dimanche 7 juillet 2024 08:23

L'UMP organise jeudi 7 juillet une convention sur l'immigration. Le sujet déchire le parti, entre les modérés et les tenants d'une ligne dure. Pour Malika Sorel, membre du Haut conseil à l'intégration, il faut arrêter les petites polémiques autour de la binationalité pour appréhender le sujet dans son ensemble.

Malika Sorel : Je crois que tout le monde est gêné par ce thème parce que l'Etat, qu'il soit incarné par la gauche ou par la droite, a trop tardé à traiter du sujet. Il s'en est emparé régulièrement, en faisant augmenter la pression, sans s'attaquer nécessairement au fond du problème. On est dans une situation où l'on ne peut plus en parler. Tout prête à polémique. Cela devient épuisant.

Il y a la gauche qui crie à l'instrumentalisation, mais aussi l'extrême-droite qui empêche de traiter le sujet, comme lorsque Marine Le Pen a décerné un titre de "membre d'honneur" du FN à Claude Guéant. Alors qu'au Royaume-Uni, les différents partis arrivent à en parler et à s'entendre. Pourquoi n'y arrive-t-on pas en France ?

On a déjà énormément d'informations sur ce qu'il se passe sur le terrain. Il faut agir et faire fi des accusations et des procès en sorcellerie. Que les hommes politiques travaillent pour la France et pas pour leur réélection ! J'aime beaucoup rappeler cette phrase du général de Gaulle : "Il n'y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités." C'est de cela qu'on manque. Il faut travailler sur la question des flux migratoires, y compris de l'immigration familiale, qui sont trop importants pour être ingérés. Il faut une refonte complète du droit de la nationalité. Il faut aussi que les politiques arrêtent de dire tout et son contraire pour que les populations immigrées comprennent ce que l'on attend d'elles.

 Qu’est-ce que vous pensez de la cristallisation du débat à l’UMP autour de la binationalité ?

C'est un vrai problème, mais qui ne peut pas être dissocié d'une refonte du code de la nationalité. Ce dernier est une aberration, qui remonte à une époque lointaine. Les hommes politiques ont fait comme si le monde n'avait pas changé. Par exemple, autrefois, lorsque des migrants intra-européens se déplaçaient au sein de l'Europe, les moyens de communication et de transport faisaient qu'ils n'avaient pas d'autre choix que de laisser leurs enfants s'enraciner dans la terre d'accueil. Aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas. Les enfants sont en connexion permanente avec leur culture et leur pays d'origine. Ils n'ont plus besoin de s'enraciner. D'ailleurs, leurs parents ne les laissent plus pour beaucoup s'enraciner, l'origine de notre problème est là.

Il faut arrêter avec cette absurdité que l'on appelle l'intégration par la nationalité, quand les hommes politiques s'arrogent le droit de distribuer la nationalité française et attendent ensuite que l'intégration se fasse. Ce n'est pas comme cela que ça marche. On doit donner la nationalité quand on reconnaît que la personne est devenue française, c'est à dire qu'elle possède la mentalité française.

La question de la binationalité, qui épuise notre société en la faisant entrer dans une hystérie collective, ne doit pas être traitée en l'air. On n'avancera pas en séparant les problèmes. Si je ne dois faire passer qu'un seul message, ce sera celui-là : que l'on cesse de tout mélanger !

 Est-ce que vous sentez une vraie volonté de la classe politique de s’intéresser au fond du débat ?

Un exemple me tient à cœur. Il y a depuis plusieurs mois un problème qui pourrit la vie dans nos établissements scolaires. C'est la question de l'accompagnement scolaire par les mères voilées. Dès le mois de mars, Luc Chatel aurait dû leur dire que ces sorties dans le cadre du projet éducatif exigeaient le respect de la neutralité. Si le gouvernement est incapable de gérer un petit problème comme celui-là, comment voulez-vous qu'il gère le reste. Que fait-on sur ce sujet des mères voilées ? On attend que les parents se disputent sur le terrain pour que l'Etat agisse ? On ne peut pas demander à des enfants de réussir à l'école si on ne leur assure pas la sérénité.

S'ils veulent vraiment s'engager vers l'intégration, avec la signification que cela implique pour le peuple français, qu'ils suppriment le commissariat à la diversité ! Il faut mettre fin à ces signaux contradictoires envoyés à l'opinion publique, qui expliquent que les gens ne croient plus en rien et aient des soupçons d'instrumentalisation dès que le sujet de l'intégration est mis sur la table. Quand on en vient à faire de l'identité française la variable d'ajustement du politique, ça injecte de la méfiance, et les Français pensent que c'est simplement pour avoir des voix.

7/7/2011

Source : Atlantico

Le ministère de l'Intérieur s'apprête à diffuser deux circulaires sur la laïcité, que Le Figaro s'est procurées. Il y rappelle que les cantines n'ont pas l'obligation de satisfaire des demandes de repas confessionnels et que les personnels hospitaliers se doivent d'être neutres.

Prières de rue, maris qui refusent que leur femme soit accouchée par un homme obstétricien, ou encore demandes de nourriture confessionnelle qui rendent la vie difficile en collectivité : pour éviter que ces incidents n'entamentle modèle laïque français, une commission interministérielle peaufine depuis le printemps des mesures «pragmatiques». Le Figaro s'est procuré les premières circulaires sur les demandes de repas confessionnels dans la «restauration collective» et sur la «laïcité à l'hôpital». Elles devraient être diffusées la semaine prochaine. Elles reprennent largement les textes existants… Car, bien souvent, ils sont suffisants, mais méconnus des administrations. «Cette fois, tout le monde va en prendre connaissance pour éviter que l'on ferme les yeux ici, ou que l'on surréagisse ailleurs» explique-t-on au ministère de l'Intérieur et des Cultes.

Dans la circulaire sur les cantines, qu'il vient de finaliser, Claude Guéant rappelle le principe de base : «Des demandes particulières, fondées sur des motifs religieux, ne peuvent justifier une adaptation du service public.» Dans l'enseignement public, la restauration est prise en charge par les collectivités locales. Elles «disposent d'une grande liberté dans l'établissement des menus, et le fait de prévoir des menus en raison de pratiques confessionnelles ne constitue ni un droit pour les usagers, ni une obligation pour les collectivités». Une famille musulmane avait porté plainte pour discrimination, arguant que l'on mangeait du poisson le vendredi, selon la tradition catholique, mais refusait de proposer du halal dans une cantine de Marseille. Le tribunal administratif a jugé que «servir du poisson le vendredi sans pour autant prendre en compte les prescriptions alimentaires des autres cultes ne constituait pas une atteinte aux droits fondamentaux». D'autant que la cantine est facultative. En proposant un substitut au porc et un menu maigre le vendredi, la plupart des cantines permettent dans la pratique «le respect des prescriptions ou recommandations des trois principaux cultes présents en France». En clair, elles n'ont pas à servir de halal ni de casher.

Même dans les établissements pénitentiaires, l'administration ne doit pas proposer d'aliments confessionnels mais un choix qui englobe «de facto une prise en compte des croyances religieuses» selon la circulaire.  En 2003, les RG avaient révélé que 10 % des détenus suivaient un régime particulier dans la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) et 25 % en période de ramadan. L'administration pénitentiaire avait alors exclu le porc des cuisines des prisons. Les non-musulmans devant passer spécialement commande de nourriture à base de cochon. La révélation avait provoqué une polémique. Désormais, «les détenus souhaitant se conformer à un régime alimentaire particulièrement contraignant ont la possibilité de le faire en effectuant des achats auprès de la “cantine”», (sorte d'épicerie au sein de la prison), explique le ministre de l'Intérieur et des Cultes. Enfin, dans les hôpitaux, la circulaire regrette que des «cantines parallèles» se soient parfois développées, au mépris des règles sanitaires, et rappelle que les malades peuvent se procurer des repas confessionnels auprès des cafétérias.

Claude Guéant revient également sur la laïcité à l'hôpital dans une circulaire spécifique. Le personnel, qu'il soit agent public ou contractuel se doit d'être neutre, par ses actes et son apparence. Les patients peuvent en revanche se livrer «à l'exercice de leur culte mais sans porter atteinte ni au fonctionnement du service, ni à la qualité des soins, ni aux règles d'hygiène, ni à la tranquillité des autres personnes hospitalisées et de leurs proches». Concrètement, les malades peuvent demander à être soigné par un médecin de sexe féminin ou masculin lorsqu'ils prennent rendez-vous, mais le service «n'est nullement tenu de donner suite si cela nuit au fonctionnement du service ou à la qualité des soins» . Notamment aux urgences. Et si le patient se montre intransigeant, la circulaire rappelle qu'il existe… des cliniques privées !

7/7/2011

Source : Source

Au cœur d'une polémique depuis quelques semaines sur la bi-nationalité, Claude Guéant, invité sur RMC ce jeudi, a annoncé qu'il ne changerait pas la loi, mais demanderait aux préfets d’être plus exigeants sur les critères d’accession à la nationalité.

Invité sur RMC et BFMTV ce jeudi matin, Claude Guéant a déclaré que « le gouvernement n’a aucune intention de modifier la loi » pour interdire la binationalité. Le ministre de l'Intérieur va cependant demander aux préfets de se montrer « plus vigilants sur les critères » d'obtention de la nationalité. Sur le niveau de langue, le niveau collège sera exigé. Claude Guéant a également prévenu qu'il entendait lutter « contre les excès du regroupement familial » et les « abus aux prestations sociales ».

« Un vrai succès de la politique de sécurité du gouvernement »

Au vu des moyens budgétaires, technologiques et humains consacrés à la sécurité, les résultats dans la lutte contre l'insécurité sont contrastés : baisse du nombre d'atteinte aux biens mais hausse des violences aux personnes. C'est la conclusion d'un rapport de la Cour des Comptes.

Un rapport qui porte sur la période 2002/2010 et contesté par Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur : « Ce rapport me met en colère parce qu’il ne traduit pas la réalité de la situation ni des efforts qui ont été conduits. Un exemple, le rapport dit, dans le langage inimitable de la Cour des comptes : les résultats sont contrastés. Ce que je voudrais quand même dire, c’est que par rapport à 2001 nous avions l’an dernier 500 000 victimes de moins ; c’est quand même pas négligeable ! C’est pas contrasté, c’est un vrai résultat ! C’est moins qu’avant 1997 ! Alors moi je dis que c’est un vrai succès de la politique de sécurité du gouvernement ».

7/7/2011


Source : RMC

La politique de la coalition gouvernementale visant à réduire le nombre des immigrés non-européens au Royaume-Uni "expose les compagnies britanniques à des risques considérables", un rapport parlementaire a averti mercredi.

Le plan du gouvernement qui impose un quota annuel sur le nombre des immigrés "porte un coup dur aux compagnies britanniques à l'heure où la concurrence s'acharne au niveau international sur les meilleures compétences", conclut un comité multipartite du Parlement britannique.

Le gouvernement conservateur-libéral démocrate a introduit en avril un quota limitant à 21.700 le nombre des visas délivrés à des travailleurs non-européens, dans le cadre d'un plan de réduction des immigrés à des "dizaines de milliers" d'ici à 2014.

"Les milieux d'affaires ont été pris de court par ces changements rapides et de grande envergure", a déploré au Financial Times Jack Dromey, l'un des auteurs du rapport, qui a averti que les nouvelles mesures "auront un impact négatif sur l'efficacité des compagnies".

Les résultats du rapport, publiés dans le Financial Times, rejoignent une étude du prestigieux Chartered Institute of Personnel and Development, qui a conclu que plus de 20 pc des sociétés britanniques ont trouvé des difficultés pour recruter des compétences non-européennes.

Cependant, des chiffres officiels montrent que seul un quart des visas disponibles a effectivement été délivré en avril, alors qu'en mai et juin pas plus d'un sixième des visas a été délivré.

6/7/2011

Source : MAP

Les musulmans sont souvent présentés comme un danger pour la Suisse, selon une étude menée par l'Université de Zurich et rendue publique mercredi à Genève.

Trois raisons expliquent cet amalgame: des attentats terroristes à l'étranger, une tactique de partis populistes de droite et la tendance des médias à la polarisation et à la généralisation.

Deux sociologues de l'Université de Zurich notent dans cette étude soutenue par le Programme national de recherche que dans le débat public, les migrants de confession musulmane sont perçus en bloc comme une menace pour la Suisse, se demandant comment cette généralisation a émergé.

Dans le cadre du Programme national de recherche (PNR) 58, Patrik Ettinger et Kurt Imhof ont examiné la façon dont la minorité musulmane est perçue dans les médias suisses et au niveau politique.

Les deux chercheurs ont analysé des quotidiens et des hebdomadaires parus depuis 1960 et ausculté des émissions d'information de la télévision publique alémanique (SF) diffusées depuis 1998.

Ils se sont aussi penchés notamment sur les interventions parlementaires et leur compte-rendu dans les médias. Ils soulignent que longtemps, les musulmans n'ont guère été mentionnés dans le discours public en tant que groupe religieux. Le premier écho de grande envergure date de 1979, avec la révolution iranienne. Toutefois, à l'époque, cette dernière n'est interprétée que dans une perspective Est-Ouest, en raison du durcissement de la guerre froide.

Les choses changent après les attentats terroristes de septembre 2001 aux Etats-Unis. "Au départ, les médias faisaient une différence claire entre le terrorisme islamiste à l'étranger et les musulmans de Suisse, intégrés et pacifistes", signale Patrik Ettinger.

Le tournant s'est amorcé dès 2004. Il y a eu les attentats de Madrid et de Londres (2005), puis la controverse des caricatures du Prophète (2006).

"La perception d'un islam belliqueux impliqué dans des conflits internationaux a été de plus en plus généralisée aux musulmans de Suisse", note l'étude. L'analyse des sociologues montre que cette perspective a été surtout attisée par l'Union démocratique du centre (parti de droite). Dans ses annonces et sur ses affiches, ce parti a toujours plus souligné l'origine musulmane des migrants, en plus de leur origine ethnique, par exemple dans sa campagne pour la votation sur la naturalisation facilitée des étrangers de deuxième et de troisième génération en 2004.

Des représentants d'autres partis et les médias ont certes critiqué cette campagne, la qualifiant de raciste et de provocatrice. Mais pratiquement aucun débat de fond n'a eu lieu. "Cela a contribué à façonner une minorité musulmane en Suisse dans la communication publique", affirme Patrik Ettinger. Dans le cadre de l'initiative anti-minarets, les comptes-rendus des médias sur cette minorité sont devenus de plus en plus généralisateurs et négatifs. Les musulmans ont été davantage décrits collectivement comme "violents" et "ignorants" par exemple.

6/7/2011

Source : MAP

Le ministre de l'Equipement et du transport, Karim Ghalleb, a indiqué, mercredi, que son département a élaboré un projet de décret prévoyant des dispositions exceptionnelles pour le dédouanement, jusqu'au 31 décembre 2012, des véhicules d'occasion, âgés de moins de dix ans importés par les marocains résidant à l'étranger en retraite ou ceux établis plus de dix ans à l'étranger.

En réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur le dédouanement des véhicules d'occasion, M. Ghellab a fait savoir que ce projet de décret concerne aussi bien les véhicules utilitaires que les ambulances d'occasion importées (âgées de plus de cinq) remises sous forme de dons au profit des collectivités locales, établissements publics et associations.

Il a expliqué que ces mesures exceptionnelles s'appliquent également aux véhicules d'occasion importés âgés de plus de cinq ans utilisés dans le cadre de la coopération technique, ainsi que les véhicules remis à l'Etat sous forme de dons.

Les dispositions fixant à cinq au maximum l'âge des véhicules d'occasion importés visent à assurer la sécurité des véhicules, la protection de l'environnement et à soutenir l'industrie automobile nationale, a-t-il dit.

Après avoir rappelé les dispositions de l'article 96 du décret n° 2.10.421 du code de la route relatif à la non homologation des véhicules dont l'âge est égal ou supérieur à 5 ans, le ministre expliqué que des mesures exceptionnelles pourraient toutefois être prises en faveur des MRE.

7/7/2011

Source : MAP

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé réunit jeudi une convention sur l'Immigration comme il s'y était engagé en mai pour riposter aux attaques de la gauche et du Front national contre la politique migratoire du gouvernement, et le ministre de tutelle Claude Guéant.

Cette convention est la réponse attendue du parti présidentiel aux récentes polémiques qui ont mis M. Guéant sur la sellette.

Le ministre de l'Intérieur s'est attiré les foudres de la gauche et du monde éducatif en estimant que la France n'avait "pas besoin de maçons" immigrés, et en imputant deux tiers des échecs scolaires aux enfants d'immigrés. "Les questions évoquées par Claude Guéant sont fondées. Ce sont des sujets objectifs sur lesquels il faut travailler", estime M. Copé qui a mis son parti à contribution, en associant étroitement M. Guéant à la réflexion.

Le chef du parti présidentiel en résume ainsi la "philosophie" : "faire divorcer l'idéologie et les questions d'immigration".

Dans un message à l'opposition mais aussi aux centristes et gaullistes -qui dans son camp furent les premiers détracteurs du débat sur la laïcité et la place de l'islam en France- M. Copé s'est employé à justifier sa démarche.

"Personne ne doit être choqué que nous remettions régulièrement sur la table ces problématiques parce qu'elles sont évolutives". Ne pas le faire "serait une erreur", a-t-il dit. Il a invité ceux qui accusent l'UMP "d'être dans une logique de droitisation" à regarder certains pays "infiniment plus sévères que nous" et "infiniment moins" ouverts aux débats.

Et de citer les conditions draconiennes d'accueil sur le territoire nord-américain, mais aussi les "propositions très ambitieuses et très allantes" du conservateur David Cameron, au Royaume Uni, qui au grand dam de ses partenaires centristes (libéraux-démocrates) a fixé au gouvernement des objectifs draconiens de réduction de l'immigration légale.

Pour justifier la contribution de l'UMP, il a souligné qu'en matière d'immigration rien n'est "jamais fixé" tant il faut "en permanence s'adapter aux évolutions géopolitiques, sociales, et économiques". M. Copé assume pleinement sa stratégie anti-PS et anti-FN: "il faut pousser la gauche dans ses retranchements", "très ambigüe" sur ces questions, et le FN qui ne fait "aucune proposition concrète".

Et de mettre en garde "ceux de nos électeurs" qui pourraient être séduits par les sirènes frontistes contre "le risque d'un 21 avril à l'envers, qui existe", et donc une victoire de la gauche. "C'est-à-dire exactement l'inverse de ce qu'une majorité de Français veut en matière de fermeté dans la lutte contre l'immigration clandestine".

Les 22 propositions de l'UMP réaffirment les principes d'une "immigration choisie" et d'une intensification de la lutte contre l'immigration irrégulière, défendus par le candidat Nicolas Sarkozy en 2007.

L'UMP, fidèle à son credo des "droits et devoirs", s'attaque notamment au sujet sensible des droits sociaux des immigrés: elle conditionne les prestations au respect des obligations scolaires et du contrat d'intégration et propose de renforcer les sanctions en cas de non-respect. Elle préconise aussi une politique plus restrictive des visas -principale source d'immigration illégale-, y compris dans le cadre européen.

Alors que la question de la binationalité, autre pomme de discorde dans le camp présidentiel, devait être évoquée à la rentrée lors d'une convention sur "l'appartenance nationale", M. Guéant a affirmé jeudi n'avoir "aucune intention de changer la loi" pour l'interdire.

De Régine LAMOTHE

7/7/2011

Source : AFP

Les citoyens marocains résidant en Espagne de manière régulière pourront participer aux élections municipales qui se dérouleront en Espagne grâce à la reconnaissance dans la nouvelle Constitution du Maroc du principe de réciprocité en matière électorale. L’Espagne a autorisé, pour la première fois des immigrés non originaires de l’Union Européenne à participer aux élections municipales du 22 mai dernier, conformément aux accords signés avec leurs pays.

Trinidad Jiménez, ministre des Relations extérieures et de la Coopération Trinidad, a assuré, mardi à Barcelone, que  désormais les Marocains pourront voter en Espagne et que les Espagnols pourront le faire de même au Maroc en application du principe de réciprocité. « Nous allons signer des conventions et entreprendre des démarches opportunes » pour les concrétiser, a dit Trinidad.

En fait, l’adoption de la nouvelle Constitution ouvre la voie devant la conclusion d’un accord entre les gouvernements de Rabat et de Madrid sur la possibilité de participation des citoyens des deux pays aux élections municipales qui se déroulent dans les villes où ils résident légalement. Selon l’article 30, « les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d'entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales en vertu de la loi, de l'application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité ». L’esprit de cet article peut être concrétisé par le biais d’une approbation par le parlement qui sera issu des futures élections législatives.

En cas de sa mise en pratique, les Marocains adultes résidant légalement en Espagne auront la possibilité de s’inscrire au recensement électoral des municipalités à l’instar des ressortissants dont leurs pays ont signé des accords avec l’Espagne en cette matière. Certaines sources parlent de prés de 500.000 marocains qui ont le droit de  vote en Espagne sur un total de près de 800.000 en situation régulière.

L’Espagne avait récemment fait des démarches auprès de 120 pays pour la conclusion d’accords dans ce sens.

La Constitution espagnole, adoptée en 1978, dispose dans son article 13.2 que les étrangers pourront voter selon les critères de réciprocité à appliquer conformément à un traité à signer ou une loi pour le droit au suffrage actif et passif aux élections municipales. L'article 60 de la loi sur les conditions de travail et de résidence des étrangers, adoptée en 2000, signale dans son Línea 1 que "les étrangers résidant en Espagne pourront être titulaires du droit de suffrage aux élections municipales en application des critères de réciprocité, dans les termes que la loi ou un traité établis pour les espagnols résidant dans les pays d'origine de ceux-ci ». En Espagne, la politique d'intégration dans sa majeure partie relève de la compétence des municipalités et gouvernements régionaux.

Cependant, aux élections au Parlement Européen, les citoyens de l’Union Européenne résidant en Espagne et qui manifestent le désir d’exercer le droit de vote peuvent le faire.

Depuis 2009, ont été conclus des accords sur la réciprocité de vote par l’Espagne avec l’Argentine, la Colombie, le Pérou, la République de Trinidad y Tobago, le Chili, l’Equateur, Cap Vert, le Paraguay, l’Islande, la Nouvelle Zélande, la Bolivie et l’Uruguay.

Le critère de nationalité espagnole signalé dans la loi électorale s’applique seulement aux élections législatives (Congrès des Députés et Sénat) et à celles des Assemblées Législatives des Communautés Autonomes.

7/7/2011

Source : Al Bayane

Le parti présidentiel veut conditionner les prestations sociales au respect du contrat d'accueil par les immigrés.

En avril, l'UMP avait animé le débat public avec sa convention sur la laïcité et la place de l'islam dans la République. Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, à la pointe du combat pour l'interdiction du voile intégral, entend bien pousser son avantage sur ces questions où la majorité le dispute au Front national. Au point que certains centristes y voient une nouvelle preuve de la «droitisation de l'UMP».

Copé s'inscrit en faux et assure que son parti ne cherche qu'à «faire divorcer l'idéologie et les questions d'immigration». «Si Jean-Louis Borloo considère qu'il ne faut pas aborder la question de l'immigration pendant la campagne présidentielle, c'est son choix. Ce n'est pas le mien, prévient Jean-François Copé. Il serait tout aussi absurde de refuser d'aborder les questions de développement durable. » Le ton est ferme, comme rarement. Et Copé va jusqu'à citer en exemple le Parti socialiste et le Front national : «Le PS en parle, le FN en parle. Et il faudrait que nous n'en parlions pas au nom de je ne sais quelle spécificité de l'UMP ?», dit-il.

Copé a d'ailleurs choisi d'animer lui-même la convention baptisée «les défis de l'immigration» qui se déroule jeudi matin à Paris. Parmi les vingt-trois propositions, l'UMP préconise de «relancer l'Union pour la Méditerranée pour une gestion concertée des migrations», de «concentrer l'aide au développement dans les pays du Sahel» ou de créer un poste de commissaire européen à l'Immigration.

Au niveau national, le parti présidentiel souhaite renforcer l'arsenal législatif. Par exemple en conditionnant «les prestations sociales au respect du contrat d'accueil», par lequel les immigrés s'engagent notamment à apprendre le français. La mesure compléterait par ailleurs la loi Ciotti votée en 2010, qui sanctionne l'absentéisme scolaire - de tous les enfants et pas spécifiquement de ceux d'immigrés - par une suspension des allocations familiales. «Mais notre proposition va plus loin en élargissant les sanctions à d'autres prestations», explique-t-on rue La Boétie.

Une «caution-retour» exigée

L'UMP préconise également le passage de 45 jours à deux mois la durée de détention des clandestins et l'augmentation de 25 % du nombre de places dans les centres de rétention administrative. Une «caution-retour» serait par ailleurs exigée par les autorités consulaires pour les demandes de visa de courts et moyens séjours «à risques», caution qui serait restituée au retour dans le pays d'origine. Pour écarter tout risque de «polémiques» sur les chiffres de l'immigration, l'UMP souhaite «fusionner tous les instituts statistiques» dans un nouvel «Institut national des études statistiques», qui remplacerait l'Insee, l'Ined et la Dares. À charge pour ce nouvel institut de chiffrer «le coût de l'immigration» et de «moderniser les procédures de recensement». L'UMP, en revanche, a écarté l'idée de supprimer le statut de binational, comme le réclamaient certains députés. Mais Lionnel Luca, qui avait démissionné de son poste de secrétaire national de l'UMP chargé des questions d'immigration en raison de ses «divergences» avec la ligne du parti sur la question, est revenu sur sa décision et participera à la convention, a annoncé Copé. Tout comme le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

7/7/2011

Source : Le Figaro

Nous dénonçons, depuis des années, la politique migratoire en Europe. Inhumaine : Fortress Europe enregistre 17 317 décès documentés depuis 1988 parmi ceux qui risquent leur vie pour atteindre l’Europe. Néocoloniale : seuls les pays riches auraient le droit de choisir qui a le droit à migrer. Criminelle : on considère désormais les migrants illégaux comme des ennemis à qui il faut faire la guerre.

Puisqu’on parle de guerre, renversons la proposition. Je tiens ici à saluer l’initiative du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés) qui va déposer plainte contre l’Otan, l’Union européenne et les pays de la coalition en opération en Libye. Voici quelques extraits de son communiqué : « De ces naufrages, des épaves transformées en cercueils flottants d’hommes, de femmes et d’enfants morts d’épuisement, de faim et de soif après de longues dérives en mer, l’opinion a pris l’habitude. Elle a pu croire à leur caractère inéluctable… Mais la donne a changé depuis qu’une coalition internationale et les forces de l’Otan interviennent en Libye. Aujourd’hui, Awacs, drones, avions, hélicoptères, radars et bâtiments de guerre surveillent tout ce qui bouge en Méditerranée. Ils ne peuvent pas ne pas voir les bateaux des exilés originaires d’Afrique subsaharienne qui cherchent à fuir la Libye. Ils ne peuvent pas ne pas voir lorsque, de Tunisie, du Maroc ou d’Algérie, des jeunes sans espoir s’entassent dans une embarcation fragile pour gagner l’Italie ou l’Espagne. En n’intervenant pas, ils se rendent coupables de non-assistance à personne en danger. Ceci ne peut rester impuni. »

La gauche aura-t-elle le courage de réviser complètement ces politiques ? Ces drames ne sont pas des dérives d’une politique qu’on pourrait humaniser à la marge. Elle les contient dans son principe, en réservant le droit à la mobilité aux pays riches et en assignant le reste du monde à résidence pour offrir des bas salaires aux multinationales. La guerre aux pauvres n’a pas de frontières.

Par Maryse Tripier : Professeure émérite de sociologie à l'université Paris-Diderot

5/6/2011

Source : l’humanité

 

IMMIGRATION

Les grands leaders religieux américains font front commun pour défendre la dignité des immigrés. Lundi 4 juillet, jour de la fête de l'indépendance américaine, plusieurs responsables juifs et chrétiens, y compris des représentants évangéliques très conservateurs, ont lancé des appels au Congrès pour qu'il mène "une réforme juste et humaine de l'immigration" alors que plusieurs Etats ont déjà durci la chasse aux immigrés. L'archevêque catholique de Sacramento, en Californie, a invité à ne pas "oublier nos racines immigrées". "Tourner le dos à cette nouvelle vague d'immigration serait un abandon de notre propre héritage et saperait nos perspectives d'avenir", a déclaré Mr Jaime Soto. (Blog de Sébastien Fath ; The Christian Post, en anglais)

Benjamin Legendre

05/07/2011

Source : la vie

Les Marocains de l'Australie ont participé massivement au référendum constitutionnel, exprimant leur adhésion totale à la nouvelle constitution qui confirme la pleine citoyenneté des Marocains du monde et consacre leur contribution aux différentes institutions nationales.

"Les membres de la communauté marocaine établis en Australie ont massivement participé au référendum sur la nouvelle constitution, donnant ainsi un bel exemple de patriotisme des Marocains de ce pays", a souligné l'ambassade du Maroc à Canberra dans un communiqué.

Selon l'ambassade, les ressortissants marocains en Australie, les premiers à voter au référendum dans le monde suite au décalage horaire, ont parcouru des milliers de kilomètres pour se rendre aux trois bureaux de vote à Canberra, Sydney et Melbourne "afin d'exprimer leur allégeance et leur mobilisation derrière leur Roi et leur pays, et de participer au développement politique, économique et social du Royaume".

"C'est en famille et dans une atmosphère bon enfant et de retrouvailles que les membres de la communauté marocaine établis en Australie se sont rendus aux bureaux de vote pour accomplir leur devoir national", a ajouté la même source.

Selon le communiqué, les Marocains de l'Australie ont lié leur participation à ce référendum "historique" à l'importance de cette nouvelle constitution qui "confirme la pleine citoyenneté des Marocains du monde et consacre leur contribution aux différentes institutions nationales".

La représentation diplomatique marocaine en Australie avait mobilisé tous les moyens nécessaires pour assurer la plus large participation des ressortissants marocains en Australie, notamment grâce aux actions de sensibilisation et de proximité menées en leur direction.

Les autorités marocaines avaient mis à la disposition des Marocains résidant à l'étranger quelque 526 bureaux de vote, ouverts dans les ambassades et consulats du Maroc à l'étranger, pour leur permettre de participer au référendum sur le projet de réforme de la constitution.

Selon les chiffres publiés lundi par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, le nombre de Marocains résidant à l'étranger qui se sont prononcés en faveur du projet de nouvelle Constitution a atteint 255.783, soit 96,05 pc des votes exprimés.

5/6/2011

Source : MAP

Voilà un exemple vivant d'une jeune femme battante qui milite pour la cause féminine en vue de soigner et entretenir une image assombrie par des messages de stigmatisation de la communauté maghrébine et arabe véhiculés par certains médias étrangers.

Aujourd'hui, la Marocaine est animatrice à Femmes relais Sarthe. Un parcours semé d'obstacles pour être une femme reconnue.

Naïma Essouci est une Marocaine de 49 ans. Arrivée en France en 1981, elle est aujourd'hui salariée comme animatrice à Femmes relais Sarthe. Après quel parcours ! Elle est l'aînée d'une fratrie de 9 enfants et vivait dans un village près de Marrakech. « À quatre ans j'étais scolarisée, raconte-t-elle. Un jour vers ma dixième année, j'avais mis ma jupette, fait mes couettes et mon père me dit. Tu restes à la maison c'est ton frère qui va à l'école. » La descente aux enfers commence. Levée à 5 h pour chercher l'eau à la fontaine, ménage, vaisselle... Avec interdiction de sortir. La petite Naïma pense : « Je vais faire ça toute ma vie ! » Le soir en cachette de son père, avec une bougie et un crayon, elle griffonne sur un carnet.

Mariée à 16 ans avec un inconnu

À 16 ans, son père la marie à un homme qu'elle n'a jamais vu. « Je faisais à manger, préparais des plats, je voyais du va-et-vient sans savoir que c'était pour moi. » Le soir, elle a l'obligation de signer l'acte... Et retourne à ses casseroles. Quatre jours après, c'est la cérémonie. « Je n'avais toujours pas vu mon mari, je ne connaissais même pas son prénom ! » Naïma reste chez ses parents sans son mari qui vit en France mais son sort s'améliore car elle est devenue « une femme mariée ».

Soif de culture

Naïma a soif de culture, de poésie, de musique, de littérature. En 1981 elle rejoint son mari en France avec sa petite fille de 18 mois. Elle aura cinq enfants avec son mari, de 30 ans son aîné. Arrivée à Paris, elle n'a de cesse de se dire : « Naïma il faut travailler. » Mais que faire quand on parle à peine le Français et qu'on n'a pas été à l'école ? Elle fait un peu de couture, jusqu'au jour où une dame lui demande de garder son enfant. Elle sera nourrice. Par ses propres moyens, elle passe le permis de conduire. Avec toujours au fond d'elle, la soif de revanche pour montrer à son père qu'elle est une femme capable.

En 1994, elle retourne quelques années au Maroc avec son mari à la retraite, inscrit ses enfants dans les collèges français. Puis revient en France, au Mans et sonne à la porte des Femmes d'ici et d'ailleurs. « Je me souviendrais toujours de l'accueil de Damia, une médiatrice. » Naïma fait du bénévolat au sein de l'atelier de couture et devient salariée.

« Je rends ce qu'on m'a donné ! »

Aujourd'hui Naïma tire un bilan. Même si tout n'est pas parfait, elle est fière d'avoir réussi l'éducation de ses enfants. « À Femmes relais, je vois des femmes arriver avec leur malheur, je me bats avec elles pour lutter contre ce que j'ai subi. » Avec un conseil : apprendre, apprendre, toujours apprendre et ne jamais baisser les bras. Elle souffre pour ces femmes qui, après 50 ans de mariage, sont quittées par leur mari. « Certaines savent à peine parler le français, ne savent pas lire, pas écrire, pas téléphoner. Elles n'osent même pas sortir faire leur course ou prendre le tram, se désole l'animatrice. De telles situations existent au Mans. »

Et si Naïma réussit à sortir une ou deux femmes par an de cette spirale infernale, elle est heureuse. Actuellement, au fond de son coeur, une idée germe : « Je voudrais monter un projet auprès de jeunes filles non scolarisées au Maroc. »

5/7/2011

Source : Ouest France

 

Les retours des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont connu quelques perturbations ce week-end à cause de vents d’ouest, qui ont soufflé sur le Détroit de Gibraltar, et considérablement ralenti le trafic. Selon les médias espagnols, les choses allaient déjà mieux ce lundi.

Le premier week-end des vacances estivales n’était décidément pas très heureux, pour les MRE d’Europe, qui ont choisi de revenir. Dans les airs, le cafouillage dans les vols de la RAM a entrainé d’énormes retards et des annulations. Ceux qui ont choisi de revenir par bateau ont eux aussi eu leur lot de peine. Des vents puissants venus de l’ouest, ont balayé le Détroit de Gibraltar pendant le week-end, entravant les embarquements de voitures et des passagers dans les ports espagnols desservant l’Afrique du nord.

Selon le site du quotidien El Pais, les principaux ports affectés ont été ceux de Tanger Med, Algésiras, et Tarifa. Selon la même source, les vents ont rendu difficile l’accès des bateaux au port de Tanger Med, et leur retour vers Algésiras (sud de l’Espagne). Ceci a entrainé des retards de 4 heures, pour les personnes et les véhicules qui comptaient embarquer depuis le port espagnol. De son côté, le port de Tarifa est resté fermé aux véhicules, tout le week-end durant. Les passagers qui devaient y embarquer ont été déviés vers Algésiras.

Toujours selon les sources espagnoles, 8000 véhicules ont quitté samedi le port d’Algésiras en direction de Tanger ou Ceuta. Ce chiffre représente 3000 de plus que la veille. Rappelons que le Maroc reste la principale destination des bateaux qui traversent le Détroit de Gibraltar, depuis l’Espagne. Les dernières statistiques de la Protection civile espagnole le prouvent.

Retour à la normale depuis lundi

Les choses semblent être rentrées dans l’ordre, depuis le début de cette semaine. Le quotidien El Mundo rapporte que la restriction sur l’embarquement des véhicules a été levée dès lundi à minuit, au port de Tarifa. Le quotidien Europa Sur, annonçait également ce mardi, le retour à la normale au port d’Algésiras. La publication a rapporté que les passagers arrivés dimanche soir ont pu embarquer dans la matinée de lundi. Le concours de l’Autorité portuaire de la baie d'Algésiras (APBA) a en outre, permis d’éviter des files d’attentes de plusieurs kilomètres.

5/7/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

Le 30 juin 2010, lors du discours de Grenoble, Nicolas Sarkozy prônait la "fermeté absolue" vis-à-vis de l'immigration illégale. Près d'une année plus tard, jeudi 7 juin, l'UMP organise une convention sur les défis de l'immigration... A l'ordre du jour :" Quels sont les droits et les devoirs pour les nouveaux migrants ?", ou encore "Faut-il réduire l'immigration légale ?" Les flux migratoires seront au cœur des thématiques abordées par le parti présidentiel, qui prendra soin d'éviter une question qui fâche son aile droite : la double nationalité.

La double nationalité est en effet à l'origine d'une fêlure dans la majorité. Exaspéré par l'impossibilité de faire avancer ce point au sein de son parti, Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes et membre du collectif La Droite populaire, a démissionné, courant juin, de son poste de secrétaire national en charge de l'immigration.

"Je ne suis pas sur la ligne de l'UMP et je veux garder ma liberté de parole", tonne le parlementaire : "La double ou la triple nationalité, c'est l'utilisation de son passeport comme d'une carte de crédit. C'est utiliser les ressources de chaque nation en fonction de son intérêt personnel : ici la meilleure couverture sociale, là la fiscalité la plus faible. Ce ne sont pas ces facteurs qui doivent définir le sentiment d'appartenance à une nation, au contraire ils la désagrègent et favorisent le communautarisme" juge-t-il. Fin 2010, il avait présenté un amendement visant à supprimer la possibilité pour un citoyen français de posséder une double nationalité. Le texte de Lionnel Luca avait alors été rejeté par le gouvernement.

SOUS LA PRESSION DU FN

Le débat a néanmoins été relancé le 30 mai, lorsque la présidente du Front national, dans un courrier envoyé aux 577 députés de l'Assemblée nationale, pressait les parlementaires de rouvrir le débat sur l'interdiction de la double nationalité. Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, qui ne tient pas à se faire dicter son calendrier par Marine Le Pen, repousse le débat : "Nous serons certainement amenés à aborder cette question lorsque nous aurons notre convention sur l'immigration et l'intégration", avant d'opposer une fin de non recevoir le 8 juin : Il est "hors de question de revenir sur la binationalité."

Pourtant, le 21 juin, la binationalité refait la surface dans le débat politico-médiatique. C'est au tour du député de Paris Claude Goasguen, rapporteur de la mission d'information parlementaire sur le droit de la nationalité, de préconiser la limitation du nombre de nationalités. Dans un rapport, présenté le 29 juin devant la commission des lois, le député UMP demande la révision de l'accession automatique à la nationalité française en exigeant des personnes nées en France de parents étrangers nés à l'étranger une manifestation de volonté d'acquérir la nationalité française à leur majorité.

Le maire du 16e arrondissement de Paris exige également la subordination de l'acquisition de la nationalité française via un mariage ou une naturalisation "à la renonciation expresse du déclarant ou du candidat à sa ou ses nationalité(s) étrangère(s)", exception faite d'impossibilités législatives ou patrimoniales du pays d'origine.

"Le problème de la binationalité existe de fait", répète aujourd'hui Claude Goasguen. "En laissant les extrêmes s'emparer de cette thématique nous sommes en train de reproduire la même erreur qu'avec l'immigration : on s'immobilise", regrette-il.

A défaut de donner les bonnes réponses, "le rapport de Claude Goasguen a le mérite de poser les bonnes questions : comment limiter les problèmes posés par l'immigration ? estime le député Luca. Ce n'est pas en posant le couvercle sur un problème qu'on le résout. Par ailleurs, le problème n'est pas posé par les Français de l'étranger, mais par non-Européens en France", déclare le cofondateur de La Droite populaire.

"POLITIQUE DE L'AUTRUCHE"

Plusieurs voix, au sein du gouvernement, se sont élevées contre une modification du statut des binationaux. Eric Besson, ministre chargé de l'industrie, ainsi que Thierry Mariani, ministre des transports et fondateur de La Droite populaire, ont fait connaître leur désaccord à un durcissement des règles de binationalité. Un hasard ? Il se trouve que les deux ministres sont candidats pour l'une des onze nouvelles circonscriptions des Français de l'étranger, des territoires où la proportion de binationaux est la plus forte.

Alors que le gouvernement a profité du dernier remaniement pour inventer un secrétariat d'Etat des Français de l'étranger, il ne s'agit pas pour l'UMP de malmener une communauté de deux millions de Français à moins d'un an des prochaines élections législatives.

Une stratégie à courte vue selon les deux parlementaires : "Je ne crois pas que la proximité des législatives avec les nouvelles circonscriptions de Français de l'étranger doivent empêcher d'y réfléchir", tranche Lionnel Luca. "L'entrée en période préélectorale est propice à la politique de l'autruche", regrette pour sa part Claude Goasguen.

6/7/2011, Eric Nunès

Source : Le Monde

A peine approuvée par le peuple, la nouvelle constitution marocaine commence à porter ses fruits. Les Marocains d’Espagne seront parmi les premiers à y goûter. Le gouvernement espagnol accepte désormais la participation des immigrés marocains aux élections locales espagnoles. Cette mesure est une réponse à directe à l’article 30 de la nouvelle constitution marocaine qui permet, réciproquement, aux étrangers établis au Maroc de participer aux élections locales marocaines.

Bonne nouvelle pour les 500 000 Marocains d’Espagne : ils pourront désormais participer aux élections municipales espagnoles. Déclaration faite, mardi 5 juillet, par Trinidad Jiménez, la ministre espagnole des Affaires étrangères. Cette décision est fondée sur l’application « du principe de la réciprocité », a précisé la chef de la diplomatie espagnole, qui ajoute que « les accords et questions subséquentes seront bientôt signés. » Toutefois, ce sera au parlement espagnol de décider en dernier lieu, s’il ratifie ou non ces accords de réciprocité avec le Maroc.

La réaction du gouvernement espagnol est une réponse directe aux dispositions de la nouvelle constitution marocaine. Celle-ci précise dans son article 30, que « les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d'entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales, en vertu de la loi, de l'application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité. »

Participation limitée

Pour les Marocains d’Espagne, la nouvelle constitution ouvre donc la voie à la participation dans la vie politique espagnole : « c’est un grand pas en avant pour notre intégration dans notre pays d’accueil », déclarait El Hassane Jeffali, président de l’association catalane Adib Biladi, au lendemain de la publication du projet constitutionnel, bien avant le référendum du 1er juillet. « On peut mieux se défendre avec cette nouvelle donne. Les partis racistes et xénophobes réfléchiront à deux fois avant de nous pointer du doigt ou de nous faire porter le chapeau de l’insécurité et de la décadence économique », espère-t-il.

Les Marocains pourront donc prendre part aux élections locales espagnoles, voire se porter candidats pour décrocher des postes de conseillers dans les municipalités à forte concentration marocaine. Les élections régionales. La portée de ces accords pour les MRE, deuxième communauté d’immigrés en Espagne, est donc limitée. En cas de feu vert du parlement espagnol, le Maroc deviendra le 121e pays, dont les citoyens peuvent participer à la vie politique espagnole.

5/7/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

La convention de l'UMP sur "les défis de l'immigration" aura lieu jeudi, mais ce mardi après-midi, le casting n'était toujours pas totalement achevé.

A priori, deux tables rondes sont prévues, l'une sur "La France et l'Europe dans les migrations internationales". Invités : un représentant de la Sofres, un juriste, la députée européenne Rachida Dati, l'ambassadeur du Bénin, et Chantal Bourragué, députée UMP de la Gironde. De spécialiste des migrations internationales, en revanche, apparemment pas.

L'autre table ronde sera consacrée à "l'immigration choisie". Invités : le démographe Alain Parant, Jean-Paul Gourévitch qui se présente comme "expert international en sciences humaines" et a participé aux "Assises contre l’islamisation de l’Europe" organisées par Riposte laïque et le Bloc identitaire. Egalement présentz Jérôme Martinez, secrétaire général de la Cimade, un représentant de l'Adoma (ex-Sonacotra), Patrick Gaubert présisent du Haut Conseil à l'intégration et tête de liste UMP en Île-de-France pour les élections européennes de 2004, et Claude Goasguen qui s'est récemment illustré en proposant la suppression de la double nationalité.

Sollicité, Etienne Pinte, député UMP des Yvelines, très critique sur la politique d'immigration du gouvernement, n'aurait pas arrêté sa décision.

Qu'attendre d'un casting aussi droitier ? Lors de l'annonce de cette convention, le 24 mai, Jean-François Copé avait déclaré juger "fondées" les questions soulevées par le ministre de l'Intérieur, Claude, Guéant, concernant la limitation de l'immigration de travail.

Cette convention pourrait se pencher également sur la question de la binationalité. Tout en déclarant qu'il était "hors de question de revenir dessus", Jean-François Copé a renvoyé cette question à la convention de jeudi.

5/7/2011, Catherine Coroller

Source : Libération

Le Danemark a rétabli des contrôles douaniers permanents très contestés à ses frontières avec ses voisins au sein de l’espace Schengen
Le 5 juillet 2011, le Danemark a rétabli les contrôles douaniers permanents à ses frontières intérieures avec la Suède et l’Allemagne, et ce malgré les inquiétudes que cette mesure a suscitées depuis des semaines pour la libre circulation des personnes dans l’UE et l’espace Schengen. Le 5 juillet au matin, les premiers contrôles ont été effectués aux passages de frontière avec la Suède, et ils seront également rétablis au passage germano-allemand de Frslev (Fröslee en allemand). Il s’agit selon le gouvernement danois de contrôles ponctuels qui ne devraient pas causer de désagréments aux touristes.

Bloquée dans un premier temps par l’opposition social-démocrate et socialiste de gauche à la commission des finances du parlement danois, le Folketing, et en plénière, cette mesure qui constitue pour de nombreux acteurs concernés une entame aux règles de libre circulation des personnes qui régissent l’espace Schengen, a finalement été adoptée dans cette commission par 9 voix contre 8.

Cinquante agents des douanes seront déployés aux frontières du Danemark avec l'Allemagne et avec la Suède. Le Danemark construira des installations définitives et permanentes jusqu’en 2014, à un moment où les bâtiments des douanes aux frontières intérieures sont l’un après l’autre démantelés en application de la législation européenne dans les autres pays de l’espace Schengen. Quarante-huit agents supplémentaires seront par ailleurs envoyés en renfort à l'occasion du Nouvel An. Le coût de l’opération : 270 millions de couronnes (36 millions d'euros). La mesure mise en œuvre sous prétexte de lutte contre la criminalité transfrontalière avait été annoncée le 10 mai 2011 par le gouvernement danois, sans aucune concertation avec ses partenaires et voisins, et ce sous la pression du Parti du peuple danois (PPD, extrême droite) qui soutient le gouvernement actuel.

Vis-à-vis de ses partenaires européens, le Danemark s'est voulu rassurant. La ministre des Affaires étrangères Lene Espersen a déclaré qu'il était seulement question de contrôler "le transport d'objets comme des armes et des drogues (et) pas du tout de contrôler les identités des personnes ou leurs passeports, ni de contrôles frontaliers à l'ancienne". Bref, le Danemark est convaincu d’agir en conformité avec les traités.

Commission européenne et pays voisins réagissent

La Commission européenne avait immédiatement réagi en affirmant examiner les mesures douanières envisagées par Copenhague à l'aune des règles de Schengen, l'espace sans frontières intérieures de l'UE. "La Commission n'hésitera pas à intervenir si les fondements du projet européen sont remis en question", avait déjà averti auparavant le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

L’Allemagne est quant à elle, "très critique" à l’égard des mesures en cours. "Nous ne pouvons accepter que Schengen soit sapé", avait déjà déclaré le 9 juin 2011 le ministre allemand de l'Intérieur Hans-Peter Friedrich, en marge d'une réunion du Conseil JAI à Luxembourg, suivi par d’autres membres du gouvernement comme le chef de la diplomatie Guido Westerwelle, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, le très européen Werner Hoyer (" la libre circulation est un éléments décisif de l’UE"), la ministre fédérale de la Justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger ("une mauvais journée pour l’Europe"), et par le ministre-président du Schleswig-Holstein, voisin méridional du Danemark, Harry Carstensen. La Suède est d’avis qu'il ne s'agit pas d'une question bilatérale entre Stockholm et Copenhague et que par conséquent c'est "à la Commission européenne de se prononcer".

Les réactions luxembourgeoises

Au Luxembourg, il y a eu de nombreuses réactions, dont celle de Jean-Claude Juncker qui avait déclaré dès le 14 mai 2011 à un journal allemand que "nous courons le risque d’abandonner avec légèreté et sans aucune raison de grands acquis", ajoutant que, si quelqu’un lui avait dit il y a deux ans que surviendrait subitement un débat sur Schengen, il aurait douté de la santé mentale de cette personne.

Le 9 juin 2011, en marge du Conseil JAI, le ministre de l’Immigration, Nicolas Schmit, avait mis en garde qu’il "est dangereux de lancer le débat d’une certaine manière en prônant pour les Etats membres de l’espace Schengen la liberté d’instaurer des contrôles aux frontières intérieures selon leur bon vouloir ou leur calendrier électoral, sans consulter les autres". Il avait ajouté : "Il ne faut pas jouer avec un des biens les plus précieux de l’UE, la libre circulation des personnes." Les six eurodéputés ont également réagi à plusieurs reprises et sont intervenus dans les débats au Parlement européen.

L’eurodéputée danoise Margrete Auken craint que les mesures mises en œuvre aux frontières danoises nuisent durablement à l’image de son pays

La journaliste Joelle Merges a mené au sujet des contrôles douaniers aux frontières danoises une interview publiée dans le Luxemburger Wort daté du 5 juillet 2011 avec l’eurodéputée danoise Margrete Auken (transfuge des sociaux-démocrates vers les Verts).

Celle-ci craint que les mesures mises en œuvre aux frontières ne nuisent durablement à l’image de son pays. Elle déclare dans cet entretien que "la mesure est tout sauf populaire » et que « nombreux sont les Danois qui pensent qu’elle n’a pas de sens." Elle croit aussi que "notre ministre des Affaires étrangères a honte". La députée européenne place le rétablissement des contrôles aux frontières, qui est une concession faite à l’extrême droite, dans le contexte de la montée des partis populistes en Europe. "Ces partis représentent un danger pour la vision européenne » et ils se présentent « comme les gardiens de l’identité nationale qu’ils voient compromise par l’intégration européenne et la globalisation". Or, pour elle, ce n’est l’identité nationale qui est en danger, mais "la perte d’une idée partagée de l’Europe". Chrétienne et pasteure, Margrete Auke déplore que les migrants et la tolérance soient les premières victimes de cette évolution, et elle estime qu’il appartient donc aux églises de les défendre, comme de chercher à comprendre l’islam, sans oublier de condamner les attaques contre les minorités chrétiennes en Egypte et ailleurs ou encore de lutter contre la xénophobie.. " L’Europe est actuellement vulnérable", pense-t-elle, en songeant notamment aux tentations "de l’idéologie conservatrice-capitaliste" auxquelles sont exposés les partis démocrates-chrétiens pourtant si engagés sur l’Europe.

05-07-2011

Source : Europaforum

Révolu temps où les compétences marocaines sont considérées comme de simples pourvoyeurs de fonds pour le pays d'origine. Aujourd'hui, ils sont de véritables acteurs du développement économique et social...Suite

 

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