Le 20 juin, la communauté internationale célèbrera la Journée mondiale des réfugiés. A cette occasion, Leila Jane Nassif, représentante du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Maroc, revient sur la situation des réfugiés et fait le point sur les négociations avec le Maroc…Suite
Face à l’ignorance des autorités, la peur, et même la faim, certains Tunisiens, arrivés en France après la révolution de janvier, préféreraient retourner dans leur pays.
La France les a tués. Assis dans les modestes locaux parisiens de France terre d’asile, Omar, Salim, Mansour, Walid, Lazhar et Mohamed confient leur désenchantement face à une nation qu’ils croyaient «fraternelle». Epuisés par la vie dans la rue, minés par la faim, meurtris par l’abandon et «l’égoïsme» des autorités, plusieurs d’entre eux souhaitent rentrer dans cette Tunisie qu’ils qualifient «d’inhumaine», et qu’ils ont fuie, il y a quelques mois, au péril de leur vie. Mais beaucoup ne réussissent pas à obtenir de l’Office français de l’immigration et de l’intégration les 2 000 euros d’aide au retour volontaire auxquels ils peuvent prétendre (lire page suivante).
En France, Omar, 27 ans, les yeux clair de lune, venait chercher «la tranquillité». Celle du pays des droits de l’homme, «qui assure la justice entre les citoyens. Ici, quoi qu’il se passe, un ministre est l’égal d’une personne lambda. Ils ne s’en mettent pas plein les poches en jouissant de privilèges». On lui explique qu’entre la théorie et la pratique, même en France, il y a parfois un monde d’écart : les cigares de Christian Blanc, l’avion privé d’Alain Joyandet, les vacances de Michèle Alliot-Marie… La chambrée écoute, interloquée. «Vous n’êtes pas mal aussi, en France !» s’esclaffe Salim, 27 ans, commerçant. Gouailleur, le sourire malicieux en dépit des circonstances, il explique : «En Tunisie, les gens ne s’imaginent pas une seconde que de telles choses puissent se passer dans un pays aussi prospère que la France. A la télé, on voit toujours des images de gens bien habillés, avec des belles maisons, des belles voitures. Ça donne vraiment envie.»
«Minables». Mansour, cheveu frisottant, joues creuses et nez aquilin, renchérit : «Lorsque l’on voit le niveau de vie des Tunisiens de France, on se dit que chez vous, il y a moyen de réussir et de gagner de l’argent. Ils se font construire des maisons au pays et rentrent l’été pour faire la fête. Ils ont tout. Alors, on se dit : "Pourquoi pas nous ?".» Il était boulanger dans un village proche de la frontière avec la Libye. Une région très représentée chez les migrants, car ignorée par le pouvoir central. L’ignorance justement, ils la côtoient tous les jours. Et à les écouter, elle représente l’épreuve la plus impitoyable car elle attaque le cœur autant que l’estomac. Pour manger, ils en sont réduits à pousser la porte des associations et des restaurants algériens et marocains de Paris. «Ce sont les seuls à nous offrir à manger gratuitement. Ils sont solidaires car, pour eux, notre combat a une résonance historique. Certes, le contexte n’était pas le même, mais les Algériens aussi ont dû lutter pour obtenir leur liberté. Ils savent les sacrifices que ça implique», déclame Omar. Salim, facétieux, ajoute : «Nous, c’est Maghreb United ! On se serre les coudes quoi qu’il arrive. Bon, sauf les soirs de matchs qualificatifs à la Coupe d’Afrique des nations…»
Walid, jusqu’ici silencieux, en a gros sur la patate. Il s’emporte face à ce qu’il appelle «l’arrogance des Français». «Dans la rue, dans le métro, tout le monde nous toise. On nous regarde comme si on était des minables. Mais on n’est pas partis de Tunisie parce qu’on était des criminels. On aimerait juste pouvoir vivre dignement. Mais visiblement, c’est trop demander.» Omar abonde dans son sens : «Dans les transports, les gens s’écartent comme si on allait les voler. Mais on n’a pas cette éducation ! Même affamés, on ne piquera pas un téléphone portable. En revanche, quand les touristes français viennent en Tunisie, on les accueille comme des rois. On essaye d’avoir au maximum le sens de l’hospitalité car, quoi qu’on en dise, les deux pays sont liés.» L’histoire repointe le bout de son nez. Mohamed, coiffeur :«Demandez-vous pourquoi nous avons choisi la France et non la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou l’Espagne ? Tout simplement parce que nous avons une langue et un passé communs. Aujourd’hui, c’est comme si la France n’assumait pas la proximité qu’elle a créée lors de la colonisation. En Tunisie, dès l’âge de huit ans, on apprend le français à l’école. Nos téléphones portables, nos ordinateurs sont automatiquement configurés en français. La France, c’est une évidence. Elle doit endosser le rôle du grand frère qui protège. Ce serait s’honorer que de nous accueillir à bras ouverts. Au lieu de ça, on nous traite comme des animaux.»
La métaphore pousse Mansour à raconter sa journée de lundi. Il est dans les transports vers 10 heures lorsque la police l’appréhende pour un contrôle d’identité. En situation irrégulière, il est placé en garde à vue au commissariat de La Villette. Pour lui, l’évidence veut que les forces de l’ordre le conduisent en centre de rétention administrative. Mais, à sa grande surprise, il est libéré vers 16 h 30. «Un policier m’a dit : "Allez, dégage. Tu as de la chance aujourd’hui, on n’a pas envie de se faire chier avec des procédures." Ça m’a choqué qu’il me parle de cette façon.»
«Vague». Le taciturne Lazhar, journaliste, a fui son pays par dégoût d’une censure perpétuellement exercée. De la France, il perçoit «un fossé abyssal entre la réalité et les principes fondateurs» qu’il a pu tirer des écrits de Rousseau et Victor Hugo. «L’accueil de l’autre, la solidarité, c’est ce que la France a longtemps symbolisé aux yeux du monde. Mais votre gouvernement dilapide cette image lumineuse pour quelques centaines de migrants comme nous qui ne demandent qu’à s’intégrer. En ce moment, la Tunisie absorbe une vague de réfugiés sans précédent venue de Libye. Ils sont 480 000 à venir chercher la sécurité chez nous. Et on ne les renvoie pas chez eux comme des malpropres.»
Les associations estiment à 6 000 le nombre de migrants tunisiens en France. 550 se seraient installés à Paris. «Une broutille pour une nation de plus de 60 millions d’habitants», assène Omar. Qui confie, lapidaire : «Dès que j’en ai l’occasion, je rentre chez moi parce la France, c’est zéro. Wallah zéro.»
14/6/2011, Par WILLY LE DEVIN
Source : Libération
Après les produits casher, les aliments halals pourraient également être soumis à l'étiquetage et des contrôles étatiques plus strictes au Canada. L’Agence Canadienne d'Inspection des Aliments (ACIA) est actuellement en consultations, pour modifier la réglementation relative à la certification halal, rapporte Cyberpresse.ca. L’ACIA avait déjà rencontré, en automne dernier, chacun des producteurs d’aliments halals et des responsables de la certification pour « discuter de leurs besoins en matière d'étiquetage », précise son porte-parole, Tim O’Connor.
La loi en vigueur précise seulement que les mentions écrites sur les étiquettes « doivent être véridiques et non trompeuses ». Cependant, « il y a actuellement des gens qui affirment que leurs produits sont halal alors que ce n'est pas le cas. Nous voulons une réglementation pour nous protéger contre cela », explique Shaykh Omar Subedar, porte-parole de la Halal Monitoring Authority of Canada.
14/6/2011
Source : Yabiladi
Après la mosquée écolo française de Villeneuve-d'Ascq (région lilloise), « Tawba », au chauffage géothermique, et la mosquée aux panneaux solaires à Buyukeceli, village turc, la petite ville allemande Norderstedt projette d’avoir sa mosquée éco-responsable.
Les musulmans de Norderstedt, au nord de l’Allemagne, ont un drôle de projet : construire une mosquée éco-responsable. L’idée n’est pas nouvelle, mais son adaptation au contexte géoclimatique du nord de l’Allemagne est assez surprenante. Cette fois-ci, pas de panneaux solaires, pas de pompes à chaleur géothermiques, pas d’ablutions à sec non plus, mais plutôt de l’éolien. La force du vent dans cette région nordiste a permis à l’architecte Selcuk Ünyilmaz de pencher pour cette option.
En effet, cette nouvelle mosquée qui vient répondre au besoin d’une communauté grandissante de musulmans, disposera de deux minarets hauts de 20 mètres, avec une éolienne au dessus de chacune des tours. Ces dernières comporteront un rotor avec deux pales chacune, destinés à transformer la puissance du vent en électricité. Ce qui permettra de couvrir un tiers de la consommation de cette mosquée de 1 300m².
Les autorités locales ont vivement salué l’initiative. L’Allemagne qui a officialisé son renoncement au nucléaire, progressif aujourd’hui et définitif en 2022 au profit des énergies renouvelables pourra s’enorgueillir de ce projet novateur sur la scène internationale. Un pas, certes minime, mais considérable pour donner le coup d’envoi d’une « cure de désintoxication » du nucléaire.
Seul bémol : le cout de la réalisation de cette mosquée qui s’élève à 2,5 million d’euros que les 200 musulmans de Norderstedt ne pourront jamais rassembler. L’association en charge de la construction de cette mosquée se verra contrainte de lancer un appel à dons dans toute l’Allemagne et probablement en Europe aussi.
L’espoir est toujours là. Le projet qui séduira autant les musulmans que les écolos trouvera support. La mosquée turque de Buyukeceli a bien trouvé en Greenpeace un appui appréciable.
Plusieurs villes dans le monde aujourd’hui comptent des mosquées respectueuses de l’environnement, les plus célèbres étant la mosquée écolo de Cambridge ou encore le projet de la mosquée « Ray Of Light » à Dubaï.
14/6/2011, Rim Battal
Source : Yabiladi
Des maalem marocains à Montréal pour faire découvrir l'art du zellige traditionnel
En plus de l'art du zellige traditionnel marocain et des activités liées à la construction (plâtre, bois, céramique artisanale, etc.), des maalem marocains travaillent à pied d'oeuvre sur le chantier de la Maison du Maroc à Montréal pour faire découvrir ou redécouvrir leur savoir-faire et le meilleur de l'art et de l'artisanat marocain.
Les oeuvres réalisées à base de la céramique, du plâtre et du bois dans toute sa splendeur, ainsi que la pose de zellige marocain traditionnel montrent le géni de ces artisans pour donner esprit et beauté aux matériaux les plus nobles.
Deux mois durant, onze artisans venus du Maroc travaillent d'arrache-pied pour rendre ce centre culturel chaleureux et convivial. "La créativité est de mise, tout le monde y prend plaisir, et c'est bien là le principal", a confié à la MAP maalam Lamane El Housseine.
"Faire découvrir l'art et l'artisanat marocain est une partie intégrante de la culture marocaine", poursuit ce maitre artisan pour qui "le zellige est un art à part entière, dans lequel la minutie et la patience sont de rigueur pour, au final, donner un résultat éblouissant et merveilleux".
La palette des couleurs du zellige s'est singulièrement enrichie de couleurs vives qui permettent de multiplier les compositions à l'infini et "tout le savoir-faire des artisans est ainsi associé pour contribuer à la chaleur et au charme des lieux", a ajouté maalam Lamane, qui a encore une fois révélé son géni d'art graphique pour avoir placé la feuille d'érable canadienne dans la structure, privilégiant l'harmonie tant des formes que des couleurs, un travail artistique en tout point remarquable.
"Je travaille à partir de sujets réels ou imaginés et, si certaines de mes oeuvres se ressemblent, elles ne sont jamais identiques", assure le maitre artisan.
Avec ces artisans marocains, tout est équilibre dans le site. Se déclinant dans une large palette de couleurs, le zellige représente des mosaïques alternant des petits carreaux taillés à la main et importés directement du Maroc pour rentrer dans la construction de ce bâtiment entièrement repensé pour devenir prochainement un miroir de l'art marocain et une carte de visite grandeur nature.
"L'idée est d'amener un pan de la culture marocaine à Montréal pour que les habitants de cette ville et les visiteurs aient un avant-gout, avec des choses différentes et qu'ils réfléchissent un jour à aller visiter le Maroc", explique maalam Lamane.
Les sources de l'inspiration du maitre artisan viennent du fond de son âme qui irradie de sentiments, de rêves et de nostalgie.
Ses créations, a-t-il dit, sont le fruit d'une profonde recherche dans l'artisanat marocain avec le souci d'ouvrir l'espace culturel à des couches sociales variées et faire participer le public à l'appréciation de l'art comme il le conçoit.
14/6/2011, Mohamed Farhane
Source : MAP
L'islam interdit l'adoption, mais permet le recueil d'enfants sous le nom de kafala. Des enfants sous kafala sont présents en France, avec un statut incertain. Des associations poussent à la reconnaissance de la kafala en France, et l'on peut lire des articles qui cherchent à la promouvoir, par exemple celui-ci dans Rue 89. Un pas de plus a été franchi avec une proposition de loi du sénateur Alain Milon, qui permettrait la transformation d'une kafala "régulière" en adoption, et ouvrirait l'accès à la nationalité française aux enfants sous kafala. Ce dernier terme serait expressément utilisé dans la loi française, qui importerait donc directement une notion venue de la charia.
Sous prétexte d'apporter une solution pragmatique à des situations de recueil, on aurait créé une fausse adoption, totalement discriminatoire (car seuls des parents musulmans peuvent prendre un enfant en kafala), ouvert une filière migratoire de plus et créé des situations humaines des plus discutables.
Analysons la proposition de loi. Elle envisage de modifier deux articles du Code civil.
Une modification de l'article 370-3 permettrait de transformer une kafala en adoption. Elle n'appellerait pas d'objections majeures de notre part, à condition que l'on vérifie bien le consentement des parents biologiques à l'adoption lorsqu'ils sont vivants.
Une autre modification proposée est bien plus problématique. Elle consisterait à rédiger ainsi l’article 21-12 alinéa 1 :
« L’enfant qui a fait l’objet d’une adoption simple ou qui a été régulièrement recueilli en kafala par une personne de nationalité française peut, jusqu’à sa majorité, déclarer, dans les conditions prévues aux articles 26 et suivants, qu’il réclame la qualité de Français, pourvu qu’à l’époque de sa déclaration il réside en France. »
La charia dans le Code Civil
Il serait donc créé un lien entre l'accès à la nationalité et la notion de "kafala régulière". Or, la kafala est une notion inconnue du droit français, appartenant au droit coranique, parfois transposée dans le droit civil de pays tels que le Maroc ou l'Algérie, mais parfois aussi appliquée de façon incertaine dans des pays dont le droit n'est pas très élaboré.
Donc, en accordant la nationalité française aux enfants sous kafala, on délèguerait le pouvoir d'attribuer cette nationalité au mieux à un pays étranger, au pire à un imam ou à un tribunal coranique.
Nous n'avons donc pas à encourager l'attitude de familles qui partent recueillir un enfant sous kafala en Algérie ou au Maroc, et qui le ramènent en France dans des conditions incertaines, puis bataillent pour obtenir allocations familiales, titre de séjour, naturalisation.
Une étude sociologique sur la kafala a été effectuée par l'université de Poitiers, qui en souligne la diversité et propose de parler des kafalas au pluriel, tant les situations sont variées. Selon les époques et les circonstances, le terme recouvrira des situations très variées, allant d'un recueil d'enfant très louable jusqu'aux pires trafics d'enfants, en passant par un contournement des règles migratoires. Il y a même des situations qui seraient incroyables en France, par exemple des mères célibataires qui accouchent sous X pour éviter l'opprobre, puis qui recueillent leur propre enfant sous kafala, car leur intention n'était pas de l'abandonner.
Dans un tel contexte, et même s'il est probablement souhaitable de transformer en adoption celles des kafalas qui bénéficient à de vrais orphelins, on ne peut qu'être choqué par cette transposition pure et simple dans le Code Civil de la notion de "kafala régulière", ce qui revient à la fois à y introduire une notion coranique, et aussi à déléguer la contrôle de la régularité de la kafala à des pays étrangers dont le système de valeur n'est pas le nôtre.
Qu'est-ce qu'une kafala régulière ?
C'est une kafala conforme au droit, c'est à dire au droit du pays d'origine puisque la kafala n'existe pas en soi en droit français. Il y a donc autant de définitions de la kafala "régulière" qu'il y a de pays d'origine. On peut même imaginer des cas où la régularité serait examinée par un tribunal coranique, puisque la notion de kafala vient de la charia.
Cependant, pour les pays qui nous sont le plus proches, Algérie et Maroc, la kafala est traduite en droit civil local, ce qui ne veut pas dire qu'elle se fait dans des conditions suffisamment proche des valeurs françaises pour que nous puissions déléguer le contrôle de sa régularité aux pays concerné, et l'associer ensuite à des avantages offerts par le contribuable français (allocations familiales, droit au séjour, droit à la nationalité).
Kafala judiciaire et kafala notariale
Les droits civil marocain et algérien distinguent entre kafala judiciaire et kafala notatiale. Ils ne sont pas exactement identiques l'un à l'autre. Nous prendrons l'exemple du droit marocain.
La kafala judiciaire
Prononcée par un juge, elle fait l'objet d'un régime juridique précis.
Peuvent être recueillis sous kafala judiciaire des enfants dont les parents sont décédés ou inconnus ou incapables d'assurer leur subsistance ou "dévoyés". L'on observe la grande variété des situations qui pourraient être transformées en adoption française si la proposition du sénateur Milon était adoptée. Autant l'on ne peut que se réjouir qu'un véritable orphelin obtienne une vraie adoption, autant on est en droit de trouver criticable l'idée d'introduire la possibilité d'adopter sans leur consentement l'enfant de parents jugés "dévoyés" selon les critères marocains, qui ne sont pas les nôtres.
La kafala notariale
Il s'agit d'un arrangement, généralement intra-familial ou au sein du même clan ou du même milieu proche, aux termes duquel les parents confient volontairement leur enfant à d'autres.
Il peut recouvrir toutes sortes de situations. Au pire des trafics d'enfants ou la mise en quasi-esclavage de "petites bonnes". Au mieux, il s'agit de donner de meilleures chances à un enfant du clan en lui permettant de rejoindre des parents plus ou moins éloignés installés en France. Dans un ce dernier cas, l'intention est sans doute conforme à l'intérêt de l'enfant, mais elle revient à en faire assumer partiellement la charge par le contribuable français.
14/6/2011, Catherine Segurane
Source : Agora Vox
Une "Fondation des femmes pour la Méditerranée" a été lancée mardi à Paris avec l'objectif de mettre en réseau les différents acteurs se battant pour l'autonomie des femmes et l'égalité des sexes autour de la Méditerranée, ont indiqué ses initiateurs. "Nous sommes là pour soutenir des femmes dès lors qu'elles partagent des valeurs communes sur la promotion de l'égalité hommes-femmes, l'émancipation des femmes, le partage des savoirs", a déclaré sa présidente Nathalie Fustier, lors d'une conférence de presse à l'Institut du monde arabe à Paris. La Fondation, créée en 2009 dans le sillage de l'Union pour la Méditerranée (UpM) est encore à un stade embryonnaire, n'étant pour l'instant active qu'au Maroc, en Tunisie, au Liban et en Palestine. Au Liban, elle soutient ainsi "la caravane de la formation", un centre itinérant destiné à former des femmes aux nouvelles technologies et aux langues étrangères.
"Le constat, c'est que l'égalité ne progresse pas assez vite et que les acteurs sont assez isolés dans chacun des pays. Les révolutions arabes nous ont donné un coup d'énergie et ont confirmé nos intuitions qu'il fallait créer une structure rassemblant tous ces acteurs", a expliqué Mme Fustier, consultante sur le Moyen-Orient au sein de la CEIS, une société spécialisée dans l'intelligence économique. A court terme, le principal objectif de la Fondation est d'élaborer une plateforme internet trilingue (français, anglais, arabe) pour mettre en réseau ces acteurs (institutions, associations, chercheurs, entreprises...) dans les 43 pays de l'UpM. Le budget de la fondation est de 800.000 euros en 2011.
14/6/2011
Source : Europe1.fr avec AFP
Selon Europol, l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans la zone risque d'"augmenter la pression sur la frontière gréco-turque".
L'élargissement de la frontière de l'espace Schengen par l'adhésion à terme de la Bulgarie et la Roumanie est susceptible d'encourager l'immigration clandestine par la frontière gréco-turque, a estimé mardi un responsable d'Europol à Sofia. "L'accession possible de la Roumanie et la Bulgarie à la zone Schengen (...) risque d'augmenter la pression sur la frontière gréco-turque et la côte bulgare de la mer Noire risque de devenir une cible de l'immigration clandestine", a jugé Jean-Dominique Nollet, chef de l'unité d'analyses d'Europol, lors d'une conférence sur Schengen.
À l'avenir, des groupes criminels albanophones, turcs et issus de l'ex-Union soviétique "pourraient exploiter l'adhésion de la Bulgarie et la Roumanie ainsi que la levée des visas pour les pays des Balkans occidentaux". La future suppression des visas Schengen envisagée pour les ressortissants d'Ukraine et de Moldavie risque également de faciliter les activités criminelles, selon Jean-Dominique Nollet. Parmi tous les centres d'activité de la criminalité organisée en Europe, c'est la région des Balkans qui a connu "la plus grande expansion ces dernières années" en matière de trafic de drogue, de contrebande et de trafic d'êtres humains, selon un rapport récent d'Europol. L'adhésion de la Bulgarie et la Roumanie à Schengen "ne doit effrayer personne", a souligné le représentant d'Europol, insistant néanmoins sur la nécessité de prendre "des mesures appropriées" à l'avance.
L'entrée éventuelle de Sofia et Bucarest dans Schengen doit permettre une libre circulation de personnes entre les Balkans et la grande majorité des pays européens. Certains États, dont les Pays-Bas, la France et l'Allemagne, se sont toutefois déclarés réservés, et une adhésion rapide des deux pays paraît compromise. L'unanimité des 26 membres de l'espace Schengen est requise pour l'intégration de tout nouveau membre. Une étude du Centre d'étude de la démocratie (CSD), un centre de recherche basé à Sofia, a par ailleurs évoqué mardi une coopération insuffisante et même "une rivalité institutionnelle" entre la police frontalière et les douanes, tant en Bulgarie qu'en Roumanie. Le rapport fait état notamment de "méfiance et soupçons mutuels de liens avec la criminalité organisée". Une autre étude de l'institut Open Society, présentée également mardi, a constaté une large volonté des Bulgares d'entrer dans Schengen, ce processus devant "encourager les réformes pour garantir plus de sécurité et une plus grande liberté de circulation". Quelque 67 % des personnes interrogées se déclarent en faveur de l'adhésion, 6 % seulement contre.
14/06/2011
Source : Le Point.fr
Au Maroc, on les appelle par les initiales MRE, les Marocains résidant à l’étranger. Chaque année, ils rentrent au pays massivement pour y passer les vacances estivales. Et chaque année, le Royaume accueille à bras ouverts cette arrivée de vacanciers et de… fonds, près de 5 milliards d’euros transférés par an.
Au Port de Tanger, porte marocaine de la Méditerranée, ils commencent déjà à arriver, comme à chaque début d’été. Depuis la France, les Pays-Bas ou la Belgique, l’Italie, avec leurs voitures ou leurs camping-cars, bourrés de marchandises et effets divers. Ce sont les «MRE», les Marocains résidant à l’étranger, chaleureusement accueillis par les autorités locales qui, chaque année, mettent en place une opération «Marhaba», spécialement dédiée au retour des émigrés marocains et visant à faciliter l’arrivée de ce véritable rush. Cette année l’opération Marhaba a débuté le 5 juin et les prévisions d’arrivées s’élèvent à quelque deux millions d’estivants marocains. Les retombées financières sur l’économie marocaine de ce raz-de marée humain sont évidemment très importantes et les transferts de fonds opérés par les MRE sont loin d’être négligeables. En 2010, ils ont atteint, selon l’office des changes, 54,7 milliards de dirhams (environ 5,4 milliards d’euros) et représentent entre 25 et 45% des dépôts des grands groupes bancaires. L’office marocain des changes souligne que pour 2010, les transferts de l’émigration marocaine ont repris après deux années de recul. Pour les quatre premier mois de 2011, ils ont progressé de 3,8% à 16,9 milliards de DH par rapport à la même période de 2010. En 2010, la hausse des transferts de l’émigration marocaine s’est établie à 8% par rapport à 2009, mais elle est intervenue après une baisse de 5,2% en 2009 par rapport à l’année précédente.
Pour autant, les transferts en devises reçus par le Maroc restent importants et constitués en majorité par de petites sommes d’argent que les émigrés envoient à leurs familles.
Entre 2003 et 2010, les recettes des MRE ont progressé de 8% en moyenne et, à l’arrivée, ce sont près de 307,1 milliards de DH (environ 30 milliards d’euros) qui ont été rapatriés au cours de cette période. Selon le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), l’encours des dépôts bancaires des MRE a atteint 127 milliards de DH en 2010. Soit l’équivalent de 90% des crédits destinés à l’équipement des entreprises marocaines et la totalité des crédits accordés au secteur de l’habitat, selon différentes estimations. On peut comprendre que le Royaume consacre une importante logistique visant à faciliter chaque année l’entrée et à la sortie de cette marée humaine : les MRE sont pour leur pays du cash qui coule à longueur d’année sur le Maroc, qui a su comment attirer au mieux ces fonds vers les banques du pays.
14/6/2011, Boualem Alami
Source : Maghreb émergent
L'Espagne a fait don d'un deuxième avion de surveillance côtière à la Mauritanie pour renforcer ses capacités en matière de lutte contre l'immigration clandestine et les trafics de tous genres.
En novembre 2009, l'Espagne avait déjà livré à la Mauritanie un avion de type "Antonov" équipé de moyens de surveillance côtière, pour empêcher les flux migratoires sub-sahariens vers le continent européen et particulièrement vers les îles Canaries, proches des côtes mauritaniennes.
La Mauritanie et l'Espagne sont liées par des accords de coopération, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, l'immigration clandestine et le trafic de la drogue. Dans le cadre de ces accords, la gendarmerie mauritanienne a reçu en 2010, un lot d’équipements espagnols, dont des vedettes rapides destinées à la surveillance des zones portuaires, en plus d'une formation technique du personnel de ce corps. Même l’Union européenne affecte de temps à autre, des aides substantielles au gouvernement mauritanien pour l’aider à combattre l’immigration clandestine et les réseaux terroristes qui sillonnent la bande sahélo-saharienne.
14 Juin 2011
Source : La Lettre Med
Une batterie de mesures a été prise pour accueillir les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, dont la réalisation d'investissements de 15,2 millions de DH pour le développement et la mise à niveau des infrastructures portuaires, a souligné mardi le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), Mohamed Ameur.
Parmi ces mesures figurent l'aménagement par la Fondation Mohammed V pour la solidarité d'une nouvelle aire de repos à Tanger sur la route menant au port de Tanger-Med, d'une capacité de 1.200 véhicules, et l'aménagement de nouveaux espaces d'accueil dans les aéroports de Fès et d'Agadir et à Bab Mellilia, a précisé le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement.
M. Ameur a également présenté devant le conseil un exposé sur le programme national d'accueil des MRE, notamment les aspects concernant le transit et l'accompagnement.
Dans ce cadre, le ministre délégué a donné un aperçu sur les mesures prises dans le cadre de la commission nationale chargée du transit, présidée par le ministère de l'Intérieur, pour faciliter l'opération de transit 2011 aux niveaux du transport, de la sécurité, de la prévention, de l'assistance et de la communication.
Evoquant les nouvelles mesures prises cette année, il a indiqué que le port de Tanger-Med accueillera tous les voyages de courte, moyenne et longue distances en provenance des ports d'Espagne, de France et d'Italie.
M. Ameur a, d'autre part, exposé les opérations d'accompagnement qui englobent des mesures d'ordre administratif, culturel, économique et en matière de communication.
Sur le plan administratif, il a été procédé à la présentation des principales mesures prises par toutes les administrations et établissements concernés pour traiter les plaintes des MRE, renforcer la proximité et l'accompagnement territorial et pour assurer une permanence administrative et des cellules d'accueil locales dans des conditions optimales.
Au volet culturel et éducatif, l'été 2011 se caractérisera par l'organisation de plusieurs activités et programmes destinés aux jeunes, en particulier l'organisation de 11 universités d'été dans 10 villes au profit de 500 jeunes en provenance de différents pays, outre des colonies de vacances au profit de 1.200 enfants immigrés et la participation de 250 jeunes marocains du monde aux festivités du 12ème anniversaire de la fête du Trône.
Il est prévu en outre l'organisation de rencontres de communication avec les MRE dans nombre de préfectures et provinces du Royaume ainsi que des activités et des programmes de communication pour débattre des préoccupations de cette frange de la société.
La célébration le 10 août de la Journée nationale de la communauté marocaine résidant à l'étranger sera marquée par la tenue d'une journée de communication pour présenter le bilan du Plan national 2008-2011 pour la promotion de la situation des MRE.
A cet égard, M. Ameur a présenté un certain nombre de propositions pour promouvoir l'opération d'accompagnement des MRE, principalement la création d'une commission nationale d'accompagnement d'été qui sera lancée jeudi prochain, en présence de près de 60 instances ministérielles et établissements publics et privés.
Par ailleurs, le ministre a donné un aperçu sur les données relatives à l'opération transit 2010 qui a enregistré l'entrée et la sortie de plus de 4 millions de citoyens marocains au cours de la période du 5 juin au 15 septembre, dont 2.120.934 personnes ayant passé leurs vacances au Maroc, soit une hausse de 3,96 pc.
Au cours de cette réunion, le conseil a suivi un exposé du ministre des Affaires étrangères et de la coopération sur le 7ème round des pourparlers informels sur le Sahara, tenu à Manhasset (près de New York), sous l'égide de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, M. Christopher Ross.
Dans cet exposé, le ministre a informé le conseil des derniers développements de la question du Sahara.
Le conseil a, par la suite, suivi un exposé du ministre de l'Intérieur à propos des mesures et préparatifs entrepris par son département en vue de permettre le déroulement du référendum sur la Constitution dans les meilleures conditions.
14/06/11
Source : MAP
Les Marocains arrivent en tête des naturalisés dans rUE (59.900), suivis des Turcs (51.900) et des Indiens (31.100). Le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne sont les pays qui ont naturalisé le plus d'immigrants en 2009…Suite
Du jamais vu à la Biennale de Venise. «The Future of a Promise» est la plus large exposition panarabe d'art contemporain dans la ville italienne. Une initiative louable, qui réunit des artistes majeurs, du Maroc jusqu'en Arabie Saoudite…Suite
Méconnu des Marocains il ya à peine trois mois, Oussama Assaidi s'est érigé après son excellent match contre l'Algérie, samedi 4 juin à Marrakech, en porte drapeau des nouvelles ambitions du football national. Portrait
Le point de passage de Bab Sebta a accueilli, jusqu'à dimanche soir, plus de 7200 Marocains résidant à l'étranger (MRE), apprend-on lundi de source douanière précisant que l'opération Marhaba 2011, commencée il ya une semaine, se déroule dans les meilleures conditions possibles.
Dans une déclaration à la MAP, M. Cherradi Abdelkrim, ordonnateur des services de douane à Bab Sebta, a en outre indiqué que le nombre de véhicules des MRE transitant par ce point de passage, a atteint plus de 1700 dont deux autocars.
Supervisée par la Fondation Mohammed V pour la solidarité, l'opération Marhaba 2011 bénéficie cette année d'un dispositif important mis en place au niveau de Bab Sebta pour faciliter l'accueil des MRE. Parmi les mesures prises au niveau de ce point de passage, figurent l'ouverture de couloirs réservés aux MRE, l'équipement de ce dernier en ordinateurs dernière génération pour une plus grande célérité et fluidité du passage, la mobilisation de plus de 130 douaniers et douanières en plus des responsables qui assureront une permanence 24h/24 et enfin, la mise en place d'une cellule d'accueil pour informer les MRE de tout ce qui a trait au domaine douanier et recueillir leurs doléances.
L'été dernier, l'Opération Marhaba 2010 avait enregistré l'entrée au Maroc, à travers Bab Sebta, de plus de 181.000 MRE, et plus de 48.000 véhicules dont 46 autocars.
13/6/2011
Source : Yabiladi
Le jeune volleyeur marocain Saad Elbekri a été sélectionné pour faire partie de l'équipe du Québec 2011 en volleyball des moins de 19 ans (U19), qui sera en concentration du 3 au 24 juillet en vue de la compétition du NTCC (National Team Challenge Cup U19).
Le jeune espoir Marocain de 17 ans, reconnu pour son dynamisme, poursuit donc son ascension vers les sommets du volley-ball québécois, après avoir remporté avec son équipe, le Samuraï du Collège Français, plusieurs titres au sein du championnat du Québec et du Canada et au tournoi invitation Nittany Nord Américain (USA).
"Il est clair que je veux continuer à jouer à un niveau élevé. Nous avons une équipe soudée, motivée qui a une réelle envie de victoire, les joueurs sont talentueux et ça donne de l'espoir pour le futur de l'équipe nationale", a confié à la MAP le jeune volleyeur marocain, un garçon apprécié et aimé au sein du groupe des Samuraïs.
"Les responsables de la fédération marocaine, tout en essayant de rehausser le niveau du volleyball national par l'instauration du professionnalisme, doivent adopter une politique de séduction à l'attention de nos ressortissants évoluant à l'étranger", a ajouté le jeune volleyeur (centre) qui n'a pas manqué d'exprimer sa fierté de porter un jour le maillot de l'équipe nationale marocaine de volleyball.
"Je dois avouer qu'on m'avait déjà contacté il y a longtemps pour un stage d'entraînement au Maroc avec les jeunes de l'équipe nationale, mais il n'y avait aucun suivi concernant cette concentration", a-t-il déploré.
"Pas mal de joueurs ont fait le choix du coeur et sont fiers de porter le maillot de leur pays d'origine", a souligné le jeune marocain, appelant à la création d'une "cellule de prospection" qui, en contact avec les championnats de jeunes évoluant à l'étranger, sera chargée de détecter les potentialités qui, dans un premier temps, renforceront les sélections de jeunes, de garder le contact avec eux et de les suivre régulièrement pour que, plus tard, ils alimentent l'équipe A, le plus naturellement possible.
"Ce qu'il faut absolument éviter, c'est d'attendre qu'ils deviennent, vers l'âge de 19-21 ans, sans aucun contact avec le pays d'origine, des vedettes convoitées par tous", a mis en garde le jeune espoir marocain qui fêtera prochainement sa première convocation avec l'équipe du Québec 2011.
"Je suis très content, j'ai toujours rêvé de jouer pour la sélection nationale. Ce sera bientôt une réalité inchaallah", a-t-il souhaité. Et d'ajouter "j'enchaîne les matchs et les bonnes prestations. J'espère que je serai à la hauteur de la confiance et de l'intérêt que me témoigne le sélectionneur".
13/6/2011
Source : MAP
Le cap des 28 000 étrangers en situation irrégulière raccompagnés à la frontière en 2010 pourrait bien être franchi, voire largement dépassé, dès cette année. Plus qu'une simple hypothèse de travail, c'est un objectif que Claude Guéant appelle de ses vœux après le feu vert donné par le Conseil constitutionnel à la loi sur l'immigration, l'intégration et la nationalité qu'il a défendue au Parlement. Le feu vert des Sages est reçu, Place Beauvau, comme une victoire stratégique dans l'âpre bataille contre l'immigration illégale. «Ce texte devrait nous permettre d'augmenter rapidement le nombre annuel des reconduites, a d'ailleurs estimé Claude Guéant, dans un entretien au Journal du Dimanche. Nous avons un objectif de 28 000 départs pour 2011. Nous le relèverons dans quelques semaines après évaluation de l'efficacité du nouveau dispositif».
Concrètement, le ministère de l'Intérieur se félicite du coup d'arrêt définitif donné à l'ubuesque enchevêtrement d'interventions de magistrats appelés à statuer sur un même dossier. Leurs décisions, souvent contradictoires à quelques heures d'intervalle, conduisaient à la remise en liberté de clandestins. «Quelle logique y avait-il à maintenir en détention un étranger en accord avec le juge des libertés et de la détention quelques jours avant qu'un tribunal administratif ne juge irrégulière la mesure par laquelle le préfet venait de décider de son éloignement ?», s'interroge-t-on au cabinet de Claude Guéant. Dès janvier 2008, Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, s'était vu confier la présidence d'une commission afin de gommer les incohérences d'une machine devenue schizophrène et submergée de procédures. Son rapport a établi que le nombre total de saisines des tribunaux administratifs concernant le contentieux des étrangers a connu une «croissance soutenue», flambant de 50 % en quatre ans pour dépasser les 46 000 dossiers. La «surcharge considérable pour les tribunaux administratifs» notamment de Paris, Cergy, Melun ou Versailles, se traduisait par un accroissement des recours et appels. Dans le même temps, l'augmentation de l'activité des juges des libertés et de la détention avait bondi d'un tiers en dix ans, pour traiter au final plus de 40 000 affaires par an.
La nouvelle loi immigration, qui se veut respectueuse du droit des étrangers, offre un délai de cinq jours au juge administratif pour statuer sur le fond du dossier, sans cacophonie avec son homologue en charge des libertés pour éviter les vices de procédure en série. «Le texte prévoit aussi d'allonger la durée de rétention administrative de 32 à 45 jours, observe-t-on Place Beauvau. Cette période va laisser le temps nécessaire pour obtenir les laissez-passer consulaires délivrés par les pays d'origine. Indispensables à la mise en œuvre des procédures d'éloignement, ces derniers arrivaient parfois hors délai et rendaient caduques un trop grand nombre de mesures d'expulsion.»
L'entourage de Claude Guéant, prudent, confiait lundi au Figaro que «plusieurs semaines seront nécessaires avant de voir comment ces nouvelles mesures se mettent en place sur le terrain et s'il y a lieu de relever la barre des reconduites…». En clair, il est prématuré de se hasarder à un nouvel objectif chiffré. Mais, à dix mois de l'échéance présidentielle, la fermeté est de mise. «Depuis 2007, 210 000 personnes en situation irrégulière ont été raccompagnées, rappelle Claude Guéant. En 2002, les socialistes éloignaient 8 000 clandestins par an.»
Depuis mars dernier, la lutte contre les clandestins est encore montée en puissance avec les nouvelles dispositions de la loi sur la sécurité intérieure (Loppsi) permettant aux forces de l'ordre de procéder à des «contrôles aléatoires dans une bande frontière de 20 kilomètres». C'est ainsi que 2 800 migrants tunisiens ont été interceptés en un mois dans les seules Alpes-Maritimes, donnant lieu à 1 700 mesures d'éloignement.
14/6/2011, Christophe Cornevin
Source : Le Figaro
Attijariwafa Bank, en partenariat avec La Banque Postale française, vient de lancer un nouveau produit bancaire pour les Marocains résidant à l’étranger. Intitulé « Trans’med », ce service permettra les transferts d’argent de compte à compte, rapporte le quotidien les Echos.
Les deux banques vont également mettre en place une offre de double bancarisation au profit des immigrés en France et au Maroc, qui concernera les comptes courants, les moyens de paiement ainsi que les services bancaires à distance. Cette offre sera opérationnelle dès le prochain mois d’octobre. Attijariwafa Bank et La Banque Postale prévoient aussi de lancer un ensemble de produits communs à partir de 2012.
13/6/2011
Source : Yabiladi
Leur sort a ému jusqu'à Hollywood, qui a décerné cette année l'Oscar du meilleur court métrage documentaire à "Strangers, No More" (Nous ne sommes plus des étrangers), un film sur une école accueillant les enfants d'immigrés dans un quartier pauvre de Tel-Aviv.
Parmi les 220.000 travailleurs étrangers installés en Israël, 100.000 sont en situation illégale, sans visas ni permis de travail.
Sous la menace permanente d'une expulsion, les parents s'organisent tant bien que mal pour la garde de leurs enfants afin d'aller gagner leur vie.
Okpara, une Nigériane de 36 ans, a pris en charge 11 bambins dans un petit appartement bondé, transformé en crèche sauvage, dans le sud de Tel-Aviv.
Elle-même est entrée illégalement en Israël via la frontière égyptienne il y a deux ans alors qu'elle était enceinte, en espérant un meilleur avenir pour son bébé.
Elle prend 400 shekels (80 euros) par mois --un revenu indispensable même s'il permet à peine de régler les factures-- pour s'occuper des enfants d'immigrés dans la même situation qu'elle.
Elle ne paye pas de taxes, n'est supervisée par personne et vit dans la constante angoisse d'être expulsée.
"C'est un endroit minuscule. Je ne peux offrir que ce que mes moyens me permettent", reconnaît Okpara.
Pourtant, la municipalité et les ONG locales estiment qu'il est possible de rendre vivables ces "crèches-pirates".
Mesila, une association qui aide les travailleurs étrangers en Israël, offre des formations et des fonds pour la rénovation et l'équipement des locaux.
Avec une équipe de 10 travailleurs sociaux et un budget annuel de deux millions de shekels (400.000 euros), dont 20% versés par la municipalité, Mesila espère améliorer les conditions de vie des enfants.
"Ce n'est pas de leur faute s'il sont nés clandestins, il faut les traiter comme des êtres humains", plaide la directrice de l'ONG, Tamar Schwartz.
Tout près de chez Okpara, Mesila a réhabilité une crèche gérée par Ruby Austria, 37 ans, originaire des Philippines et arrivée en Israël en 1996.
Mesila a lui fourni un enseignant pendant deux ans et a investi 12.500 euros dans la rénovation, donnant des tables, des chaises et des jouets. Depuis, l'inscription a été fixée à 100 euros par mois et par enfant, nourriture comprise.
Le contraste avec l'appartement d'Okpara saute aux yeux. Dans la crèche de Ruby, une quinzaine d'enfants sont assis confortablement autour de tables basses et récitent leur alphabet au rythme d'un tambour.
"Nous leur donnons le meilleur de nous-mêmes. Sinon, quand ils grandiront, ils deviendront des enfants à problèmes", explique Ruby.
Mais, de l'aveu même de Shlomo Maslawi, un membre du conseil municipal de Tel-Aviv, la garderie de Ruby Austria est une exception parmi la cinquantaine de crèches sauvages de la ville.
"Ces établissements parascolaires sont des prisons", déplore-t-il.
Selon lui, "la ville doit trouver un budget pour créer un solide réseau de crèches dans la région de Tel Aviv", où il n'y a pas d'établissement public de ce genre pour les enfants étrangers. Et les frais de scolarité du privé sont exorbitants.
Aujourd'hui, les autorités israéliennes travaillent avec Mesila pour procéder à la fermeture des crèches considérées comme dangereuses pour les enfants.
Pendant ce temps, les menaces d'expulsion se précisent, alors que le gouvernement de Benjamin Netanayahu a fait de la lutte contre l'immigration illégale un de ses chevaux de bataille.
L'an dernier, le ministère de l'Intérieur a annoncé que les enfants des clandestins pourraient obtenir un permis de séjour permanent s'ils ont vécu plus de cinq ans en Israël et parlent hébreu.
Cette mesure concerne environ 800 enfants mais les autres mineurs qui n'entrent pas dans les catégories fixées sont expulsables à tout moment. Les procédures ont commencé au début de l'année.
"Ils sont expulsables. En tant qu'enseignant, cela me fait vraiment mal", explique Ruby Austria, en désignant un groupe de jeunes enfants se reposant sur des couvertures.
13/6/2011, Daniella CHESLOW
Source : AFP
La ville de Taroudant abrite à partir de mercredi un festival dédié à la thématique de l'immigration baptisé "Al Mougar N'imouda" qui se veut "une plate forme de festivités et de recherche" à la veille de l'opération retour des Marocains du monde.
Organisé à l'initiative de différents centres de recherche relevant de l'Université Ibn Zohr d'Agadir, le festival donnera lieu, trois jours durant, à un débat entre universitaires marocains et étrangers, acteurs associatifs et opérateurs régionaux et nationaux, sur différents aspects liés à la question migratoire et au rôle des émigrés dans le développement.
Le directeur de l'observatoire régional des migrations (ORMES), Mohammed Charef, a indiqué à la MAP que les conférences et ateliers prévus porteront notamment sur l'émigration/l'immigration dans le Sud marocain, la perception de la migration dite clandestine au Maroc et en Espagne, l'économie sociale et solidaire, et sur les mineurs du Souss, entre mémoire et oubli.
Outre un hommage à nombre de figures de l'émigration, l'évènement sera également ponctué par une exposition dédiée à l'histoire des anciens mineurs, la présentation d'un centre de documentation sur la migration et un atelier pour enfants intitulé "dessine moi la migration".
La poésie et la musique, notamment amazighe, ne seront pas en reste. L'occasion aussi de présenter un ouvrage de l'écrivain et chercheur Mohamed El-Moustaoui sur "Le thème de l'émigration à travers la poésie amazighe".
Ce 1er festival est organisé par l'Association des chercheurs en migration et développement, l'ORMES et la jeune faculté polydisciplinaire de Taroudant.
13/6/2011
Source : MAP
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