mercredi 27 novembre 2024 04:37

Pour rentrer au Maroc durant l’été, les MRE optent de plus en plus pour l’avion. En effet, selon les statistiques de l’opération transit 2010, ils étaient plus de 895.862 à prendre l’avion, soit 42,24% du total des MRE rentrés au Maroc. Ce qui se traduit par une progression de 38,75%. Ceci s’explique principalement par la baisse des tarifs du transport aérien avec l’émergence des compagnies low cost. Bien évidemment, le resserrement des règles d’importation des véhicules a eu un impact sur le changement d’habitudes. En effet, le nombre de MRE qui sont rentrés au pays en véhicules a enregistré, l’année dernière, 25,83%. Quant au transport maritime, il s’inscrit à son tour en baisse (-5,82%).

16 Juin 2011

Source : Les Echos

INTERVIEW - Code de la nationalité, droit du sol, double nationalité... Le député parisien Claude Goasguen dévoile les propositions de la mission d'information sur le droit à la nationalité, qui remettra mercredi son rapport à Nicolas Sarkozy. Extraits de l'interview à paraître dans Le Figaro Magazine cette semaine.

Alors que la mission d'information sur le droit à la nationalité, que préside le député socialiste Manuel Valls, remet la semaine prochaine son rapport au président, le ministre de l'Intérieur vient de refuser la naturalisation d'un Algérien marié à une Française pour «défaut d'assimilation». Cette décision va-t-elle dans le sens des mesures que vous préconisez dans votre rapport ?

Absolument. Elle s'inscrit dans le même esprit qui consiste désormais à considérer que la nationalité n'est pas seulement cette carte plastifiée que l'on obtient après des démarches administratives, mais qu'elle doit être une adhésion à une nation et à ses valeurs. Ce qui implique de les respecter et de les connaître. A l'heure actuelle, trop de naturalisations sont purement administratives. 130.000 naturalisations par an, c'est trop.

En faisant de ces naturalisations de véritables adhésions, il est très probable que leur nombre tendra à diminuer. En revanche, il ne me semble pas anormal que l'on puisse réfléchir aux droits que l'on pourrait attribuer à ceux qui ne désirent pas obtenir cette nationalité, dans la mesure où ils souhaitent rester comme résidents permanents en France. Un certain nombre de pays, comme la Suède et l'Angleterre, leur donnent des possibilités de vote aux élections locales.

Angela Merkel, David Cameron, Nicolas Sarkozy ont, tour à tour, fait le constat de l'échec du multiculturalisme qui prévalait dans les années 80 et 90. Cela signifie-t-il le retour des politiques d'assimilation que l'on jugeait obsolètes ?

L'assimilation n'est pas et ne doit pas être un repoussoir. L'assimilation est conforme à notre identité nationale qui est fondée sur la langue et les valeurs de la République. Nous avons besoin, en cette période de mondialisation et d'immigration, de renforcer notre droit de la nationalité, parce que c'est notre identité qui est en cause.

Nouveau Code de la nationalité

Malika Sorel, membre du Haut Conseil à l'Intégration, considère que «le Code de la nationalité est devenue une gigantesque usine à fabriquer de la violence» et qu'aujourd'hui, «il y a urgence à le reformer sous peine de chaos». Souscrivez-vous à cette analyse ?

Totalement. Je pense que, d'ici peu, nous serons amenés à rédiger un nouveau Code de la nationalité en dehors du Code civil.

Concrètement, qu'allez-vous proposer ?

Il s'agit de recréer un droit fondé sur la manifestation de volonté. En ce qui concerne le droit du sol, je suis favorable au retour à la loi de 1993. Il faut qu'il y ait une manifestation de volonté sans ambiguïtés. Quand on est né de parents étrangers en situation régulière sur le sol de la France, il est normal d'attendre cet acte fondateur. De la même manière, le mariage ne doit pas être une automaticité fondée sur le temps mais il doit être conforme à une acceptation de nos valeurs et de notre identité par l'époux ou l'épouse.

Faut-il s'opposer à ce que des personnes qui possèdent une double nationalité puissent accéder à quelque fonction que ce soit, même au niveau local, ainsi qu'à toute fonction gouvernementale ou dans la haute administration publique française ?

Ces questions vont se poser. Mon sentiment personnel est qu'il paraît difficile d'occuper des fonctions gouvernementales ou de représentation en étant binational. La renonciation à une autre nationalité est toujours possible, elle devient quelque part une garantie lorsqu'on représente la Nation.

17/6/2011, Raphaël Stainville

Source : Le Figaro

Entretien de la Fondation Robert Schuman avec Jacques Barrot : ancien vice-président de la Commission européenne (2004-2009) en charge des Transports, puis de la Justice, Liberté et Sécurité, membre du Conseil constitutionnel français.

[Jacques Barrot]

1) Dans le contexte géopolitique instable actuellement en Afrique du Nord, environ 20 000 migrants [1] en provenance principalement de Tunisie, sont entrés sur le territoire de l'Union européenne de façon irrégulière. Ce phénomène a alimenté les peurs européennes, tranchant avec le soutien aux révolutions démocratiques dans ces pays. Quel regard portez-vous sur ces tensions actuelles? Comment l'Europe peut-elle faire preuve de solidarité à l'égard des pays d'Afrique du Nord ?

Des peurs excessives ont été entretenues par des discours populistes de facilité sans commune mesure avec les risques réels. Il est vrai que la situation en Libye peut, elle, nourrir de véritables inquiétudes en raison de la présence de nombreux Africains sub-sahéliens. Mais les tensions auraient été moindres si toute l'Europe s'était montrée solidaire. L'Union européenne doit accompagner le printemps arabe en accroissant son aide aux jeunes démocraties en gestation.

2) La récente controverse franco-italienne sur l'accueil d'immigrés tunisiens a conduit à une demande de " renforcement de la gouvernance de l'espace Schengen " [2]. Reformer les règles Schengen est-il souhaitable selon vous ? Possible concrètement ?

Faisable politiquement ?

Si tous les Etats membres avaient accepté de se répartir les réfugiés tunisiens, il n'aurait sans doute pas été question de remettre en cause les règles de Schengen. Mais mieux vaut reconnaître que tous les Etats membres n'ont pas vraiment mis en œuvre les exigences d'un espace européen intérieur sans frontières s'agissant notamment de la surveillance des frontières extérieures et du passage d'un Etat membre à l'autre. Il en résulte une véritable crise de confiance entre les Etats membres. Il devient urgent, comme le demande la commissaire européenne en charge des Affaires intérieures, Cécilia Malmstrِm, de donner à la Commission européenne la mission de surveiller la mise en œuvre de ces règles et, le cas échéant, d'autoriser des dérogations permettant de réinstaurer des contrôles aux frontières intérieures, momentanément, en raison des circonstances graves et précises.

Cependant, des lignes directrices doivent suffire sans pour autant remettre en cause les règles spécifiques à l'espace Schengen qui sont un bien précieux pour tous les Européens.

3) La Commission européenne a publié le 3 mai dernier une Communication sur les migrations qui appellent à un renforcement des dispositifs existants [3]. Cette communication comprend-t-elle selon vous des innovations pertinentes, en particulier pour mettre concrètement en œuvre le " principe de solidarité et de partage équitable de responsabilités entre les ةtats membres " en matière d'immigration prévu à l'article 80 du Traité sur le Fonctionnement de l'Union européenne?

La communication s'inscrit dans la lignée du pacte pour l'immigration et l'asile. Elle a le mérite de bien clarifier les différents axes d'une politique migratoire : sévérité à l'encontre de l'immigration irrégulière mais ouverture pour une immigration régulière nécessaire afin de remédier aux faiblesses démographiques de l'Europe et générosité vis-à-vis des demandeurs d'asile. La communication met l'accent sur les réinstallations nécessaires pour que les efforts soient mieux partagés et donc plus faciles à supporter. Cette communication très équilibrée devrait se traduire par une stratégie plus européenne et plus clairvoyante de l'accueil des migrants mais aussi par une harmonisation plus poussée des règles en vigueur dans les Etats membres.

4) Vous avez exercé les fonctions de commissaire en charge des questions de Justice, Liberté et Sécurité. Ce portefeuille est dorénavant partagé entre Mmes Malmstrِm chargée des Affaires intérieures et Reding chargée de la Justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté. La séparation de ces deux dimensions traduit-elle une approche plus sécuritaire de l'immigration au niveau de la Commission européenne, voire de l'Union européenne ?

J'ai milité pour préserver l'unité et une politique qui doit, à la fois, veiller à la sécurité de tous sans remettre en cause le droit légitime de chacun. Mais la scission du portefeuille tient compte du volume des problèmes à traiter dans l'espace européen de liberté, sécurité et justice. Il est vrai que le rattachement de la politique des migrations n'allait pas de soi. Finalement, le président de la Commission européenne, J.-M. Barroso, a opté pour le rattachement de la politique des migrations au portefeuille de la commissaire en charge des Affaires intérieures. Il l'a fait compte tenu de la personnalité de Cécilia Malmstrِm qui a le double avantage d'appartenir au groupe libéral et d'être suédoise. Mais rien dans l'avenir n'obligera à refaire le même choix. Peut-être un jour viendra où la gestion des flux migratoires exigera un commissaire voué à cette seule politique.

5) Le terme d'immigration regroupe de fait plusieurs dimensions : l'immigration illégale ; l'immigration légale (immigration de travail, regroupement familial, étudiants, visas, etc.); les réfugiés et demandeurs d'asile ; les questions d'intégration. Pensez-vous qu'une politique de l'Union européenne en matière d'immigration devrait adopter une approche multidimensionnelle ou, au contraire, être spécifique pour chacune de ces réalités ?

A coup sûr, il faut une approche spécifique pour chacune de ces réalités. L'immigration irrégulière renvoie au problème de surveillance des frontières et à la traque des organisations criminelles de passeurs. L'immigration régulière exige une meilleure connaissance des marchés du travail encore trop cloisonnés et une politique plus ouverte s'agissant notamment des étudiants. Quant à la politique d'asile, elle correspond à un devoir absolu. Mais il est vrai qu'une bonne gestion des flux migratoires exige un partenariat de confiance avec les pays d'origine. Dans ce dialogue, il faut privilégier une approche globale comportant l'aide européenne au développement.

6) L'espace Schengen est également une question de politique interne à l'Union européenne avec la demande d'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie. Le Conseil semble divisé sur ce sujet entre une Présidence hongroise favorable et des Etats membres opposés tels que la France et l'Allemagne [4]. Le 2 mai, la commission des Libertés civiles du Parlement européen a voté un rapport favorable à une adhésion d'ici la fin 2011. [5] Pensez-vous que la Roumanie et la Bulgarie pourront adhérer à Schengen en 2011 compte tenu des problèmes avérés de corruption dans ces pays?

Il faut être conséquent et cohérent. Dés lors que la Bulgarie et la Roumanie ont fait les efforts nécessaires pour assurer une surveillance des frontières extérieures et pour s'impliquer pleinement dans le système d'information de Schengen, je ne vois pas comment leur refuser une entrée dans cet espace européen sans frontières. Mais il n'en demeure pas moins que le mécanisme de monitoring et de surveillance des progrès que ces deux Etats membres doivent faire dans la lutte contre la corruption et pour une justice indépendante à l'abri des pressions politiques, ainsi que des risques corporatistes, subsistera..

7) Les pays européens semblent pris entre le marteau et l'enclume, c'est-à-dire entre des demandes de contrôle migratoire émanant notamment des mouvements populistes et un besoin de main d'œuvre immigrée sur le long terme compte tenu de la démographie européenne. Qu'en pensez-vous ?

L'Union européenne et ses Etats membres ne doivent pas céder à des visions populistes à court terme nourries par la peur du chômage et sous-tendues par une certaine xénophobie. Ce n'est pas en se repliant frileusement sur elles-mêmes que les nations prépareront leur avenir. La lutte contre le chômage exige au contraire une attitude dynamique tournée vers l'avenir. Le problème démographique se posera tôt ou tard dans sa double dimension d'abord avec un taux de natalité insuffisant mais aussi avec l'obligation d'un meilleur équilibre des âges au profit des actifs. Enfin, des immigrés bien intégrés peuvent enrichir la société européenne, la stimuler et faciliter son ouverture au monde.

8) La question de l'immigration n'est-elle pas une question sur laquelle les partis politiques européens ont des visions et programmes différents et donc un thème possible de politisation des débats européens?

Oui, le problème de la gestion optimale des flux migratoires mérite des débats approfondis auxquels devraient participer les grandes familles de pensée politique. En ce sens, il y a là un champ propice à des affrontements sains. Mais l'avantage de conduire ces débats au niveau européen est d'échapper à des approches trop électoralistes et trop partisanes. Le Parlement européen montre à cet égard le chemin à suivre. Espérons alors que les grandes forces politiques s'y exprimeront de plus en plus et offriront ainsi aux électeurs de vrais choix d'avenir.

17/6/2011

Source : Fenêtre sur l’Europe

Du 15 au 17 juin, la province de Taroudant accueillera le 1er festival «Almuggar N Inmmudda». Une manifestation dédiée à la question migratoire et au développement durable.

Initiée sous le thème : «Regards croisés sur les migrations marocaines», la première édition du festival «Almuggar N Inmmudda» a élue domicile dans la province de Taroudant. Organisé du 15 au 17 juin, en partenariat avec l’Observatoire régional des migrations –espaces et sociétés (ORMES) et l’Association des chercheurs en migration et développement (ACMD) avec l’appui de plusieurs acteurs locaux, régionaux et nationaux, ce festival «se veut une plate-forme de débats et d’échanges autour des migrations et des questions relatives au développement durable. Il ambitionne aussi de consolider le positionnement de la Faculté des lettres et sciences humaines et l’Université Ibn Zohr, ainsi que celui de l’ACMD comme unité de recherche, dans le paysage associatif, institutionnel, territorial, local, régional et national», souligne-t-on dans un communiqué de presse du comité d’organisation de cette manifestation. Cette première édition met, dans ce sens, les socles d’une rencontre axée sur les questions de migrations marocaines en invitant une panoplie d’experts, d’acteurs sociaux et de chercheurs internationaux, nationaux et régionaux. Cette rencontre se veut aussi un moment de réflexion et d’interaction portant plus de lumière sur les questions migratoires et celles en rapport avec le développement durable. La première édition du festival «Almuggar N Inmmudda» est, par ailleurs, marquée par l’hommage rendu à deux figures de l’émigration marocaine, Abdallah Samad et Arsala Ait Iddir. Au programme de cette première édition des activités diverses dont on note des conférences consacrées à «L’émigration-l’immigration dans le Sud marocain», ainsi que «La perception de la migration dite clandestine au Maroc et en Espagne, regards croisés». Cette manifestation a également programmé des ateliers portant sur plusieurs thématiques. Un premier atelier, mis en place par le Réseau marocain d’économie sociale et solidaire (REMESS), est ainsi consacré à l’«Economie sociale et solidaire». Le deuxième atelier se penchera, quant à lui, sur le «Projet migratoire». Parallèlement, cette édition mettra également en exergue des publications portant sur la question migratoire. Plusieurs livres seront présentés au public à cette occasion dont on note : «Mardoché» de Kebir Mustapha Ammi, «Mauvaise Mine» de Ricardo Montserrat et l’Association des mineurs marocains du Nord et «Estudios sobre inmigración. Selección de textos de los Simposios internacionales, 2007-2010, Varios autores» par Ahmed Sabir.

16/6/2011, Majda Saber

Source : Aujourd’hui le Maroc

Des normes internationales vont s'appliquer à l'emploi de près de 100 millions de personnes dans le monde

Des femmes indonésiennes apprennent à se servir d'un aspirateur dans un centre de formation de Djakarta, avant d'émigrer en Arabie saoudite en tant que travailleuses domestiques.

 « Dans de nombreux pays, on assiste à une hausse de la demande de travailleuses et travailleurs domestiques immigré(e)s de la part des ménages pour s'occuper de leurs enfants ou de personnes âgées. Ces nouvelles normes feront beaucoup pour que les importants services fournis par ces personnes soient enfin appréciés à leur juste valeur et pour la mise en place de dispositifs visant non seulement à répondre aux abus, mais même à les prévenir. »

Nisha Varia, chercheuse senior auprès de la division Droits des femmes à Human Rights Watch

(Genève, le 16 juin 2011) - L'adoption aujourd'hui par l'Organisation internationale du travail (OIT) d'un nouveau traité innovant visant à appliquer des protections sociales capitales aux travailleurs et travailleuses domestiques protègera des millions de personnes qui ont été jusqu'ici privées de la garantie de leur droits fondamentaux, a déclaré Human Rights Watch. Les gouvernements, syndicats et organisations patronales qui composent l'OIT ont voté à une très large majorité en faveur de cette Convention concernant le travail décent pour les travailleurs domestiques, qui établit les premières normes internationales pour les quelque 50 à 100 millions de travailleurs et travailleuses domestiques à travers le monde, dont la grande majorité sont des femmes et des filles.

Les membres de l'OIT ont passé trois ans à mettre au point la convention afin de régler le problème posé du fait que la main d'œuvre domestique est couramment exclue des protections sociales garanties aux autres catégories de travailleurs, telles que les jours de congé hebdomadaires, la limitation des horaires de travail et le salaire minimum. Les travailleurs domestiques sont confrontés à toute une série de graves violations de leurs droits et à une véritable exploitation, incluant des horaires de travail excessifs sans possibilité de repos, le non-paiement de leur salaire, la séquestration, les sévices physiques et sexuels, les tâches à accomplir de force et les trafics de personnes.

« La discrimination envers les femmes et l'insuffisance des protections juridiques ont permis que les violations des droits des travailleuses domestiques deviennent monnaie courante aux quatre coins du monde », a déclaré Nisha Varia, chercheuse senior auprès de la division Droits des femmes à Human Rights Watch. « Cette nouvelle convention est la reconnaissance longtemps attendue des femmes de ménage, bonnes d'enfants et prestataires de services sociaux en tant que main d'œuvre méritant le respect et un traitement égal à celui des autres travailleuses aux termes de la loi. »

Certains éléments clés de la convention imposent aux gouvernements d'accorder aux travailleurs et travailleuses domestiques des protections sociales équivalentes à celles dont jouissent les autres catégories d'employés, ce qui inclut les horaires de travail, le salaire minimum, le paiement des heures supplémentaires, des périodes de repos quotidiennes et hebdomadaires, une couverture médicale et de maternité. Les nouvelles normes obligent également les gouvernements à protéger les travailleurs et travailleuses domestiques contre les violences et les sévices et à assurer un suivi et une application effective de ces mesures.

Au cours des deux dernières années, les négociations sur le contenu de la convention ont été marquées par des débats conflictuels sur des sujets comme les horaires de travail des travailleurs et travailleuses domestiques vivant chez leurs employeurs, les rémunérations en nature telles que l'hébergement et les visites de l'inspection du travail dans des résidences privées.

L'Australie, le Brésil, l'Afrique du Sud et les États-Unis ont été en pointe parmi les pays qui prônaient des protections solides, de même que de nombreux autres gouvernements d'Afrique et d'Amérique latine. C'est l'Union européenne qui a fait état des plus grandes réserves, plaidant souvent pour des provisions plus faibles et plus souples.

Le gouvernement du Swaziland a été le seul à ne pas se prononcer en faveur de la convention. Le Salvador, la Malaisie, le Panama, le Royaume-Uni, Singapour, le Soudan, la République Tchèque et la Thaïlande se sont quant à eux abstenus.

Les membres du Conseil de coopération du Golfe (Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis), ainsi que le Bangladesh, l'Indonésie et l'Inde, sont revenus sur leur opposition initiale à une convention juridiquement contraignante et ont exprimé leur soutien lors de la dernière séance de négociation et du vote final.

«Le vote d'aujourd'hui démontre l'existence d'un consensus nouveau sur le point suivant: le simple fait que le travail domestique est effectué dans des résidences privées ne doit pas être un prétexte pour que les gouvernements s'affranchissent de leur obligation d'appliquer le droit ordinaire du travail à cette main d'œuvre », a déclaré Jo Becker, responsable de plaidoyer au sein de la division Droits des enfants à Human Rights Watch. « Tous les gouvernements doivent mettre leur législation nationale en accord avec ce traité historique et le ratifier le plus tôt possible. »

L'OIT estime que près de 30% des travailleurs et travailleuses domestiques dans le monde sont des enfants. Dans de nombreux pays, la loi sur le travail des enfants ne s'applique pas à la main d'œuvre domestique et en conséquence, les enfants peuvent se voir imposer de longs horaires de travail à un très jeune âge. Selon Human Rights Watch, leur vulnérabilité est accentuée par le fait qu'ils sont séparés de leur famille et presque totalement dépendants de leurs employeurs.

Des recherches effectuées par Human Rights Watch sur les enfants employés comme travailleurs et travailleuses domestiques au Salvador, en Guinée, en Indonésie, au Maroc et au Togo ont permis d'établir que certains enfants commencent dès l'âge de 6 ans et travaillent jusqu'à 16 heures par jour, sept jours par semaine. Une de ces études, en Indonésie, a montré que sur 45 enfants travailleuses domestiques interrogées, une seule allait à l'école. Ces jeunes travailleuses sont également vulnérables aux sévices physiques et sexuels.

La convention oblige les gouvernements à établir un âge minimum pour le travail domestique et à faire en sorte que le travail des enfants ayant dépassé cet âge ne constitue pas un handicap pour leur éducation. Une recommandation annexée à la convention exhorte les gouvernements à limiter strictement les horaires de travail domestique des enfants et à interdire qu'on leur impose tout travail susceptible de compromettre leur santé, leur sécurité ou leur moralité.

« Des millions de filles rejoignent le monde du travail domestique en espérant que cela débouchera sur une vie meilleure mais en réalité, elles sacrifient leur scolarité et leur avenir pour de bas salaires et de longues heures de labeur », a déclaré Jo Becker. « Cette convention va leur donner une vraie chance de poursuivre leur éducation et de sortir de la pauvreté. »

Les migrants figurent en proportion croissante parmi les travailleurs et travailleuses domestiques, et leurs gains constituent une part importante des milliards de dollars envoyés chaque année dans les pays en développement par leurs ressortissants expatriés. Cependant, les travailleurs et travailleuses domestiques émigrés sont souvent exposés à de plus grands risques d'exploitation à cause de certaines politiques nationales qui donnent à l'employeur tout pouvoir sur le statut d'immigration du travailleur, de pratiques comme les frais d'embauche excessifs et la confiscation des passeports par les employeurs, ou encore de la barrière linguistique.

Des recherches menées par Human Rights Watch à travers l'Asie et le Moyen-Orient ont permis de documenter le fait que de nombreux gouvernements ne soumettent à aucune surveillance les agences de recrutement qui mettent les travailleurs domestiques migrants en situation de lourd endettement ou leur donnent des informations trompeuses sur la nature de leur futur travail. Les violations de droits commises au moment du recrutement, l'isolement des travailleurs et travailleuses domestiques dans des résidences privées et des législations du travail et de l'immigration inadéquates contribuent de manière importante à l'existence de cas de travail forcé, de trafic d'êtres humains et de servitude domestique. Bien que des millions de travailleurs et travailleuses domestiques traversent régulièrement les frontières, la coopération internationale a été jusqu'ici faible et sporadique.

La nouvelle convention comporte des obligations détaillées pour les gouvernements, qui doivent réglementer les agences de placement privées, enquêter quand une plainte est déposée et interdire la pratique consistant à déduire du salaire des travailleurs et travailleuses domestiques le montant des frais de recrutement. La convention stipule également que les travailleurs et travailleuses domestiques immigrés doivent recevoir un contrat écrit qui soit exécutable dans le pays d'emploi et que les gouvernements doivent renforcer la coopération internationale.

« Dans de nombreux pays, on assiste à une hausse de la demande de travailleuses et travailleurs domestiques immigré(e)s de la part des ménages pour s'occuper de leurs enfants ou de personnes âgées », a conclu Nisha Varia. « Ces nouvelles normes feront beaucoup pour que les importants services fournis par ces personnes soient enfin appréciés à leur juste valeur et pour la mise en place de dispositifs visant non seulement à répondre aux abus, mais même à les prévenir. »

Sur les 475 votes des gouvernements, employés, et employeurs, 396 délégués ont voté pour la Convention, 16 ont voté contre, et 63 se sont abstenus.

16/5/2011

Source : Site de HRW

Le gouvernement conservateur devrait déposer jeudi un projet de loi pour contrer l'immigration clandestine.

Ce texte est destiné à dissuader les trafiquants qui tentent de favoriser le passage de clandestins au pays. Il fait suite à l'arrivée sur la côte ouest de deux bateaux avec à leur bord des demandeurs d'asile tamouls. L'un de ces bateaux, l'Ocean Lady, avait été intercepté en octobre 2009 avec 76 personnes à bord. Le second, le MV Sun Sea, avait accosté l'été dernier avec 500 Tamouls qui avaient tous demandé le statut de réfugié au Canada.

Le gouvernement affirme que les deux navires ont été affrétés par des passeurs, qui ont fait payer aux passagers des dizaines de milliers de dollars pour franchir l’océan à destination du Canada.

«Certes, l'exemple de ces deux navires, l'Ocean Lady et le MV Sea Sun, a indiqué qu'il y a des lacunes dans la loi et que nous devons être prêts, a déclaré mardi le ministre de la Sécurité publique Vic Toews. Nous savons que les passeurs ciblent le Canada et nous devons être préparés. Nous voulons être en mesure de dire aux Canadiens que nous avons fait tout ce que nous pouvons afin d'assurer que le cadre législatif approprié est en place.»

Si le projet de loi est adopté, il permettra au gouvernement de détenir des immigrants, même des réfugiés légitimes, pour un maximum d’un an.

Ces immigrants qui paient des sommes faramineuses pour venir au pays ne pourraient pas obtenir le statut d'immigrant reçu, tout comme ils ne pourraient pas parrainer des membres de leur famille pendant une période de cinq ans.

15/6/2011

Source : Canoë

 

Une commission du Conseil de l'Europe s'inquiète, dans un rapport publié ce jeudi à Strasbourg, de la banalisation du racisme et de l'intolérance au sein des 47 Etats membres.

«Le racisme et l'intolérance ne sont aujourd'hui plus des phénomènes marginaux, comme en témoignent les succès électoraux des partis d'extrême droite dans un certain nombre d'Etats membres», souligne l'Ecri, Commission européenne contre le racisme et l'intolérance, dans son bilan d'activité 2010.

«Arguments xénophobes et antimusulmans»

Ce groupe d'experts cite également «les référendums sur les non ressortissants et les minorités religieuses, dont la tenue régulière et les résultats sont inquiétants, ainsi que le recours croissant des principaux responsables politiques à des arguments xénophobes et antimusulmans».

L'Ecri dénonce l'hostilité croissante à l'égard des Roms et des demandeurs d'asile, perçus comme des «concurrents» sur le marché du travail et vis-à-vis des prestations sociales, dans un contexte de crise économique.

Les gouvernements invités à «promouvoir les contacts»

Il souligne la «persistance» des préjugés à l'égard des musulmans qui «se traduit inévitablement par une importante discrimination dans la vie quotidienne et dans les rapports avec les autorités».

Evoquant le débat sur le multiculturalisme, qualifié d'échec par Angela Merkel en Allemagne, David Cameron au Royaume-Uni et Nicolas Sarkozy en France, l'Ecri ne tranche pas entre tenants du respect des différences et partisans de l'assimilation mais rappelle quelques règles.

Pour «éviter l'émergence de sociétés parallèles causée par l'exclusion ou l'auto-isolement», les gouvernements devraient «promouvoir les contacts, le dialogue et la coopération interculturels», en respectant «strictement» les principes de non-discrimination et de tolérance, «dans la sphère tant publique que privée».

Avec Reuters

16.06.11

Source : 20 Minutes.fr

La 17è édition du festival international du cinéma d'auteur se tiendra du 24 juin au 2 juillet à Rabat sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.

La 17è édition de cet évènement organisé par l'association du festival international de Rabat pour la culture et les arts se tiendra sous le signe "Tous contre le piratage", ont annoncé les organisateurs lors d'une conférence de presse, mardi à Rabat, consacrée à la présentation du programme de cette édition.

Le choix du thème de cet édition procède de la conviction des organisateurs de la nécessité de recourir à de nouvelles approches préventives en matière de lutte contre le piratage.

Concernant la programmation, les organisateurs ont indiqué qu'une brochette de films seront proposés et distribués sur plusieurs points de ventes à travers l'ensemble du Royaume, ajoutant que des distributeurs expérimentés dans le domaine des médiums numériques seront associés à cette opération.

Le président du festival international du cinéma d'auteur, Abdelhak Mantrach, a affirmé à cette occasion que de nouveaux éléments seront introduits à la structure traditionnelle du programme général du festival, ajoutant qu'un hommage sera rendu lors de cette édition à la comédienne Touria Jabrane à travers la projection de plusieurs de ses films ainsi qu'à l'actrice Laila Ouloui.

Un hommage sera rendu aussi à deux figures mythiques du cinéma marocain, Ahmed Al Bouânani et Mohamed Lotfi.

Cette édition rendra également hommage au cinéma syrien et célébrera aussi l'école égyptienne à travers l'organisation d'un colloque sur l'écrivain égyptien Naguib Mahfouz, prix Nobel de littérature dont plusieurs oeuvres ont été adaptées pour le grand écran.

Les cinéphiles auront rendez-vous aussi avec les dernières productions cinématographiques égyptiennes à travers la projection de courts métrages consacrés aux 18 jours des protestations populaires en Egypte.

Des ateliers de formation aux techniques du cinéma seront organisés au profit des jeunes et des films dédiés aux enfants seront projetés à cette occasion.

Le film marocain "The End" du réalisateur Hicham Al Assri ouvrira le bal de cette édition alors que "Le choix de Luna" de la réalisatrice bosniaque Jasmila Zbanic sera projeté en clôture du festival.

Le film marocain "Les ailes de l'amour" d'Abdelhay Iraki va concourir aux côtés de 18 autres productions représentant différents pays dans le cadre de la compétition officielle du festival, alors que cinq films étrangers seront projetés dans le cadre de la catégorie "panorama".

De même, la 17è édition du festival international du cinéma d'auteur réserve une place de choix aux courts métrages, aux documentaires et aux oeuvres cinématographiques traitant de l'immigration.

Le jury de cette édition sera présidé par le cinéaste tunisien, Ridha Béhi.

15/06/11

Source : MAP

Pour recevoir au mieux les MRE, le gouvernement a mis les petits plats dans les grands. Les détails :

Une batterie de mesures ont été prises pour accueillir les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, dans le cadre de l'opération Marhaba 2011, pour faciliter et améliorer la fluidité du trafic, renforcer la sécurité et la prévention et fournir l'assistance aux Marocains résidant à l'étranger.

Dans le cadre du programme national d'accueil des MRE durant la saison d'été présenté mardi par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Mohamed Ameur, devant le conseil de gouvernement, un programme intégré de navigation a été mis en place, prévoyant une flotte de 38 navires relevant de 12 compagnies, ce qui va permettre de transporter quotidiennement 75.000 personnes et 20.500 voitures. Des investissements de 15,2 millions de DH ont également été réalisés pour le développement et la mise à niveau des infrastructures dans les ports de Tanger-Med, Nador et Hoceima, a indiqué M. Ameur. Parmi ces mesures figurent également la mise en place de cartes de 1er embarquement au port de Tanger-Med afin de raccourcir le temps d'attente à l'aller comme au retour et d'un système informatisé de reconnaissance des plaques d'immatriculation pour mieux maîtriser l'entrée et la sortie des véhicules.

M. Ameur a également évoqué le renforcement du contrôle technique préalable de la flotte maritime et des autocars de transport international affrétés par les agences de voyage, l'organisation d'un entraînement de secours maritime maroco-espagnol, la création de centres de contrôle du transport maritime à Tanger, la réduction des facteurs favorisant les accidents de la route, sur la base du nouveau code de la route et l'accroissement des ressources humaines affectées aux points de contrôle et dans les aires de repos. Le ministre a souligné que l'accompagnement des MRE constitue un autre axe important de ce programme, en raison de ses effets sur l'action publique en faveur des MRE. Cet accompagnement vise à faire de l'opération de séjour estival des MRE au Maroc un programme national intégré mobilisant les efforts, les initiatives et les mesures.

L'accompagnement est également destiné à constituer un fondement essentiel pour le renforcement des liens unissant les MRE à leur mère patrie et à consolider l'identité nationale auprès des jeunes générations, tout en renforçant le rôle de cette communauté dans le développement local.

Le ministre a noté une hausse des prix des billets d'avion en direction de l'Amérique du Nord ainsi que ceux des navires, outre le problème des grèves à répétition, appelant à la mise en place de cellules de coordination entre les différentes institutions et départements gouvernementaux.

Ce programme met en évidence le rôle essentiel joué par la Fondation Mohammed V pour la solidarité et les services de qualité rendus aux MRE, a-t-il affirmé précisant que cet établissement a aménagé une nouvelle aire de repos à Tanger sur la route menant au port de Tanger-Med, d'une capacité de 1.200 véhicules, et l'aménagement de nouveaux espaces d'accueil dans les aéroports de Fès et d'Agadir et à Bab Melilia.

16/6/2011,

Source : Le Matin

Pour recevoir au mieux les MRE, le gouvernement a mis les petits plats dans les grands. Les détails :

Une batterie de mesures ont été prises pour accueillir les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, dans le cadre de l'opération Marhaba 2011, pour faciliter et améliorer la fluidité du trafic, renforcer la sécurité et la prévention et fournir l'assistance aux Marocains résidant à l'étranger.

Dans le cadre du programme national d'accueil des MRE durant la saison d'été présenté mardi par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Mohamed Ameur, devant le conseil de gouvernement, un programme intégré de navigation a été mis en place, prévoyant une flotte de 38 navires relevant de 12 compagnies, ce qui va permettre de transporter quotidiennement 75.000 personnes et 20.500 voitures. Des investissements de 15,2 millions de DH ont également été réalisés pour le développement et la mise à niveau des infrastructures dans les ports de Tanger-Med, Nador et Hoceima, a indiqué M. Ameur. Parmi ces mesures figurent également la mise en place de cartes de 1er embarquement au port de Tanger-Med afin de raccourcir le temps d'attente à l'aller comme au retour et d'un système informatisé de reconnaissance des plaques d'immatriculation pour mieux maîtriser l'entrée et la sortie des véhicules.

M. Ameur a également évoqué le renforcement du contrôle technique préalable de la flotte maritime et des autocars de transport international affrétés par les agences de voyage, l'organisation d'un entraînement de secours maritime maroco-espagnol, la création de centres de contrôle du transport maritime à Tanger, la réduction des facteurs favorisant les accidents de la route, sur la base du nouveau code de la route et l'accroissement des ressources humaines affectées aux points de contrôle et dans les aires de repos. Le ministre a souligné que l'accompagnement des MRE constitue un autre axe important de ce programme, en raison de ses effets sur l'action publique en faveur des MRE. Cet accompagnement vise à faire de l'opération de séjour estival des MRE au Maroc un programme national intégré mobilisant les efforts, les initiatives et les mesures.

L'accompagnement est également destiné à constituer un fondement essentiel pour le renforcement des liens unissant les MRE à leur mère patrie et à consolider l'identité nationale auprès des jeunes générations, tout en renforçant le rôle de cette communauté dans le développement local.

Le ministre a noté une hausse des prix des billets d'avion en direction de l'Amérique du Nord ainsi que ceux des navires, outre le problème des grèves à répétition, appelant à la mise en place de cellules de coordination entre les différentes institutions et départements gouvernementaux.

Ce programme met en évidence le rôle essentiel joué par la Fondation Mohammed V pour la solidarité et les services de qualité rendus aux MRE, a-t-il affirmé précisant que cet établissement a aménagé une nouvelle aire de repos à Tanger sur la route menant au port de Tanger-Med, d'une capacité de 1.200 véhicules, et l'aménagement de nouveaux espaces d'accueil dans les aéroports de Fès et d'Agadir et à Bab Melilia.

16/6/2011,

Source : Le Matin

C'est aujourd'hui que le département d'Ameur présentera les nouvelles mesures d'accompagnement estival en faveur des MRE. L'opération Transit 20II, qui a démarré cette année deux semaines plus tôt que prévu, vise à donner plus d'efficacité aux diverses dispositions nouvellement prises pour un retour normal des MRE au pays…Suite

Exposant jusqu'au 30 juillet au Centre Culturel de Piran en Slovénie aux côtés de 11 artistes internationaux, Hayat Saidi trempe son pinceau dans l'encre outre-mer, tout en exaltant les couleurs chaudes de ses origines. Rencontre

L'ambassadeur du Maroc en Pologne revient sur les grands axes de la coopération maroco-polonaise. Une coopération qui, selon lui, mérite de se renforcer davantage, vu les potentiels du marché marocain. Entretien

LE MATIN : Comment l'intégration de la Pologne de l'union européenne a-t-elle influencé ses relations avec le Maroc ? A-t-elle permis de développer la coopération entre les deux pays ?

MOHA OUALI TAGMA : Depuis que la Pologne est devenue, de par son appartenance à l'Union européenne, un grand pays membre de cette Union, avec en effet une population de 40 millions d'habitants, une économie en pleine croissance et un niveau de vie qui ne cesse d'augmenter, notre mission a été de développer davantage les relations avec ce pays. Non seulement sur le plan politique mais également au niveau économique. Côté politique, le rapprochement avec le gouvernement polonais a permis déjà de mieux expliquer tout ce que le Maroc a réalisé ces dix dernières années, sur le plan des réformes politiques, économiques et sociales. Ce rapprochement a permis à la Pologne de prendre connaissance des grands chantiers qui ont été lancés au Maroc et des choix économiques qui y sont opérés. Cela s'est traduit par l'échange de visites de hauts responsables des deux pays. C'est ainsi que le Premier ministre du Maroc a effectué une visite officielle en janvier 2010.
Il a été accompagné d'une forte délégation de ministres et de hauts responsables de différents organismes publiques marocains opérant dans les domaines commercial, économique et touristique. Cette visite a permis des échanges sur les grands problèmes internationaux, sur les priorités de la Pologne, sur celles du Maroc et sur la volonté des deux gouvernements de développer davantage leurs relations.

Concrètement quelles ont été les retombées de ces échanges de visites ?

Ces deux dernières années, beaucoup de responsables marocains se sont rendus en Pologne. Ces visites se sont soldées par des signatures d'accords de partenariat dans différents secteurs. A titre d'exemple, la visite du directeur général de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc a été couronnée par un accord entre les deux bibliothèques. Par la même occasion, le président de la CGEM, M. Horani, a signé un accord de partenariat avec le patronat polonais et un autre a été signé entre la Chambre de Commerce de Casablanca et son homologue de Varsovie. L'importance de ces visites vient du fait qu'elles permettent de tracer le support réglementaire des relations économiques entre les deux pays.

Pour compléter, je dirais que sur le plan économique, nous sommes le premier partenaire commercial de la Pologne dans la région de l'Afrique, avec un volume d'affaires d'à peu près 750 millions de dollars par an. Mais le potentiel existant est beaucoup plus important. Bien entendu, les opérateurs économiques doivent saisir les opportunités qu'offre le marché polonais notamment dans le domaine agroalimentaire.

Aujourd'hui, est-ce que le taux de pénétration des produits marocains en Pologne a augmenté ?

Suite à des réunions qui se sont tenues à Varsovie et à Casablanca, entre des hommes d'affaires des deux pays, les produits marocains commencent à faire leur entrée sur le marché polonais à travers de grandes chaînes de distribution. L'ouverture d'une ligne aérienne, en avril de l'année dernière, par la Royal Air Maroc constitue la première liaison avec les pays de l'Europe centrale et orientale. Ceci avant même Moscou. Ces deux rotations hebdomadaires auraient pu devenir 3 si ce n'était l'impact négatif de ce qu'on appelle le printemps arabe sur les flux touristiques. On avait lancé une troisième rotation que l'on a reportée en attendant que les choses s'améliorent. On envisage même de desservir d'autres villes en dehors de Varsovie. Ce qui est au programme c'est Poznan et Katowice. On verra comment les flux vont évoluer.

Cela voudrait-il dire que le flux a effectivement augmenté ?

Effectivement. On est en pleine ascension. Selon les statistiques du mois d'avril de cette année, sur Agadir, il y a eu une croissance de plus de 106% du flux touristique en provenance de la Pologne. Agadir offre le tourisme balnéaire prisé par les pays de l'Europe du Nord. Néanmoins, le Maroc reste cher par rapport à ses concurrents méditerranéens comme l'Égypte, la Turquie et la Tunisie. Nous avons l'inconvénient d'être un peu plus éloignés géographiquement.

En plus, il est évident que le tourisme marocain reste haut de gamme et par conséquent plus cher. Alors si nous voulons viser la même catégorie de tourisme, nous allons devoir commercialiser les destinations méditerranéennes comme Essaidia
pour nous rapprocher en termes de vol. Il va falloir peut-être restructurer les prix.

Y a-t-il justement une stratégie dans ce sens ?

Je sais que la Pologne et la Russie sont prioritaires dans la stratégie du ministère du Tourisme et de l'ONMT. Maintenant, il y a des niches haut de gamme, le golf, le balnéaire, comme Essaidia et Mazagan. Il va falloir aussi penser si on veut faire du chiffre à un tourisme moyen de gamme pour récupérer la population qui opte pour des destinations moins chères que le Maroc. Le Maroc sera l'invité d'honneur du prochain salon du tourisme de Varsovie en octobre. Il est aussi l'invité d'honneur du salon du tourisme de Poznan (à l'ouest de la Pologne) en novembre. Il va donc falloir saisir ces deux événements pour réellement mettre le paquet et communiquer sur le Maroc qui est d'ailleurs très apprécié par les Polonais.

Quels sont les chiffres que le Maroc réalise par rapport à ses concurrents ?

Avant le printemps arabe, les Polonais qui ont visité l'Egypte étaient de 850.000 par an. Ceux qui visitaient la Tunisie étaient de 200. 000 chaque année. Ceux qui visitent le Maroc sont autour de 45. 000. On est au début d'un processus. Le Maroc est tout nouveau dans le marché et ne peut en un petit laps de temps rattraper ses concurrents.

Est-il normal que l'Office du tourisme ne soit pas représenté en Pologne ?

L'Office du tourisme envisage depuis 2 ans l'ouverture d'un bureau à Varsovie. Laquelle ouverture n'a pas eu lieu. La raison, il faut la chercher du côté de l'office. Personnellement, je crois que si réellement on veut travailler sur un marché, il faut être sur place. On a ouvert un bureau à Moscou par ce que la Pologne et la Russie sont prioritaires. Il va falloir ouvrir un bureau à Varsovie. Tous les responsables sont d'accord là dessus. Il ne s'agit plus que de la mise en œuvre de cette décision.

Qu'en est-il de la coopération culturelle entre les deux pays, sachant que les Polonais sont très portés sur ce secteur ?

La coopération culturelle est importante entre les deux pays. Nous essayons à travers un certain nombre de manifestations culturelles de faire connaître la culture marocaine en Pologne. C'est ainsi que nous avons organisé l'année dernière deux semaines culturelles marocaines, des expositions de peinture et de photographie sur le Maroc et de l'artisanat qui ont eu un grand succès.

Nous essayons également de faire connaitre l'art marocain dans les milieux universitaires. Ceci en plus de la réalisation et de la diffusion de reportages sur le Maroc transmis dans la télévision polonaise. A côté, nous avons d'autres projets. L'accord de coopération entre les deux bibliothèques nationales se traduira par des actions soit sous forme d'expositions de livres ou d'aide à la traduction de livres de part et d'autre.

La Pologne, pour sa part, est très active en ce qui concerne le Maroc. L'ambassade de Pologne à Rabat organise quelques événements culturels.

Parlez-nous un peu des ressortissants marocains en Pologne. Qu'est-ce qui caractérise cette population ?

Les Marocains en Pologne ne sont pas très nombreux. Ils sont deux catégories. Il y a ceux qui sont arrivés entre les années 60 et les 80, pour faire des études, à l'époque où la Pologne était une république populaire. Parmi eux, il y a ceux qui sont rentrés au Maroc et ceux qui sont restés en Pologne. Ils se sont mariés à des Polonais (es) et sont très bien intégré(e)s. La deuxième catégorie comprend une population beaucoup plus récente. Elle est postérieure à l'entrée de la Pologne dans le giron de l'UE et est beaucoup plus jeune (moins de 35 ans). Ces ressortissants sont arrivés en Pologne à travers des sociétés qui opèrent en Europe occidentale et qui se sont délocalisées alors que d'autres y sont arrivées à travers des relations personnelles qu'ils ont eues avec des ressortissants polonais. Le nombre de cette communauté ne dépasse pas les 200 qui sont immatriculés à l'ambassade. Mais nous estimons que le nombre total englobant ceux qui ne sont pas immatriculés pourrait être estimé à 300 ou 350 personnes. C'est une population qui ne pose pas beaucoup de problèmes parce qu'étant bien intégrée dans le tissu social polonais.

Pourquoi le nombre d'étudiants marocains a-t-il baissé en Pologne ces dernières années ?

Quand la Pologne a fait sa transition vers l'économie de marché, elle a abandonné cette coopération. Les priorités politiques ne sont plus les mêmes. Aujourd'hui, nous avons relancé la Pologne sur cette coopération. En 2005, nous avons signé un accord de coopération dont la ratification permettra d'octroyer des bourses aux étudiants à l'avenir.

Pourquoi le Maroc tarde à la ratifier ?

Elle a été ratifiée du côté polonais et ne l'a pas été du côté marocain. Elle va l'être incessamment. C'est une procédure interne qui va aboutir.

16/6/2011, Kenza Alaoui

Source : Le Matin

Pour recevoir au mieux les MRE, le gouvernement a mis les petits plats dans les grands. Les détails :

Une batterie de mesures ont été prises pour accueillir les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, dans le cadre de l'opération Marhaba 2011, pour faciliter et améliorer la fluidité du trafic, renforcer la sécurité et la prévention et fournir l'assistance aux Marocains résidant à l'étranger.

Dans le cadre du programme national d'accueil des MRE durant la saison d'été présenté mardi par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Mohamed Ameur, devant le conseil de gouvernement, un programme intégré de navigation a été mis en place, prévoyant une flotte de 38 navires relevant de 12 compagnies, ce qui va permettre de transporter quotidiennement 75.000 personnes et 20.500 voitures. Des investissements de 15,2 millions de DH ont également été réalisés pour le développement et la mise à niveau des infrastructures dans les ports de Tanger-Med, Nador et Hoceima, a indiqué M. Ameur. Parmi ces mesures figurent également la mise en place de cartes de 1er embarquement au port de Tanger-Med afin de raccourcir le temps d'attente à l'aller comme au retour et d'un système informatisé de reconnaissance des plaques d'immatriculation pour mieux maîtriser l'entrée et la sortie des véhicules.

M. Ameur a également évoqué le renforcement du contrôle technique préalable de la flotte maritime et des autocars de transport international affrétés par les agences de voyage, l'organisation d'un entraînement de secours maritime maroco-espagnol, la création de centres de contrôle du transport maritime à Tanger, la réduction des facteurs favorisant les accidents de la route, sur la base du nouveau code de la route et l'accroissement des ressources humaines affectées aux points de contrôle et dans les aires de repos. Le ministre a souligné que l'accompagnement des MRE constitue un autre axe important de ce programme, en raison de ses effets sur l'action publique en faveur des MRE. Cet accompagnement vise à faire de l'opération de séjour estival des MRE au Maroc un programme national intégré mobilisant les efforts, les initiatives et les mesures.

L'accompagnement est également destiné à constituer un fondement essentiel pour le renforcement des liens unissant les MRE à leur mère patrie et à consolider l'identité nationale auprès des jeunes générations, tout en renforçant le rôle de cette communauté dans le développement local.

Le ministre a noté une hausse des prix des billets d'avion en direction de l'Amérique du Nord ainsi que ceux des navires, outre le problème des grèves à répétition, appelant à la mise en place de cellules de coordination entre les différentes institutions et départements gouvernementaux.

Ce programme met en évidence le rôle essentiel joué par la Fondation Mohammed V pour la solidarité et les services de qualité rendus aux MRE, a-t-il affirmé précisant que cet établissement a aménagé une nouvelle aire de repos à Tanger sur la route menant au port de Tanger-Med, d'une capacité de 1.200 véhicules, et l'aménagement de nouveaux espaces d'accueil dans les aéroports de Fès et d'Agadir et à Bab Melilia.

16/6/2011,

Source : Le Matin

«Jamais dans l'histoire des activités du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), nous n'avons vu une telle mobilisation spontanée d'un peuple pour porter assistance aux réfugiés de pays proches et lointains», a déclaré Mme Elizabeth Eyster, chef du bureau du HCR en Tunisie dans une interview exclusive accordée à l'agence TAP.

Interrogée sur la situation actuelle des réfugiés libyens et des ressortissants des pays tiers, Mme Eyster a qualifié cette situation «d'évolutive». En fait, quelque 1500 libyens séjournent, actuellement, dans les différents camps et 60 à 70 mille autres sont répartis dans les régions de Tataouine, Médenine et Sfax, selon les chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur.

"Grâce à la solidarité et à la générosité du peuple et du gouvernement tunisiens, la crise humanitaire a été évitée de justesse", a-t-elle indiqué.

Pour ce qui est des interventions du HCR, Mme Eyster a noté que, depuis le mois de mai, 8000 familles ont profité d'une aide alimentaire, dont 25 pc de familles tunisiennes qui hébergent des réfugiés en provenance de Libye.

Il s'agit, a-t-elle expliqué, de soutenir ces familles d'accueil, indiquant, à cet égard, que dans le gouvernorat de Tatouine, près de 200 familles tunisiennes d'accueil profitent d'importantes réductions sur leurs factures d'électricité, d'eau et de gaz.

Quant aux ressortissants des pays tiers, réfugiés en Tunisie depuis le déclenchement de la crise en Libye, la chef du bureau du HCR en Tunisie, a indiqué que son organisme œuvre en étroite collaboration avec l'organisation internationale pour les migrations, en vue d'accélérer le processus de leur rapatriement ou de leur évacuation vers d'autres pays d'accueil. Des contacts ont été déjà établis avec ces pays, a-t-elle assuré.

S'agissant de la visite en Tunisie de M. Antonio Guterres, haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Mme Eyster a précisé que ce haut responsable, arrivé mardi 14 juin, se rendra les 16 et 17 juin dans les camps de Choucha et de Tataouine.

M. Guterres rencontrera, également, plusieurs membres du Gouvernement provisoire. Un accord de siège relatif à l'ouverture, à Tunis, d'un bureau permanent du HCR pour l'Afrique du Nord, sera conclu au cours de cette visite avec le ministre des Affaires sociales.

Evoquant la journée mondiale des réfugiés, placée, cette année, sur le thème « un seul réfugié privé d'espoir c'est déjà trop », Mme Eyster a déclaré que l'UNHCR « fêtera son 60ème anniversaire depuis la Tunisie, en signe de reconnaissance pour l'adhésion de son peuple, de son gouvernement et de toutes ses forces vives à la cause des réfugiés et de la solidarité manifestée envers tous les ressortissants".

15/6/2011

Source : TAP

L'Office National des Aéroports (Onda) a mis en place un important dispositif d'accueil des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, à même de répondre à leurs attentes et exigences.

Ce dispositif "répond aux exigences de l'opération ''Marhaba'' d'autant que les MRE privilégient de plus en plus l'avion pour revenir au pays" (43,5 pc), indique l'office dans un communiqué, soulignant que l'ambition de cette opération est d'assurer une fluidité du passage des MRE et de mettre à leur disposition les meilleures prestations possibles.

Pour ce faire, une série de mesures a été prises portant sur le renforcement des équipes mobilisées en permanence (24h/24), chargées de l'accueil au niveau des aéroports et facilement reconnaissables par le port de gilets fluorescents. Leur mission est d'assister, d'orienter, d'informer les passagers et de les aider à identifier les différents services qui leur sont proposés.

Ces équipes sont également sensibilisées et formées pour apporter l'assistance nécessaire aux personnes fragilisées, aux enfants et aux personnes âgées ou encore aux malades, lesquels seront, en cas d'urgence, pris en charge par un staff médical étoffé pour l'occasion.

Le dispositif prévoit aussi la diffusion à l'adresse des familles des MRE de toutes les informations nécessaires et en différentes langues sur les retards et les annulations de vols ainsi que le renforcement de la sécurité du traitement des bagages à travers la télésurveillance et les brigades de contrôle, entre autres la Gendarmerie Royale et les opérateurs d'assistance en escale.

A cela s'ajoutent le traitement des réclamations des MRE dans les meilleurs délais pour répondre à toutes les doléances justifiées des réclamants, ou encore l'affichage des tarifs des moyens de transport assurant la liaison entre l'aéroport et la ville, et l'installation de comptoirs destinés à réduire les délais d'attente lors du contrôle des passeports à l'arrivée.

En outre, il a été procédé à l'augmentation du nombre des chaises roulantes destinées aux passagers à mobilité réduite, des voiturettes pour personnes âgées ou enfants en bas âge ainsi que les chariots à bagages. Et comme à l'accoutumé, la Journée Nationale des MRE sera célébrée le 10 août 2011 au niveau de l'ensemble des aéroports du Royaume, conclut le communiqué.

15/6/2011

Source : MAP

Le maire de Nice a-t-il du mal à accepter l’achat, en pleine centre ville d’une salle de prière par la communauté musulmane ? La question s’impose, car la municipalité a décidé d’exercer son droit de préemption sur les locaux d’une salle de prière en phase d’être acquise par une association islamique. Il s’agit de mettre de l’ordre et d’empêcher les « prières de rue », dixit la mairie.

Depuis onze ans, les musulmans du centre ville de Nice accomplissent leurs prières dans une salle de prière aménagée à cet effet. Après accord conclu avec le propriétaire, ils ont décidé, via une association, Al Baraka, d’acheter le local, pour un montant de 161 000 euros. La somme réunie, il était question de finaliser l’acte d’achat et d’entrer enfin en possession des locaux de cette salle de prière. Mais c’est à ce moment que le maire de la ville est intervenu pour exercer son droit de préemption sur les locaux. Autrement dit, il a fait valoir la priorité que lui confère la loi, de pouvoir se substituer à l’acquéreur (l’association Al Baraka), pour acheter le bien mis en vente (les locaux de la salle de prière).

Cet acte a provoqué l’indignation des musulmans de cette grande ville du sud de la France. L’association Al Baraka, en charge de la salle de prière, sise rue de Suisse parle déjà d’acte « islamophobe et raciste ». D’autant plus que, indique l’association, M. Christian Estrosi (maire UMP) « s’était engagé à ne pas s’opposer à l’achat des locaux » et « s’était même proposé d’élargir notre salle de prière par la mise à disposition d’un local municipal attenant ». Pourquoi donc ce revirement ?

« Mettre de l’ordre »

A la mairie, on explique cette préemption par un projet visant à requalifier le quartier, dans le cadre du programme national de rénovation des quartiers dégradés (PNRQAD), mais aussi par la volonté de « mettre de l’ordre » face aux débordements et aux prières dans la rue. La mairie n’exclut pas, par la suite de faire de ce local « un lieu associatif, cultuel ou culturel ». Une manœuvre qui est loin de faire l’unanimité, même au sein du conseil municipal de la ville.

Recours judiciaire

« Le maire Christian Estrosi affiche clairement que le culte musulman ne peut être chez lui dans la ville et encore moins dans le centre » déclare Abderrazak Fetnan, conseiller municipal (opposition), qui invite le maire à « renoncer à cette préemption, au nom de la communauté musulmane qui n’aspire qu’à vivre en paix. » Christian Estrosi est en effet soupçonné, par cet acte, de faire les yeux doux à l’électorat de l’extrême droite. Si la ville venait effectivement à acheter les locaux, elle pourrait même faire disparaître la salle de prière. Le projet d'acheter la salle qu'ils utilisent depuis 10 ans pourrait ainsi avoir comme conséquence de priver les musulmans de leur lieu de culte. Selon le site ajib.fr, la ville serait en train de suivre une stratégie perfide pour éloigner les musulmans du centre ville, sachant que la salle de prière est située à quelques pas de la Basilique de Notre Dame.

L’association Al Baraka n’entend pas se laisser faire. Elle compte saisir le tribunal administratif et la préfecture des Alpes-Maritimes pour contester la décision. Elle appelle également les élus de la majorité de confession musulmane au sein du conseil municipal de Nice (au nombre de trois) et tous « les élus républicains » à s’opposer à cette préemption.

15/6/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi.com

A l’été 2010, un ramadan précoce (début le 11 août 2010) avait poussé la majorité des Marocains résidant à l’étranger (MRE), à anticiper leur séjour au Maroc. Cet été, avec un mois sacré qui commence encore plus tôt (début août) va-t-on assister à des arrivées encore plus précoces de MRE souhaitant optimiser le temps de leurs vacances estivales au Maroc ?

Pour rappel, en 2010, une grosse partie des MRE arrivés pour passer leurs vacances d’été au Maroc dans le cadre de l’Opération Marhaba 2010, avaient quitté le Maroc juste avant le ramadan, qui débutait le 11 aout 2010. La Direction générale de la protection civile, organisme espagnol qui coordonne la traversée en bateau du Détroit de Gibraltar, révèle dans son rapport 2010 sur l'opération traversée du Détroit, que le gros des retours vers l’Europe, s’étaient faits entre le 6 et le 9 août 2010. Avec un ramadan qui débutera autour du 1er aout cette année, les départs devraient se faire encore plus tôt. Quid des arrivées ?

Elles devraient raisonnablement se faire plus tôt aussi. Avec un ramadan encore plus précoce, certains MRE aimeraient certainement passer le plus de temps possible en famille. La tendance observée l’année dernière montre que de nombreux MRE préfèrent passer le mois sacré en Europe où les conditions sont moins rudes pendant le mois d’aout. S’ils doivent donc partir plus tôt pour passer le ramadan, dans les pays de résidence, les MRE songeront, dans la mesure du possible, à arriver plus tôt aussi.

Quand on compare les tendances pour les étés 2010 et 2011, on constate qu’en 2010, la période de pic pour les arrivées par bateau (via le Détroit de Gibraltar) allait du 3 au 5, puis du 10 au 12 juillet 2010. Cette année, la protection civile espagnole prévoit que les arrivées seront plus intenses les 23, 24, 25, 26, 27 juin, 1, 2, 3,4, puis 8, 9, 10, et 11 juillet 2011. Un grand nombre de MRE arriveraient, selon ces prévisions en avance pour les vacances par rapport à l’année dernière.

D’ailleurs le nombre de véhicules entrés au Maroc par le détroit à ce jour depuis le début de l’Opération transit 2011, est supérieur à celui de 2010 (21 853, contre 21363). Signalons toutefois que les chiffres de la protection civile ne sont pas spécifiques aux MRE. Leurs statistiques représentent les personnes qui transitent par le détroit de Gibraltar en provenance ou à destination d’Afrique du nord. Ces statistiques sont cependant des indicateurs fiables car environ 95% des personnes concernées viennent ou partent du Maroc, et le gros des arrivés au Maroc par bateau est constitué de MRE.

15/6/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi.com

Les transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) se sont élevés à 54,10 milliards de dirhams (MMDH) en 2010, contre 50,21 MMDH une année auparavant, s'inscrivant en hausse de 7,8 pc, a indiqué le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur.

Les transferts des MRE ont passé de 47 MMDH en 2006 à 55 MMDH en 2007 avant de baisser de 3,5 pc en 2008 pour s'établir à 53,72 MMDH, a précisé le ministre qui intervenait mardi devant le conseil de gouvernement.

S'agissant des modes de transferts, les virements bancaires demeurent le moyen privilégié des Marocains du monde avec 40,44 MMDH en 2010, suivis des chèques bancaires (12,56 MMDH) et de la poste (1,97 MMDH), a-t-il ajouté.

Les transferts des MRE en provenance de la France ont enregistré une hausse de 9,4 pc en 2010 passant de 20,22 MMDH en 2009 à 22,13 MMDH.

Pour ce qui est des transferts des MRE des Etats Unis, ils ont atteint 2,95 MMDH en 2010 contre 2,51 un an auparavant, soit une hausse de 17,4 pc.

Les transferts des Marocains établis en Espagne, en Italie, en Allemagne et en Belgique ont connu par contre une baisse respectivement de 8,4 pc, 10,1 pc, 9,9 pc et de 7,4 pc.

15.06.2011

Source : MAP

Il est temps de changer de vision sur l’immigration aux Etats-Unis, perçue comme majoritairement illégale, sous-qualifiée et massive. C’est ce que démontre en substance une étude de la prestigieuse Brookings Institution parue la semaine dernière. Noyée dans le débat sur l’immigration illégale, le rôle vital qu’occupent les immigrés dans l’économie américaine est souvent occulté. Se concentrant notamment sur les grandes métropoles, l’étude encourage les politiques locales à intégrer ces différents types d’immigrants, qui, contrairement aux clichés en vogue, ont souvent un bon niveau d’éducation.

En 1980, ils étaient 40% à ne pas avoir eu d’éducation secondaire et 19% seulement à posséder un bachelor (l’équivalent d’une licence en France). Quarante ans plus tard, ils sont 30% à avoir compléter trois années d’études supérieures et 28% à ne pas avoir l’équivalent du baccalauréat. La tendance s’est donc inversée et le nombre d’immigrants ayant un bon niveau éducatif est en hausse constante. Cette part de l’immigration globale s’installe majoritairement dans les grandes métropoles. Dans 44 des 100 grandes villes américaines, les immigrants qualifiés sont au moins 25% de plus que les non-qualifiés.

Malgré tout, ils exercent généralement des métiers qui requièrent un niveau de qualification bien moins élevé que celui qu’ils possèdent. La moitié d’entre eux sont dans cette situation. Ils ont également davantage de difficultés à être embaucher par rapport aux nationaux, à niveau d’étude égal. Les immigrants les moins qualifiés, en revanche, trouvent plus facilement du travail que leur équivalent américain, mais sont moins bien payés.

La répartition est différente selon le niveau d’éducation. Ceux possédant au moins un bachelor vont s’installer sur la côte Est et dans la région des Grands Lacs. Les moins éduqués sont plutôt répartis dans les Grandes plaines et le sud des Etats-Unis. Ils viennent majoritairement du Mexique. Ce sont des hommes qui parlent anglais difficilement et qui ont beaucoup plus de difficultés pour obtenir la nationalité américaine que les immigrants plus éduqués.

Dans sa conclusion, le rapport de la Brookings insiste sur une meilleure connaissance des profils d’immigrants afin de mieux adapter les politiques locales ou fédérales. Les millions de travailleurs surqualifiés doivent trouver un travail qui leur convient. Il rappelle enfin le rôle vital des immigrants dans le système économique américain ainsi que leur place croissante dans la production de richesse nationale.

15/6/2011

Source : Affaires stratégiques.info

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