vendredi 22 novembre 2024 10:48

Conférence d'ouverture de Mme Latifa El Bouhsini

vendredi, 22 mai 2009


Le mouvement féministe au Maroc : Quelques repères historiques


Je rappelle que la société marocaine a connu deux générations de mouvements de défense des droits des femmes. Une première a vu le jour dans les années quarante et une seconde au début des années quatre vingt.

Il sera question, pour la présente communication, de s'arrêter sur l'expérience de la première génération et en particulier des deux composantes les plus importantes, à savoir : le secteur féminin du parti de l'indépendance et l'association Akhawat Assafa affiliée au Pari démocrate de l'Indépendance. (La traduction en français proposée par Zakya Daoud est « les sœurs de la transparence ou de la pureté »)

Cette expérience a vu le jour dans la zone qui était sous occupation française et elle couvre la période allant de la moitié des années quarante jusqu'au début des années soixante.


Le choix de remonter au tout début de cette expérience répond au besoin de questionner et d'examiner les points suivants qui restent encore d'actualité:

    • l'articulation entre le politique et le féminisme et les limites qui se posent aux structures féminines dans ce cadre.
    • le poids de la religion et l'importance cruciale qu'il revêt dans le débat public sur la question des droits des femmes pour tous les acteurs, toutes tendances confondues.
    • la tentative d'illustrer les moments où la supposée antinomie entre Islam et reconnaissance des droits des femmes, ou Islam et féminisme, s'avère loin d'être évidente.


        Rappel du contexte

        Je rappelle que les premiers balbutiements du mouvement pour les droits des femmes ont vu le jour dans un contexte marqué par la lutte pour l'indépendance, portée par les composantes du mouvement nationaliste marocain. Et c'est précisément dans le cadre de la lutte pour les réformes que va commencer à s'exprimer l'intérêt pour la question féminine.

        Les composantes du mouvement des droits des femmes se sont intéressées à une multitude de domaines dont les plus importants sont:

          • L'éducation des filles;
          • Les droits civils, notamment ceux relatifs au rapport hommes femmes dans le cadre de l'institution matrimoniale.


              La première composante de ce mouvement a vu le jour dans le giron du parti de l'Istiqlal et a pris la forme du secteur féminin qui suivait la même démarche organisationnelle que les autres cellules du parti.

              La seule différence résidait dans le fait que les femmes ne pouvaient pas se trouver ensemble avec les hommes, la mixité n'étant pas encore de mise. D'où la nécessité de mettre en place une structure à part.

              C'est un secteur qui s'est constitué des femmes issues de la bourgeoisie citadine, notamment celles qui avaient bénéficié de l'éducation.

              L'une des initiatrices et des animatrices principales de ce secteur est Malika Al Fassi (1919-2007), qui était aussi parmi les premières plumes journalistiques féminines. Ce qui rappelle des expériences semblables dans d'autres sociétés, notamment occidentales.

              C'est à elle seule en tant que femme, qu'est revenu le privilège de la signature du manifeste de l'Indépendance. Ce qui prouve son poids et son influence.

              L'éducation des filles était l'une des questions sur laquelle ce secteur s'est fortement mobilisé. Mais il faut rappeler que le droit d'accès des filles à l'instruction était au départ (dans les années 20 et 30) porté par certains lettrés, dont le savant Al Hajoui qui s'était illustré par une position très en avance par rapport à son époque.

              Époque marquée par l'opposition exprimée par certains dignitaires et représentants de l'élite marocaine. Mais surtout une résistance de la part de la population qui voyait d'un mauvais œil la sortie des filles en dehors du foyer.


              Les années 40 ont vu la mobilisation des différents acteurs en présence autour de la question de l'instruction des filles à savoir:

              • La monarchie avec une forte mobilisation de la princesse Lalla Aïcha, figure de proue de l'émancipation féminine, comme on aimait l'appeler à l'époque.
              • Les différentes composantes du nationalisme marocain à travers la mise en place des écoles privées, avec à chaque fois le déplacement royal pour inaugurer celles réservées aux filles.
              • Les composantes du mouvement des femmes à savoir le secteur féminin de l'Istiqlal et l'association « Akhawat Assafa ».

                   

                  C'est d'ailleurs cette forte mobilisation qui va rendre de plus en plus acceptable l'idée de l'accès des filles à l'école et va atténuer l'opposition qu'elle suscitait auparavant.

                  L'un des moments forts dans ce domaine, est celui qui illustre le combat du secteur féminin de l'Istiqlal pour l'ouverture du cycle supérieur de la prestigieuse université d'Al Qaraouiyyine à Fès, qui représente à elle seule tout un symbole puisqu'il s'agit d'une institution où l'on enseignait les sciences religieuses réservées jusqu'alors aux seuls hommes.


                  Les militantes de ce secteur se sont intéressées également à l'accès aux droits politiques qui, il faut le rappeler, n'a pas nécessité un combat de longue haleine puisque le Maroc a bénéficié de l'ambiance mondiale qui régnait à l'époque et qui a vu un certain nombre de pays reconnaître aux femmes le droit d'accès aux droits politiques.


                  Mais la priorité pour ces militantes était l'indépendance du pays, mot d'ordre du parti auquel elles appartenaient. Ceci a permis à ces femmes de s'imposer sur la scène politique et de rendre de plus en plus acceptable la présence des femmes dans l'espace public à travers l'encadrement et la sensibilisation qu'elles ont menés.

                  On peut dire que l'expérience de ce secteur s'inscrit globalement dans la tradition du féminisme politique. La question du rapport hommes femmes n'était pas à l'ordre du jour de cette structure.

                   


                  C'est là un combat dans lequel, l'autre composante du mouvement des droits des femmes s'est illustrée.

                  Il s'agit de l'association « Akhawat Assafa » qui a vu le jour en 1946 et dont l'initiative de la création revient aux femmes issues de l'autre composante du nationalisme marocain, à savoir le parti démocrate de l'indépendance (PDI)

                  A la différence de l'autre composante, celle-ci a pris, sur le plan organisationnel la forme d'une association, qui disposait d'antennes dans les grands centres urbains.


                  Les membres de l'association représentaient également la bourgeoisie citadine et avaient, pour certaines d'entre elles, des liens familiaux avec les responsables du parti comme c'était d'ailleurs le cas aussi pour les femmes de l'Istiqlal.

                  Le PDI était réputé pour son libéralisme et son souffle réformateur aussi bien sur le plan politique que social. D'où la place qu'il avait réservée à la question de l'Indépendance mais également à la démocratie et à la réforme sociale. Il plaçait, ces deux questions parmi ses priorités et n'entendait pas ajourner la question démocratique jusqu'à l'avènement de l'Indépendance. D'où la divergence avec le PI, qui considérait que la priorité était l'Indépendance. Divergence qui aura des répercussions négatives sur la relation entre les deux partis après l'indépendance et qui influencera la vie politique dans son ensemble.


                  Tout comme le secteur féminin de l'Istiqlal, AKS s'était intéressée à l'éducation des filles.

                  La position exprimée par les deux composantes en la matière tranchait nettement avec la proposition défendue par certains responsables des commissions mises en place par le Sultan afin de réformer l'enseignement et qui le limitait au primaire avec un objectif : celui de rester dans le prolongement du rôle traditionnel des femmes.


                  Les femmes quant à elles, notamment de AKS, étaient conscientes que l'accès à tous les cycles de l'enseignement était la seule condition qui permettrait aux femmes de devenir de véritables acteurs dans les différents domaines de la vie, et donc de se libérer du carcan traditionnel où elles étaient enfermées.


                  Ce combat pour l'accès à l'éducation était une occasion où les défenseurs se sont vus dans l'obligation de mobiliser le référentiel religieux contre les arguments avancés par les détracteurs reproduisant en filigrane les fondements du patriarcat et véhiculant une image des femmes pour le moins dégradante.

                  Très tôt, les acteurs de l'époque ont mis le doigt sur l'importance de cet argument et l'ont utilisé contre les conservateurs, mais aussi contre le Protectorat français qui avait tenté de remettre en cause l'un des acquis réalisés avec l'arrivée de l'islam au Maroc.


                  Dans le cadre de ce qu'on appelait la politique berbère du Protectorat, qui visait principalement à séparer les arabes des berbères pour mieux régner, l'administration coloniale a tenté, à travers le dahir berbère de 1930, de réinstaurer une coutume très ancienne qui existait au Maroc bien avant l'arrivée de l'Islam, et qui privait les femmes de leur héritage. Une première tentative dans ce sens avait eu lieu en 1913, ce qui a suscité de la part des femmes, un soulèvement et l'organisation d'un grand rassemblement qui a obligé les français à se rétracter.

                  Ce qui d'ailleurs nous amène à nous interroger, au moins du côté des droits des femmes, sur cette fameuse mission civilisatrice du colonisateur, chère à Lyautey, et qui s'avère loin d'être vraie.

                  Mais là où les membres de AKS se sont le mieux illustrées, c'est leur combat pour l'adoption des juridictions équitables dans le cadre de l'institution matrimoniale.

                  Elles ont déjà soulevé à l'époque tous les aspects, qui ont été repris à la lettre, 40 années après, par la 2ème génération du mouvement des femmes qui a vu le jour dans le milieu des années 80.

                  Il s'agissait en l'occurrence, et à titre d'exemple, de revendiquer l'abrogation de la polygamie et la répudiation, en mettant en place le divorce judiciaire, l'élévation de l'âge du mariage et la lutte contre les agressions auxquelles les premières femmes dévoilées faisaient face dans la rue.

                  Pour protéger les femmes contre ces agressions, les militantes de AKS avaient saisi, à travers un rapport, le Sultan et les autorités locales afin de leur demander de prendre les dispositions nécessaires dans ce sens.

                  Ce faisant, l'association a clairement pointé du doigt la responsabilité de l'État à protéger les femmes contre des actes commis par des hommes et qui tirent leur légitimité du patriarcat. C'est une manière de dire clairement que rien ne justifie que les femmes soient l'objet d'agressions encore moins pour le fait de se dévoiler et d'investir l'espace public. Si les femmes se font agresser, ce n'est pas parce qu'elles n'ont pas respecté une prétendue instruction coranique (ce qui revient à leur faire endosser à elles seules la responsabilité) mais c'est parce que les hommes, admettent mal la présence des femmes, qui dans leur mentalité doivent rester confinées chez elles. D'où l'idée de les rendre responsables de leurs actes et par là, la nécessité de l'intervention de l'Etat. C'est une manière de rappeler que le privé est public.

                  Ce sont là les revendications qui ont vu la mobilisation des deux composantes.

                  Le Maroc va connaître après son indépendance un certain nombre d'évolutions. Il s'agira de la mise en place des institutions de l'État avec entre autres l'élaboration de la constitution et du code du statut personnel ainsi que l'initiation d'un certain nombre de programmes de développement dont celui de l'ouverture des écoles et des universités qui ont profité, entre autres aux jeunes générations des femmes, nées un peu avant et après l'indépendance.

                  Le code du statut personnel, qui est le fruit du travail d'une commission dont le rapporteur était Allal Al Fassi, un des responsables du PI, savant éclairé et adepte de l'ijtihad, ayant par ailleurs développé, dans l'un de ses écrits (l'auto-critique), une défense des droits de la femme, a été pour le moins décevant pour les membres de AKS.

                  Il s'agissait en gros de maintenir les femmes dans une situation d'éternelles mineures en stipulant la nécessité de la tutelle pour la femme lors du contrat de mariage, en autorisant la répudiation et la polygamie et en instaurant l'impossibilité pour les femmes de donner leur nationalité à leurs enfants nés d'un mariage avec un étranger consacrée.

                  Les seules réactions à ce nouveau code, sont celles qui ont été exprimées par AKS, qui se sont élevées avec virulence en mettant sur la table de nouveau le débat autour des formes diverses de la discrimination à l'égard des femmes reproduites par le texte de la Moudawana.

                  Elles se sont à l'occasion permises de s'interroger sur la responsabilité de l'Islam, ainsi que sur la tradition prophétique et le droit musulman.

                  Ce qui ne va pas tarder à susciter les réactions de certains savants qui, tout en défendant le bien fondé de la polygamie, de l'inégalité en matière d'héritage, n'acceptaient pas qu'on mette l'Islam en cause.

                  D'où, à notre avis l'amalgame flagrant entre ce qui relève du droit musulman, production par ailleurs humaine, et ce qui est du ressort du Coran.

                  Mais si cet amalgame était le fait de certains savants qui imposaient aux femmes, au nom de l'Islam, l'acceptation du traitement inégalitaire à leur égard, les femmes de AKS n'en ont pas été en reste. Essayant de dénoncer les discriminations dont les femmes sont l'objet, elles ont pointé la responsabilité de l'Islam. Ce faisant elles sont tombées dans le piège de ces savants qui au fond défendaient le droit musulman qui n'est qu'une lecture patriarcale du Coran. Or les causes de la situation inégalitaire sont à chercher ailleurs, dans ce qui est à présent mieux décelé, à savoir les fondements du patriarcat.

                  D'ailleurs la clarification de leur point de vue ne va pas tarder à tomber, puisqu'elles ont publié par la suite un article où elles ont tenu à expliquer qu'il ne s'agit pas d'une critique systématique de la législation musulmane, mais plutôt l'expression du désir de mieux en comprendre les fondements.

                  Voilà ce qui, dès l'amorce du débat sur les droits des femmes, va poser la question des arguments.

                  Ce débat fructueux n'aura plus lieu d'être puisque les évolutions que le Maroc a connues par la suite ne le permettaient plus.

                  Il faut rappeler que nous sommes à la fin des années cinquante. Période qui allait être marquée par les affrontements politiques notamment entre le PI et le PDI.

                  Le paysage politique marocain dans son ensemble, connaîtra un climat de confrontations et de règlements de compte qui allait affecter profondément la vie politique et la relation entre les différents acteurs. On assistera à la mise en place d'un Etat autoritaire et centralisateur avec la quasi absence de règles démocratiques pour le règlement et la gestion des différends politiques.

                  Dans ce contexte, la question des droits des femmes s'est trouvée reléguée au second plan. On a même développé à cette époque, l'idée selon laquelle le règlement de la question féminine se ferait automatiquement une fois réglée la question du pouvoir politique.

                  Dans ce climat, le PDI ne va pas longtemps résister aux péripéties des différents règlements de compte de l'époque. Il entrera en agonie pour ne plus avoir aucune influence par la suite.

                  L'association AKS fera les frais de cette situation et disparaîtra de la scène, et avec elle disparaîtra également l'intérêt pour les droits civils des femmes qui perdurera jusqu'à ce qu'une nouvelle génération s'en emparera dans la moitié des années 80.

                  Mais si le climat politique général de l'époque, ainsi que les choix conservateurs qui ont prévalu lors de l'élaboration du code du statut personnel, expliquent, en partie les raisons de la disparition de AKS, il n'en demeure pas moins que la dépendance de l'association vis-à-vis du PDI est à prendre en considération.

                  Malgré leur dynamisme, les actrices de AKS se sont trouvées dans l'incapacité de poursuivre seules, leur combat dans le Maroc de la fin des années cinquante. Un Maroc où l'espace des libertés publiques était réduit, ce qui n'encourageait guère "l'expression et la parole publique" quelle qu'elle soit.

                  Il s'ajoute à cela, le fait que les idées avant-gardistes qui ont caractérisé AKS n'ont pas trouvé un terrain fertile puisque l'analphabétisme, l'ignorance et le conservatisme étaient les éléments qui marquaient la société marocaine de l'époque.


                  Quelles sont les conclusions que nous pouvons tirer de l'expérience du mouvement des droits des femmes au Maroc ?

                    • Le mouvement des droits des femmes s'inscrivait dans la tradition du féminisme politique qui avait bénéficié de l'appui important apporté par les acteurs politiques de l'époque. C'est grâce au projet de réformes qu'ils avaient proposé, que la question des droits des femmes a trouvé sa place. Et c'est grâce à cela et dans ce cadre que les premières militantes ont pu forger leurs armes.
                    • Mais cette situation est à double tranchant puisqu'elle a créée une sorte de dépendance qui affectera par la suite, d'une manière négative le sort des structures féminines. Qu'ils aient été modérés ou radicaux, les groupes de femmes qui ont milité pour leurs droits ont connu quasiment le même sort, celui de disparaître en même temps que le parti ou de se diluer dans ce qui devient, à un moment donné, la priorité de ce dernier.
                    • La construction d'une identité féministe dans le cadre d'une structure autonome et puissante s'est alors avérée nécessaire pour avancer sur le terrain des droits des femmes. D'où le débat sur la question de l'autonomie qui a eu lieu parmi les militantes de le 2ème génration.
                    • L'essoufflement qui a affecté, après l'indépendance, l'intérêt pour les droits de la femme provient de ce que l'époque fut marquée par l'établissement d'un pouvoir autoritaire et centralisateur. Le courant qui avait placé la démocratie parmi ses priorités, a eu à en souffrir, de même que le courant féministe qui avait vu le jour dans son giron. (j'entend AKS). Le lien entre ces deux questions permet d'affirmer que c'est le renforcement du courant démocratique qui favorise les avancées sur la question des droits des femmes. L'expérience marocaine prouve, tout comme celles qui l'ont précédée et qui appartiennent à un autre espace géographique et à une autre civilisation, que la démocratie n'est certes pas une condition suffisante mais elle est absolument nécessaire pour avancer sur la question des droits des femmes.
                    • Les doléances de l'association AKS relatives au rapport hommes femmes dans l'institution matrimoniale, démontrent que c'est une dynamique interne à la société marocaine qui a donné naissance à un mouvement qui a remis en cause les fondements de l'ordre patriarcal. Une dynamique qui a permis l'émergence d'un groupe de femmes revendiquant l'appartenance à une civilisation, à une histoire et à une culture dont l'un des attributs est la religion musulmane. D'où l'intérêt porté à l'élément religieux mobilisé comme argument pour défendre les droits des femmes. La démarche adoptée cherchait, à travers l'effort de l'interprétation, à débarrasser le droit musulman des commentaires stériles et de l'emprise du conservatisme mêlée à l'esprit patriarcal qui l'ont fortement influencés. Ce qui va, avec certaines nuances, se répéter au sein de certaines composantes de la 2ème génération.
                    • Comme partout ailleurs, l'expérience marocaine prouve que c'est sur le terrain politique que le dénouement des questions de société dont celles relatives aux droits de la femme intervient. Et c'est le rapport de forces qui fixe la direction à emprunter. C'est là une évidence qui demande à être rappelée à un moment où l'on semble croire ou faire croire que le blocage vient de la religion et qu'il n'y a aucune possibilité d'avancer sans la rejeter.

                      Or la religion, survenue longtemps après le patriarcat, a servi et peut encore servir à travers l'effort de l'interprétation et à travers une multitude de démarches pour le renouveau de la religion proposées par les nouveaux penseurs de l'Islam, d'arme de défense pouvant conduire à l'égalité hommes femmes, et cela, selon la place que l'on occupe dans le rapport de force et selon l'ancrage que l'on peut avoir dans la société.


                      Latifa El Bouhsini


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