Le gouvernement espagnol a fait part, jeudi, de sa préoccupation face à l'augmentation d'attitudes et de courants xénophobes en Espagne, des attitudes pointées récemment du doigt par l'Observatoire Espagnol du Racisme relevant du ministère du Travail et de l'Immigration.
La nouvelle secrétaire d'Etat espagnol à l'Immigration, Anna Terron, a exprimé, lors d'une rencontre avec la presse, la première du genre depuis son entrée en fonction, "sa préoccupation par la montée de forces politiques xénophobes", tout en tempérant que ces tendances restent "minoritaires" et ne représentent pas la "réalité" de la société espagnole.
La ministre espagnole faisait allusion à des incidents à Salt (Gérone) et à El Vendrell (Tarragone) entre Espagnols et immigrés dans le premier cas et entre police catalane et immigrés dans le deuxième cas, lesquels incidents avaient été mis à profit par la plate-forme xénophobe Catalane Px (plataforma per catalunya) qui a annoncé sa décision de se présenter aux prochaines municipales en Catalogne.
Elle a exhorté, dans ce contexte, à "faire prévaloir la raison et la rationalité" face à ces mouvements politiques racistes, relevant, par la même occasion, l'importance du rôle des institutions et des citoyens en matière de coexistence et de convivialité.
Anna Terron a cité, dans ce contexte, le bon exemple donné par la mairesse de Salt, Yolanda Pineda du Parti Socialiste Catalan (PSC), qui a réussi à éteindre l'étincelle de la discorde en réunissant autour de la même table les représentants des habitants de la municipalité quelle que soit leur origine.
Selon la ministre espagnole, "les institutions doivent oeuvrer pour faire prévaloir la raison et la rationalité dans notre pays, et encore davantage dans une conjoncture économique éminemment difficile pour tous, spécialement pour les immigrés".
De toutes les façons, l'attitude des espagnols envers la question de l'immigration reste positive, a affirmé la responsable espagnole dans une tentative de minimiser les résultats révélés par l'observatoire espagnol du Racisme.
L'Observatoire espagnol du Racisme relevant du ministère du Travail et de l'Immigration a révélé, dans son rapport 2009 publié récemment, l'augmentation du sentiment de rejet des immigrés en Espagne en raison de la crise économique.
"L'actuel contexte de crise a accentué le sentiment de rejet envers les immigrés dans la société espagnole qui exige des politiques migratoires plus restrictives", selon l'Observatoire. Ainsi, trois espagnols sur quatre sont en faveur d'un durcissement des lois de l'Immigration qu'ils considèrent "trop laxistes" en matière de régulation de l'entrée et du séjour des étrangers dans le pays.
Par ailleurs, selon la même source, un Espagnol sur quatre a affirmé n'avoir "aucune sympathie" pour les immigrés.
Source : Aufait/MAP
Deux associations marocaines en Espagne ont été désignées, pour un deuxième mandat consécutif, comme membres du Forum pour l'Intégration Sociale des Immigrés, organe à caractère consultatif relevant du ministère espagnol du Travail et de l'Immigration.
Il s'agit de l'Association des Travailleurs Immigrés Marocains en Espagne (ATIME) et de l'Association socioculturelle "Ibn Batouta", indique-t-on jeudi dans le Bulletin officiel de l'Etat espagnol.
Les deux associations marocaines ont été choisies par le ministère espagnol du Travail et de l'Immigration aux côtés de sept autres associations représentant différentes communautés d'immigrés résidant en Espagne.
Le Forum pour l'Intégration Sociale des Immigrés compte également parmi ses membres des représentants d'organisations sociales d'aide et d'appui aux immigrés et de centrales syndicales espagnoles.
La prochaine étape sera la nomination du président du Forum, dont la vice-présidence était assurée lors du dernier mandat par Kamal Rahmouni, président d'ATIME.
Créé en 2006 en vertu de la loi organique sur les droits et libertés des étrangers en Espagne, le Forum pour l'Intégration Sociale des Immigrés est un organe consultatif tripartite qui a pour mission de formuler des propositions permettant de promouvoir l'intégration des étrangers dans la société espagnole.
Il recueille également des informations sur les programmes mis en oeuvre par les administrations publiques et canalise les propositions formulées par les organisations sociales afin de favoriser l'insertion des immigrants dans la société espagnole.
Le Forum pour l'Intégration Sociale des Immigrés présente un rapport annuel qui examine et évalue les différents plans et programmes pouvant affecter les immigrants.
Cet organe est constitué de membres des administrations publiques compétentes en matière d'intégration des immigrants, ainsi que d'autres membres représentant les associations d'immigrants et de réfugiés légalement constituées et les organisations syndicales et patronales impliquées dans les questions de l'immigration.
Source : MAP
Le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, s'entretiendra, vendredi à Rabat, avec le ministre français de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, M. Eric Besson, des moyens de renforcer davantage la coopération bilatérale.
La visite de M. Besson au Maroc a pour objectif de renforcer les relations de coopération maroco-françaises, indique un communiqué du ministère.
Elle vise aussi à consolider la coordination et la concertation entre les deux pays en vue de réaliser un partenariat efficace à même de promouvoir les conditions des marocains résidant en France, notamment, dans les domaines social, culturel et éducatif.
Source : MAP
Le ministre de la Culture, Bensalem Himmich, a plaidé en faveur de plus de partenariat entre le Qatar et le Maroc, estimant que les deux pays se ressemblent par les formidables transformations qu'ils ont connues durant les dix dernières années.
S'exprimant lors d'une conférence qu'il a donnée mardi soir à Doha dans la cadre de la semaine culturelle du Maroc, M. Himmich a ajouté que sa visite dans l'émirat a fait de lui un «témoin oculaire» de l'extraordinaire développement que connaît ce pays.
«Les grands changements que nous voyons ne datent que de dix ans», a noté le ministre, soulignant que c'est le résultat de la volonté des dirigeants qataris. «Cette volonté est la même au Maroc», a-t-il dit, rappelant que le Royaume est devenu un chantier de développement depuis l'accession de S.M. le Roi Mohammed VI au Trône il y a dix ans. «Si nous rapprochons ces deux volontés du Qatar et du Maroc, le pont sera mieux jeté non seulement entre nous, mais même au niveau arabe», a-t-il estimé, avant d'user de la proximité, dans la langue arabe, du nom de l'émirat avec celui de la machine motrice des chemins de fer, pour soutenir que «le Qatar peut servir de locomotive dans ce contexte».
Le ministre, qui traitait du thème de «la mondialisation dans le miroir de la culture», a salué les efforts des deux pays en matière de développement humain, insistant sur le besoin qu'il y a, selon lui, à mieux intégrer la culture dans tout processus de développement. Il a ainsi mis en garde contre les effets néfastes que peut avoir une mondialisation qui ignore l'élément humain, marginalise la culture ou tend à la commercialiser comme n'importe quelle marchandise, estimant que ce type de mondialisation ne peut être que générateur de crises. Une telle mondialisation risque de mener au délabrement de la famille, à l'insécurité alimentaire, au réchauffement climatique, a-t-il expliqué, estimant que l'humanisation de l'économie est ainsi devenue nécessaire et la prise en compte de l'élément humain obligatoire. Dans ce contexte, il s'en est pris en particulier à ce qu'il appelle «l'économie casino» qui fonctionne «sans mémoire» sur la base de la spéculation et du virtuel et non sur la priorité qui doit aller à l'humain.
Ce type d'économie, qui est un des premiers fruits de la mondialisation, donne plutôt «la souveraineté au plus fort» et favorise le «capitalisme tueur» (killer capitalism) généré par le schisme qui sépare l'économie virtuelle de la réalité. Pour lui, répondre à cette problématique nécessite une régulation de la concurrence, une coopération renforcée et une solidarité porteuse de cohésion.
Il faudrait même, a-t-il suggéré, mettre en place un Conseil de sécurité économique pour prévenir les mauvais effets de la mondialisation et encourager un co-développement durable et salvateur.
Ouverture de la semaine culturelle du Maroc
Bensalem Himmich et Hamad bin Abdulaziz al Kuwari, ont donné, lundi soir au Théâtre national du Qatar à Doha, le coup d'envoi de la Semaine culturelle du Maroc organisée dans la cadre de «Doha capitale 2010 de la culture arabe».
Prenant la parole à cette occasion, M. Himmich a souligné que cette manifestation donnera une impulsion aux liens de fraternité et permettra de multiplier les passerelles d'échanges entre les intellectuels, les artistes et les institutions des deux pays. «Nous sommes venus de l'Atlantique jusqu'au Golfe arabique pour partager avec le Qatar la concrétisation du slogan de La culture arabe notre nation, et Doha sa capitale», a notamment dit le ministre. De son côté, M. al Kuwari a exprimé son admiration pour la richesse culturelle du Royaume. «Nous reconnaissons ne pas connaître le Maroc comme il aurait fallu, et cette manifestation constitue une occasion pour découvrir un pays exceptionnel du monde islamique, riche en livres, en poésie, en pensée, en créativité et en patrimoine», a dit le ministre qatari. «Cette Semaine est aussi l'occasion pour nous de partager nos expériences pour faire face aux difficultés de communication dans la monde arabe», a-t-il dit.
Source : Le Matin
Le centre culturel maroco-américain de Los Angeles, créé en 2005 par M. Kamal Ouadghiri, chercheur marocain à l'agence spatiale américaine " Nasa " constitue un pont pour l'échange et la connaissance entre le Maroc et les Etats Unis et un espace pour célébrer les cultures des deux pays.
Parmi les actions futures envisagées par ce centre, la participation avec le Centre des études sur le Proche orient, dépendant de l'Université de Californie (Los Angeles), à la production d'un court métrage intitulé "l'instituteur marocain" destiné à enseigner aux élèves américains la langue arabe et le dialecte marocain par Internet.
Le projet consistera à enregistrer 12 cours d'arabe dialectal marocain.
A travers ses programmes académiques, musicaux et artistiques, le centre vise aussi à faire ressortir les similarités qui existent entre les deux cultures, y compris au moyen de ce film qui tend à fournir aux jeunes Américains rêvant de travailler en Afrique les outils et mécanismes de réussir leur ambition.
Le centre avait déjà collaboré l'année dernière avec le Centre de Los Angeles des études africaines, relevant de l'université de Californie, pour envoyer 15 instituteurs pour un séjour de 5 semaines dans cinq régions du Maroc. L'objectif de cette mission, couronnée par la production de cours sur les sujets appris, est d'élargir la connaissance de la culture, de la langue et de l'histoire du Maroc.
Le fondateur du centre, Kamal Ouadghiri, a apporté une grande contribution en 2008, comme directeur artistique du spectacle de musique et de chorégraphie "Fès, reine des villes", organisé par le centre culturel maroco-américain de Los Angeles, à l'occasion de la célébration de 1200 ans de la fondation de la ville de Fès. Ce spectacle a été animé par des musiciens européens, asiatiques et africains, accompagnés de danseurs modernes de Los Angeles.
M. Ouadghiri, qui s'est installé aux Etats Unis à l'âge de 18 ans, avait également créé en 2003 une organisation baptisée " le jardin de l'espoir ". Cette organisation vise à approfondir les connaissances des instituteurs africains en leur facilitant l'accès aux ressources de la NASA qui dépense des millions de dollars pour développer et mettre gracieusement les données scientifiques à la disposition des instituteurs.
En 2009, " le jardin de l'espoir " a organisé " la semaine des sciences du Maroc, 2009 ", manifestation qui a duré trois jours et dont les activités ont été menées par des volontaires, sous la supervision de la NASA et d'universités, et qui a connu notamment l'organisation d'un atelier de travail ayant permis aux instituteurs marocains, à la faveur d'un laboratoire interactif, de suivre des cours d'innovation scientifique.
Cette organisation, compte également mettre en place à Casablanca un centre scientifique à l'attention des instituteurs des pays africains pour y suivre des formations. Cela permettra d'épargner, comme l'a expliqué M. Ouadghiri, les coûts de déplacement et de logistique pour les volontaires américains qui se déplacent en Afrique, vu que ce centre disposera des moyens didactiques performants à l'attention des cadres africains.
Source : MAP
Ce dessin de l'artiste suédois Lars Vilks a été publié dans les journaux de Stockholm «Dagens Nyheter» et «Expressen», ainsi que le quotidien de Malmo «Sydsvenska Dagbladet».
Au moins trois journaux suédois ont publié mercredi un dessin où l'on voit le prophète Mahomet avec le corps d'un chien, au lendemain de la révélation en Irlande d'un complot présumé en vue d'assassiner l'auteur de cette caricature. Ce dessin de l'artiste suédois Lars Vilks a été publié dans les journaux de Stockholm «Dagens Nyheter» et «Expressen», ainsi que le quotidien de Malmo «Sydsvenska Dagbladet».
Vilks a été plusieurs fois menacé de mort depuis la première publication de cette caricature, en 2007, un an après la crise déclenchée par la publication dans la presse danoise d'autres caricatures du Prophète jugées offensantes. Vilks vit sous protection policière, alors qu'Al-Qaïda a promis une récompense de 100.000 dollars pour son assassinat.
Mardi, les autorités irlandaises ont annoncé avoir arrêté quatre hommes et trois femmes, soupçonnés d'être impliqués dans un complot en vue de tuer Vilks. De sources proches de l'enquête, il s'agirait pour la plupart des ressortissants yéménites et marocains résidant en Irlande.
«Sydsvenska Dagbladet» a dit publier ce dessin dans le cadre de sa couverture sur ce complet présumé, tandis qu'"Expressen" a dit vouloir une nouvelle fois prendre position en faveur de la liberté de la presse.
L'intéressé a dit mercredi qu'il ne savait pas s'il fallait prendre le complot présumé irlandais au sérieux. »Je suis sûr qu'ils ont des projets, mais la question est de savoir jusqu'où ils peuvent aller«, a-t-il déclaré, interrogé par téléphone par l'agence Associated Press.
Source : Libre.be/AP
Le Maroc sera représenté à l'une des plus grandes foires d'art contemporain au monde à travers la galerie d'art "L'Atelier 21", sélectionnée pour participer à ArtParis, prévue du 17 au 22 mars dans la capitale française, apprend-on auprès des organisateurs.
"L'Atelier 21" est l'unique galerie en Afrique et dans le monde arabe qui a été choisie pour disposer d'un stand lors de la 12ème édition de cet important rendez-vous qui se déroule dans l'un des plus prestigieux monuments de la capitale française : le Grand Palais.
Sept artistes, parmi les grand noms de l'art contemporain marocain, seront ainsi exposés à Artparis par "L'Atelier 21", à savoir: Fouad Bellamine, Hicham Benohoud, Mahi Binebine, Mohamed El Baz, Safaa Erruas, Majida Khatari et Yamou.
La participation marocaine à la 12ème édition d'ArtParis est co-pilotée par le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'ONMT, également partenaire de cet événement.
A travers sa participation à ArtParis, "la galerie d'art Atelier 21 ambitionne de montrer, d'une part, la vigueur des arts plastiques au Maroc et de conquérir, d'autre part, de nouveaux marchés pour les plasticiens marocains", explique à la MAP son directeur Aziz Daki.
Depuis sa création en 2008 à Casablanca, cette galerie s'est fixée pour objectif la promotion de l'art contemporain et des artistes plasticiens au Maroc, mais aussi à l'étranger.
Evènement artistique unique à l'échelon mondial, ArtParis réunit 120 galeries françaises et internationales d'art moderne et contemporain.
La foire invite collectionneurs, amateurs et professionnels du monde de l'art à découvrir les grandes signatures de l'art moderne mais aussi de jeunes artistes prometteurs. Plus de 45 000 visiteurs sont attendus cette année à ArtParis.
Source : MAP
Tout en relevant qu'environ 55 pc de cette population serait née en Asie, l'agence estime que quel que soit le scénario de croissance examiné, la diversité de la population du Canada continuera de s'accroître de façon importante au cours des deux prochaines décennies.
Ces résultats des projections de la diversité de la population reposent sur un " scénario de référence " ou sur des hypothèses dites " moyennes " d'évolution de la population après examen des récentes tendances démographiques.
La population du Canada née à l'étranger pourrait augmenter, d'ici 2031, environ quatre fois plus rapidement que le reste de la population pour atteindre entre 9,8 millions et 12,5 millions de personnes, selon les hypothèses d'immigration retenues.
Le pourcentage de personnes nées à l'étranger dans la population totale passerait de 20 pc en 2006 à un niveau se situant entre 25 et 28 pc, selon la même source.
"En 2031, près de la moitié (46 pc) des Canadiens de 15 ans et plus seraient nés à l'étranger ou auraient au moins un parent né à l'étranger", prévoit l'étude. En 2006, ce pourcentage s'établissait à 39 pc.
La même source estime qu'"entre 29 pc et 32 pc de la population appartiendrait à un groupe de minorités visibles (...) Cette proportion serait près de deux fois plus élevée que celle observée au recensement de 2006".
Elle souligne que "la population de minorités visibles (non-européennes) devrait s'accroître rapidement au sein de la population née au Canada, plusieurs parmi cette dernière étant des enfants et petits-enfants d'immigrants".
Quelle que soit l'immigration à venir, l'étude indique, d'autre part, que la diversité de la population née au Canada devrait continuer de s'accroître.
En 2031, selon le scénario de référence, 47 pc des Canadiens de deuxième génération appartiendraient à un groupe de minorités visibles, ce qui est presque deux fois le pourcentage (24 pc) enregistré en 2006. On entend par deuxième génération "les personnes nées au Canada dont au moins un parent est né à l'extérieur du Canada".
"Dans la troisième génération ou plus, le pourcentage de personnes appartenant à un groupe de minorités visibles, bien que faible, pourrait presque tripler, passant de 1 pc à 3 pc", ajoute-t-on de même source. Les personnes de troisième génération ou plus sont celles qui sont nées au Canada et dont les parents et peut-être aussi les grands-parents sont nés au Canada, explique-t-on de même source.
D'après les scénarios élaborés aux fins des projections, la population de minorités visibles continuerait de s'accroître en raison d'une immigration soutenue, d'une fécondité légèrement plus élevée et d'une structure par âge plus jeune.
"En 2006, l'âge médian de cette population était de 32,5 ans comparativement à 40,4 ans pour le reste de la population", précise-t-on.
Selon ces projections démographiques, la population sud-asiatique, qui continuerait de former le groupe de minorités visibles comptant la plus importante population, pourrait plus que doubler et atteindre entre 3,2 millions de personnes et 4,1 millions de personnes, contre environ 1,3 million de personnes en 2006, alors que la population chinoise se situerait entre 2,4 millions et 3 millions de personnes comparativement à 1,3 million de personnes en 2006.
"Les populations noire et philippine du Canada, qui se classaient aux troisième et quatrième rangs des groupes de minorités visibles en 2006, doubleraient aussi en taille", estime-t-on.
"Les populations des Arabes et des Asiatiques occidentaux pourraient plus que tripler, ce qui correspondrait à la croissance la plus rapide parmi l'ensemble des groupes, releve-t-on de même source.
Source : Aufait/MAP
Une étude sociologique du collectif immigré marocain établi en Andalousie, destinée à analyser en profondeur son profil social et démographique, a révélé le grand attachement que porte ce collectif au Maroc et les liens forts qu'il maintient avec la famille et la région d'origine.
Les résultats de l'étude "Immigrants marocains installés en Andalousie", qui entre dans le cadre d'un macro-projet de caractère international auquel ont participé un total de 32 chercheurs en provenance du Maroc, de la France et de l'Andalousie, ont été présentés récemment à Grenade en marge du séminaire sur "les relations Maroc-Andalousie: les scénarios du présent et les possibilités du futur", organisé par la fondation Euro-Arabe à l'occasion du premier sommet UE-Maroc.
L'étude, basée sur 1.514 questionnaires rédigés en Darija (dialecte marocain) distribués à des ressortissants marocains établis dans 42 municipalités andalouses, a révélé le grand attachement des immigrés marocains d'Andalousie à leur pays d'origine.
En effet, l'écrasante majorité (97 pc) a affirmé maintenir un contact permanent avec le Maroc et 82 pc a indiqué envoyer de l'argent pour répondre aux nécessités des siens. Ce dernier groupe, relativement bien établi et dont la tranche d'âge oscille entre 30 et 49 ans, envoie régulièrement de l'argent, comparativement avec les jeunes qui se trouvent dans un processus d'intégration encore récent.
Le travail de recherche, développé entre 2007 et 2010 sous la direction de Mokhtar Mohatar Marzok, docteur en anthropologie sociale, sous la coordination et le financement du Centre des études andalouses, en collaboration avec la Fondation des Trois Cultures, les autorités andalouses en charge de l'immigration et l'Université de Grenade, a également révélé la cohésion sociale de ce collectif immigré qui maintient de forts liens avec sa région d'origine et sa famille.
Selon les résultats de l'enquête, la majorité des immigrés marocains d'Andalousie ont bénéficié de l'aide de leur famille au moment d'initier le processus d'immigration. Une fois en Espagne, l'engagement envers les siens est maintenu à travers des contacts (64 pc) ou en accueillant un proche (30 pc).
L'enquête a également démontré le rôle important joué par la femme immigrée marocaine installée dans cette région. La gent féminine immigrée assure un rôle fondamental dans la gestion et la réalisation de l'équilibre budgétaire des foyers. Les résultats de l'enquête sont venus battre en brèche les idées pré-reçues des agents sociaux de la municipalité concernant la femme immigrée marocaine (manque de formation, méconnaissance de la langue espagnole) et ont révélé que la femme immigrée marocaine fait montre de capacités d'innovation et d'adaptation dans la gestion du budget familial dans un contexte social différent.
Les résultats de l'étude, d'un grand apport à la thématique migratoire en Espagne étant donné la rareté des travaux de recherche sur cette question, ont été obtenus à partir de l'exploitation de trois sous-projets à savoir "Cartographies d'origine et itinéraires de mobilité", "Portraits de vie" et "Horizons biographiques et ethno-comptabilité".
Selon l'enquête, durant les 10 dernières années, la population immigrée marocaine établie en Andalousie a enregistré une croissance continue avec un total de 92.712 personnes recensées en janvier 2008, soit le deuxième collectif immigré en importance après les Britanniques.
Le profil de l'immigré marocain ayant choisi l'Andalousie comme lieu d'établissement est celui d'un homme âgé entre 30 et 50 ans, procédant principalement du Nord du Maroc de l'axe Tanger-Tétouan-Nador, des banlieues de Casablanca ainsi que des provinces de Khouribga et Beni Mellal.
Généralement le collectif immigré marocain occupe des emplois ne requérant aucune qualification. Selon l'enquête, la majorité des immigrés marocains (68 pc) occupent un travail non qualifiant: 34,6 pc dans l'agriculture, 22,4 pc dans la construction, 13,5 pc dans l'hôtellerie, 9,8 pc dans les services domestiques et 8,8 pc comme employé dans un établissement géré par un compatriote.
Concernant leur situation légale en Andalousie, près de 80 pc ont affirmé disposer d'un permis de travail, contre 12 pc en situation illégale et 8 pc des étudiants.
Source : MAP
Les grandes lignes du projet "Transferts d'argent solidaires" que le réseau euro-méditerranéen de coopération au développement (REMCODE) compte initier dans le nord du Maroc et qui vise la création d'un fonds de solidarité généré par les transferts des immigrés marocains, ont été présentés à Madrid.
Ce fonds solidaire sera réalisé, dans un premier temps, par des immigrés originaires du nord du Maroc pour mener et financer des actions directes de développement dans leurs régions d'origine, avant de l'étendre à d'autres régions du Maroc, une fois sa réussite prouvée.
Le projet "Transferts d'argent solidaires" se fixe pour objectif de promouvoir "une dynamique de participation active et constante des immigrants marocains au développement de leur pays d'origine", selon ses initiateurs.
Il a été présenté lors d'une rencontre, organisée récemment à Madrid, et à laquelle ont pris part les représentants d'associations d'Espagne et du reste de l'Europe actives notamment dans les actions de développement local au Maroc, des banquiers marocains, ainsi que des représentants de la communauté de Madrid, qui finance ledit projet et du corps diplomatique marocain accrédité en Espagne.
Au cours de cette rencontre, le directeur de REMCODE, Abdelhamid Bejjouki, a présenté les grandes lignes du projet que le REMCODE compte réaliser en collaboration avec la communauté de Madrid et la municipalité de Tétouan en vue de la création d'un fonds de solidarité généré par les transferts de la diaspora marocaine pour la réalisation de projets générateurs de développement au Maroc.
Parmi les autres objectifs de ce projet pilote figurent notamment l'information et la sensibilisation des immigrants marocains, particulièrement ceux établis en Espagne sur l'importance de leur projet dans le développement des régions d'origine, à travers notamment les transferts d'argent.
Le représentant de la communauté de Madrid, qui finance ce projet, a souligné l'importance qu'accorde la municipalité, dans le cadre de sa politique de co-développement, au rôle des communautés étrangères et à leur participation au développement de leurs pays d'origine.
Le projet pilote, s'inscrit dans le cadre d'une approche participative des communautés installées en Espagne, a-t-il dit, expliquant qu'un projet similaire a été réalisé avec l'Equateur.
Intervenant de son côté, le consul du Maroc à Madrid, Youns Tijani, a mis l'accent sur la nouvelle approche marocaine en matière de migration qui privilégie la dimension du développement, relevant l'importance accordée à la question du développement local par l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), lancé par le Souverain, ainsi que l'intérêt accordé par le gouvernement au rôle joué par la communauté marocaine dans le développement économique du Maroc.
Crée en 1997 à l'initiative d'immigrants marocains, REMCODE est une ONG espagnole à but non lucratif destinée à la coopération au développement. Elle est intégrée d'immigrants originaires du Maroc, mais également d'Espagnols et d'immigrés d'autres pays.
Source : MAP
Le maire de New York Michael Bloomberg a estimé mercredi que New York et les Etats-Unis ont besoin de plus d'immigrés pour générer davantage d'emplois et pour relancer l'économie.
"Malheureusement, quand l'économie ralentit, beaucoup de personnes disent que les immigrés sont à l'origine de la crise, alors que si nous voulons nous en sortir, nous avons besoin de plus d'immigrés venant de tous les coins de la planète", a déclaré Bloomberg, au cours d'une réception dans un centre culturel de Manhattan, devant un parterre de membres de la chambre de commerce latino-américaine.
En outre, Bloomberg s'est félicité de voir que la ville de New York était l'une des rares mégalopoles où ne dominait pas un sentiment "anti-immigré" contrairement à d'autres villes états-uniennes ou de l'Europe de l'ouest.
"Nous avons des cas de personnes qui étudient dans nos facultés de médecine mais après nous ne leur attribuons pas une carte de résident. Ceci est ce que j'appelle un "suicide national". Nous devons continuer à accueillir des gens du monde entier" a-t-il ajouté, ponctuant son discours de remarques en espagnol. "Mon accent est parfait, les gens me disent que je parle avec un accent colombien" a-t-il plaisanté.
Source : Nouvel Observateur/AP
Plus qu'un musée ou un centre culturel, la Légation américaine de Tanger représente une illustration des relations séculaires liant le Maroc et les Etats-Unis, a affirmé le président du Tangier American Legation Institute for Moroccan Studies (TALM), William Zartman lors d'une rencontre à Washington autour de l'histoire singulière de ce monument.
Cet édifice a toujours joué un rôle de «témoin du développement réalisé par le Maroc, notamment sous le règne de S.M. le Roi Mohammed VI», a déclaré M. Zartman à l'agence MAP à l'issue de cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre des festivités inscrits dans le cadre du 20e anniversaire du Washington Moroccan Club (WMC).
Le Maroc, selon ce professeur de l'Université John Hopkins, est un «pays éclairé sur la voie du progrès et de la modernisation et nous sommes heureux d'y être associés».
Nonobstant sa vocation de «point de liaison pour les chercheurs américains», la Légation américaine de Tanger s'est toujours fixée pour tâche de s'ouvrir sur son environnement immédiat, et partant, sur la société marocaine», a encore relevé M.Zartman.
A l'heure actuelle, la légation américaine de Tanger est considérée comme l'unique monument historique américain situé en dehors des Etats-Unis et la première représentation diplomatique américaine dans le Royaume.
En 1777, le Maroc fut le premier pays à reconnaître officiellement l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique par le Sultan Moulay Abdellah et en symbole de cette nouvelle amitié le Sultan Moulay Slimane décida en 1821 d'offrir à l'Amérique, en la personne de son président James Monroe, une représentation diplomatique à Tanger.
Ainsi, durant plus de 140 ans et jusqu'en 1976, ce don du Maroc allait abriter une représentation consulaire et diplomatique américaine avant d'être reconverti en musée.
La légation américaine acquit sa plus grande renommée sous le consulat de Maxwell Blake, qui, arrivé à Tanger en 1910, y séjourna pendant 25 ans en tant que représentant des Etats-Unis.
En 1976, à l'occasion du bicentenaire de l'indépendance des Etats-Unis, des dons privés collectés auprès d'amis et de nostalgiques de la perle du Détroit ont rendu possible la création d'une Fondation qui a converti la légation américaine en musée et centre culturel.
Ce musée présente une abondance de gravures et de cartes anciennes du nord de l'Afrique, du mobilier et des peintures de James McBey, Yves Brayer, Charles Baskerville, Cecil Beaton et de Stewart Church.
Certaines œuvres exposées s'intéressent à l'histoire du Maroc depuis le XVIIIe siècle, alors que d'autres évoquent le Royaume tel que perçu par Delacroix ou Matisse.
Le musée abrite également une intéressante bibliothèque spécialisée dans l'histoire du Maroc et du Maghreb et a été restauré en 1920 peu avant que Tanger ne soit placée sous mandat international (1906-1956).
Source : Le Matin/MAP
Une convention de partenariat a été signée, mercredi à Rabat, entre le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et l'Académie Ibn Khaldoune, qui œuvre dans le domaine de l'enseignement de la langue arabe et la culture marocaine dans la région de Washington.
La convention, qui a été signée lors d'une cérémonie présidée par le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, ambitionne de contribuer au développement de l'enseignement parallèle à la langue arabe et à la culture marocaine aux enfants marocains résidant à l'étranger, indique un communiqué du ministère.
Elle vise également l'augmentation du nombre des bénéficiaires de ce genre d'enseignement conduit par l'académie d'Ibn Khaldoune à Washington, à 200 enfants au titre de l'année scolaire 2009/2010.
En vertu de cette convention, le ministère s'engage à contribuer à la rémunération des enseignants, à mettre à la disposition de l'académie des manuels scolaires et des moyens logistiques nécessaires et à participer à l'organisation d'une excursion culturelle vers la mère-patrie aux profits des élèves marocains brillants qui poursuivent des cours d'arabe au sein de l'Académie.
A noter que cette convention qui s'inscrit dans le cadre du programme de partenariat entre le ministère et les associations "Marocains du Monde", vise principalement l'amélioration des conditions de cette communauté et la consécration des efforts soutenus déployés par le gouvernement et la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger en matière d'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine dans les pays d'accueil.
Source : MAP
Dans le cadre de la dynamique lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, les Marocains du monde participeront, le vendredi 12 mars à Rabat, à une rencontre sur le projet de Charte nationale de l’environnement et du développement durable.
Un important colloque sur le dialogue entre les convictions a lieu depuis hier à Gand et à LLN. Les enjeux sont réels pour la société belge. Entretien
C’est comme titulaire de la Chaire de droit des religions et responsable du master pluridisciplinaire de sciences des religions à l’UCL, que le Pr Louis-Léon Christians, un de ses organisateurs, balise la rencontre pour "La Libre".
Pourquoi ce colloque maintenant chez nous, à Gand et à Louvain-la-Neuve ?
Depuis quelques années, les pouvoirs publics multiplient leur soutien à divers types de plateformes interconvictionnelles, qu’il s’agisse d’initiatives locales émanant de grandes villes, ou d’initiatives nationales, voire internationales : programme de l’Onu sur l’Alliance des civilisations, dialogue avec les religions et philosophies prévu par l’Article 17 du Traité sur le fonctionnement de l’Union, ou encore le processus annuel lancé auprès des communautés convictionnelles par le Conseil de l’Europe depuis l’année du dialogue interculturel. Au-delà de simples effets de mode et d’une pure diplomatie médiatique (symbolisée par une photo de sourires et de mains tendues), ces initiatives se caractérisent par deux nouveautés. On peut d’abord y voir une nouvelle lucidité sur la responsabilité spécifique des ressources convictionnelles présentes. Ensuite, ces nouvelles formes de prise de parole ne se font plus dans des formes classiques bilatérales, mais dans des dispositifs multilatéraux et ouverts, d’interpellations et de reconnaissances. Ces nouvelles dynamiques suscitent l’enthousiasme des partisans d’un espace public ouvert réellement à tous, mais inquiètent ceux qui y voient déjà "une overdose" du religieux par ces nouvelles plateformes. Stimuler cette prise de parole plurielle doit demeurer distinct de toute emprise non démocratique du religieux sur les structures décisionnelles de l’Etat. Bref, le phénomène suscite espoirs ou craintes, mais n’avait pas encore été étudié de près. C’est la raison du double colloque que nous organisons avec l’institut Hilos de Gand et la Chaire de droit des religions de l’UCL, à Gand (approche comparée des initiatives nationales en Europe) et à Louvain-la-Neuve (sur les organisations internationales, et une relecture interdisciplinaire des enjeux). Avec des experts européens, juristes, politologues, philosophes socio-anthropologues et théologiens de diverses traditions.
Il tombe bien… : il y a un vif débat sur l’islam en Belgique, alors qu’on a ressorti de vieux démons catholiques à l’occasion de la désignation du nouvel archevêque.
Des philosophes fameux tels Jurgen Habermas, John Rawls ou Jean-Marc Ferry (présent à LLN) ont clairement fait évoluer leur pensée pour montrer la nécessité de rendre une certaine place publique à la parole des communautés convictionnelles. Ils en ont aussi examiné les conditions et les balises dans nos démocraties dites libérales. Les gouvernements avancent l’idée que leurs nouveaux dispositifs entendent prévenir des risques de violence. C’est toutefois un argument à double tranchant. Le retour du sécuritaire dans nos sociétés ne fait pas bon ménage avec la promotion réelle des droits de l’homme. Les enjeux sont plus profonds. Il s’agit de reconnaître la double dignité de tout individu et de tout citoyen dans les solidarités réelles de la société. La liberté d’expression que prétendent assurer nos sociétés suppose le bénéfice d’une réelle présomption d’innocence. Le retour d’identités religieuses fortes est un enjeu nouveau C’est aussi un test pour nos démocraties. Se priver de parole échangée et de reconnaissance mutuelle, se priver de présomption d’innocence est plus sécurisant, mais d’autres régimes l’ont tristement mieux montré que nos démocraties
Est-ce qu’il y a des différences entre néerlandophones et francophones, ici ?
Le rapport à l’identité collective est très différent. Des processus d’intégration différents en découlent. Mais nos démocraties se retrouvent en phase expérimentale : comment éviter les réflexes de peur, d’urgence, de fantasmes divers au moment où les effets de la mondialisation semblent nous priver de prise sur les événements ? De ce point de vue, tout nombrilisme belge, du Sud ou du Nord, serait tragi-comique. Quand des paris doivent être faits sur un avenir incertain, il faut les assumer collectivement et sans exclusive, d’où l’enjeu des nouveaux types de plateformes interconvictionnelles.
Les esprits sont-ils mûrs pour un vaste pow-wow sur les cultes dans notre pays ?
Dans les sociétés ultramodernes, comme l’expliquera le sociologue Jean-Paul Willaime, la quête d’éthiques et de sens est réhabilitée, mais dans des formes moins structurées socialement et culturellement. Les dispositifs de guerres et d’après-guerres religieuses s’estompent, mais laissent la place à des convictions plus flottantes, moins "anticipables". La question n’est pas de savoir si les esprits sont mûrs, mais de quels esprits l’on parle. Nos sociétés sont de moins en moins pilotables avec les instruments d’hier, explicites, formels et institutionnels. Les jeux du conformisme social sont bien à l’œuvre, y compris par le formatage médiatique, mais tout ça relève de nouvelles modalités discrètes et informelles. Tel est un des enjeux, difficile, des processus que nous évoquons, y compris celui des assises de l’interculturalité : il s’agit de préparer de nouvelles formes de gouvernance à la fois sociale, explicite et ouverte aptes à répondre aux difficultés de rendre une raison collective à l’individualisme. Fondamentalement, les enjeux à long terme de la régulation des cultes supposent cette nouvelle maturité. Les nouveaux dispositifs publics émergents y réussiront-ils ?
Source : Lalibre.be
Le réseau Home of Moroccan Educators and Moroccan Students in America (HMEMSA), qui a vu le jour il y a quelques mois dans la Grande région de Washington, ambitionne de rassembler les compétences marocaines installées aux Etats-Unis et de les impliquer dans des projets dédiés au secteur de l'éducation au Maroc.
Dans le cadre des activités célébrant le 20-ème anniversaire de la création du Washington Moroccan Club, un atelier a été organisé jeudi dernier à George Mason University dans la ville de Fairfax (Etat de Virginie) pour faire connaître HMEMSA et dévoiler ses projets ambitieux mais concrétisables à la faveur "d'un véritable engagement et surtout d'un bon suivi", souligne Khadija Rheljari, fondatrice de cette organisation.
"Education, Education et Education" est le slogan redondant mais percutant qui a été retenu par l'association et que les participants à cet atelier n'ont eu cesse de répéter, convaincus du rôle primordial de l'éducation comme "levier de développement et de réussite".
" Les Etats-Unis comptent beaucoup de compétences marocaines qui se sont distinguées dans plusieurs domaines. Nous essayons de fédérer dans le cadre de HMEMSA les efforts de ces personnes pour qu'elles contribuent à des projets dans leur pays d'origine", explique Mme Rheljari.
Les Marocains aux Etats-Unis, dont le nombre est estimé entre 150.000 et 200.000, comptent en effet parmi les communautés qui ont un profil d'éducation très élevé. Selon le think tank "361 Degrees Institute", 41 pc parmi eux détiennent des diplômes de 3ème cycle universitaire et 21 pc sont des cadres.
HMEMSA s'assigne pour objectif de créer une plate-forme permettant de promouvoir le travail en réseau entre étudiants et enseignants marocains aux USA ainsi qu'avec leurs compatriotes au Maroc et d'aider les étudiants et enseignants marocains à tirer parti des opportunités offertes aux Etats Unis, souligne de son côté Amine Chigani, professeur de sciences de l'information à l'Université Virgina Tech et membre du conseil d'administration de ce réseau.
" Il s'agit de réunir des compétences pour faire de cette structure une source d'énergie qui pourrait aider le Maroc, en mettant à sa disposition ce potentiel et en faisant venir des étudiants et enseignants aux USA pour qu'ils puissent bénéficier du savoir-faire et de l'expertise disponibles”, a indiqué A. Chigani lors de cet atelier, qui a eu lieu en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc à Washington, M. Aziz Mekouar.
HMEMSA, dont certains membres avaient pris part à la rencontre "des Marocaines d'ici et d'ailleurs" organisée au Maroc à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), ambitionne d'assister les Marocains et les Américains dans le cadre de programmes d'échange éducatif et culturel et d'informer les écoles marocaines des initiatives lancées par des organismes d'éducation gouvernementaux au USA.
L'organisation à but non lucratif a aussi pour objectifs d'établir des canaux de communication entre étudiants et enseignants au Maroc avec leurs pairs aux USA et organiser des séminaires et conférences pour partager le savoir-faire avec des professionnels au Maroc, souligne Yasmine Hasnaoui, professeur à Amherst College (Etat du Massachusetts).
Pour Nadia Duchelle, professeur à George Mason University qui accompagnera une délégation d'étudiants américains au Maroc et donnera des cours d'une semaine à l'Université Al Akhawayne à Ifrane dans le cadre des projets de HMEMSA, l'éducation demeure un volet très important pour la réussite des individus et le développement des pays.
"Sans l'éducation, je n'aurais jamais pu devenir ce que je suis maintenant", dit-elle d'un air très déterminé.
L'éducation et les jeunes occupent d'ailleurs le haut du pavé dans les objectifs de HMEMSA qui ambitionne, à travers des projets concrets et pratiques, de faire une différence réelle dans la vie des personnes.
Source : MAP
"Les problèmes et les préoccupations des Marocains résidant dans les pays du Golfe, sont simples et peuvent être facilement réglés grâce à la conjugaison des efforts des membres de la communauté marocaine, des services consulaires et des ambassades marocaines et aux initiatives prises dans ce sens par le ministère délégué chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger", a affirmé M. Ameur dans un entretien accordé à la MAP à l'issue d'une tournée dans les pays du Golfe, qui l'a mené au Qatar, Bahreïn et aux Emirats arabes unis.
Il a souligné que sa visite dans ces pays lui a permis "de s'enquérir de la situation des Marocains établis dans ces pays et d'être à l'écoute de leurs préoccupations", ajoutant que la communauté marocaine dans ces trois pays a connu un développement notable durant les dernières années aux plans quantitatif et qualitatif.
Ce changement se manifeste par l'émergence d'une élite de jeunes cadres qui occupent d'importants postes dans les mondes de l'économie, des finances et des affaires, du commerce, des services, du tourisme et de la recherche scientifique, a dit M. Ameur.
"Ce qui attiré mon attention au cours de cette visite, c'est le fait qu'une grande partie de ces hauts cadres travaillant à Doha, Manama, Dubai et Abou Dhabi, ont quitté le Maroc après plusieurs années d'études, mais la plupart d'entre-eux viennent de pays européens où ils ont suivi une formation de haut niveau dans de grandes écoles et universités européennes, et ont choisi de s'installer après dans ces pays pour des considérations relatives en premier lieu à la nature et à l'importance des contrats et offres d'emploi disponibles", a-t-il poursuivi.
Dans ce cadre, M. Ameur a affirmé que les cadres marocains exerçant dans la région du Golfe "sont des compétences internationales, dont le Maroc pourra tirer profit à l'avenir en vue de poursuivre la réalisation des chantiers ouverts dans les différents domaines".
"Il suffit seulement de chercher les formules pratiques pour les attirer de nouveau", a-t-il expliqué.
M. Ameur a rappelé, par ailleurs, que sa visite lui a permis de "convenir avec des membres de la communauté marocaine établie dans ces pays de plusieurs initiatives qui seront entreprises dans les mois à venir, aussi bien dans le domaine culturel que social, outre la mobilisation des compétences exerçant dans cette région".
Dans le domaine social, a ajouté le ministre, "nous allons entreprendre d'importantes mesures qui concernent le renforcement du soutien judiciaire et social au niveau des services consulaires et des ambassades pour faire accélérer le règlement des problèmes auxquels font face les membres de la communauté marocaine établie dans les pays du Golfe".
Dans le domaine culturel, "nous avons convenu d'organiser des journées culturelles de la femme marocaine dans l'Etat des Emirats arabes unis pour mettre en exergue la place qu'elle occupe désormais aussi bien sur le plan national qu'international, et faire connaître le véritable visage des compétences féminines marocaines et leur rôle dans les divers domaines".
Le ministre a indiqué qu'il a été également convenu, avec les membres de la communauté marocaine, de la mise en place dans les sièges des ambassades marocaines de bibliothèques dotées d'ouvrages marocains dans diverses disciplines en vue de faire connaître aux jeunes générations l'histoire du Royaume du Maroc, la richesse de son patrimoine et de sa diversité culturelle et linguistique.
M. Ameur s'est dit, d'autre part, satisfait de sa tournée dans les pays du Golfe ainsi que de ses rencontres fructueuses aussi bien à Doha, Manama, Dubaï et à Abou Dhabi avec des membres de la communauté marocaine, qui ont affiché leur disposition à oeuvrer avec sérieux non seulement pour servir leurs intérêts et leurs attentes quotidiennes mais également pour contribuer au rayonnement de leur patrie, le Maroc, et mettre en exergue sa place dans le concert des nations.
La semaine dernière, M. Ameur avait effectué une tournée dans la région du Golfe, qui l'avait mené au Qatar, au Bahreïn et aux Emirats arabes unis, et au cours de laquelle il avait tenu des réunions avec des membres de la communauté marocaine établie dans ces pays.
Le ministre avait également tenu des séances de travail avec plusieurs responsables de ces pays en vue de s'informer des préoccupations des Marocains résidant dans les pays du Golfe et de leurs propositions pour la promotion de leur situation et la concrétisation de leurs attentes.
La "Charte nationale de l'environnement et du développement durable : Quelles contributions de la Communauté marocaine à l'étranger ?" est le thème d'une rencontre qui sera organisée, vendredi 12 mars à Rabat, avec la participation de plusieurs compétences marocaines établies à l'étranger.
Organisée en partenariat entre le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette manifestation s'inscrit dans le cadre du "large processus de concertation sur le projet de la Charte et vise à associer les Marocains du monde spécialistes aux questions environnementales, à ce grand projet de société", selon un communiqué du ministère.
Elle a pour objectif également de "permettre aux acteurs intervenant dans le domaine de l'environnement au Maroc de présenter les programmes, expériences et actions en cours, ainsi que les besoins en matière de partenariat dans plusieurs domaines, au niveau national et local".
Au menu de cette manifestation, figurent plusieurs sessions thématiques, notamment la "Charte, action de l'Etat, des régions et des collectivités locales : quelle répartition de compétence ? Quelles expériences pilotées ?", "Santé, sécurité et environnement", "Les énergies renouvelables" et "Quelles modalités de contribution des compétences marocaines à l'étranger?".
Environ 150 participants, dont 70 compétences marocaines établies à l'étranger, prendront part à cette rencontre.
Source : MAP
Les avancées vers l'égalité des sexes enregistrées au Maroc à la lumière des dispositions du code marocain de la famille ont été au centre d'une conférence tenue, lundi soir, à Aoste (Nord de l'Italie).
L'accent a ainsi été mis, lors de cette conférence animée par deux juristes marocains, sur l'"équité" instaurée par la réforme de la Moudawana et sur les nouveautés introduites par le nouveau code de la famille sur la voie de la consécration de l'égalité entre hommes et femmes.
Au cours de cette conférence, organisée par le consulat du Maroc à Turin en collaboration avec la région italienne de la Vallée d'Aoste et l'Association des Marocains Immigrés en Vallée d'Aoste (AMIVA), les intervenants ont également traité de la problématique administrative posée par la Kafala en Italie.
Cette conférence, placée sous le thème "la réforme de la Moudawana et l'institution juridique de la Kafala", a été animée par M. Drissi Kaitouni, magistrat, spécialiste du droit de la famille, et Mme Jamila Sayouri, avocate, membre fondatrice de l'"Union féminine".
Une conférence similaire sera organisée, ce mardi, à Turin (nord) avec le concours du Groupe "Abele", une association turinoise qui s'active dans les domaines social, culturel et politique, l'association "Al Maghreb" et l'association pour les études juridiques sur l'immigration (ASGI).
Source : La Vie eco/MAP
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