vendredi 5 juillet 2024 05:16

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Le monde Arabo-musulman sera à l'honneur au festival " Nuits du Ramadan " prévu du 2 au 11 septembre prochain à Madrid et dans d'autres villes espagnoles comme Las Palmas, Alicante et Benidorm, apprend-on mercredi auprès des organisateurs.

Initié par la Maison Arabe (Casa Arabe), le Festival, qui entend rééditer le grand succès des éditions précédentes, vise à aider à la diffusion de la diversité culturelle entre les pays et à renforcer le rapprochement des cultures et des civilisations.

Il vise également, à travers une programmation riche et diversifiée, à rapprocher le public Espagnol des valeurs de l'Islam et des grandes significations du mois du jeûne. Le festival se veut aussi un point de rencontre entre les différentes communautés immigrées pratiquant la religion musulmane.

L'Espagne compte actuellement plus de 1,3 millions de musulmans dont près de 800.000 Marocains.

Au programme de ces Nuits du Ramadan figurent des soirées musicales animées par des artistes de plusieurs pays islamiques, dont la star montante de la scène musicale marocaine, Oum qui se produira le 3 septembre prochain à Madrid.

Le Festival sera marqué également par la participation du chanteur algérien Kamel El Harrachi, fils du grand Dahmane Amrani connu sous le nom de Dahmane El Harrachi et auteur de la célèbre chanson " Ya Rayeh ", reprise avec succès par le chanteur Rachid Taha.

La musique ne sera pas la seule activité lors de ce Festival. Des conférences, des projections cinématographiques en plein air, notamment le film " le Grand voyage " d'Ismael Ferroukhi programmé pour le 4 septembre, des concours sportifs et des activités destinées aux enfants sont également au menu de ce rendez-vous.

Les " Nuits du Ramadan " seront également organisées aux Iles Canaries (Las Palmas), Alicante, Benidorm et Javea, en collaboration avec la Maison de l'Afrique (Casa Africa) et Casa Mediterraneo.

Source : MAP

Une première qui vaut la peine  d'être soulignée, Et pour cause, Du 29 au 30 octobre prochain, une douzaine de productions signées de différents cinéastes marocains inaugureront la première édition d’un' festival entièrement dédié au film marocain. Une bonne nouvelle pour le 7ème Art marocain et pour tous ceux qui contribuent à son épanouissement, tant il est vrai qu'une telle initiative n'avait encore jamais vu le jour. Et qui plus est au pays de l'Oncle Sam…Suite

Un séminaire sur les questions de l'asile et de la lutte contre l'immigration irrégulière se tiendra le 6 septembre à Paris, avec la participation de ministres européens, américain et canadien concernés.

Cette rencontre a pour objectif de "renforcer les échanges d'expérience et d'envisager de nouvelles coopérations opérationnelles, notamment dans la perspective de la conférence ministérielle européenne sur l'asile des 13 et 14 septembre à Bruxelles", a précisé mercredi, dans un communiqué, le ministère français de l'immigration, initiateur de cette rencontre.
Y ont été conviés les ministres compétents des principaux pays européens concernés par ces problématiques, notamment l'Allemagne, l'Espagne, la Grèce, l'Italie et le Royaume-Uni, mais aussi la présidence belge de l'Union Européenne, le Canada et les Etats-Unis, appelés avec la France "à relever les mêmes défis pour continuer d'honorer leur tradition d'accueil et de protection".
Par ailleurs, une autre conférence des directeurs de police du G6 (Allemagne, Espagne, France, Italie, Pologne, Royaume-Uni) et des Etats-Unis, est prévue les 21 et 22 octobre à Paris, à l'initiative du ministère français de l'immigration.
Cette rencontre, qui sera consacrée à la mise en place d'une "task force" euro-atlantique de démantèlement des filières d'immigration clandestine, fait suite à la proposition du ministre français de l'immigration Eric Besson, à l'occasion de la réunion ministérielle du "G6 + Etats-Unis", le 29 mai dernier à Varese, en Italie.

Source : Atlasinfo/MAP


Les dirigeants français ont cherché à allier apaisement et fermeté mercredi, plaidant la concertation avec Bucarest sur le dossier des Roms mais aussi la poursuite des expulsions de membres de cette communauté, en dépit d'une réprobation internationale. Lors du Conseil des ministres de rentrée, en pleine tempête provoquée par sa politique sécuritaire renforcée, le président Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à ses ministres de "redoubler de dialogue, de pédagogie face aux inquiétudes et interrogations". "Nous ne cèderons pas à ceux qui cherchent la polémique systématique", a-t-il ajouté. La veille, le Premier ministre François Fillon avait appelé à agir "sans laxisme ni excès", se démarquant des propos offensifs tenus pendant l'été par Nicolas Sarkozy et son ministre l'Intérieur Brice Hortefeux. En déclarant la "guerre" à la criminalité, ils avaient ciblé les Français d'origine étrangère et les Roms. Les responsables français ont baissé d'un ton leur rhétorique, alors qu'ils recevaient à Paris le secrétaire d'Etat roumain chargé des Roms, Valentin Mocanu, et celui chargé de la Sécurité publique, Dan Valentin Fatuloiu. Le ministre de l'Immigration Eric Besson a cependant prévenu, dans un entretien avec l'AFP, que deux vols transportant des Roms partiraient jeudi, l'un de Paris (Roissy), avec 158 personnes, et l'autre de Lyon (centre-est) avec 125 personnes. "Il n'y a pas eu de reproche fait par les Roumains" à la France, a déclaré Eric Besson, louant le climat "amical" de la rencontre. "Nous allons mieux coopérer en matière de réintégration" des Roumains dans leur pays, a-t-il assuré. "On ne peut pas parler de tensions" entre les deux pays, a dit de son côté M. Fatuloiu. Un communiqué commun a souligné "la volonté des gouvernements roumain et français de mieux gérer les flux migratoires bilatéraux, de soutenir le renforcement des politiques d'intégration des populations défavorisées". Une visite à Bucarest d'Eric Besson et du secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Pierre Lellouche a été programmée aux 9 et 10 septembre. Ces discussions franco-roumaines, qui se poursuivront jeudi, interviennent alors que le débat sur la ligne sécuritaire française est très vif, alimenté par des déclarations politiques et des mises en garde venues de l'étranger. La commissaire européenne chargée de la Justice et des Droits fondamentaux Viviane Reding a de nouveau confié mercredi voir avec "une certaine inquiétude l'évolution de ces derniers jours en France". A l'ONU, au Vatican et au Conseil de l'Europe, la position française a aussi été critiquée. En France, Nicolas Sarkozy a été attaqué à gauche mais aussi dans son propre camp. Son ennemi juré, l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin, a estimé que sa politique sécuritaire est "indigne" et fait porter une "tache de honte" sur le drapeau français. Après plusieurs faits divers médiatiques, M. Sarkozy avait annoncé le 30 juillet que les camps illégaux de Roms seraient démantelés et certains criminels d'origine étrangère déchus de leur nationalité française. Les expulsions devant les caméras de télévision de plus de 200 Roms vers la Roumanie, la semaine dernière, ont marqué le début de la mise en œuvre de ces mesures renforcées, qui établissent un lien entre immigration et insécurité. Eric Besson a cependant déclaré mercredi à l'AFP que 8.313 Roumains et Bulgares avaient été renvoyés depuis le début de l'année dans leur pays. Environ 15.000 Roms vivent en France, où ils bénéficient des règles de libre-circulation de l'UE mais vivent souvent dans des abris de fortune. Après trois mois passés en France, sans domicile ni sources de revenus, ils sont dans l'illégalité et deviennent expulsables.

Source : Le Monde/AFP

L'article intitulé «Mehdi Carcela aurait opté pour le Maroc» paru dans notre édition de mercredi 25 août n'a pas échappé à l'attention de la Fédération belge de football. Un haut responsable de cette institution, qui a préféré garder l'anonymat et qui a contacté la rédaction du «Matin » par téléphone, nous a indiqué que Carcela a définitivement opté pour la Belgique. «J'ai appelé le joueur après avoir lu votre article, il m'a affirmé qu'il jouera pour la Belgique et c'est pour cette raison que je vous ai appelé pour vous le dire», a-t-il précisé.

Et d'ajouter qu'un certain nombre de compensations lui ont été offertes afin ‘'d'arrêter'' son choix sans préciser la nature de ces compensations, encore moins des garanties qui… sont proposées au joueur du Standard de Liège. Selon la même source, Carcela, sélectionné par Georges Leekens, devrait faire son apparition en tant que titulaire les 3 et 7 septembre respectivement contre l'Allemagne et la Turquie pour les comptes des éliminatoires de l'Euro 2012. Cette fois-ci, si l'on croit notre interlocuteur de Bruxelles, tout est clair, le dossier Carcela est définitivement clos à moins d'une volte-face de dernière minute. Une éventualité qu'exclut notre source. Et ce n'est pas tout... Elle nous a indiqué également que les deux jeunes prodiges belgo-marocains Yacine El Ghanassi de la Gantoise et Naïm Aarab, sociétaire de Charleroi, ont été sélectionnés en équipe belge ‘'Espoirs''. Voila ce qui ne va pas plaire à la Fédération royale marocaine de football. Celle-ci a fait les mains et les pieds pour convaincre Carcela de rejoindre les Lions de l'Atlas.

On va sans doute s'en mordre les doigts de voir un jeune talent nous filer entre les mains. Les deux autres ‘'Espoirs'' (El Ghanassi et Aarab) risquent de faire la même chose si la fédé ne se montre pas plus entreprenante sur leurs dossiers. La fédé devra adopter une approche beaucoup plus professionnelle pour approcher ces joueurs qui sont soumis à des pressions énormes au moment de faire le choix entre leur pays d'origine et celui adoptif.

Source : Le Matin

A part les séjours au bord de la plage ou en famille, une fois rentrés, les Marocains résidant à l'étranger sont souvent confrontés à de multiples problèmes. Paperasse administrative, projets, conflits juridiques,… toute une série de soucis préoccupe les Marocains résidant à l'étranger. Toutefois, ils n'ont pas souvent le temps ou le savoir-faire de les résoudre.

Conscients de cette situation, Mohamed Oummadi et Rachid Louafi ont créé un nouveau concept qui est à même de soulager nos concitoyens résidant à l'étranger et leur permettre de passer leurs vacances et rentrer en pays d'immigration en toute tranquillité. A travers leurs associations « Entre les 2 Rives » et « Appel de la Nation », ces deux jeunes ont pensé à prendre en charge tous les problèmes des MRE. Ils ont ainsi uni leurs associations créant ainsi un bureau à Casablanca (Appel de la Nation) et Marseille (Entre les 2 rives). Ces espaces sont ainsi transformés en centres d'écoute pour les MRE qui ont des affaires à régler au Maroc. « Les MRE ont besoin de quelqu'un qui les écoute et soit attentif à leurs doléances. Une fois qu'on reçoit un dossier, on l'analyse et on le transfère à l'un de nos cabinets de conseil partenaire », explique Mohamed Oummadi, président de Appel de la Nation et représentant de l'association « Entre les 2 rives » au Maroc.

Ce jeune marocain qui suit depuis 1996 les difficultés que vivent les MRE a décidé de leur donner un coup de main « professionnel » et surtout du temps pour se concentrer sur les bons côtés de la vie. «Certaines procédures administratives et autres sont en générale très longues et demandent beaucoup de temps. Chose que les MRE n'ont pas », souligne Mohamed Oummadi. Et d'ajouter que des Marocains expatriés croulent souvent sous les problèmes et renoncent à plusieurs droits à cause du manque de temps et de connaissance des rouages juridiques et administratifs. Une fois le lien de confiance établi ces personnes peuvent déléguer tous leurs dossiers épineux aux représentants des deux associations. Ces bénévoles sont en réalité des intermédiaires qui représentent par procuration tous les MRE qui le souhaitent. Ils résolvent tous leurs soucis du paiement des impôts jusqu'à la supervision des projets immobiliers ou autres investissements.

Dans ce cadre, le vice président de l'association « Entre les 2 rives » affirme qu'ils disposent du soutien de plusieurs commissions spécialisées en domaine juridique, immobilier, financier, sportif et de santé,… Ces professionnels résolvent chaque affaire sous le contrôle des membres de «Entre les 2 Rives» et « Appel de la Nation ». «On établit au début le contact entre le client et le cabinet ou l'autorité approprié et on fait après le suivi des dossiers », nous confie M. Oummadi. Pour l'instant, ce nouvel organisme a reçu un tantinet de dossier mais son bureau composé de 7 membres reste optimiste et surtout très enthousiaste quant à l'aide des MRE. Pour faire connaitre leur travail, ces bénévoles assidus et pleins de bonnes volontés n'hésitent pas à présenter leur initiative à l'ensemble des MRE. Dans ce cadre, ils organisent du 19 août au 5 septembre des journées portes ouvertes au centre de formation d'animation culturelle et artistique Loubila à Casa-Anfa.

Et ce de 11h à 15h et de 22h à minuit. Cet évènement leur permettrait de rencontrer les Marocains résidant à l'étranger pendant leur période de vacances et de toucher encore de plus près leurs problèmes. Installés pour l'instant à Casablanca dans un bureau au Centre Loubila, les responsables des deux associations pensent à élargir leur action en ouvrant des antennes dans chaque préfecture de la métropole et même dans d'autres villes du Royaume. «Ces journées portes ouvertes nous permettront de récolter d'abord les problèmes. Prochainement, on pense à organiser des caravanes et à aller vers les MRE dans leurs lieux d'estivage », conclut Rachid Louafi, président de l'association « Entre les 2 rives ». Il est à noter que ces deux organismes unis pour le bien des MRE font également une opération de sensibilisation auprès des Marocains résidant à l'étranger pour leur expliquer de façon pédagogique leurs droits et surtout leurs obligations.

Les associations en bref...

Créée à Marseille en 2004, "Entre les 2 rives" est une association à but non lucratif qui vise à favoriser l'intégration des Marocains résidant à l'étranger. Elle favorise le dynamisme de ces derniers dans la création d'emploi. Parmi ses objectifs figure également la promotion culturelle du Maroc à travers des expositions, conférences, concerts...

Par ailleurs, l'association "Appel de la Nation" a été créée en décembre 2009. Cette dernière coopère avec d'autres organismes et pouvoirs publics pour consolider les valeurs de citoyenneté, du civisme, du dialogue et de la tolérance.

Source : Le Matin

L'Union des étudiants de l'Université de Concordia au Canada offre de multiples services aux étudiants notamment marocains : de l’accueil à l'aide à l'installation, l'orientation ou le logement.

Amine DABCHY, le premier président non canadien de cette association plus que centenaire et attributaire du trophée de meilleur étudiant de l’année de l’Université Concordia. Il a participé aux ateliers des jeunes marocains du monde à Ifrane où SYNERGIES TV l'a rencontré…Suite

Après un premier vol raté vers l’Afrique, un deuxième avion aurait, selon des témoins, déposé la semaine dernière des ressortissants non sénégalais au Sénégal. Des détenus de Frambois ont écrit une lettre de protestation

Après la mort d’un Nigérian, en mars dernier sur le tarmac de l’aéroport de Zurich, alors qu’il était sur le point d’être expulsé, l’Office fédéral des migrations (ODM) avait suspendu les «vols spéciaux». Depuis, ces vols controversés organisés pour renvoyer par la force des requérants déboutés ont repris. Mais le premier voyage vers l’Afrique, le 28 juillet, s’est révélé être un échec: comme l’a souligné la NZZ am Sonntag (15.08.10), un avion de la compagnie Hello a pu débarquer un Malien à Bamako mais n’a ensuite pas obtenu l’autorisation d’atterrir en Gambie, malgré un «feu vert oral» accordé préalablement à l’ODM. L’avion est donc revenu à Zurich, avec cinq Gambiens à son bord. Depuis, un deuxième vol a eu lieu, le 18 août, a appris Le Temps. Avec neuf requérants.

Cette fois, des Gambiens ont bien été débarqués à Banjul, capitale de la Gambie. Mais d’autres, qui refusaient de sortir de l’avion, auraient été lâchés au Sénégal, dans des circonstances troubles, affirment plusieurs témoins. Mohamed D. et Cissé T.*, un Ivoirien et un Malien retenus dans le centre de détention administrative de Frambois (GE), restés en contact avec des expulsés, racontent. «A Banjul, au moins deux Gambiens sont sortis d’eux-mêmes de l’avion, dont notre ami Dembo J. Mais les autorités gambiennes n’ont pas voulu extirper les autres de force (ndlr: la Suisse n’a pas signé d’accord de réadmission avec la Gambie). L’avion est alors parti vers Dakar. Là-bas, un autre de nos amis, Lamine C., qui faisait partie du vol et qui nie être Sénégalais, dit avoir vu des responsables suisses donner 200 francs à des policiers sénégalais pour faire sortir tous les requérants de l’avion. Il y avait des Sénégalais, mais aussi des Gambiens et un ressortissant de Guinée-Bissau. Cela s’est fait par la force. Il y a eu une bagarre dans l’avion.»

Lamine C., contacté au Sénégal, donne la même version des faits. Il est lui-même de père guinéen (Guinée-Bissau) et de mère sénégalaise, ce qui complique les choses. Mais c’est bien comme ressortissant de Guinée-Bissau qu’il a déposé sa demande d’asile en Suisse. Le Temps a aussi appelé Dembo J., en Gambie. Dembo avait déjà fait partie du premier vol, qui après un arrêt au Mali, et l’impossibilité d’atterrir en Gambie, avait fait escale à Dakar sans débarquer personne. Il a décidé, lors du deuxième vol, de sortir de lui-même de l’avion, ayant déjà «trop souffert».

Lors du premier voyage, qui a duré en tout deux jours, il était resté de longues heures ficelé à son siège d’avion, les pieds et les mains ligotés. Au téléphone, il était très éprouvé. «J’ai mal partout et n’ai pas de médicaments. Je n’ai personne de ma famille en Gambie: ils sont tous en France. Je ne veux pas rester ici.» Il parle de «conditions de renvois humiliantes», dit avoir été traité «comme un animal». Lamine C., lui aussi, affirme avoir été ligoté, avec un casque lui maintenant la tête pendant le décollage. Il n’a eu l’autorisation d’uriner que dans un sachet en plastique.

Autre fait troublant: selon les requérants, il n’y avait de personnel médical dans aucun des deux vols spéciaux, dont les coûts sont généralement estimés à 100 000 francs. Mais l’ODM affirme le contraire (lire ci-dessous).

Effrayés par le témoignage de leurs amis, Mohamed D. et Cissé T. ne sont pas restés les bras ballants. Ils ont écrit, «au nom des détenus de Frambois», aux autorités sénégalaises à Dakar, ainsi qu’à Amnesty International. «Les Suisses ont rapatrié des gens à Dakar, moyennant des sommes qu’ils donnent aux agents de l’aéroport, qui acceptent même des ressortissants non sénégalais», écrit Mohamed. «Je vous informe aussi que le consulat du Sénégal à Genève délivre des laissez-passer dans le dos de certains ressortissants d’autres pays. Tout cela n’est que business.»

Les requérants jouent-ils avec leur nationalité dans le seul but de rendre ces renvois controversés encore plus difficiles? Ou alors le Sénégal fermerait-t-il les yeux vis-à-vis de certains requérants aux origines floues en échange de contreparties? L’ODM, lui, met en évidence le fait que l’ambassade du Sénégal a délivré des laissez-passer pour tous les requérants expulsés à Dakar. Et rappelle que ce sont les délégations du pays concerné qui viennent «reconnaître» leurs requérants en Suisse.

Quoi qu’il en soit, l’ODM a par le passé déjà été accusé d’avoir renvoyé des Africains vers un pays qui ne serait pas le leur. L’an dernier, un avocat bâlois, défendant un requérant expulsé vers la Gambie alors que des expertises soulignaient qu’il y avait 70% de certitudes qu’il était bien Guinéen, a été jusqu’à porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg.

Alard du Bois-Reymond, le patron de l’ODM, l’a confirmé le mois dernier déjà (LT du 15.07.10): dès 2011, des observateurs indépendants pourront participer à ces vols spéciaux. Voilà qui devrait permettre d’y voir plus clair sur ce qui se passe réellement lors de ces voyages secrets. En attendant, tant Mohamed que son ami malien avertissent: «Si nous sommes renvoyés au Sénégal alors que nous ne venons pas de ce pays, nous serons prêts à nous sacrifier jusqu’à la mort.»

Source : Le Temps.ch

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