Décrit par le pianiste légendaire Ferenc Rados comme un «remarquable musicien», sa «spontanéité» et son «jeu naturel» sont souvent ovationnés et décriés par ses collègues dans une discipline artistique où il est souvent difficile de percer.
Agé à peine de 28 ans, Marouan Benabdallah est incontestablement le premier représentant de son pays à l'étranger. Grâce à ce virtuose du piano, le Maroc se retrouve sur la scène de concerts internationaux. A propos de cet univers, notre pianiste déclare que c'est un monde extrêmement exigeant où on n'a pas droit à l'erreur. Avec un héritage musical profondément enraciné dans la tradition hongroise, Marwan Benabdallah a reçu sa formation au conservatoire Béla Bartok et à l'académie Frantz Litz de Budapest.
En 2008, il s'est vu décerner la médaille du Parlement hongrois en «reconnaissance de son talent exceptionnel et de ses accomplissements dans le domaine musical». Un honneur qu'il partage avec Placido Domingo, José Cura et d'autres. Né à Rabat en 1982, Benabdallah s'enthousiasme pour le piano à trois ans et prend ses premières leçons à quatre ans avec sa mère professeur de musique. C'est à 13 ans qu'il quitte le Maroc pour poursuivre ses études musicales en Hongrie où il s'initie aux «techniques» de jeu à travers l'étude de la théorie, l'analyse, le contrepoint et la direction. Parallèlement à cela, il intègre la classe de piano de Gabor Eckhardt et la prestigieuse académie Franz Listz avec Sandor Falvai et Kalman Drafi, durant 5 ans. Il en sort diplômé en 2007, après un concert triomphal devant la grande salle comble de l'académie Liszt interprétant le 3e concierto de Rachmaninoff. Ses rencontres régulières avec le pianiste légendaire Ferenc Rados sont décisives dans son approche musicale. «J'ai eu la chance de rencontrer Ferenc Rados en 2004.
Il faut dire que bon nombres de musiciens hongrois sont passés entre ses mains», confie-t-il. Et d'ajouter que cette rencontre a été décisive dans son approche de la musique. «Grâce à lui, j'ai appris à comprendre la valeur et la fonction réelle des notes dans la musique et de ce qu'il y a derrière. Je luis dois beaucoup et je le considère comme mon mentor». De sa carrière professionnelle, on pourra dire qu'elle a débuté en 2003 après son succès triomphal au concours de la radio hongroise et du grand prix d'Andorre. Ses premières invitations le mènent en Allemagne, en Autriche, aux Etats-Unis, en Espagne, en France et en Italie entre autres. Il est alors invité à se produire dans des salles prestigieuses comme la salle Cortot à Paris, le théâtre Noga Hilton de Cannes, la Laeiszhalle de Hamburg, le Cleveland Play House, le Merkin Hall de NewYork, Le Forbidden City Concert Hall à Pékin, l'oriental art center de Shangai, ou la grande salle de l'académie Franz Liszt de Budapest.
L'artiste nous parle également de son répertoire de prédilection qui penche plutôt vers la musique classique du 21e siècle. « C'est une époque qui correspond bien à mon état d'esprit actuel, je mets souvent au programme de mes concerts Debussy, Rachmaninoff, Ravel et Bartok mais j'interprète avec la même passion les œuvres de Saint-Saens, Schumann, Listz, Schubert et Bach pour n'en citer que quelques-uns». Des interprétations denses, diversifiées et vivantes qui inciteront peut-être les férus de musique classique et de piano à assister au concert de Marwan Benabdallah avec l'orchestre philharmonique du Maroc qui aura lieu prochainement.
Bref aperçu de ses projets
Pour les prochains mois, Marwan Benabdallah se produira aux Etats-Unis (Carnegie Hall, Metropolitan Museum, Kennedy Center), au Canada, au Brésil, en Allemagne, en Espagne, en France, en Hongrie, en Italie, au Royaume-Uni, en Suisse, au Koweït, au Qatar, en Inde, en Chine et au Maroc. Il se produira également en concerto avec l'Orchestre du Festival de Castleton, l'Orchestre philharmonique de Bologne, L'Orchestre symphonique royal du Maroc, l'Orchestre symphonique de Hongrie, l'Orchestre symphonique national d'Inde et l'Orchestre symphonique de Tianjin (Chine) en compagnie de chefs tels qu'Ivan Fischer, Renato Palumbo, Oleg Rechetkine et Li Yang. S'ajoute à cela l'invitation qu'il a reçue du maestro Lorin Maazel (l'un des plus grands chefs d'orchestre dans le monde) pour jouer avec lui le troisième concerto de Prokofiev, lors du concert final de son propre festival à Castelton près de Washington le 24 juillet prochain. En mai, Marwan Benanbdallah fera ses débuts au Carnegie hall de New York. En avril, c'est au tour de l'Italie d'accueillir ce talentueux pianiste lors d'un concert au grand théâtre de Bologne. Une saison qui s'annonce donc bien remplie pour ce pianiste «chevronné» qui a su se faire une place dans un milieu où il est difficile de percer. A ce sujet, Benabdallah nous déclare : « La pression est considérable puisque la concurrence est rude. Mais je reste serein, car ce qui compte pour moi c'est de faire toujours mieux».
Source : Le Matin
L'Association des anciens mineurs marocains du Nord - Pas-de-Calais (AMMN) vient de publier un livre précieux : « De la tête baissée à la conquête de la dignité ». Passionnant et édifiant !
Dire que leur histoire aurait pu sombrer dans l'oubli le plus total ! C'eût été une injustice de plus. Mais en publiant un livre consacré à leur parcours, à leur engagement au sein de l'AMMN, les anciens mineurs marocains ont remporté un nouveau combat. De la tête baissée à la conquête de la dignité, écrit grâce à la collaboration de deux chercheurs de l'IFAR(1), Saïd Bouamama et Jessy Cormont, raconte le parcours de ces jeunes hommes que les Houillères sont allés recruter au Maroc, dans les années 1960-70. « Ils nous ont choisis parce qu'on était jeunes, pas alphabétisés, on ne parlait pas un mot de français », témoigne Lacen Azeroual. Pour être embauché, il fallait par contre avoir une bonne constitution. Alignés devant les recruteurs des Houillères, les candidats, torse nu, recevaient un coup de tampon sur la poitrine qui décidait de leur destin. Tampon rouge : recalé. Tampon vert : bon pour le service.
À leur arrivée dans le bassin minier, bien des concepts leur étaient étrangers. Droits des travailleurs, syndicats, grèves... Ils n'en avaient jamais entendu parler. Comme l'explique Jessy Cormont, « tout était organisé pour que les mineurs ne puissent pas défendre leurs droits : l'organisation des baraquements, qui les coupait des quartiers des mineurs français, la traque aux mineurs qui voulaient se défendre... » Car au moindre faux pas, c'était la porte. « Ils avaient des contrats à durée limitée, ils subissaient des intimidations », explique Saïd Bouamama.
Arguments à l'appui, le sociologue dénonce l'existence d'un système « entièrement construit pour que les mineurs marocains ne se révoltent pas face aux injustices. Ils ont vécu un traitement colonial sur le territoire français. On les a considérés comme une force de travail brute, sans odeur, sans saveur, sans famille, sans enfants ».
Le livre raconte comment, petit à petit, est venue la prise de conscience. Et le début d'un long et patient combat pour l'égalité des droits. La grève de 1980, qui leur permet d'obtenir enfin le statut de mineur. La grande grève de 1987, à la fermeture des Houillères. Puis, l'apparition de l'AMMN, fondée il y a vingt ans par une poignée de bénévoles admirables d'abnégation. L'ouvrage décrit avec précision et méthode toute cette aventure humaine. Les auteurs ont inclu de nombreux témoignages d'anciens mineurs, et ont eu à coeur de restituer le plus fidèlement possible leurs paroles. Des mots de vérité après un long silence. « Quand on croise leurs enfants, on découvre qu'ils ne savent rien de cette histoire. Ils ne se sont jamais confiés, car ils voulaient laisser leurs enfants tranquilles avec ça. » Que les jeunes générations lisent cet ouvrage, et elles découvriront un pan fondamental de leur héritage. En vérité, le livre est à mettre entre toutes les mains. Formidable message d'espoir, il témoigne qu'à force de courage, de résistance, de solidarité, on déplace des montagnes ! •
06.11.2010, 05:07
Source : La Voix du Nord
Conçu par le GADEM avec le soutien de la CIMADE et en partenariat avec la compagnie Dabateatr. Un festival dont le principal objectif aura été de faire connaître la situation des migrants, demandeurs d'asile et réfugiés au Maroc mais aussi de permettre la rencontre entre public marocain, européen, et public subsaharien, venus nombreux pour l'occasion…Suite
Peintre réputé en Belgique où il a raflé tous les prix , il est de retour dans sa ville natale de Larache depuis un an. il y prépare une exposition qui se tiendra à la CDG, à rabat, à partir du 25 novembre…Suite
Des centaines de documents inédits illustrant les relations entre le Maroc et l’Europe seront exposés à la fin du mois à rabat. Une manifestation incontournable par sa richesse et son intelligence…Suite
Quelque 61.000 demandes de naturalisation ont été approuvées entre 2000 et 2009 en Belgique, a indiqué la ministre de l'Egalité des chances Mme Joëlle Milquet.
Sur environ 175.000 demandes de naturalisation, 61.000 ont été acceptées par le gouvernement belge, soit un taux de 35%, a précisé la responsable.
Le gouvernement démissionnaire chargé des affaires courantes, a projeté de relever de trois à cinq ans la durée de présence sur le territoire belge comme condition d'octroi de la nationalité.
"Il veut aussi exiger la connaissance d'au moins une des trois langues nationales, un critère déjà en application à la commission des naturalisations de la Chambre (parlement) mais pas encore formalisé dans la loi", signale la même source.
8/11/2010
Source : Casafree
En ce mois de novembre 2010, Système Friche Théâtre propose aux publics de la région de (re)découvrir la diversité des écritures dramaturgiques contemporaines dans le monde arabe, grâce au soutien de la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et de la Ville de Marseille.
La programmation de « Théâtre arabe en région » proposée par Système Friche Théâtre en novembre 2010 préfigure le lancement de son projet sur les Dramaturgies contemporaines du monde arabe déposé à l’Europe en octobre 2009, dans le cadre du programme Bassin Maritime Méditerranée IEVP CT (Instrument Européen de Voisinage et de Partenariat, Coopération Transfrontalière)…Programme
Le mardi 9 novembre 2010, à 19h30, à la librairie Paulines, aura lieu la lecture de « Mots croisés ». Dans une scénographie atypique, l'acteur canadien Alexis Martin prête sa voix à un texte de Faten Safieddine et Pierre-André Dupire. Entre une orientale, venue d'un pays où le voile est souvent garant de l’anonymat des femmes et un occidental vivant dans un pays perclus de libertés se noue un dialogue poétique et amoureux, où se mêlent mondes réels et imaginaires.
La lecture des "Mots Croisés" sera suivie de la projection du film « La chrysalide ». Dans ce court-métrage réalisé par Othman Zine et Faten Safieddine, le jeune cinéaste et photographe marocain et l’artiste multi-média libano-marocaine, explorent dans un style poétique et onirique le thème de la chrysalide, symbole de la Femme cherchant à se libérer des carcans qui étouffent sa liberté individuelle et ses forces créatrices.
"2000 ans d'art au Maroc" est le thème d'une nouvelle exposition de l'artiste peintre marocaine Fatima Binet-Ouakka tenue cette semaine à Paris.
L'exposition, réalisée avec le soutien de l'Office national marocain du tourisme (ONMT) et de l'ambassade du Maroc en France, rassemble une sélection de toiles mettant en avant les origines berbères de l'artiste, "ses principales sources d'inspiration".
Une conférence sur l'histoire de l'art plastique marocain a été organisée en marge de cette exposition qui s'achève ce week-end avec un concert de Jazz du groupe Stephen Binet Trio, avec au piano Stephen Binet qui n'est autre que le fils de la plasticienne qui vit actuellement à Paris.
Originaire de Fès, Fatima Binet-Ouakka est diplômée en psychologie-physiologie de l'Institut Pierre et Marie-Curie à Paris. Formée dans les arts plastiques, l'artiste a un parcours impressionnant qui l'a emmenée dans les plus beaux sites d'exposition du monde, de New York à Cerda (Espagne), de Genève à Shanghai (Chine), de Rabat à Kuala Lumpur (Malaisie), de Buenos Aires (Argentine) à Berlin (Allemagne).
La chaine de télévision française M6 a diffusé samedi soir le 6-ème Concert pour la Tolérance qui s'est tenu sur la plage d'Agadir le 16 octobre dernier.
Présenté par l'animateur vedette de la chaîne Laurent Boyer, les téléspectateurs ont eu l'occasion de découvrir ou redécouvrir ce concert qui a sensibilisé un large public au respect des différences et à la diversité grâce à une langue universelle: la musique.
Ce concert gratuit, qui a rassemblé 200.000 personnes sur la plage d'Agadir, a réuni un plateau artistique exceptionnel constitué en majorité de grands chanteurs de variété française: Garou, Jennifer, Inna, Camélia Jordana, Julian Perreta, Yael Naim, Superbus, Cheb Bilal, Kenza Farah, Sheryfa Luna, Abd Al Malik et Mariam.
Cet événement, organisé pour la 6e année consécutive à Agadir, marque une alliance méditerranéenne au profit d'un but commun: la promotion de la paix et de la tolérance.
Par ailleurs, la chaîne internationale TV5MONDE diffuse à partir de ce week-end deux émissions réalisées à Agadir, en marge du Concert, consacrées aux artistes Camélia Jordana, Yael Naim et David Donatien, musicien multi-instrumentaliste.
-La musique gnaoua sera à l'honneur la semaine prochaine à Paris dans le cadre des festivals "Villes des musiques du monde" et "Africolor", avec la participation d'icônes de cette musique au Maroc.
Hamid El Kasri retrouvera ainsi vendredi sur scène Karim Ziad, directeur artistique du festival Gnaoua et Musiques du monde d'Essaouira, pour un nouveau spectacle, à l'occasion de la 11e édition du festival "Villes des musiques du monde" qui se tient à Paris du 14 octobre au 14 novembre.
De son côté, Hassan Boussou animera samedi au Bourget, en région parisienne, un spectacle en solo dans le cadre du festival "Africolor", dédié également aux musiques du monde (12 novembre-24 décembre).
07/11/2010
Source : MAP
Amsterdam - Ils y apprennent le néerlandais mais aussi comment faire connaissance avec leurs voisins : plusieurs dizaines de milliers d'immigrants suivent chaque année aux Pays-Bas des cours d'intégration, gratuits jusqu'ici mais bientôt payants.
"Je peux maintenant aller chez le docteur et lui expliquer ce qui ne va pas. Je n'ai plus besoin de mon mari, de mes enfants ou d'un voisin pour m'aider", assure fièrement à l'AFP Rahmouna Lakdhari, 33 ans, d'origine marocaine. "Je peux chercher du travail, parler aux gens, aider mes enfants pour leurs devoirs", poursuit cette mère de trois enfants, lors d'une pause à l'école d'intégration d'Amsterdam qu'elle fréquente dix heures chaque semaine.
Installée aux Pays-Bas depuis 1996, Rahmouna Lakdhari n'est pas obligée de suivre cette formation, à la différence des immigrants non-occidentaux arrivés aux Pays-Bas depuis son lancement en 2007. Longtemps montrés en exemple pour leur modèle multi-culturel dans les années 70 et 80, les Pays-Bas, où environ 1,8 million d'habitants sur 16 millions sont d'origine non-occidentale, mènent depuis plusieurs années une politique plus intégrationniste.
Quelque 40.000 étrangers, turcs et marocains surtout, ont suivi les cours d'intégration en 2009. La réussite de l'examen final permet de rester définitivement aux Pays-Bas et de bénéficier de prestations sociales.
Le nouveau gouvernement de centre-droit, soutenu par le parti xénophobe de Geert Wilders (PVV), a annoncé récemment que l'Etat allait cesser de prendre en charge ces cours que les étrangers devront désormais payer eux-mêmes, jusqu'à 5.000 euros par personne.
"Les immigrants et les demandeurs d'asile sont responsables de leur propre intégration dans notre pays", avance le nouveau gouvernement dans son programme politique. D'un montant d'environ 500 millions par an, le budget de ces cours va être réduit de plus de moitié dès 2014.
06/11/10
Source : Angola press
Plusieurs grandes entreprises basées en Grande-Bretagne ont salué la décision du gouvernement d'exclure les immigrés hautement qualifiés du quota annuel fixant le nombre d'immigrés non-européens autorisés à entrer au Royaume-Uni, relève dimanche l'hebdomadaire, The Observer.
En signe d'allégement de la loi de l'immigration, la ministre de l'Intérieur, Theresa May, a annoncé cette semaine que certain profils seront exclus du quota d'immigrés qui doit entrer en vigueur en avril prochain.
Cet assouplissement permettra aux compagnies de recruter des compétences étrangères hautement qualifiées, et dont le salaire annuel est supérieur à 40.000 livres, précise The Observer.
"La City salue ce changement de cap", a déclaré un porte-parole du quartier financier de Londres, se félicitant de la reconnaissance du gouvernement des "préoccupations légitimes" des entreprises concernant cette loi.
Même son de cloche chez la compagnie PricewaterhouseCoopers (PwC), qui recrute, outre des étrangers, plusieurs milliers de Britanniques. "L'annonce du gouvernement (...) est très bénéfique pour PwC", a indiqué une responsable de la firme.
La loi sur l'immigration avait suscité la grogne des entreprises, dont des banques, des constructeurs automobiles et cabinets d'avocats, qui se sont trouvées incapables de recruter les compétences étrangères nécessaires à leur développement. Certaines ont été contraintes de délocaliser leurs activités.
Cependant, les craintes des entreprises sont loin d'être complètement apaisées.
La commission de l'Intérieur de la chambre des Communes (chambre basse du parlement) a recommandé une limite de deux ans des visas octroyés aux immigrés, au moment où le ministre chargé de l'Immigration, Damian Green a indiqué que les visas seront délivrés uniquement aux immigrés qui répondent à certains critères relatifs à l'ancienneté et aux compétences.
Le quota sur l'immigration figurait parmi les principaux points du programme du parti conservateur qui dirige l'actuel gouvernement de coalition. Sans préciser le nombre exact des permis de travail qui seront délivrés chaque année, le gouvernement a promis de réduire le nombre d'immigrés à seulement "plusieurs milliers" par an.
7/11/2012
Source : MAP
Plusieurs grandes entreprises basées en Grande-Bretagne ont salué la décision du gouvernement d'exclure les immigrés hautement qualifiés du quota annuel fixant le nombre d'immigrés non-européens autorisés à entrer au Royaume-Uni, relève dimanche l'hebdomadaire, The Observer.
En signe d'allégement de la loi de l'immigration, la ministre de l'Intérieur, Theresa May, a annoncé cette semaine que certain profils seront exclus du quota d'immigrés qui doit entrer en vigueur en avril prochain.
Cet assouplissement permettra aux compagnies de recruter des compétences étrangères hautement qualifiées, et dont le salaire annuel est supérieur à 40.000 livres, précise The Observer.
"La City salue ce changement de cap", a déclaré un porte-parole du quartier financier de Londres, se félicitant de la reconnaissance du gouvernement des "préoccupations légitimes" des entreprises concernant cette loi.
Même son de cloche chez la compagnie PricewaterhouseCoopers (PwC), qui recrute, outre des étrangers, plusieurs milliers de Britanniques. "L'annonce du gouvernement (...) est très bénéfique pour PwC", a indiqué une responsable de la firme.
La loi sur l'immigration avait suscité la grogne des entreprises, dont des banques, des constructeurs automobiles et cabinets d'avocats, qui se sont trouvées incapables de recruter les compétences étrangères nécessaires à leur développement. Certaines ont été contraintes de délocaliser leurs activités.
Cependant, les craintes des entreprises sont loin d'être complètement apaisées.
La commission de l'Intérieur de la chambre des Communes (chambre basse du parlement) a recommandé une limite de deux ans des visas octroyés aux immigrés, au moment où le ministre chargé de l'Immigration, Damian Green a indiqué que les visas seront délivrés uniquement aux immigrés qui répondent à certains critères relatifs à l'ancienneté et aux compétences.
Le quota sur l'immigration figurait parmi les principaux points du programme du parti conservateur qui dirige l'actuel gouvernement de coalition. Sans préciser le nombre exact des permis de travail qui seront délivrés chaque année, le gouvernement a promis de réduire le nombre d'immigrés à seulement "plusieurs milliers" par an.
7/11/2012
Source : MAP
Le ressortissant marocain Abderrahim Loukili et son entreprise eVision ont reçu le prix "Entreprise du Monde, 30 employé(e)s et moins", lors d'une soirée gala "Un monde à faire - Hommage à la diversité", organisée à Québec par la chambre de commerce de la ville.
Ce prix, parrainé par la Caisse populaire Desjardins de Québec, a été décerné, vendredi, à l'entreprise de haute technologie eVision inc., chef de file en matière de logiciel de pointe dans le domaine de l'administration de la recherche scientifique.
La candidature de M. Loukili et de son entreprise a été proposée par l'Association marocaine de Québec (AMQ).
Abderrahim Loukili, qui a déjà reçu en 2008 le Prix Entrepreneur de l'année remis par l'Association des Jeunes Professionnels Marocains, est détenteur d'une licence en mathématiques appliquées (1983 de l'université Mohamed V à Rabat), d'une maîtrise en informatique de l'université Laval, au Canada, (1986) et d'un MBA (Université Laval en 1995).
"M. Loukili est reconnu pour sa vision, son leadership, sa capacité à apporter des solutions efficaces et originales et sa rigueur dans le travail effectué", a souligné le président de l'AMQ, M. Mohamed Bougouss.
Ce professionnel, qui oeuvre dans le secteur des technologies de l'information depuis plus de 20 ans, a acquis une vaste expérience en gestion ainsi que dans le domaine d'administration de la recherche, a-t-il ajouté.
M. Loukili a occupé différentes fonctions dans les secteurs gouvernemental et privé et fondé plusieurs entreprises (Soltem Inc., eVision inc., CASRAI.org, Groupe RDDMC, Strategum).
D'autres entrepreneurs immigrants de la région de Québec de même que des entreprises encourageant l'embauche de travailleurs immigrants, ont été mis à l'honneur dans le cadre de la 10è édition du gala "Un monde à faire".
L'événement s'est tenu au Capitole de Québec, en présence notamment de la ministre de l'Immigration et des communautés culturelles, Mme Kathleen Weil, et de plusieurs personnalités du monde d'affaires de la grande région de Québec.
07/11/10
Source : MAP
Du 7 novembre 2010 au 28 août 2011, le Conseil général de Seine-et-Marne propose de découvrir l’histoire de l’immigration seine-et-marnaise aux 19ème et 20ème siècles, grâce à l’exposition « Histoires d’ici, mémoires d’ailleurs » présentée au musée départemental des Pays de Seine-et-Marne.
Pour aborder le thème de l’immigration, l’équipe du musée et Dominique Le Tirant, ethnologue et commissaire scientifique, ont choisi de construire une exposition qui privilégie les sources documentaires, et les témoignages.
Le sujet présente des trajectoires de vies d’hommes et de femmes, nés de parents étrangers, étrangers et ou immigrés eux-mêmes, arrivés depuis l’entre-deux guerres jusqu’à aujourd’hui, et qui se sont installés en Seine-et-Marne. Pour parler de ces hommes et de ces femmes ou de leurs familles qui, un jour, sont partis de chez eux et sont arrivés en France pour poser leur valise dans le département, nous avons privilégié la rencontre et leur avons donné la parole. 20 portraits filmés sont illustrés par les objets, photos et documents, témoins des moments importants de leur histoire, éléments sensibles de leur mémoire.
Les ressources documentaires rassemblent des documents extraits d’une recherche menée dans les fonds des Archives départementales. Ces documents en sont issus et constituent des sources directes qui forment les éléments d’un puzzle de l’histoire de l’immigration dans le département.
Le musée n’a pas souhaité construire une histoire exhaustive de l’immigration, tâche trop ambitieuse et difficile. Mais il était nécessaire de compléter l’histoire départementale par les moments clés qui ont émaillé les deux derniers siècles, accompagnant le déplacement des populations. Il fallait aussi préciser les conditions qui étaient faites, différentes selon les périodes, à l’arrivée et au séjour des immigrants et des étrangers. Pour établir cette trame, nous avons emprunté aux recherches menées par l’historienne Janine Ponty.
L’exposition invite à un cheminement chronologique partant du 19è siècle jusqu’à nos jours, en huit étapes. Pour chaque période, trois niveaux de lecture (législatif, national, départemental) permettent de relier les éléments de l’histoire locale et des trajectoires individuelles aux événements nationaux et à des éléments du contexte légal.
Parce que l’Histoire est faite de multitudes d’histoires singulières, et parce que ces histoires individuelles sont objets de mémoire, elles participent de la construction de notre Histoire et notre mémoire collectives.
Source : Générique
Journées d'étude internationales - Images et représentations des Maghrébins dans le cinéma en France
Dans le cadre du 3e Maghreb des films, l'association Génériques organise des journées d'étude internationale les 15 et 16 novembre 2010 sur le thème « Image et représentations des Maghrébins dans le cinéma en France. 1930 - 2010 ».
Dans la dynamique des recherches entreprises pour l’exposition « Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France » et à l’occasion de la programmation de ces rencontres cinématographiques, Génériques et le Maghreb des films consacrent un temps d’analyse et de réflexion à la question de l'image du Maghrébin dans le cinéma et la télévision depuis 1930 à nos jours, en mettant en présence pour la première fois des chercheurs mais aussi des professionnels du cinéma.
Plusieurs études d’envergure ont voulu mesurer l’impact de l’image des minorités au cinéma, miroir moderne de nos représentations. En la matière, les travaux d’Alec G. Hargreaves, de Carrie Tarr, de Julien Gaertner ou d’Yvan Gastaut ont posé les bases d’une analyse en profondeur de la place réservée à la figure du Maghrébin dans le cinéma français. Tantôt délinquant, tantôt héros des cités, et plus proche de nous, représentant des forces de l’ordre, le personnage du Maghrébin est encore l’enjeu aujourd’hui de nombreuses interprétations. Si la recherche a mis en exergue l’apparition du personnage maghrébin dans la fiction au XXe siècle, elle doit aussi mesurer l’influence des réalisateurs et des professionnels du cinéma d’origine maghrébine dans le cinéma militant et la création cinématographique française d’aujourd’hui. De nouveaux axes d’analyses ouvrent un champ des possibles pour appréhender la force des représentations véhiculées à la fois « sur » et « par » les Maghrébins, à l’heure où leur présence à l’écran se normalise pour laisser place à la question du message des fictions.
Lors de ces deux journées d’études, les intervenants aborderont la genèse de l’apparition de la figure du Maghrébin sur le grand écran dans un contexte colonial (années 30) puis de sédentarisation de l’immigration maghrébine en France jusqu’aux années 70. Les intervenants reviendront sur les circonstances qui président à l’arrivée d’une génération de réalisateurs et d’acteurs d’origine maghrébine au tournant des années 1980 communément dénommé cinéma Beur pour laisser place dès les années 1990 à une territorialisation du genre à travers ce qu’on nomme le cinéma des banlieues.
Ces journées seront également consacrées aux enjeux contemporains de la création qui intègre la figure du Maghrébin dans des cas de figures nouveaux : séquence historique (Indigènes de R. Bouchareb - 2006) couple mixte (Mauvaise foi de R. Zem - 2006), comédie (Chouchou de M. Allouache - 2002, Neuilly sa mère, de D. Bensalah 2009), ou voyou à la trajectoire complexe (Un prophète de J. Audiard - 2009). Ces rencontres se veulent grand public et sont ouvertes à tous. Elles permettront de confronter le regard porté par les chercheurs aux témoignages essentiels des praticiens du cinéma. En présence d’acteurs et de réalisateurs pionniers, des tables rondes donneront lieu à un débat avec la salle sur leur expérience et leur filmographie.
Source : Générique
Du Maroc au Sud de l'Europe et du Sud de l'Europe au Nord. Touchés par le chômage en Espagne ou en Italie, les migrants marocains espèrent trouver de meilleures conditions de vie en Belgique.
Bruxelles. Dimanche. Il est 16h20. Le ciel belge est clair. Fin d'une journée ensoleillée en ce jour d'automne sur la place Sainte Catherine. Durant la saison se tiennent un marché animé et coloré, des restaurants et des boutiques qui ne désemplissent pas. Le lieu est agréable, on peut se reposer sur un banc, s'offrir un "resto", flâner tout simplement.
En cette fin d'après-midi, tous les bancs du square qui juxtapose la Cathédrale sont occupés. Impossible de trouver une place libre. Sur l'un d'eux, en face de la grande porte en bois sont assis cinq hommes. Ils ont tous plus de la quarantaine. Ils partagent ensemble un brin de causette, de quoi se réconforter. Le temps, pour eux, semble s'être arrêté pour un instant. Ils discutent de leur quotidien, profitant de ce jour de repos.
Saïd, croisé juste avant au supermarché du coin, arrive le dernier. Non, il n'y a rien à fêter... c'est juste que, depuis quelques mois, ce petit groupe a l'habitude de se retrouver sur cette place. Chacun cherche un peu de réconfort, de convivialité. Trois d'entre eux viennent d'Italie, les deux autres d'Espagne. «J'ai perdu mon travail au sud de l'Italie. Ensuite je me suis déplacé de ville en ville pour chercher du travail, en vain», nous confie l'un d'eux. En effet, la crise financière qui frappe l'Europe a bouleversé le train de vie de nombreux immigrés marocains.
L'Espagne et l'Italie ayant été frappées plus fortement par la crise, ces deux pays sont devenus en quelques mois exportateurs de main d'œuvre. Le taux de chômage augmente et, dans plusieurs pays, il est plus de deux fois plus élevé chez les migrants qu'au sein de la population autochtone (28% contre 15,2% en Espagne par exemple). Les dommages collatéraux de la crise pèsent lourd sur la communauté marocaine vivant en Europe. «Les gens ont perdu leur emploi et n'ont d'autre choix que d'aller ailleurs », souligne pour sa part Saïd. La déception se lit sur son visage. Et d'ajouter : «J'ai quitté le Maroc en 1998 pour m'installer en Espagne.
J'ai laissé ma famille (père, mère, frère et ma femme et trois enfants) pour aller travailler comme maçon dans le secteur du bâtiment qui prospérait il y a peu. Mais la crise sévissant dans le secteur depuis plus d'an m'a condamné au chômage. J'ai perdu mon emploi et je n'en ai pas trouvé d'autre».
Les travailleurs migrants sont parmi les premiers à perdre leur emploi en raison de leur concentration dans les secteurs les plus touchés tels que la construction, l'industrie manufacturière, le commerce de gros, l'hôtellerie et la restauration, et parce qu'ils sont nombreux à avoir des contrats de travail précaires, une formation limitée et de faibles compétences dans la langue locale. De plus, si, après une période déterminée, les personnes ayant perdu leur emploi, et donc sur le point de perdre leur titre de séjour, ne peuvent pas disposer d'un nouveau contrat de travail, elles seront considérées comme étant en situation illégale. C'est ce qui se passe en Espagne. Et ces dispositions risquent de plonger bon nombre d'immigrés dans une précarité bien plus grande.
Saïd est titulaire d'une carte de séjour espagnole. Il a la possibilité de circuler dans l'espace Schengen. « Je fais des bricoles ici et là, au ‘black'. La Belgique peut m'offrir la possibilité de bénéficier des allocations chômage puisque je peux prouver que j'ai travaillé plusieurs années en Espagne. Mais j'avoue que je suis mieux loti qu'Ali», précise-t-il. Ali en est à son 52e printemps. Il n'a pas de papiers. Bien qu'il ait passé plus de 15 ans en Italie. «Je travaillais au noir. Je n'avais qu'une carte de court séjour.
A cause de la crise économique, mon patron m'a mis dehors. J'ai décidé de venir ici avec ma famille. L'État belge a décidé de régulariser la situation des sans papiers." Effectivement, la Belgique a démarré il y un an une opération de régularisation des situations des sans-papiers. Ainsi, environ 20.000 sans-papiers seront régularisés d'ici fin 2010 en Belgique selon le secrétaire d'État.
Il ajoute aussi : «J'aimerais être parmi ceux qui vont décrocher leur sésame mais j'ai bien peur qu'ils ne traitent pas mon cas car, apparemment, cette opération de régularisation ne concerne que ceux qui sont installés ici depuis longtemps», dit-il.
Par ailleurs, les migrants, qui ont pu, à un moment donné, avoir les moyens de construire une vie nouvelle dans un pays (comme l'Espagne ou l'Italie), doivent tout recommencer à zéro. Il n'est pas seulement question de trouver un autre emploi. Il est question de se réadapter à un système administratif nouveau, d'apprendre une nouvelle langue, d'appréhender une culture nouvelle... il faut « s'arracher » à un lieu pour s'intégrer à un nouveau. Déjà que la rupture avec le Maroc a souvent été difficilement vécue par les migrants et par leurs familles quelques années avant, c'est un nouveau déracinement qui est vécu, avec en plus, une perte d'espoir liée à cette crise qui touche les pays européens les uns après les autres et qui risque de mener les migrants vers une plus grande précarité.
Opération de régularisation
Près de 20.000 immigrés en situation illégale en Belgique pourraient être régularisés d'ici la fin de l'année 2010, selon le Secrétariat d'État belge à la Politique d'asile et de migration. Quelque 8.862 personnes ont déjà été régularisées depuis le début de l'année. A souligner que 20.421 demandes de régularisation ont été déposées durant les cinq premiers mois de 2010 auprès de l'Office des étrangers. En 2009, 14.830 personnes sur les 17.657 demandeurs ont vu leur situation régularisée.
Un accord gouvernemental promulgué en juillet 2009 a fixé des critères précis pour une régularisation des sans-papiers «au cas par cas».
Les critères portent notamment sur la maîtrise d'une des langues nationales du pays, un ancrage local durable, une résidence d'au moins 5 ans en Belgique et la preuve d'un contrat de travail.
Source : Le Matin
Le Consul général du Royaume du Maroc à Istanbul, M. Mohamed Benabdeljalil, a reçu, samedi au siège du Consulat, plusieurs jeunes marocains qui suivent leurs études supérieures dans les différentes universités d'Istanbul.
M Benabdeljalil a mis l'accent, à cette occasion, sur l'importance de l'ouverture d'un consulat du Royaume à Istanbul, qui accueille de plus en plus de Marocains, notamment des étudiants, qui choisissent les universités turques pour poursuivre leurs études dans plusieurs spécialités, tels le génie civil, l'architecture, l'interprétariat, l'économie et le Business etc.
L'ouverture il y a un peu plus d'une année d'un consulat du Royaume à Istanbul s'inscrit dans le cadre de la consécration d'une administration consulaire de proximité, qui répond aux attentes des Marocains établis à Istanbul et dans les provinces avoisinantes, a-t-il rappelé, lors de cette rencontre informelle, qui s'est déroulée en présence des responsables des différents services consulaires.
Une représentation du Maroc à Istanbul est d'autant plus important que la première métropole de la Turquie s'est imposée commune une ville mondiale caractérisée notamment par les nombreuses conférences et rencontres internationales qu'elle abrite tout au long de l'année, a-t-il ajouté.
Pour leur part, les étudiants marocains ont salué l'initiative du Consulat général du Royaume de les recevoir, appelant à la multiplication de ce genre de rencontres.
Ils se sont dit déterminés à mieux représenter leur pays et à promouvoir l'image du Maroc en Turquie. Ils ont exprimé, à ce propos, leur volonté de s'organiser dans le cadre d'une association représentative.
07/11/10
Source : MAP
Le débat dominical de la RTBF s'intéressait aux problèmes de l'intégration des personnes étrangères
Naturalisation: 35% de demandes approuvées
Cette semaine, le premier ministre Yves Leterme avait déclaré que la société multiculturelle en Belgique était un échec. "Mme Merkel a raison, en ce sens que les politiques d'intégration n'ont pas toujours eu les effets bénéfiques qu'on attendait d'elles", avait t-il mardi sur les ondes de Bel RTL. C'était l'occasion pour Mise au point de débattre avec le monde politique sur la question sensible de l'intégration des personnes étrangères en Belgique.
Sur le plateau, des représentants de tous les partis francophones ainsi que deux du nord du pays : Joëlle Milquet (CDH), Rachid Madrane (PS), Charles Michel (MR), Zoé Genot (Ecolo), Mishaël Modrikamen (PP), Guy Van Hengel (Open VLD) et Sarah Smeyers (N-VA.)
Les invités politiques sont d'abord revenus sur les propos du premier ministre. Pour Sarah Smeyers , Yves Leterme a entièrement raison. "La politique d'immigration est trop laxiste. Si on instaure pas des règles plus strictes, elle ne pourra qu'échouer." Mishaël Modrikamen va plus loin en dénonçant un refus d'intégration de "certaines communautés" . Les autres invités se sont montrés plus nuancés. Ce n'est pas l'intégration en elle-même qui a échoué mais certaines politiques mises en place ont provoqué des problèmes. Tous s'accordent néanmoins à dire qu'il faut renforcer les règles d'accession à la nationalité belge.
L'apprentissage de la langue doit d'ailleurs être la condition principale à celle-ci. Le communautaire revient au devant de la scène sur ce point. La représentante de la N-VA Sarah Smeyers estime qu'il faut apprendre la langue de la région dans laquelle on se trouve alors que les autres invités sont d'avis que l'apprentissage d'une des 3 langues nationales est suffisant.
On constate aussi une différence entre le Nord, où cet apprentissage est obligatoire et le Sud où il se fait sur une base volontaire. Pour Zoé Genot (Ecolo), cela s'explique par l'absence de politique structurelle en communauté française. Les asbl en Wallonie croulent sous les demandes de personnes voulant suivre des cours de français. La Flandre investit 48 millions dans l'accompagnement des immigrés pour l'apprentissage de la langue, là où en Wallonie on n'en donne que 5.
La question des "accommodements raisonnables" a permis d'observer un clivage gauche/droite. Joëlle Milquet (CDH) et Rachid Madrane (PS) pensent qu'on peut tolérer certains particuralismes tant qu'ils ne touchent pas aux valeurs fondamentales de notre société. Charles Michel (MR)est lui très réticent envers ses accommodements car il craint qu'ils n'aient des conséquences à long terme sur le principe de séparation de l'Eglise et de l'Etat. w/p>
Le débat s'est clôturé sur la problématique de la politique d'asile. Tous les participants au débat se sont accordés sur la nécessité de raccourcir les procédures. La crise de l'asile entraînant bien souvent une crise de l'accueil.
Source : Lalbre.be
C'est la saison des festivals de films du sud, et le cinéma marocain en profite pour parcourir l'Europe. L'Allemagne, la France – et la Belgique. Du 5 au 13 Novembre, la capitale belge accueille la 11ème édition du festival « Cinéma Méditerranéen ». Y seront projeté avec la participation du Maroc. Initié par la Commission communautaire française, le programme inclut, à part les films, des concerts et des expositions, le tout se partageant un seul lieu : le centre culturel Le Botanique.
Près de 60 films en provenance des pays du pourtour de la méditerranée seront projetés dans les trois salles du Botanique. Et la diversité est bien un des mots d'ordre des organisateurs. Le festival se veut un moment de « découverte et d'échange tout en étant au service de la tolérance, de la culture et de l’éducation par le cinéma », expliquent-ils.
Le cinéma marocain sera représenté par plusieurs films. « Les oubliés de l’histoire » de Hassan Benjelloun et « Ahmed Gassiaux » de Ismaël Said, également programmé au Maghreb des Films. Les années de plomb trouvent leur écho dans un film de Mohamed Ouachen, « Rencontre d’un ancien détenu de Tazmamart ». « Pegase » de Mohamed Mouftakir sera en compétition pour le Grand Prix et le Prix Spécial du festival.
Quant à la section documentaire, elle prévoit la projection de « Hadjira, Mehrezia, Latifa : femmes musulmanes en occident ». Cette production maroco-suisse, réalisée par Mohammed Soudani propose de suivre « un voyage à trois voix et trois visages au sein d’un univers féminin qui se raconte, avec ou sans voile ».
La musique gnaouie ne ratera pas le rendez-vous. Le jeudi 11 novembre, le Botanique vibrera au son de la Soirée Med in Morocco. « Transe mission » dirigé par Maâlem Hassan El Gadir animera cette soirée pimentée de jazz et offrant au public un bouquet musical aux rythmes diversifiés.
Le programme du festival est disponible sur le site www.cinemamed.be
5/11/2010
Source : Yabiladi
Le Tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) doit se prononcer ce vendredi sur l’affaire des retraités marocains, dont les aides au logement ont été supprimées. Ne pouvant plus payer leurs loyers, nombre d’entre eux pourraient se retrouver à la rue, si la décision juridique ne rétablit pas les aides que percevaient ces séniors…
Au mois de septembre dernier, la section des Pyrénées-Orientales de la Caisse d’allocations familiales(CAF) décidait de suspendre le paiement des Aides personnalisées au logement (APL) de plusieurs retraités marocains de la ville de Perpignan (sud de la France). Il leur était notamment reproché de ne pas respecter la durée minimum d’occupation de leurs logements sur le territoire français, fixée à 8 mois. Ayant établi sur la base de contrôles des dossiers de ces retraités qu’ils passaient beaucoup (trop) de temps au Maroc, leur pays d’origine, la CAF avait donc décidé d’arrêter les paiements des APL, et demandé à ces retraités de rembourser les sommes qui leur étaient « indûment » versées depuis 3 ans.
Selon Maître Abderrahim Chninif, l’avocat d’une dizaine de ces séniors marocains, la décision de la CAF concernerait plus de 300 retraités, car elle s’étendrait à « tous les retraités d'origine marocaine vivant sur Perpignan ». Une mesure jugée « discriminatoire » par le juriste, qui attend que le TASS rétablisse le paiement des APL par la CAF, « car elle sait désormais qu'ils sont sur le territoire national », poursuit-il. En effet en réponse à l’argument du CAF (résidence non effective sur le sol français), les retraités répondent « être bien présents mais pas forcément au moment du passage des contrôleurs », rapporte le quotidien régional L’Indépendant, sur son site.
Les enjeux d'une décision juridique
En cas de décision favorable du TASS, l’épée de Damoclès qui pèse sur certains de ces séniors serait levée. En effet, avec la suspension des allocations logements, ils sont désormais incapables de payer leurs loyers. Devant cette situation, certains propriétaires ont demandé devant le tribunal la résiliation de contrats de bail. Pour calmer le jeu, le tribunal de Perpignan avait récemment suspendu une décision de résiliation pour deux Marocains menacés d’expulsion. Il leur avait cependant été demandé de s’acquitter des mensualités en cours et des impayés à partir de ce mois de novembre.
En cas de décision défavorable, il apparait clairement que la décision du tribunal de Perpignan n’aura été rien de plus qu’un sursis. Si les allocations ne sont pas rétablies, ce sera la rue pour ces retraités marocains, qui seront de facto, incapables de payer ce qu’ils doivent. D’après le trimestriel Respect Mag, certains bailleurs auraient même déjà commencé à montrer des signes d’impatience, changeant les serrures des appartements, enlevant portes et fenêtres, aggravant ainsi la situation de précarité des ces personnes.
Soutien accru
Notons que la situation des retraités marocains est aussi celle de nombreux autres retraités originaires du Maghreb, et qui se sont vus retirer leurs prestations sociales sous prétexte qu'ils seraient absents du territoire français plus de 4 mois dans l'année. Regroupés au sein du collectif des Chibanis, ils auraient reçu le soutien de plusieurs associations basées en France, qui ont constitué le comité de soutien SOS Chibanis, rapporte L’Indépendant. Parmi les associations solidaires de la cause des Chibanis, on compte notamment le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), ou encore le Comité Inter-mouvements auprès des évacués (CIMADE), et même la Confédération générale du travail (CGT). Une manifestation devant le tribunal est prévue ce vendredi devant le tribunal à 9 heures (heure de France). A en croire Me Chninif, d’autres devraient suivre…
5/11/2010
Source : Yabiladi
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