vendredi 5 juillet 2024 00:29

Au terme du 2e trimestre, le nombre d’étrangers résidant en Espagne et titulaires de permis de séjour, a été réduit de 100.000 personnes.

Les ressortissants roumains (793.205 personnes)  détrônent les Marocains (758.900).

L’Espagne cesserait-elle d’être la destination convoitée par des immigrés marocains ? C’est du moins ce qui ressort des statistiques fraîchement publiées par l’Observatoire permanent espagnol de l’immigration. Ces dernières font état d’une réduction de plus de 100.000 étrangers résidents en Espagne et titulaires d’un permis de séjour pour se situer à  4.744.169 personnes. En effet, au terme du deuxième trimestre de l’année en cours les ressortissants marocains ne sont plus en tête de liste des principales nationalités. Les ressortissants roumains (793.205 personnes) ont fini par détrôner les Marocains (758.900).A la troisième marche du podium pointe l’Equateur (382.129), suivi de la Colombie (264.075), puis du Royaume-Uni (225.391).

Selon les chiffres annoncés par l’institution officielle espagnole, le nombre d’étrangers d’origine africaine (sans spécificité pour le Maroc) a baissé de 20.727 personnes. Toutefois, ce sont quelque 104.074 Latino-américains qui ont le plus quitté la péninsule ibérique. Viennent en dernier lieu les ressortissants du reste de l’Europe (7.040 personnes de moins).

En procédant par ventilation, les chiffres de l’observatoire espagnol précisent que la communauté étrangère compte 3.911.478 ayant un âge compris entre 16 et 64 ans, 645.690 ayant moins de 16 ans et 186.984 avec plus de 65 ans. Le groupe de personnes en âge de travail et celui de moins de 16 ans a diminué durant ce trimestre, au moment où celui dépassant les 64 ans a augmenté.

La ventilation par sexe fait ressortir une prédominance des hommes avec  2.526.232, soit 53,25 % du total et le reste 2.217.812 (46,75%) sont des femmes, quoi que leur poids relatif continue de gagner du terrain. Catalogne, Madrid, l’Andalousie et Valence continuent d’être le fief des immigrés rassemblant ainsi la majorité de la population étrangère, soit 65,40 %. Bien que Madrid soit toujours en tête de liste avec  838.976 étrangers, suivie par Barcelone (708 889) et les provinces d’Alicante, Valence, Murcie et Malaga, avec plus de 200.000 résidents étrangers chacune. Pour rappel, cette diminution de 2,03% de la population totale de la communauté étrangère établie en Espagne a rompu avec la tendance à la hausse, enregistrée en 2008. Ce retour avec l’objectif de se réinstaller dans son pays d’origine n’est pas fortuit : notre voisin au Nord a été touché de plein fouet par les vagues déferlantes de la crise financière et économique internationale. Et par voie de conséquences, les effets sur la politique d’immigration adoptée sont des plus manifestes. Le numéro1 de l’immigration en Europe s’est vu contraint de revoir ses copies, procédant ainsi au durcissement de sa politique via des lois plus restrictives malgré les directives européennes. On se souvient du plan de retour volontaire des immigrés proposé par le gouvernement Zapatero en 2008. Ce plan, rejeté catégoriquement par nos ressortissants, semble trouver une écoute auprès des Latino-américains. C’est ce qui explique d’ailleurs leur retour important, comme en témoignent les données statistiques. Pour certains, la portée du message est claire : «L’Espagne ne voudrait plus d’étrangers sur son territoire, du moins en ces temps moroses qui ont eu raison de milliers, voire des millions de postes d’emploi, forçant le gouvernement Zapatero à exercer plus de pression sur les travailleurs étrangers en vue de céder la place aux autochtones». Le temps des régularisations massives semble révolu.

10 août 2010

Source : Le Soir

10 août 2010

Aujourd'hui, 10 août, est célébrée la Journée nationale des Marocains résidant à l'étranger. A cette occasion, les problèmes de la protection juridique de la communauté marocaine de l'étranger seront soulevés. L'objectif est de proposer un plan d'action et des mécanismes à même de garantir les droits de cette communauté. En effet, l'intérêt accordé à la communauté marocaine résidant à l'étranger ne cesse d'avoir de l'ampleur.

Que ce soit au niveau des politiques conjoncturelles ou des stratégies à long terme. C'est dans cette perspective que le Maroc célèbre chaque année la journée nationale des Marocains résidant à l'étranger (MRE). Une occasion de faire le point sur la réalité de cette catégorie de nos concitoyens, relever les problèmes auxquels ils font face et leur donner une occasion de s'exprimer.
Aujourd'hui, 10 août, comme les années précédentes, la Journée nationale des Marocains résidant à l'étranger est célébrée au moment où beaucoup d'entre eux sont en visite à leur pays d'origine. Chaque année un thème est choisi pour célébrer cette journée. Pour ce 10 août, vu la conjoncture internationale marquée par la crise économique, vue les effets de la récession sur les travailleurs marocains à l'étranger, il a été choisi de célébrer cette journée sous le thème « crise économique et protection des droits des MRE». Ce n'est pas un choix fortuit. C'est un thème bien réfléchi puisqu'il vient dans la continuité d'un débat relatif aux droits des MRE soulevé en octobre 2009. Toutes les personnes concernées s'en souviennent, le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, en collaboration avec d'autres acteurs nationaux et internationaux, avaient mis l'accent sur les conséquences de la crise économique sur les droits des migrants en général et sur les droits de la communauté marocaine résidant à l'étranger en particulier.

En effet, partout dans le monde, les droits des migrants ont toujours été à géométrie variable et connaissent des restrictions, surtout durant les crises. Conscients des effets de cette crise économique sur les MRE et ce qu'elle a engendré comme problèmes spécifiques à la communauté marocaine résidant à l'étranger, les décideurs chargés de ce dossier ont relevé ces problématiques qui nécessitent d'être résolus. Parmi ces problèmes, estiment-ils, se pose celui de la protection juridique des Marocains résidant à l'étranger.

Déjà, en octobre de l'année dernière, à la lumière du débat enclenché, plusieurs recommandations avaient été adoptées à l'issue d'une conférence internationale sur « l'impact des crises sur la migration ». Les principales conclusions de cette conférence ont relevé tout un ensemble de problèmes d'accès aux droits des migrants. Parmi ces recommandations figure la nécessité de sensibiliser les migrants sur leurs droits sociaux et juridiques.

L'accent a été mis sur la nécessité de permettre aux MRE de présenter leurs requêtes et doléances et de leur apporter des réponses et des solutions dans leur pays d'origine d'une part, et d'autre part, le besoin de défendre leurs droits dans les pays d'accueil pour qu'ils puissent en jouir sans exclusion ni discrimination .

C'est la raison pour laquelle, cette année, il a été décidé de célébrer la journée nationale des Marocains résidant à l'étranger en approfondissant la réflexion sur l'impact de la crise économique sur les droits de cette communauté. C'est dans ce sens qu'a lieu, aujourd'hui, une journée d'étude à ce sujet. Une autre occasion pour approfondir les débats sur les droits de cette communauté et développer selon une vision globale et concertée des stratégies et des mécanismes nécessaires pour une meilleure garantie de ces droits.

Le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger estime dans ce cadre que les droits de la communauté marocaine résidant à l'étranger sont, en général, les droits de tous les migrants, partout dans le monde. « Ce sont des droits généraux et spécifiques tels que proclamés dans les instruments internationaux des droits humains... Ce sont des droits économiques, comme le droit au travail, des droits sociaux, des droits culturels, des droits civils et des droits politiques. Ces droits sont garantis par plusieurs instruments juridiques internationaux, généraux et spécifiques, universels et régionaux et sont proclamés par les législations nationales des pays d'accueil et des pays d'origine… », lit-on sur le document de présentation du débat organisé aujourd'hui à Rabat.

En effet, l'objectif de ce débat lancé à l'occasion de la journée nationale des MRE est de mettre le doigt sur les lacunes et les limites et restrictions dont sont victimes les Marocains de l'étranger. Cette journée et ce débat organisé devraient permettre de répondre à un besoin en information sur les droits des migrants. C'est aussi une occasion pour sensibiliser à ces droits et aux moyens de les garantir et de les sauvegarder. D'autant plus que les doléances de cette communauté seront exposées et analysées et des propositions d'actions seront avancées.

Veille juridique

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a lancé un projet portant sur la mise en place d'une veille juridique dont l'objectif est d'assurer le bon suivi des droits et acquis des migrants dans les pays d'accueil.
Ce projet sera réalisé en collaboration avec les départements ministériels concernés, les missions diplomatiques et consulaires, les institutions judiciaires, les ONG, des universitaires… L'objectif de cette entité permettra d'assurer un suivi et l'écoute des doléances des MRE, signaler leur situation dans les pays d'accueil, relever les pays où leurs droits ne sont pas respectés… Ce qui permettra une réaction appropriée par les autorités concernées.

Source : Le Matin

10 août 2010

On évoque un « miracle de l’emploi » en Allemagne, le seul pays en Europe à afficher un taux de chômage inférieur à celui d’avant la crise, mais le manque de main-d’œuvre relance le débat sur l’aide à l’immigration.

Boom des commandes, boom de l’emploi, on parle déjà d’un « Jobwunder » d’un « miracle de l’emploi » en Allemagne aujourd’hui. Le taux de chômage est à 7,6 %, et 6,6 % même dans l’ex-Allemagne de l’Ouest. Et si les commandes à l’exportation, qui affichent une hausse de 5,7 % ce mois-ci, continuent de croître, le nombre des chômeurs pourrait être inférieur à 2,8 millions cette année.

Le ministre de l’industrie, le libéral Rainer Brüderle, assure qu’un taux de chômage de 4 %, équivalent statistique du plein-emploi, n’est plus un rêve. Mais derrière ces chiffres rutilants se cache une réalité moins rose : en dix ans, l’Allemagne a plus que doublé le nombre de ses emplois aux « salaires de misère », souligne le quotidien populaire Bild. Un record, en Europe.

La main-d'œuvre qualifiée manque

Le Jobwunder marque également un renversement de tendance sur le marché du travail. La main- d’œuvre disponible est insuffisante, ou trop mal formée, face aux nouveaux emplois proposés, de l’apprenti à l’ingénieur. À Wiesbaden, capitale de la Hesse, 200 places d’apprentissage restent inoccupées.

À l’est de l’Allemagne, où le nombre d’élèves sortant du collège cette année est inférieur de 13 % à celui de l’année précédente, 15 000 places d’apprentis ne trouvent pas de postulants, indique l’Union centrale de l’artisanat allemand (ZDH). À la recherche de jeunes assidus et heureux de venir apprendre le made in Germany, les employeurs vont se tourner vers les pays de l’Est membres de l’UE, selon Otto Kentzler, président du ZDH.

La situation est identique en ce qui concerne les travailleurs qualifiés, techniciens et ingénieurs, où 10 % des offres d’emploi issues du nouveau boom ne trouvent pas preneurs, selon l’Institut de recherche fédéral du travail (IAB). Un manque qui frappe en particulier l’ouest de l’Allemagne, où l’industrie répond en premier à la relance des commandes venues de l’étranger.

Le quasi-gel de l'immigration inquiète

Ce handicap ne va pas cesser de croître dans les décennies à venir, selon une étude de la Fondation Bertelsmann. Un regard sur les projections d’évaluation de la population allemande l’explique. Celle-ci a commencé à chuter depuis 2009, et la décrue va s’amplifier, pour atteindre 64 millions ou 70 millions d’habitants en 2060, contre un peu moins de 82 millions aujourd’hui.

Ces chiffres reposent de plus sur l’hypothèse de soldes d’immigration positifs, de l’ordre de 100 000 à 200 000 personnes par an. Or le solde réel d’immigration a été nul en 2009. En 2008, il était négatif, avec 682 000 entrées contre 738 888 départs.

Les chambres de commerce et d’industrie (DIHK) s’inquiètent déjà des conséquences du quasi-gel de l’immigration, et soulignent le manque de cadres pour l’industrie. L’Agence du travail réplique qu’il faut d’abord assurer la formation et l’emploi des personnes sans emploi aujourd’hui.

« Aux employeurs d’améliorer leur offre »

Mais l’association des ingénieurs allemands insiste : « Le manque de main-d’œuvre qualifiée, particulièrement en ce qui concerne les ingénieurs ne va cesser de croître en raison de la chute démographique. » Elle se félicite donc des propositions du ministre de l’industrie Rainer Brüderle qui voudrait attirer les étrangers qualifiés par des avantages matériels et en abaissant la barre du revenu annuel minimum de 63 600 € nécessaire pour obtenir le visa d’embauche.

Le Land de Berlin vient d’adopter, lui, un plan d’intégration de ses immigrés, qui représentent environ 23,5 % de la population de la capitale. Ils ont « moins de chances que les autres pour se loger, trouver du travail ou une formation ». Ce qui explique aussi l’hésitation des cadres étrangers à rejoindre l’Allemagne.

Mais la chancelière Angela Merkel, à l’inverse de son ministre de l’industrie, refuse toute nouvelle incitation à l’immigration. « La législation en vigueur y est déjà favorable », renchérit son ministre de l’intérieur, Thomas de Maizière. Il estime que c’est « aux employeurs d’améliorer leur offre », pour attirer les étrangers dont a besoin l’Allemagne.

Source : La Croix

10 août 2010

Le thème de la journée d'étude de ce 10 août 2010 permettra une vision globale et concertée des stratégies pour une meilleure garantie des droits de la diaspora marocaine.

«Crise économique et protection des droits des MRE». En lui-même le thème retenu à l'occasion de la célébration de la journée nationale des MRE n'est pas fortuit. Et pour preuves, un peu partout dans le monde, les droits des migrants ont toujours été à géométrie variable et ont connu des restrictions, surtout durant les crises. L'actuelle déprime économique a engendré des problèmes spécifiques à la communauté marocaine résidant à l'étranger qui nécessitent d'être solutionnés. Et l'on s'attend à ce que la rencontre de ce 10 août puisse se traduire par la mise en place d'une sorte de feuille de route qui guidera les futures actions dans le domaine. Il faut dire qu' à l'heure actuelle, les droits des migrants en général et des Marocains de l'étranger en particulier, semblent présenter «plusieurs lacunes et connaître certaines limites et restrictions et ne sont pas toujours respectés dans la pratique».

Laissés pour compte, les migrants font le plus souvent les frais du resserrement du marché du travail. Par la force des choses, ils risquent d'être dans la ligne de mire des différents plans d'austérité et/ou de rigueur qui se profilent à l'horizon. Autant les droits et obligations des uns et des autres seraient susceptibles d'être bafoués. Qui plus est, dans le pays d'accueil, le MRE est bridé par de multiples contraintes sociales et financières. C'est dire que, par les temps qui courent, la planche de salut voudrait que l'on soit à leur chevet. La sensibilisation aux droits et aux moyens de les sauvegarder est jugée autrement plus incontournable.
Sur un plan purement économique, la crise aura étalé des nouvelles situations très variables selon les secteurs. En filigrane, l'actuel contexte a entraîné une contraction des affaires, une frilosité quant aux risques à prendre. Pour les MRE qualifiés, deux phénomènes apparaissent clairement. Le premier se traduit par une volonté affichée de vouloir une implication professionnelle au Maroc et de trouver les voies et moyens d'observer et de suivre les potentiels de demandes d'emploi et ou d'opportunités d'installation.
Le second est la poussée associative pour faciliter la rencontre entre jeunes migrants qualifiés et entreprises marocaines. C'est un nouveau phénomène de la part du mouvement associatif des migrants qualifiés dans les pays d'accueil.
La crise a donné une impulsion au mouvement associatif. Dans l'ensemble des pays d'accueil, les mouvements associatifs des migrants qualifiés constituent un maillage de réseaux et d'opportunités faits de solidarités professionnelles, familiales et amicales. Elles jouent alors le rôle de soutien logistique et de références aux activités de marchés de ses membres. On le comprend aisément, sur ces deux volets, la protection des droits des MRE s'impose comme une épée de Damoclès. D'autant que dans le cadre de la stratégie de mobilisation en faveur de cette communauté, il est un axe que l'on ne saurait reléguer au second plan. Il a trait à la défense des intérêts des Marocains du monde et la promotion de leur situation juridique, sociale et humaine aussi bien au Maroc que dans les pays d'accueil.

Aujourd'hui, la diaspora marocaine offre de nouvelles perspectives de coopération et de partenariat avec le Maroc. Certes, les émigrés marocains se posent en investisseurs dans différents secteurs productifs, particulièrement les petites et moyennes entreprises. Ils participent ainsi à la création d'entreprises et à la croissance de l'activité économique. Les investissements économiques de la diaspora marocaine participent aussi à la création d'emploi productif au Maroc. Cependant, en préservant leurs droits, cette propension ne peut qu'aller crescendo.

Voilà pourquoi la rencontre de Rabat a pour principal objectif de faire l'état des lieux des problèmes de droit que connaît la Communauté marocaine à l'étranger, tous les pays d'accueil et quelle que soit son origine géographique au Maroc ou sa catégorie (selon l'âge, le sexe, les qualifications, le statut juridique et social, etc.).

Elle mettra cependant l'accent sur les conditions juridiques des plus vulnérables en ce temps de crise (les femmes, les enfants et les retraités notamment). La principale problématique de la rencontre du 10 août concerne le contenu des droits des migrants et leur application à la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'impact de la crise économique sur les droits des Marocains du monde et la nécessité de mieux défendre ces droits.

Des droits entachés de lacunes

Les droits de la Communauté marocaine résidant à l'étranger sont, en général, les droits de tous les migrants, partout dans le monde. Ce sont des droits généraux et spécifiques tels que proclamés dans les instruments internationaux des droits humains, des droits basés sur la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les êtres humains, sans distinction de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion, ou d'origine nationale ou sociale. Ce sont des droits économiques (comme le droit au travail et dans le travail), des droits sociaux (comme le droit à vivre en famille, le droit à être protégé contre l'injustice, le droit à la santé ou bien encore le droit à l'éducation et à un logement décent), des droits culturels (comme le droit à participer à la vie culturelle du pays d'accueil et du pays d'origine, le droit de pratiquer sa culture et sa religion et le droit de parler sa langue maternelle), des droits civils (comme le droit d'ester en justice et d'être jugé équitablement, le droit de se marier et de fonder une famille, le droit d'avoir des enfants et de divorcer et le droit à la préservation de sa vie privée) et des droits politiques (comme le droit à prendre part aux affaires publiques dans le pays d'origine et le pays d'accueil et le droit d'association). Ces droits sont garantis par plusieurs instruments juridiques internationaux, généraux et spécifiques, universels et régionaux et sont proclamés par les législations nationales des pays d'accueil et des pays d'origine.

Source : Le Matin

10 août 2010

Le Maroc célèbre mardi "la Journée nationale de la communauté marocaine établie à l'étranger", un rendez-vous annuel pour renforcer davantage les liens avec les Marocains résidant à l'étranger (MRE), mais également pour faire le point de leurs attentes et leurs aspirations…Suite

Au total 383 entreprises ou sociétés ont été créées au niveau des provinces de Taza et de Guercif durant le premier semestre 2010, soit une hausse de 8,5 pc par rapport à la même période de l'année précédente, indique un communiqué du guichet d'aide à la création d'entreprises à Taza relevant du Centre Régional d'Investissement.

Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) originaires des provinces de Taza et de Guercif ont créé durant cette période 30 entreprises ou sociétés, enregistrant une hausse de 36,36 pc par rapport à la même période de l'exercice 2009 qui a connu la création de 22 unités.

Source : MAP

Le ministère Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et le conseil provincial de Sidi Slimane, ont signé vendredi, un accord de partenariat pour la création de "La maison du Marocain résidant à l'étranger" dans cette ville.

L'accord a été signé en marge d'une rencontre de communication tenue par le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, avec les membres de cette communauté issus de la ville de Sidi Slimane et consacrée à l'examen des questions intéressant les MRE dans les pays d'accueil ou après leur rentrée au Maroc, précise un communiqué du ministère.

"La maison du Marocain résidant à l'étranger" a pour objectif de consolider le service de proximité et répondre aux préoccupations et besoins de la communauté marocaine au niveau local et régional.

Deux autres "maison du Marocain résidant à l'étranger", avaient été déjà créées dans les villes de Béni Mellal et de Nador.

Source : MAP

La BMCE Bank a lancé l'offre Jisr Cash dédiée aux Marocains résidant à l'étranger (MRE) qui peuvent ainsi transférer de l'argent instantanément à leurs proches.

Grâce à cette carte, le transfert d'argent devient encore plus simple, tant que la carte peut être rechargée instantanément à partir de l'étranger par un simple versement d'espèces auprès des 10.000 points de ventes du réseau Dirham Express et de ses partenaires à travers le monde, indique la BMCE Bank dans un communiqué parvenu vendredi à la MAP.

Ainsi, le bénéficiaire reçoit directement les fonds sur sa carte BMCE Jisr Cash en toute sécurité et en temps réel (jours fériés inclus ou heures tardives en fonction des horaires d'ouverture des sociétés de transfert).

Accessible à tous, la carte peut être souscrite aussi bien à l'étranger qu'au Maroc. A l'étranger, le client MRE y souscrit auprès du réseau Dirham Express et de ses partenaires, la Banque mettant la carte à la disposition du proche désigné au Maroc. Au Royaume, le proche du MRE peut également y souscrire auprès de l'ensemble des agences BMCE Bank.

Dotée d'un code confidentiel, la carte BMCE Jisr Cash offre à son détenteur une utilisation sécurisée aussi bien pour les opérations de retrait, que pour les achats réglés par carte auprès des commerçants équipés de TPE, précise la même source.

Source : MAP

« Crise économique et protection des droits des MRE», tel est le thème · de la rencontre internationale, initiée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à · l'étranger, qui sera organisée demain à Rabat…Suite

Saida Fikri, auteur, compositeur, guitariste et interprète d'origine marocaine, est connue au Maghreb' et en Europe pour l’expression d'une ferveur sociale dans un style inédit. Portrait…Suite

Elle officie dans une sorte de salon de coiffure en plein air, dans une ruelle en médina. Là, c'est un univers de femmes des pays subsahariens, toutes nationalités confondues (Nigéria, Sénégal, Cameroun, Côte-d'Ivoire etc.). Pour la plus part, elles vendent des produits ramenées du pays comme les féculents, les herbes médicinales séchées, des poissons fumés, du miel et autres ingrédients alimentaires servant à concocter des plats de la gastronomie du pays d'origine. L’Opinion leurs consacre son dossier du week-end…Suite

Sous le thème «Sensibiliser les jeunes et leurs familles aux dangers de l'immigration clandestine et aux avantages de la scolarisation», l'Association Emergence et la section du Croissant-Rouge marocain de Beni Mellal ont organisé, en collaboration avec l' Association marocaine de solidarité et de développement (AMSED) et l'ONG espagnole Mouvement pour la paix, le désarmement et la liberté (MPDL), une journée de sensibilisation, mercredi 4 août à Beni Mellal, sur les risques de l'immigration et les avantages de la scolarisation…Suite

 

L’entrée en service du terminal a réduit la durée de la traversée entre les deux destinations et rendu ce service plus rapide. (dr)

13 navires, dont trois fast ferries, opèrent sur la ligne Algésiras-Tanger Med Passagers.

Le nouveau service du Port de Tanger Med a drainé, jusqu’à la fin du mois de juillet, 53% de l’ensemble du trafic passagers pour la traversée du détroit de Gibraltar. Au terme de ces huit premières semaines de Transit 2010, 389.207 passagers et 127.346 véhicules en provenance d’Algésiras sont passés par ce port. Ces résultats représentent une hausse de 1,5% pour le trafic passagers et de 7% pour le trafic véhicules par rapport à la même période de l’an passé. Par ailleurs, l’ensemble des trafics passagers et véhicules légers pour la traversée du détroit sur cette même période ont connu respectivement une baisse de 0,9% et une hausse de 0,3%.

D’après la version électronique du journal espagnol «Europa Sur», l’entrée en service du terminal passager du port Tanger Med a réduit la durée de la traversée entre les deux destinations et rendu ce service plus rapide. Selon «Europa Sur», 53% des passagers au départ d’Algésiras ou Tarifa ont choisi le port Tanger Med comme point d’entrée au Maroc depuis le début de l’Opération Transit 2010, contre 32% ayant opté pour Sebta et 15% pour le port de Tanger-ville.

Pour Kaïss Ben Yahya, directeur de la communication à la Fondation Mohammed V pour la solidarité, «l’entrée de cette nouvelle donne importante représente une nette valeur ajoutée, qui a permis à cette opération de se dérouler dans des conditions optimales». Ben Yahya a rappelé que la Fondation Mohammed V pour la solidarité «contribue à la mise en place de moyens logistiques adéquats pour la phase «Retour» de l’opération Marhaba 2010».

Avec le début de la phase Retour de l’opération Marhaba 2010 commencé le 15 juillet, quelque 136.672 Marocains résidant à l’étranger ont quitté le Maroc via le port de Tanger Med Passagers pour regagner Algésiras. Selon des statistiques de l’opération, ces passagers ont transité à bord de 41.809 véhicules depuis le début de l’opération le 5 juin dernier jusqu’au 5 août. Cette phase, qui a enregistré jeudi dernier son pic avec le passage de 10.546 MRE à bord de 4.308 véhicules, a commencé plus tôt en raison de Ramadan.

Pour rappel, la phase Aller de l’opération avait enregistré l’entrée de 426.402 MRE via le port Tanger Med Passagers, à bord de 139.910 véhicules. Le pic de la phase aller a été enregistré le 4 juillet, avec le passage de 24.013 MRE sur 5.697 véhicules. A noter que 13 navires, dont trois fast ferries, opèrent sur la ligne Algésiras-Tanger Med Passagers, avec une cadence d’un voyage toutes les demi-heures pendant les périodes de pointe, ce qui permet une bonne gestion du trafic sur le détroit de Gibraltar.

Source : Le Soir

9 août 2010

L’affaire des huit Subsahariens abandonnés par la garde civile espagnole sera-elle suivie par des enquête des ONG des droits de l’Homme marocaines et internationales ?

57 reprises et en une semaine, les sécuritaires espagnols récidivent avec de nouveaux actes de racisme  au point de passage de Melilia contre des ressortissants marocains.

Les bavures commises par la garde civile espagnole créent une tension importante entre Rabat et Madrid. Agressions, violences, passages à tabac de ressortissants marocains au point de passage de Melilla et abandon d’immigrés clandestins subsahariens en pleine Méditerranée, sont désormais des actes récurrents pour les éléments de ce corps de l’élite sécuritaire en Espagne.

Vendredi, une patrouille de la garde civile espagnole a abandonné au large des côtes marocaines au niveau de la commune rurale de Ben Younech huit immigrés issus de pays d’Afrique subsaharienne dans un état de santé jugé critique. Il s’agit de quatre Camerounais, un Sénégalais, un Tchadien, un Ghanéen et un Gabonais. C’est à croire qu’en ces temps de crise, secourir des clandestins risquerait de plomber les finances de la garde civile. Face à ce comportement «aberrant» et «inhumain», selon les termes utilisés par le ministère des Affaires étrangères marocain, les autorités de la province de M’Diq-Fnideq sont intervenues pour sauver et évacuer ces immigrés vers l’hôpital provincial afin de leur prodiguer les soins médicaux d’urgence et les prendre en charge. Ce comportement tranche complètement avec les opérations de secours de pateras de Subsahariens ou de Marocains, en 2006 et 2007, largement médiatisées en Méditerranée ou aux Iles Canaries. A l’époque de Zapatero, Madrid avait fait de l’immigration un leitmotiv pour soutirer le maximum d’aides de l’Union européenne. L’Espagne a réussi à engager tout le vieux Continent dans sa guerre contre l’immigration illégale. Une manœuvre réussie, puisque le budget de l’UE 2007-2013 consacre 800 millions d’euros d’aides à l’Espagne pour lutter contre son nouvel ennemi. En revanche, la partie marocaine n’a eu que quelques dizaines de millions d’euros. L’abandon des huit Subsahariens le vendredi, est-il un signal adressé à Bruxelles par les Espagnols voulant signifier qu’il n’y a «plus d’argent dans les caisses pour sauver l’Europe de la déferlante des Subsahriens et des Marocains» et du coup qu’il « est temps de renflouer les caisses» ?

Ce geste d’abandon des huit Subsahariens par la garde civile espagnole sera-il suivi par des enquête des ONG des droits de l’Homme marocaines et internationales ? Beaucoup l’espèrent.

A côté de l’abandon des huit Subsahariens, des actes de racisme de la part de sécuritaires espagnols se produisent au point de passage de Melilla dans la nuit du 4 au 5 août et le samedi matin contre des ressortissants marocains. «Le gouvernement de SM le Roi dénonce avec force la poursuite de faits violents en série par la police de la ville occupée de Melilia», souligne un communiqué du département de Fassi Fihri. Il faut dire que depuis le 16 juillet, date de l’agression des cinq MRE par des éléments de la police espagnole parce qu’ils avaient un drapeau dans leur voiture, le ministère des Affaires étrangères a multiplié les communiqués «dénonçant» et «condamnant» les comportements racistes des sécuritaires espagnols. C’est tout. Parallèlement aux sorties médiatiques des diplomates marocains, deux sit-in ont été organisés à Rabat et à Nador. Le premier devant l’Ambassade espagnole dans la capitale et le second devant le consulat de Madrid. Quant à nos partis politiques, ils continuent toujours à briller par leur silence…

Source : Le Soir

9 août 2010

Il affirme que la déchéance de nationalité en cas de polygamie, proposée par le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, est «complexe».

LE FIGARO.- La déchéance de la nationalité est plébiscitée dans le sondage Ifop publié ce vendredi par Le Figaro. Cela clôt-il la polémique?

Éric BESSON.- Ce très fort soutien populaire à l'action du chef de l'État confirme que les Français veulent une société sûre fondée sur un ordre républicain exigeant et un équilibre entre droits et devoirs. Quant aux annonces du président sur la déchéance de la nationalité, n'extrapolons pas et ne créons pas d'inutile épouvantail. Son raisonnement est simple: quelqu'un qui acquiert la nationalité française (par exemple par le mariage) et qui commet dans les années qui suivent un crime grave contre un policier, un gendarme, un magistrat, un préfet… doit se voir déchu de la nationalité française. Il n'y a là rien de choquant sur le plan des principes républicains et nous devrions sans problème trouver une formulation qui respecte la Constitution puisque c'était la loi jusqu'en 1998!

Le retrait de nationalité pourra-t-il s'appliquer aux cas de polygamie et d'excision?

Sur un plan politique, nous devons lutter avec détermination contre la polygamie et l'excision. Mais, sur un plan juridique, la déchéance est complexe à envisager, notamment pour la polygamie. Cela devra être arbitré après un travail interministériel, notamment avec le ministère de la Justice.

Considérez-vous, comme l'a dit Nicolas Sarkozy, que le modèle français d'intégration « ne marche plus »?

Remettons les choses dans leur contexte. À Grenoble, le président dénonçait des malfrats qui avaient essayé de tuer des policiers. Il disait que l'immigration illégale et la culture des bandes aboutissaient à un échec de l'intégration dans ces quartiers. Mais tous les jeunes étrangers ou Français d'origine étrangère ne sont pas, loin s'en faut, des délinquants, et la France est aussi riche de ses entrepreneurs, chercheurs, artistes, sportifs issus de l'immigration, symboles d'une intégration réussie. En tant que ministre de l'Intégration, je revendique le droit à la nuance. Ni déni de la réalité, ni généralisation.

Mais comment stopper l'immigration irrégulière sans politique de quotas?

Nous pratiquons une politique «d'immigration choisie» qui est désormais celle de toute l'Union européenne. Par ailleurs, les accords migratoires que nous signons avec les pays africains comprennent des quotas par professions correspondant à nos besoins et à nos capacités d'intégration. L'intégration repose sur quatre piliers: la maîtrise de la langue française, le respect de nos valeurs, l'emploi et le logement.

Où en sont les accords avec la Roumanie, d'où viennent l'essentiel des Roms?

Nous allons accroître notre coopération avec la Roumanie où je me rendrai le 9 et 10 septembre, avec Pierre Lellouche, le secrétaire d'État aux Affaires européennes. Je me réjouis que le gouvernement roumain ait nommé récemment un secrétaire d'État à la Réinsertion des Roms. Nous attendons beaucoup du nouveau fichier Oscar, qui permettra d'identifier les Roms qui reviennent en France pour bénéficier à nouveau de l'aide au retour volontaire.

Le projet de loi sur l'immigration que vous présenterez fin septembre durcira-t-il les conditions d'acquisition de la nationalité française?

Il renforce la solennité de l'acquisition de la nationalité française en demandant à l'étranger qui devient français de s'engager par écrit à respecter nos lois et nos valeurs parmi lesquelles la laïcité et l'égalité homme-femme. Ce n'est pas purement théorique. Avec le premier ministre, nous avons signé récemment trois décrets d'opposition refusant la nationalité française à des hommes qui déclaraient ne pas reconnaître la laïcité ou imposaient le voile intégral à leurs épouses.

Revenez-vous sur l'acquisition automatique de la nationalité pour les enfants nés sur le sol français?

À Grenoble, je n'ai pas entendu le président mettre en cause le droit du sol pour les jeunes nés en France de parents étrangers. Il a demandé à ce que l'acquisition de la nationalité française ne soit pas automatique pour les jeunes ancrés dans la délinquance, ce qui peut jouer un rôle dissuasif efficace. Le gouvernement présentera un amendement en ce sens respectueux de nos principes républicains lors du projet de loi que je défendrai en septembre.

Source : Le Figaro

Le gouvernement veut frapper vite et fort après le désormais fameux « discours de Grenoble »du Président. Brice Hortefeux a annoncé, hier, à Perpignan, son intention de faire, d'ici la fin du mois, des « propositions de mise en œuvre juridique » de la déchéance de la nationalité française. Un dispositif qui doit concerner les meurtriers de policiers et de gendarmes, selon la volonté de Nicolas Sarkozy. Mais aussi les polygames, comme l'a suggéré le ministre de l'Intérieur lui-même. En visite à Perpignan dont il veut pacifier le centre ville, ce dernier a précisé que ses propositions seront faites « en liaison » avec les ministères de la Justice et de l'Immigration. Ce ne sera probablement pas simple, car, hier, dans le Figaro, Éric Besson prenait quelques distances avec la volonté de son collègue de l'Intérieur. « Sur un plan politique, nous devons lutter avec détermination contre la polygamie et l'excision (également englobée par Brice Hortefeux, NDLR), explique-t-il. Mais, sur un plan juridique, la déchéance est complexe à envisager, notamment pour la polygamie ».

Un projet de loi pour rendre plus difficile la nationalisation

Le ministre de l'Intégration apportera néanmoins sa pierre au tour de vis sécuritaire annoncé par Sarkozy. Comme prévu, le projet de loi sur l'Immigration qu'il défendra à l'Assemblée nationale à la rentrée, sera renforcé et rendra, notamment, plus difficile l'acquisition de la nationalité pour les enfants nés en France de parents étrangers, remettant ainsi en cause le droit du sol : « Le gouvernement présentera un amendement en ce sens, respectueux de nos principes républicains ». Si les Français approuvent majoritairement le principe de ces mesures selon un sondage Ifop/Le Figaro (dont les questions et les résultats sont cependant contestés), nombre de constitutionnalistes doutent de la possibilité de les appliquer. Et elles suscitent, à gauche principalement, une vague d'indignation. Michel Rocard n'avait pas « vu ça depuis Vichy ». Rejoint sur le même thème par Roland Dumas.

Actuellement, la loi encadre rigoureusement les possibilités de déchéance de la nationalité laquelle doit faire l'objet d'un décret après avis du Conseil d'État, et l'interdit si elle a pour résultat de rendre apatride.

Source : La Dépeche.fr

La Roumanie, la Bulgarie - et bientôt la Hongrie - délivrent des passeports à leurs minorités à l'étranger. Résultat: environ 4,7 millions de ressortissants moldaves, macédoniens, serbes, ukrainiens et turcs peuvent obtenir un passeport européen, alors même que leur pays de résidence ne fait pas partie de l'UE…Suite

Le Musée de Marrakech va ouvrir ses portes le 7 octobre à l'exposition «Résonnances : artistes contemporains marocains du monde ». Produite par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, cette exposition inédite permet de présenter, pour la première fois au Maroc, un grand nombre d'artistes de sa diaspora reconnus ailleurs…Suite

Du 15 juillet au 5 août, les statistiques espagnoles avancent le chiffre de plus de 323.174 Marocains résidant à l'étranger qui auraient traversé le Détroit, en provenance de plusieurs pays du Vieux Continent. Ce chiffre équivaut à une progression de près de 40% par rapport à 2008, où le flux enregistré s'élevait à 230.635 personnes. Le nombre de véhicules a également grimpé, atteignant 79.9II contre 55.800 l'année dernière.

Source : Les Echos

Fondé en 2008, Hijab And The City (HATC) est le premier magazine électronique (webzine) féminin, dédié aux femmes françaises de culture musulmane. Derrière ce projet, deux sœurs franco-marocaines, Khadija et Mariame Tighanimine, qui ont décidé d'exprimer l'opinion des musulmanes de France, voilées ou pas. C'est sur un ton sérieux, simple mais toujours funky qu'elles prennent la parole sur Yabiladi. Entretien.

Fondé en 2008, Hijab And The City (HATC) est le premier magazine électronique (webzine) féminin, dédié aux femmes françaises de culture. Média d'un nouveau genre au sujet duquel beaucoup a été dit, mais à qui personne n'a jamais donné la parole, HATC nous parle de son histoire

- Yabiladi : D'où vous est venue l'idée de lancer HATC ?

- HATC : L'idée découle clairement de notre vécu. On est des femmes qui sont nées en France, qui ont grandi en France (...), et en fait on parlait beaucoup de nous, mais on n'est jamais venu nous donner la parole, on n'est jamais venu nous tendre de micro. Et nous en fait, on est parties du principe qu'en tant que femmes, il faut prendre la parole, il faut s'exprimer. Pour cette raison et pour reprendre un peu notre place dans le paysage médiatique français, on s'est dit qu'il fallait absolument créer une tribune qui allait permettre à toutes les femmes qui nous ressemblent de s'exprimer tout simplement, et après de s'exprimer sur des sujets très légers, ou des sujets plus sérieux, mais au moins, qu'elles aient la parole, et qu'on les considère comme des femmes normales.

- Comment arrivez-vous à concilier votre religiosité affirmée, voire revendiquée, assumée, avec ce côté léger (vous parliez même de funky)?

- En fait ce n'est pas trop quelque chose d'affiché (la religiosité, ndlr). Hijab And The City, c'était vraiment pour marquer les esprits, parce que clairement c'est un parallèle avec la série « Sex and The City ». On voulait expliquer et mettre en avant notre « occidentalité », et dire qu'on était des femmes comme X et Y, mais avec des particularités comme toutes les femmes, et qu'on ne pouvait pas nous enlever ça.

Et on évite aussi la question « pourquoi vous portez le voile? » Les deux fondatrices le portent, ça se voit, on ne va pas mentir, (...) on voit qu'on est musulmanes.

Mais on est avant tout des chroniqueuses de notre temps. On aborde un tas de questions, on est accompagnées et rejoint par d'autres femmes qui, elles aussi sont devenues chroniqueuses, qui sont voilées ou pas, musulmanes pratiquantes ou pas. On a même des femmes qui n'ont pas du tout de religion, qui sont athées. On n'est pas dans un discours militant (…). Il y a des gens qui le font déjà et qui le font très bien, et nous en fait, on est vraiment restées nous mêmes, c'est à dire qu'on a voulu créer un magazine où il y a des femmes qui peuvent nous ressembler, ou qui ne nous ressemblent pas forcément, mais ce sont des femmes à qui on confisque beaucoup la parole. Bien sûr on est voilées, mais on ne considère pas que ça relève de la revendication.

- Y a t-il des questions que vous estimez délicates à aborder?

- On nous a toujours reproché d'aborder certains sujets comme la sexualité, et notamment la sexualité avant le mariage, la question sur la polygamie, vraiment tous les gros clichés qu'on pouvait avoir sur les musulmans en Occident. On ne voulait pas nourrir ces clichés, on voulait juste dire une bonne fois pour toutes que c'étaient des problématiques qui nous intéressaient, qu'on était des femmes, avant d'être des musulmanes ou des voiles sur pattes.

On peut parler de tout, il faut juste aborder les choses intelligemment. Ce qu'on met en avant, c'est le témoignage, c'est l'authenticité. Ce qui nous intéresse, c'est le vécu des gens. Ce sont des demandes qui émanent des lectrices. Ce sont des femmes qui nous envoient leur courrier pour nous parler de choses qu'on ne peut pas éluder.

- Il y a des gens qui sont ouverts, certains aussi qui ne peuvent pas tolérer un hijab, et qui ont tout de suite des préjugés, mais il y a aussi des personnes qui sont dans la religion, et qui vont être très violents par rapport à certains positionnements au sein de la religion. Avez-vous été confrontées à ce genre de personnes ?

- Tout a fait, on a été tiraillées des deux côtés. Déjà de la part des personnes issues de la communauté musulmane, et il y a eu aussi des gens clairement contre le hijab. Il a fallu justement apporter des réponses. On a eu la bonne idée d'écrire des articles par moments pour répondre à certaines attaques de ceux qui ne tolèrent pas le hijab ou de ceux qui sont musulmans.

Les attaques des non-musulmans étaient là au début, mais ça s'est arrêté assez rapidement, car il y a pas mal de personnes qui sont revenues vers nous en nous disant qu'ils avaient pas mal de préjugés mais qu'ils ont appris à mettre de l'eau dans leur vin. Par contre du côté des musulmans, ça reste marginal, mais très violent. Maintenant on nous reproche d'être des femmes libérées, libérales, hérétiques, on a même droit à des « fatwa minutes ».

Mais bon, on ne peut pas plaire à tout le monde, on le dit, on l'a annoncé depuis le début. On ne représente personne, on n'a pas la prétention de dire qu'on représente qui que ce soit, et on n'a pas non plus la prétention de dire qu'on a l'apanage de la bonne islamité.

Source : Yabiladi

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