mardi 26 novembre 2024 16:36

Si la journée du migrant organisée, mardi dernier à Rabat, a permis d'enclencher le débat sur les droits des MRE en période de crises et sur les moyens de les protéger, elle a permis aussi et surtout d'insister sur la nécessité pour la communauté marocaine établie à l'étranger de resserrer les rangs et de coordonner leurs efforts pour faire face éventuellement aux abus dans les pays d'accueil. Car, comme cela a été souligné par certains intervenants, la désunion et le manque de coordination ne peuvent que miner l'action des MRE et en limiter l'efficacité. Le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), Abdallah Boussouf, ne mâchait pas ses mots quand il demandait aux MRE d'assumer leurs responsabilités dans la défense de leurs droits. Pour lui, le combat pour la protection des droits des Marocains du monde ne peut se livrer sur le seul sol marocain ou par les seuls pouvoirs publics.

C'est un défi qui ne peut être relevé que par des structures solides, solidaires et performantes, « ce qui n'est pas le cas aujourd'hui », a-t-il déploré. «On ne peut pas défendre les droits des migrants à partir du Maroc seulement. Les ressortissants marocains à l'étranger doivent s'impliquer davantage dans ce combat là où ils se trouvent. Mais pour qu'ils soient mieux à même de remplir cette mission, ils doivent se mettre à niveau et développer leurs capacités, coordonner leurs actions et restructurer leurs réseaux», a expliqué le secrétaire général du CCME, précisant que «le tissu associatif se trouve dans un état tel qu'il est incapable de défendre les droits des MRE». M. Boussouf a insisté dans la même optique sur l'importance pour les Marocains établis à l'étranger de prendre leur destin en main et de faciliter le travail que l'Etat fait pour leur venir en aide sur le plan juridique. «Il est difficile pour un Etat comme le Maroc d'aller défendre les droits des migrants dans les pays d'accueil. Beaucoup de pays verraient ça mal et le considéreraient comme une immixtion dans leurs affaires internes, notamment en ce qui concerne les questions religieuses», a-t-il souligné.

Et d'ajouter que «le Maroc ne peut pas donc aider directement ses ressortissants, mais il peut les accompagner et les encadrer pour peu qu'ils soient organisés et qu'ils veuillent mettre à profit les positions qu'ils occupent dans les pays d'accueil».

Il est primordial selon lui, de trouver une élite capable d'adopter et de défendre la cause des MRE dont les droits sont bafoués, devant l'opinion publique européenne.

M. Boussouf estime en effet que quel que soit l'arsenal juridique mis en place dans les pays d'accueil, les MRE ne seront pas à l'abri de certaines injustices. « Il n'y a pas de garantie si les Marocains ne sont pas mobilisés, vigilants et unis », a-t-il dit, insistant sur la nécessité de promouvoir et développer la culture de « l'action commune et concertée » dans les rangs des MRE. « Actuellement, l'action de nos MRE est désordonnée et incohérente. Il faut cordonner les efforts, fixer les priorités et les objectifs et travailler ensemble pour les atteindre ».

Le SG du CCME a appelé en fin les MRE à lutter contre les stéréotypes et les idées reçues en évitant d'adopter les comportements qui alimentent la suspicion et la peur chez l'autre. « Vous n'êtes pas sans savoir les appréhensions que les citoyens des pays d'accueil éprouvent pour les immigrés. Et qui poussent leurs politiques à prendre des mesures qui vont parfois à l'encontre de la loi », a-t-il lancé. « Il faut que les MRE constituent une valeur ajoutée aux sociétés européennes. Faute de quoi, tout discours sur les droits des MRE ne trouvera aucun écho en dépit des bonnes intentions ».

Source : Le Matin

En matière de sécurité, les sondages se suivent mais ne se ressemblent pas. En l'espace de dix jours, les enquêtes d'opinion ont tiré «à hue et à dia», clamant d'abord l'assentiment puis le rejet des Français concernant les mesures sécuritaires menées par Nicolas Sarkozy.

Un sondage CSA*, publié dans les colonnes de Marianne, vient tempérer les chiffres avancés par d'autres enquêtes ce mois-ci.

Selon l'hebdomadaire, près de sept Français sur dix jugent inefficace la politique menée depuis huit ans en matière de sécurité. On apprend même que 53 % des sympathisants de droite dénoncent son inefficacité. Interrogés sur les causes de l'augmentation de la délinquance, 73% l'attribuent aux inégalités sociales contre 47 % à l'immigration.

Contrairement à la forte approbation montrée par deux enquêtes du 6 août (Ifop pour le Figaro, CSA pour L'Humanité), le projet de dénaturaliser des personnes d'origine étrangère après certains crimes est lui aussi rejeté par une majorité.

Interrogés sur ce projet, 51% choisissent la réponse : «plutôt défavorable car tous les Français doivent être égaux devant la loi quelle que soit leur origine». Parmi ces critiques : 63% des sympathisants de gauche, 28% des sympathisants de droite.

Le 6 août dernier, dans un sondage Ifop paru dans le Figaro, la politique sécuritaire du gouvernement remportait une large adhésion auprès des Français, tous bords confondus. Ils étaient 70% à être favorables au projet de dénaturaliser des personnes d'origine étrangère qui ont commis certains crimes. Le gouvernement avait eu alors son heure de gloire...

«Tout dépend de la formulation des questions»

Pour Jean-Daniel Lévy (CSA) et Jérôme Fourquet (Ifop), de tels écarts entre sondages ne signifient pas pour autant qu'ils sont contradictoires. «Tout dépend de la formulation des questions», répondent les deux politologues, qui jugent ces différentes enquêtes «complémentaires». «Il faut être précis, le sujet est complexe», rappellent-ils.

Selon eux, «quand on interroge les Français sur leur rapport à l'immigration, ils sont perpétuellement tiraillés entre deux regards : celui qu'ils portent sur la France, pays des droits de l'Homme, et celui qu'ils portent sur le comportement des immigrés. Ils ont le sentiment que la situation économique est plus difficile pour les immigrés, mais que ceux-ci ne font pas toujours ce qu'il faut pour s'intégrer».

Sondage réalisé par téléphone le 11 août auprès d'un échantillon de 1.021 personnes de 18 ans et plus, méthode des quotas.

Source : Le Parisien

 

Sans eau, sans nourriture, le travail est beaucoup plus pénible durant ce mois de Ramadan, qui cette année se déroule en plein été. Les risques de malaises duent à une non hydratation ou à une baisse du taux de sucre  dans le sang sont très présents. C'est pour cela que deux syndicats espagnols ont réuni leur voix pour demander un ajustement des horaires de travail pour les musulmans pratiquant le jeûne.

Le point de départ de cette demande est l'intention exprimée par l'Association des Entrepreneurs Agricoles de Lérida et l'Association des Jeunes Agriculteurs (AEALL-ASAJA), basées en Catalogne, de faire signer aux travailleurs musulmans un document. Ce dernier les exempterait de toutes responsabilités dans le cas  où ces ouvriers agricoles souffriraient de malaise, d'accident ou tout autre problème de santé durant la période de jeûne.

La seconde raison est le fait que certains agriculteurs refuseraient durant ce mois sacré d'embaucher des travailleurs saisonniers, notamment marocains. Ils auraient eux aussi peurs des accidents mais aussi, même si cela n'a pas été clairement exposé, d'une baisse du rythme de travail. Le coordinateur du Centre d'information pour les travailleurs étrangers (CITE), Carles Bertrand, a déclaré selon Europa Press, qu'« il est illégal de restreindre l'embauche des ouvriers saisonniers musulmans par crainte qu'ils ne supportent pas les conditions de travail pendant le Ramadan ». Il a ajouté qu'« il est aussi illégal de demander à connaître la religion d'un travailleur ou refuser de l'embaucher en raison de ses traits de musulman »

L'année dernière ce sont les travailleurs de confession musulmane eux-mêmes qui ont pris l'initiative de la demande auprès de leurs patrons. Cette année comme pour éviter que cela vienne une fois de plus des ouvriers , l'initiative vient de deux syndicats: CC.OO et UGT.

La porte parole D'UGT, Janette Vallejo, a indiqué que son service avait reçu beaucoup d'interrogations sur la manière d'aborder le jeûne pendant le travail. Selon elle, il faudrait aménager les horaires de travail. C'est à dire que les personnes devraient commencer plus tôt, pour éviter les heures de pleine canicule. Mais toujours selon elle, cela ne pourra être possible qu'en élaborant des conventions collectives qui fixeraient sur papier ces changement exceptionnels. Elle demande aussi aux patrons réticents d'observer les « bons exemples » se trouvant notamment dans la ville de Melilla. Cinq conventions avec des entreprises catalanes de construction, de propreté et de l'hôtellerie ont déjà été signées.

Source : Yabiladi

Comment passe-t-on le jeûne du mois de Ramadan quand on est loin de chez soi ? Dans un pays où il y a très peu de de musulmans et encore moins de Marocains ? Dans notre série d'interviews de MRE, nous partons pour une destination peu commune : les pays baltes. Houda S., 24 ans, effectue actuellement un stage à Riga, la capitale de la Lettonie, dans le cadre de ses études supérieures en marketing du tourisme.

- Yabiladi : Comment appréhendez-vous ce Ramadan en plein mois d'août ? Craigniez-vous la chaleur, la soif, les journées très longues ?

- Houda : Je dois avouer que je redoute beaucoup ce Ramadan, car le mois d'août ici en Lettonie est très chaud (jusqu'à 35°c quelquefois). Les journées durent 15 heures environ. Lors des Ramadan précédents, mon point faible a toujours été la soif, et avec cette chaleur il va falloir être endurant...

- Quel rythme allez-vous adopter ? Lever pour le Shour ? Sieste en milieu de journée ?

- J'effectue actuellement un stage dans une agence d'events, de ce fait mes journées ne seront pas rythmées par le Ramadan mais par mon stage.

Je me réveille tous les jours à 6 heures pour rentrer à 20 heures le soir. En ce qui concerne le Shour, je ne me lève que pour boire un verre d'eau puis je retourne me coucher.

- Comment vivez-vous le Ramadan loin du Maroc ?

- Ce Ramadan est très particulier pour moi, c'est le 1er que je passe toute seule et dans un pays étranger où la communauté musulmane est très réduite.

De plus, le Ramadan est lié à certaines choses qu'on ne fait pas le reste de l'année, telles que regarder les séries comiques sur Canal Algérie, 2M et d'autres. On est en famille, on va se coucher plus tard que d'habitude et on se relaxe.

Tandis que cette année, tout est un peu moins facile; je n'ai pas trouvé les horaires du Ramadan pour la Lettonie, il n'y a aucun produit Hallal, je vais devoir préparer mes repas et manger seule, et aucune réjouissance prévue après le repas.

Heureusement que ma mère m'envoie des colis alimentaires jusqu'à 3 fois par mois, je pourrai manger des dattes, halwa (ndlr gâteaux marocains) et plein d'autres choses. Mais il est sûr que rien ne remplace la nourriture de chez soi et un bon Ramadan en famille.

Source : Yabiladi

Le président américain, Barack Obama, a soutenu, vendredi soir, le projet de construction d'une Mosquée à New York, à quelques pas du site des attentats du 11 septembre (Ground Zero), affirmant que les Musulmans ont le "même droit de pratiquer leur religion comme quiconque" aux Etats-Unis.

S'exprimant lors d'un dîner-Iftar à la Maison Blanche, le président Obama a souligné que ceci "comprend le droit de construire un lieu de culte et un centre communautaire dans une propriété privée dans le sud de Manhattan", question qui soulève actuellement une vive polémique aux Etats-Unis, notamment de la part des opposants à ce projet.

M. Obama a reconnu, à cet égard, la "sensibilité" entourant ce projet, notamment en ce qui concerne les familles des victimes des attentats perpétrés contre les tours jumelles du World Trade Center, qui avaient fait quelque 3.000 morts.

Ces attentats, a-t-il estimé, ont représenté "un événement profondément traumatisant pour notre pays, et la douleur et la souffrance de ceux qui ont perdu leurs proches est tout simplement inimaginable", affirmant comprendre les "émotions" soulevées par cette question.

"Mais ceci dit, notre engagement pour la liberté de culte doit être inébranlable", a encore affirmé le chef de l'exécutif américain, lors de cet Iftar auquel ont été conviés des représentants d'organisations islamiques, plusieurs diplomates et ambassadeurs de pays musulmans accrédités à Washington, ainsi que des membres de l'administration américaine.

Mercredi, le président Obama avait souligné, dans un message à l'occasion de l'avènement du mois sacré du Ramadan, que l'Islam "a toujours fait partie de l'Amérique".

Le mois du Ramadan "nous rappelle que l'Islam a toujours fait partie de l'Amérique et que les musulmans américains ont apporté une extraordinaire contribution à notre pays", avait-il souligné en substance dans ce message.

Source : MAP

L’administration du président Barack Obama a catégoriquement rejeté hier l’idée de renoncer au droit du sol inscrit dans la Constitution américaine, comme proposé par certains républicains comme moyen de lutter contre l’immigration illégale.

"Je suis pour le moins surprise qu’il existe une discussion sur un amendement de la Constitution des Etats-Unis avant même que nous nous mettions à discuter d’une modification de la politique d’immigration", a déclaré la secrétaire à la Sécurité intérieure Janet Napolitano.

"Je pense que c’est là qu’il faut agir. Le simple fait de parler d’amender la Constitution est une mauvaise chose", a ajouté Mme Napolitano lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, où elle venait d’assister à la promulgation par le président Barack Obama d’un plan visant à renforcer la sécurité à la frontière avec le Mexique, doté de 600 millions de dollars.

Plusieurs élus républicains au Congrès ont évoqué ces dernières semaines la possibilité, pour lutter contre l’immigration illégale, de revenir sur un aspect du 14e amendement de la Constitution qui dispose que tout enfant né sur le sol des Etats-Unis est automatiquement citoyen américain.

Après que le chef de la minorité au Sénat Mitch McConnell eut mentionné la possibilité d’organiser un débat sur le droit du sol, un autre sénateur républicain, Lindsey Graham, avait déclaré qu’il pourrait "proposer un amendement constitutionnel pour changer les règles" présidant à l’acquisition de la nationalité.

"Le droit du sol, je pense, est une erreur. Je pense que nous devrions changer notre Constitution et dire que si vous venez ici clandestinement pour avoir un enfant, cet enfant ne sera pas un ressortissant américain", avait précisé M. Graham le 28 juillet à la chaîne Fox News.

"Les gens viennent ici pour avoir des bébés (...) ils traversent la frontière, vont aux urgences, ont un enfant et cet enfant est automatiquement Américain. Ce ne devrait pas être le cas. Cela attire les gens ici pour de mauvaises raisons", avait dénoncé M. Graham.

Amender la Constitution américaine constitue une entreprise longue et difficile, qui a du reste peu de chances d’aboutir. Le 14e amendement est lourd de signification pour les Noirs puisqu’il avait été adopté en 1868, après la fin de la Guerre de Sécession, pour conférer la nationalité américaine aux anciens esclaves.

Source : Le Soleil.be/AFP

Les sans-papiers peuvent occuper une partie des 14.000 emplois vacants pour lesquels il n'y a pas de candidats à l'Office flamand pour l'Emploi (VDAB), estime jeudi l'Organisation pour les travailleurs immigrés clandestins (OR.C.A). L'organisation flamande des entrepreneurs indépendants Unizo soutient également cette proposition.

Les personnes sans papiers pouvaient obtenir une régularisation durant la période entre septembre et décembre 2009 via une promesse d'embauche. Le problème réside dans le fait que cette procédure peut prendre plusieurs mois. Durant ce délai, le job peut déjà avoir été octroyé à un autre candidat. C'est pourquoi ces personnes cherchent un employeur pour ne pas perdre leur chance d'être régularisés. "Ces candidats ne peuvent pas faire appel aux services de l'agence pour l'Emploi, alors qu'il y a 14.000 jobs vacants au VDAB", explique le coordinateur de l'OR.C.A., Jan Knockaert. Les employeurs devraient donc être incités à engager ces personnes. "Contrairement à ce que beaucoup d'entre eux croient, la procédure est simple." L'Unizo soutient cette initiative. "Il y a 14.000 emplois que personne ne veut occuper. Donnons aux sans-papiers la possibilité d'occuper ces emplois en attendant leur régularisation", indique l'organisation. (WDM)

Source : RTL.info.be

Critiqué à l'ONU pour le lien établi entre immigration et insécurité, accusé en France de promouvoir un "racisme d'Etat", le président Nicolas Sarkozy et ses lieutenants défendent fermement cette ligne droitière, véritable premier acte de la nouvelle campagne présidentielle…Suite

Sherbrooke (Canada), 12/08/10 -Des artistes marocains de la musique gnaouie ont été en vedette, mercredi, à l'ouverture de la 13ème édition du Festival des Traditions du Monde de Sherbrooke (FTMS), avec un concert haut en couleurs animé avec brio par les maâlams Abdeslam Alikane et Mohammed Kouyou.

Entourés des groupes "Tyour gnaoua" et "dima gnaoua de Montréal", les maâlams ont pu charmer et ébahir le public présent et le transporter dans l'univers magique de la transe, à travers des spectacles d'une grande intensité musicale, rythmée, répétitive, avec une instrumentation très simple.

Dès leur entrée en scène, en ce premier jour de Ramadan, les artistes marocains ont su gagner l'interactivité des spectateurs en se mêlant à la foule, l'invitant à danser et à chanter avec eux. Les maâlams et des jeunes talents Gnaoua ont ainsi fait preuve d'une rare maîtrise des instruments qui leur ont valu les acclamations du public, envoûté par la danse et le son enchantant de leur musique.

Accompagnés de chanteurs, qui effectuaient quelques chorégraphies de la tradition des Gnaoua, les maâlams Alikane et Kouyou ont fait découvrir ou redécouvrir au public québécois une prestation qui puise son inspiration dans plusieurs styles musicaux (airs d'Afrique noire, musique populaire marocaine, blues,...).

L'intensité est allée in crescendo tout au long de l'après-midi et de la soirée sous le son des "krakebs" (crotales) et des "tbel " (tambours) et l'événement s'est enrichi par les percussions qui résonneront cinq jours durant aux oreilles des festivaliers.

Dédiée à la musique gnaouie et à sa capacité fascinante d'aller à la rencontre des musiques du monde, la 13 ème édition du festival (11-15 août) "est une grande fête des cultures du monde entier, lieu de découvertes, de surprises et d'heureuses rencontres avec des maîtres de la musique gnaouie du Maroc", nous dit la présidente du FTMS, Mme Malika Bajjaje.

Le Palais de l'Orient se transforme en Ryad des maâlams Gnaoua, et par le truchement de créations artistiques et d'expositions artisanales, a-t-elle ajouté, les différentes communautés culturelles oeuvrent à faire connaître, lors de cet événement, toute la richesse de leurs créations et de leurs patrimoines culturels.

Source : MAP

Pour la rentrée littéraire en France, trois Marocains sont attendus et publiés dans les grandes maisons d’édition de l’Hexagone.

Le roman de Hmoudane arbore un titre original qui rassemble des entités décisives dans le parcours du protagoniste Mahmoud. «Le Ciel» auquel le héros est soumis malgré lui, une sorte de fatalité qu’accepte volontiers le personnage en suivant nonchalamment sa pente. «Hassan II», ou plus généralement

le Makhzen, est le symbole de toute une vie d’avant le Départ marquée par la violence et les injustices.

«Maman France» ou l’aigre-doux, une bouée de sauvetage et un système qui vous enfonce encore plus dans la dèche. Le Tout donne un mélange savoureux. Le titre prend d’autres connotations et résonances en fonction de la lecture que chacun peut faire du texte.

Vu sous un certain angle, ce récit aborde quelques thématiques déjà évoquées dans «French dream», premier récit de Hmoudane paru en 2005, notamment les questions de l’émigration, les difficultés de l’intégration et les malentendus culturels.

Placé sous le signe de la poésie par la mise en exergue de deux citations d’Arthur Rimbaud et par l’évocation de ce grand poète au sein même du récit, le texte baigne dans la poéticité par son mode narratif «instable» et non linéaire.

Hmoudane demeure fidèle à ses premières amours puisqu’il a d’abord publié plusieurs recueils de poésie avant le roman.

Le travail de l’écriture, les questions de littérature, les rapports entre le réel et la fiction… sont des interrogations que soulève Hmoudane, pour la première fois, au sein même de son récit. Par ailleurs, des figures littéraires traversent le texte.

On rencontre Rimbaud à plusieurs reprises mais aussi Jean Cocteau et tous ces Dieux par lesquels jure Mahmoud : «Par Hölderlin et Pessoa, Baudelaire et Saint-John Perse, Khaïr-Eddine et Tchikaya Utamssi, Paz et Cavafis, Césaire et Senghor, par les poètes de l’Antiquité et de la Modernité, les morts et les vivants, je vous jure, messieurs, par tous vos poètes vénérés, que je ne m’amuserai plus jamais à désaccorder, à casser, la précieuse Lyre d’Orphée !» (p. 117). Il a beau jurer, il ne faut surtout pas le croire. Un vibrant hommage est rendu à l’écrivain Mohamed Leftah placé parmi les «êtres incandescents, hors du commun» (p.121).

Sur un ton tantôt badin, tantôt grave, l’auteur saisit des moments décisifs du parcours de son personnage, des tournants dans des existences tourmentées. Ainsi l’arrivée de l’an 2000 coïncide pour le protagoniste avec ses 10 ans passés chez «Maman France», un anniversaire qu’il fête comme il se doit et qui devient «l’occasion pour [se] restituer quelques épisodes de [sa] vie, de dresser, une fois n’est pas coutume, un inventaire et, pourquoi pas, d’arrêter des résolutions et de [s’] efforcer de les tenir…» (p. 39).

Le prétexte est tout trouvé pour donner lieu au texte qui convie les autres composantes de la Trinité, le Ciel et Hassan II.

Humour et dérision à tout bout de page sur le compte, entre autres, de la France que Hmoudane dote de ce doux terme de Maman, une maman malgré elle ! Le pays natal n’est jamais loin et la langue du cru est appelée à la rescousse d’un texte qui n’hésite pas à balancer à la figure du lecteur les termes les plus crus. Le discours est incisif et souvent caustique.

C’est cette langue qui fait que les figures féminines qui ont marqué le parcours du protagoniste défilent et les malentendus se dévoilent.

La sexualité est un fil discret qui traverse tout le texte partant des conquêtes de Mahmoud et des amours homosexuelles de Walid pour déboucher sur la terreur semée à Marrakech par l’intégriste Abou Qodaïb après avoir fait un détour par la période de l’enfance à Salé marquée par la violence.Espace pivot du roman : La Fabrik. C’est un bar de la banlieue parisienne, lieu où l’on «fabrique» le récit, l’endroit où on défait et refait le monde. C’est là que Boualem se proclame Roi des «Khoroto» ; par «khoroto […] il faut entendre […] un blédard, fruste, naïf et gaffeur» (p.193).

Est-ce une autobiographie comme certains ont déjà qualifié ce texte ? Au beau milieu du récit, Hmoudane ou Mahmoud, peu importe, balance : «Je n’invente rien – Je ne manque pas pour autant d’imagination» (p. 116). Au lecteur de déceler sa vérité là-dedans.

Ce qui est sûr c’est qu’on sent l’auteur jubiler en édifiant son univers, il règle des comptes sans méchanceté et conduit son texte jusqu’à la jouissance.

In fine, c’est un récit iconoclaste qui, tout en sabrant les icônes, construit sa propre logique, sa langue particulière et, pour tout dire, encore une fois, un univers sauvageon fleurit entre les doigts de Mohamed Hmoudane.

Source : Le Soir Echos

13 août 2010

 

Les migrants sont les premiers à perdre leur emploi vu qu’ils travaillent dans des secteurs vulnérables à la crise.

L’Espagne exige aux migrants un contrat de travail pour pouvoir s’inscrire au registre municipal.

Le constat est alarmant. La crise n’a fait qu’accentuer la situation des Marocains résidents à l’étranger surtout ceux installés dans les pays européens. Les participants à une rencontre internationale, oragnisée mardi dernier, ont dressé un tableau noir en matière de protection des droits des migrants. «En cette période de crise, les migrants deviennent plus exploités et sont plus exposés au risque du chômage vu que la majorité d’entre eux travaille dans des secteurs vulnérables notamment l’industrie», indique Philippe Bancour, de l’Organisation internationale pour la migration lors de la rencontre, initiée par le ministère chargé de la Communauté marocaine à l’étranger. Et d’ajouter, «en 2008/2009, le taux de chômage est deux fois plus important chez les migrants que chez les autochtones. En cette situation de crise, les migrants font preuve d’une grande capacité d’adaptabilité. La preuve c’est que cette augmentation du chômage n’a pas été accompagnée d’un retour massif des migrants».

Les inégalités persistent même pour ceux qui ont pu décrocher un travail et qui sont estimés plus chanceux. «A chaque fois qu’on mène une étude auprès des migrants en France, on obtient un pourcentage de 25à 30% de personnes qui nous déclarent qu’ils ont été victimes de discriminations», affirme le délégué régional de la Confédération française démocratique du travail à l’île de France. Ce syndicaliste chargé du dossier «Emploi et discrimination» au sein de la confédération a indiqué que la discrimination envers les travailleurs migrants prend plusieurs formes. «Depuis 2004, le gouvernement français a instauré le droit des travailleurs illettrés à apprendre le français. On a relevé que de nombreuses entreprises s’abstiennent à assurer ce droit aux travailleurs migrants», explique-t-il tout en ajoutant que les migrants travailleurs sont privés également de leur droit à la formation continue.  La situation en Espagne est encore plus inquiétante. Selon Sakina Souleimani, présidente de l’Association des cadres de la médiation en Espagne, les migrants souffrent des restrictions du gouvernement espagnol pour l’accès à l’emploi. «L’Espagne a procédé à la réduction de 5% des salaires publics et à la diminution de l’offre d’emplois publics», indique-t-elle avant d’ajouter, «le plus alarmant c’est que l’Espagne exige aux migrants un contrat de travail pour pouvoir s’inscrire au registre municipal. Elle a procédé également à  l’endurcissement des  procédures du regroupement familial et de l’obtention du permis de séjour». Quant aux droits sociaux et culturels des migrants, Sakina Souleimani a indiqué que le gouvernement espagnol a privé les migrants des services d’attention primaires et a réduit les subventions pour les activités culturelles.

En Italie, la situation des migrants ne diffère pas beaucoup de celle des migrants en Espagne. Dans ce pays, un migrant irrégulier est considéré comme une personne criminelle. Le gouvernement italien a procédé lui aussi à la réduction de 10% des budgets des ministères et des organismes. Une décision qui touche directement les migrants résidant dans ce pays.

Cette rencontre a été l’occasion de présenter la situation des Marocains résidents en Afrique, souvent oubliés lors des débats sur les MRE. Sidi Mohammed Farssi, président du Conseil national des Marocains au Sénégal a affirmé que les Marocains résidents en Afrique sont plus touchés par la crise en raison de la fragilité de l’économie des pays où ils résident. «La grande majorité des Marocains travaille dans des secteurs informels subissant ainsi de mauvaises conditions de travail», ajoute ce membre du Conseil de la communauté marocaine résidente à l’étranger. précisant que le secteur formel est très réduit dans les pays africains. Ce qui oblige les Marocains à travailler dans le secteur informel.

A la fin de cette rencontre initiée à l’occasion de la Journée nationale des MRE, une longue liste de recommandations a été présentée au ministre chargée de la Communauté marocaine à l’étranger. telles que la création d’une caisse de solidarité pour la protection des droits des Marocains à l’étranger. Les participants ont appelé également à l’organisation d’activités d’information et de sensibilisation des MRE pour qu’ils soient mieux informés de leurs droits.

En Italie, un migrant irrégulier est considéré comme une personne criminelle.

Interview

Abdelhamid El Jamri, Président du comité sur les travailleurs migrants/Nations unies

«Une convention pour les travailleurs domestiques migrants est à l’étude»

Que stipule la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants, adoptée en 1990 par l’assemblée générale des Nations unies ?

La convention assure un ensemble de droits qui s’appliquent à tout le processus de migration des travailleurs migrants et des membres de leur famille. Dans le pays d’origine, elle stipule par exemple le contrôle des agences de recrutement. Elle protège le migrant tout au long de son parcours migratoire à savoir dans le pays de transit et d’accueil. Dans ce dernier, la convention assure aux migrants tous les droits civils et culturels dont jouissent les autochtones notamment le droit à la gratuité de l’école et au travail. Les entreprises ne doivent pas, par exemple, prévoir des contrats de travail pour les migrants différents de ceux adoptés pour les autochtones. La convention contient également des clauses protégeant les droits des personnes irrégulières.

Pensez-vous que cette convention est efficace pour la protection des droits des migrants sachant qu’à ce jour, elle n’a pas été ratifiée par aucun pays du Nord ?

Même si elle n’est toujours pas ratifiée par les pays du Nord, la convention constitue tout de même la référence au niveau international en matière de protection des droits des travailleurs migrants. On a réalisé plusieurs études pour montrer qu’il n’y a aucun argument juridique qui empêche les pays du Nord à ratifier cette convention. Les pays d’accueil ont peur de donner plus de droits aux migrants irréguliers en ratifiant cette convention. C’est une idée erronée car plus les pays ferment les voies pour la migration légale, plus elle augmente l’immigration illégale. La réticence des pays du Nord envers la ratification de cette convention est expliquée également par la dualité entre les courants qui sont pour la migration, pour apporter la main d’œuvre, et ceux qui sont contre.

Le comité des Nations unies sur les travailleurs migrants travaille actuellement sur une nouvelle convention qui vise la protection des travailleurs domestiques migrants. Que prévoit cette convention ?

 Cette convention est très importante car de nombreux migrants, essentiellement des femmes, travaillent dans des domiciles. Ils sont privés de plusieurs de leurs droits vu que les maisons ne sont pas accessibles aux inspecteurs de travail. On est toujours en cours de travail sur cette convention. On a eu récemment plusieurs discussions avec les gouvernements et les syndicats des travailleurs pour arriver à une convention qui protège au mieux les travailleurs domestiques.

Source : Le Soir Echos

13 août 2010

A chaque été, l'attention est focalisée sur le transit des Marocains résidant à l'étranger (MRE). Trafic fluide, temps de traversée réduit avec la mise en service de navettes rapides, l'installation de nouvelles infrastructures comme le nouveau tenninal passager de TangerMed, etc. Mais 1'essentiel des préoccupations des MRE et de leurs familles restent souvent les mêmes et n'ont pas varié depuis des années, selon les témoignages recueillis …Suite

La France était appelée, mercredi 11 et jeudi 12 août, à rendre des comptes devant le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD). Cet examen intervient quinze jours après le discours de Nicolas Sarkozy sur le possible

retrait de la nationalité française à « toute personne d'origine étrangère » qui aurait assassiné un fonctionnaire de police et sur la nécessité de démanteler 300 campements illégaux de Roms. Quelques mois, aussi, après le « débat sur l'identité nationale »…Suite

Priorité est donnée à la chasse aux clandestins délinquants, mais 700.000 étudiants pourraient être régularisés.

Dans la perspective des législatives du premier mardi de novembre (renouvellement de la totalité de la Chambre des représentants et du tiers du Sénat), le Parti républicain a entrepris d'attaquer l'Administration Obama sur le thème de l'immigration, lui reprochant d'être trop «laxiste» envers les clandestins. À la faveur d'une poignée de crimes horribles commis récemment par des immigrés illégaux dans les États frontaliers du Mexique - amplement médiatisés par la grande chaîne conservatrice d'information en continu Fox News, ce thème est revenu en force dans la campagne électorale.

Pourtant, lorsqu'on examine les statistiques officielles, l'on s'aperçoit qu'il est injuste d'accuser de laxisme l'Administration Obama. Au cours de l'année 2009, cette dernière a en effet procédé à l'expulsion (les Américains utilisent le terme de «déportation») de quelque 390 000 immigrés illégaux, soit 20 000 de plus que l'Administration Bush au cours de l'année 2008.

Qui plus est, depuis l'arrivée du démocrate Barack Obama à la tête de l'exécutif, l'agence fédérale ICE (Immigration and Customs Enforcement), l'organisme chargé de faire respecter les lois sur l'immigration, a très clairement adopté une stratégie de chasse prioritaire aux délinquants, au sein de la masse des immigrés clandestins. Au cours des dix derniers mois, l'ICE a capturé puis expulsé quelque 143 000 immigrés illégaux convaincus d'avoir commis des délits sur le territoire des États-Unis. Un chiffre record dans toute l'histoire du pays. Preuve supplémentaire de cette stratégie sélective, les expulsions d'immigrés n'ayant commis que des «civil violations» (l'équivalent de nos contraventions) ont chuté de 24 % au cours de la même période. Le fait de franchir illégalement la frontière internationale des États-Unis, ou d'y rester après l'expiration de son visa, ne constitue pas ici un «crime» (délit), mais seulement une «civil violation».

L'économie américaine constitue un extraordinaire appel d'air pour les masses misérables à la démographie galopante d'Amérique latine. Les jeunes latinos viennent aux États-Unis dans le but d'y travailler (car il est facile de s'y faire embaucher, même sans papier), mais pas dans le but d'y percevoir des prestations sociales (très difficiles à obtenir dans un pays qui réprouve moralement l'assistanat). Il n'y a pas que les ranchs du Texas pour faire travailler les clandestins. Dans les magnifiques fermes de l'aristocratique «horse country» du nord de la Virginie, le fourrage des pur-sang et la tonte des pelouses sont très souvent l'affaire de lads péruviens, salvadoriens ou boliviens. Dans les restaurants de Washington, les garçons de cuisine sont très souvent des clandestins. Même les PME installées dans la périphérie de la capitale fédérale embauchent des illégaux. Une situation inenvisageable dans les grandes entreprises, soumises au double contrôle de leurs syndicats et de leurs conseils d'administration. La raison est qu'ici l'embauche d'un clandestin par un entrepreneur ne constitue pas un délit. Tout au plus un péché véniel. Il est par ailleurs rarissime que les autorités étatiques ou fédérales viennent dresser procès-verbal (en vue du paiement d'une faible amende) pour l'embauche d'un clandestin. En pratique, l'embauche des immigrés illégaux ne pose socialement problème qu'aux personnes ayant des ambitions politiques. Car, lors des processus de confirmation, on fouille toujours le passé des candidats. Nombreux sont les exemples de ministres qui ont dû renoncer au portefeuille que le président leur avait offert, après qu'on eut découvert qu'ils avaient employé au noir une nanny ou une femme de ménage.

Comment l'Administration Obama compte-t-elle mener sa contre-offensive politico-médiatique face aux accusations des républicains ? La Maison-Blanche ne se contentera pas de rappeler ses bons chiffres en matière de chasse aux délinquants. L'exécutif espère bientôt régler le problème des quelque 720 000 jeunes clandestins qui pourraient bénéficier d'une actuelle proposition de loi (à initiative démocrate, mais avec le soutien de plusieurs élus républicains), appelée Dream Act. Cette loi régulariserait tous les jeunes immigrés illégaux (enfants ayant naguère traversé clandestinement la frontière avec leurs parents) offrant les caractéristiques suivantes : cinq ans de présence minimum sur le territoire américain, casier judiciaire vierge, diplôme de fin d'études secondaires, validation de deux années d'études supérieures ou enrôlement dans l'armée. Dans les guerres d'Irak et d'Afghanistan, on remarque, sur le terrain, une forte proportion de latinos parmi les soldats de deuxième classe. Le plus souvent, ce sont des jeunes qui se sont engagés afin d'acquérir, à la fin de leur contrat et de leur «tour of duty» sur les théâtres les plus dangereux, la nationalité américaine.

Jusqu'à présent, l'ICE s'abstenait d'expulser les étudiants en situation irrégulière au regard des lois sur l'immigration. Mais il y a toujours, bien sûr, des excès de zèle. Le plus connu ici fut l'arrestation, au mois de juin dernier, du jeune Eric Balderas, natif du Mexique. Cet étudiant en biologie de 19 ans à l'Université de Harvard (la meilleure du pays) fut appréhendé à l'aéroport de San Antonio, alors qu'il s'apprêtait à prendre un vol de retour pour Cambridge (Massachusetts), après avoir rendu visite à sa mère. Après intervention des dirigeants de Harvard et d'un sénateur, l'ICE décida de suspendre indéfiniment son expulsion.

De plus en plus, les étudiants illégaux se mobilisent pour obtenir l'adoption du Dream Act par le Congrès, qui leur ouvrirait la voie de la régularisation, et, dans une seconde phase, celle de la naturalisation (qui reste bien sûr une initiative individuelle). Certains sont même allés manifester au Congrès, à Washington. Arrêtés par la police spéciale du Capitole après avoir investi les bureaux de certains sénateurs et y avoir organisé, vêtus de robes et de toques noires, des parodies de cérémonies de remise de diplômes universitaires, ils ont ensuite été relâchés par l'ICE. Aujourd'hui, les étudiants américains issus de l'immigration illégale n'ont plus peur de faire leur «outing»…

L'Administration Obama réussira-t-elle à faire passer cette législation avant novembre ? Rien n'est moins sûr, car le Parti républicain y est, dans son ensemble, encore farouchement opposé…

Source : Le Figaro


Policiers effectuant un recensement dans un camp illégal de Roms à Saint-André-lez-Lille, dans le Nord. Des experts du Comité de l'Onu pour l'élimination de la discrimination raciale (Cerd), réunis mercredi et jeudi à Genève, ont épinglé la politique de la France envers les étrangers, considérée comme discriminante, évoquant notamment le débat sur l'identité nationale, l'idée du président Nicolas Sarkozy de déchoir des personnes d'origine étrangère de la nationalité française dans certains cas et les récentes mesures prises contre les Roms. (Reuters/Pascal Rossignol)

Le débat sur l'identité nationale, l'idée du président Nicolas Sarkozy de déchoir des personnes d'origine étrangère de la nationalité française dans certains cas et les récentes mesures prises contre les Roms ont choqué les experts, qui rendront leurs conclusions le 27 août.

Réfutant leurs critiques, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, a déclaré que la France était "un Etat de droit rigoureusement respectueux des droits de l'homme".

Les 18 membres de la Cerd sont chargés de vérifier les efforts des 173 pays signataires de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale pour se conformer à ce texte.

L'expert togolais Ewomsan Kokou, cité par Le Monde, a pointé une "recrudescence notable du racisme et de la xénophobie" en France.

Selon un compte rendu de la réunion que s'est procuré Reuters, le discours de Nicolas Sarkozy qui suggérait fin juillet à Grenoble de déchoir de la nationalité française "toute personne d'origine étrangère" portant atteinte à la vie d'un fonctionnaire de police est "non seulement discriminant contre les Français d'origine étrangère" mais il "constitue également une incitation à la haine", a déclaré un membre non identifié.

Ce dernier a aussi qualifié de fait "grave" l'adhésion de la majorité de la population française à ce discours, comme l'a montré un récent sondage.

STIGMATISATION

"La politique sécuritaire de la France est marquée par la stigmatisation de l'immigration comme cause de tous les maux", a déploré un autre membre du Comité.

"De nombreux experts ont évoqué la situation des Roms et gens du voyage en France, l'un d'entre eux se demandant pourquoi, alors que la liberté de circulation est garantie en France, des Français appartenant à des minorités sont obligés de se munir de carnets de circulation", lit-on dans le compte rendu.

Le rapporteur du Comité, Pierre-Richard Prosper, a estimé pour sa part qu'il était "temps pour la France de faire vivre les rêves de liberté, d'égalité et de fraternité".

Pierre Lellouche a réagi dans un communiqué en indiquant que "la France est un Etat de droit rigoureusement respectueux des Droits de l'Homme dont elle a été la première inspiratrice depuis deux siècles".

"Les polémiques entretenues ici ou là au sujet de décisions prises par le gouvernement français n'ont par conséquent pas lieu d'être", a ajouté le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.

"Qu'il s'agisse de notre politique de sécurité, de la lutte contre l'immigration clandestine et les trafics d'êtres humains, ou de l'interdiction du port du voile intégral dans l'espace public, toutes ces politiques actuellement menées par le gouvernement français ne visent précisément qu'à garantir les libertés publiques, et notamment l'égalité des droits des femmes, à protéger les plus vulnérables contre les trafics d'êtres humains et à préserver le premier des droits de l'homme, qui est le droit à la sécurité", souligne-t-il.

Dans leurs conclusions, qui n'ont aucun caractère contraignant, les experts du Cerd pourraient demander à la France d'apporter des améliorations sur certains points et de venir leur en rendre compte dans un délai défini.

Source : L’Express.fr

La journée nationale est marquée cette année par plusieurs réalisations, mais aussi des revendications et des attentes de la part des Marocains d'ailleurs.

La journée nationale est marquée cette année par plusieurs réalisations, mais aussi des revendications et des attentes de la part des Marocains d'ailleurs.

Dans le cadre de la Journée nationale de l'immigré, la Wilaya de la région du Grand Casablanca a organisé une rencontre avec les Marocains résidant à l'étranger mardi dernier. Un rendez-vous qui a pour but de renforcer davantage les liens avec les Marocains du monde et leur rendre hommage pour leur participation au développement du pays, mais également pour faire le point de leurs attentes et leurs aspirations. Cette rencontre s'est tenue sous la présidence du ministre chargé de la Communauté marocaine, Mohamed Ameur, et du Wali de la région du Grand Casablanca, Mohamed Halab, et aussi en présence des autorités locales et des élus locaux ainsi que les chefs des services extérieurs. Elle a également été une occasion pour résumer toutes les réalisations accomplies à l'adresse de cette communauté restée attachée à son pays, le Maroc, en adhérant notamment aux chantiers de développement socio-économique et en se mobilisant constamment pour la défense des valeurs et des intérêts suprêmes de la Nation.

M. Ameur a souligné tous les efforts fournis pour satisfaire nos MRE et assuré que son département planche avec sérieux et accorde toute l'attention nécessaire aux problèmes que rencontrent les MRE dans les pays d'accueil et lors de leur séjour dans le Royaume. Une batterie de mesures a été prise durant l'année en cours pour répondre aux besoins des Marocains du monde dans divers domaines. Ainsi, le programme du gouvernement se résume en quatre grands volets. Premièrement, le domaine culturel. Ce volet vise surtout les générations qui ont grandi à l'étranger et ceux qui sont nés là-bas ou encore ceux qui vont naître, puisque chaque année on a 70.000 nouveau-nés marocains ailleurs.

Le but est donc de renforcer les liens entre ces générations et leur pays qu'ils n'ont pas eu l'occasion de connaître. Une série de décisions et des conventions pour inciter ces jeunes générations à venir visiter leur patrie mère. Par exemple, la mise en place de centres culturels partout dans le monde pour montrer la beauté du Maroc et la richesse de sa culture. «La concentration sur les jeunes = l'Investissement dans le futur», a précisé M. Ameur lors de son intervention. Ensuite vient le volet de la vie sociale des MRE. Cette rencontre a été également une occasion pour faire un état des lieux des problèmes de droit qu'affronte cette communauté, en mettant l'accent notamment sur les conditions de protection juridique des groupes les plus vulnérables, particulièrement les femmes, les enfants et les retraités. Le gouvernement prévoit de faire des partenariats avec des associations sociales à l'étranger pour venir en aide à ces personnes. Le ministre a également annoncé l'organisation dans les prochains jours d'une caravane de sensibilisation sur les dispositions du Code de la famille au profit de la femme marocaine émigrée.
En matière d'investissements (le troisième volet), plusieurs actions importantes ont été initiées par le gouvernement pour inciter les Marocains résidant à l'étranger à investir au Maroc.

La première de ces initiatives est le fonds appelé "MDM Invest", une formule combinant soutien de l'Etat et concours des banques qui a été mise en place depuis l'été 2009. Le fonds "MDM Invest" est ouvert aux Marocains du monde présentant un nouveau projet d'investissement ou un projet d'extension d'un montant égal ou supérieur à un million de dirhams et ne dépassant pas 50 MDH. Pour chaque projet, selon le ministre, l'investisseur expatrié doit assurer 25% du coût global pour bénéficier d'une aide de l'Etat de 10% et d'un financement bancaire de 65% du coût du projet. S'ajoute à cela, le renforcement de l'accès à la propriété par la garantie "Damane Assakane" qui a été étendue aux MRE aux mêmes conditions que les locaux, l'objectif étant de permettre à cette catégorie de la population d'acquérir ou de construire un logement avec des facilités de crédit. Et enfin le quatrième volet qui a pour but de résoudre les problèmes juridiques et administratifs des Marocains dans leur pays d'accueil.

Dans le cadre de sa démarche de proximité, le ministère des MRE a mis en place, au sein de ses structures, un dispositif de veille juridique et administrative qui a pour principale mission l'écoute, l'orientation et l'instruction des requêtes des Marocains du monde. Il s'agit d'un système dédié au traitement personnalisé des requêtes des MRE avec la coordination de Diwan Al Madhalim pour le suivi. Sans oublier le dispositif qui est de plus en plus renforcé pour faciliter l'opération Transit, laquelle a connu cette année l'entrée en service du port de Tanger-Med.

Hamid Belfadil, directeur du Centre régional d'investissement (CRI) de Casablanca, également présent lors de la rencontre a, pour sa part, donné des éclairages sur les opportunités offertes aux MRE au niveau de la métropole, rappelant que des mesures d'incitation ont été prises pour drainer les investissements nationaux, arabes et étrangers.

Les MRE sont donc appelés à prendre part à cette dynamique propice à l'investissement, tout en les assurant de la disposition du CRI à fournir toutes les facilités et conseils nécessaires.

Lors de cette rencontre-débat, les MRE ont unanimement salué les efforts déployés par le gouvernement en leur faveur, tout en appelant les pays d'accueil à protéger et à préserver les droits des émigrés, en cette conjoncture difficile. «Je reconnais que le gouvernement marocain a beaucoup travaillé pour nous rendre la vie plus facile. Mais après la crise, nous avons beaucoup souffert, cela nous a beaucoup affectés. Malheureusement, nous avons besoin de plus d'efforts, mais nous restons optimistes», souligne Nadia, une Marocaine établie en France depuis quinze ans.

En effet, après la crise financière, beaucoup de données ont changé pour nos Marocains du monde, mais chaque pays a un problème différent de l'autre d'après les MRE présents lors de la rencontre. En France par exemple, ce sont les politiques du gouvernement qui inquiètent les immigrés. «Les responsables gouvernementaux français nous surprennent à chaque fois par une nouvelle loi.

Maintenant, les choses deviennent encore plus difficiles après la récente proposition sur la destitution de la nationalité française», affirme Mustapha la soixantaine dépassée. En Italie, c'est surtout le coût de la vie cher qui inquiète. Après la crise, certains sont au chômage, d'autres ont des salaires plus bas et les factures de chaque mois sont toujours là et toujours aussi chères. Et il n'est pas très rare de faire face à cette situation. Pour ceux qui vivent aux Etats-Unis, le seul véritable problème est le coût très élevé des billets d'avion. Si une famille de 5 ou 6 personnes veut venir visiter son pays natal, cela peut revenir à 80.000 dirhams, de quoi se payer de superbes vacances dans leurs pays d'accueil. Du coup plusieurs préfèrent ne pas venir. Un risque d'effacement des liens est très probable dans ce cas.

Source : Le Matin

Marocains résidant à l'étranger, Marocains du Monde ou Marocains sans frontières, comme le proclament les affiches marketing des banques. Si en cette période, les autorités, les acteurs économiques (immobilier), les banques ou les sociétés de transfert rapide d'argent font la danse du ventre à la communauté marocaine installée à l'étranger, c'est parce que son poids économique est énorme…Suite

Le récent essoufflement des transferts de Marocains résidant à l’étrange devrait pousser le Maroc à revoir ses actions en faveur de cette communauté. C'est la thèse défendue par Rachid Chaabita, fondateur et responsable du Centre des études et de  recherche sur les migrations internationales et le développement durable (CERMID) basé à Casablanca lors d'une conférence qui s'est tenue avant hier à la wilaya de Casablanca, à l'occasion de la journée nationale des Marocains résidant à l’étrange…Suite

En Alsace, on estime que la communauté musulmane, majoritairement turque et maghrébine, compte 120 000 fidèles et une soixantaine de lieux de culte. A ceux-ci devrait s'ajouter en février ou mars 2011, la Grande mosquée de Strasbourg.

Le chantier de la Grande Mosquée de Strasbourg a connu une succession de rebondissements et d'interruptions dus à des soucis financiers, ou, cet hiver, à des intempéries. Elle devrait néanmoins voir le jour en février ou mars 2011, estime Fouad Douai, gérant de la SCI Grande Mosquée de Strasbourg. Dans les jours à venir les travaux devraient commencer à l'intérieur de l'édifice, marquant un tournant très attendu.

« Théoriquement, on a bouclé le projet financier », affirme le gérant. Le coût est estimé à 8,7 millions d'euros. Mais la prudence reste de mise car certaines promesses de dons « avec engagement ferme » n'ont pas encore été suivies d'effet. Ces dons encore conditionnels, à hauteur de 1,2 million d'euros, proviennent de différents pays musulmans.
Si Fouad Douai reste confiant dans le versement de cette somme, il compte toujours sur les dons des fidèles locaux. « Le ramadan est un mois de générosité. Dès que les échafaudages auront été retirés, les fidèles seront contents de voir la coupole qui brille de loin », espère-t-il.

L'islam jouit en Alsace, sous l'influence du Concordat, de conditions propres à son épanouissement au sein de la République. Les collectivités territoriales prennent part au quotidien de la communauté musulmane alsacienne. Municipalité de Strasbourg, conseil général du Bas-Rhin et conseil régional auront participé à plus d'un quart du budget de construction de la Grande Mosquée de Strasbourg.

Il a en outre été décidé, le 7 juin dernier, que Strasbourg verrait pour la première fois en France la construction sur initiative publique d'un cimetière musulman. Avec les carrés confessionnels déjà existants, ce cimetière, qui devrait être achevé en 2011, permettra aux citoyens musulmans d'être enterrés là où ils ont vécu, comme un signe fort d'intégration, tout en respectant l'orientation des corps inhumés en direction de La Mecque.

A l'avenir, les musulmans d'Alsace espèrent que ces particularismes régionaux devraient permettre -comme c'est le cas pour le catholicisme, le protestantisme ou le judaïsme en Alsace et en Moselle-, l'enseignement de l'islam dans les écoles publiques, voire dans une faculté de théologie musulmane.

Source : DNA

L'Etat américain de Floride (sud-est) a annoncé mercredi son intention de durcir sa législation contre les immigrés sans-papiers en permettant notamment aux juges d'infliger des peines plus lourdes aux personnes résidant illégalement dans le pays en cas d'infraction.

Ce durcissement, qui doit se faire sous la forme d'un projet de loi, emboîte le pas à des mesures similaires prises par l'Arizona (sud-ouest) au printemps. Le texte, présenté par le ministre de la Justice de Floride Bill McCollum, irait même plus loin que son pendant d'Arizona. Il permettrait par exemple aux juges d'alourdir le montant de la caution d'un prévenu si ce dernier n'a pas de statut légal aux Etats-Unis. De même, un sans-papier jugé pour un crime ou un délit pourra s'attendre à être condamné plus lourdement qu'un citoyen en règle avec les services d'immigration ayant commis la même infraction. "Cette législation va fournir de nouveaux outils pour protéger nos concitoyens et va aider à combattre les problèmes nés de l'immigration illégale", a expliqué M. McCollum, un républicain, qui souhaite devenir gouverneur de Floride à la faveur des élections de novembre.

La nouvelle législation permettra également à la police de vérifier le statut légal de toute personne interpellée pour, par exemple, une simple infraction au code de la route, ce qui était jusqu'alors réservé aux autorités chargées de l'immigration. Mais M. McCollum a assuré que le texte n'instituait pas de délit de faciès. En Arizona, une polémique a éclaté autour d'une loi promulguée en avril par la gouverneure républicaine et qui prévoyait d'autoriser les forces de police à vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée. Cette disposition a toutefois été suspendue par la Justice juste avant l'entrée en application de la loi fin juillet. Les organisations d'aide et de défense des sans-papiers estiment que 11 millions de personnes résident illégalement aux Etats-Unis. La plupart d'entre elles viennent d'Amérique centrale.

Source : France-Amérique/AFP

11 août 2010

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