lundi 25 novembre 2024 06:12

La politique d’expulsion des Roms, menée par Nicolas Sarkozy, a été fortement critiquée par la communauté internationale.

Entretien avec Jean-Pierre Liégeois, fondateur du Centre de recherches tsiganes de l’Université Paris V – Sorbonne et qui travaille depuis 1982 en étroite collaboration avec le Conseil de l’Europe.

propos recueillis par céline girard

Le gouvernement français a pris récemment plusieurs mesures de démantèlement de campements de Roms et de reconduites à la frontière. Par quels facteurs historiques et sociologiques s’expliquent ces mesures prises par le gouvernement français à l’encontre des Roms ?

Tout au cours de l’histoire, les Roms ne sont pas inconnus, mais méconnus. L’image qu’on s’en fait passe par des préjugés souvent cristallisés en stéréotypes, donc très difficiles à modifier. La différence déconcerte, et dès l’arrivée de familles dans l’Europe des 14e et 15e siècles, commencent à se construire des images fondées sur des a priori. On ignore l’origine de ces familles, donc on l’invente. On est dans l’imaginaire, et au fil des siècles s’est constitué un réservoir de représentations dans lequel il suffit de puiser pour aller chercher les éléments dont on a besoin, pour justifier une attitude de rejet, un comportement discriminatoire, cela y compris au niveau politique le plus élevé. Il suffit d’analyser les discours politiques pour voir clairement qu’ils s’alimentent à une image souvent fausse, négative ou folklorique, qui vient ensuite justifier les décisions qui seront prises.

Aujourd’hui on en revient, et c’est une régression, à une action de rejet identique à celle de la fin du Moyen-Age, aussi négative et contre-productive en regard d’une amélioration de la situation. On amalgame, on stigmatise, on manipule les images et l’opinion, on joue sur la peur du différent et du « nomade », on agite le « risque » d’une migration importante. Finalement on n’intègre pas, mais on monte les populations les unes contre les autres en faisant appel aux stéréotypes les plus caricaturaux. On se met hors-la-loi, tant en référence aux textes nationaux qu’en référence aux textes européens et internationaux.

D’où vient plus spécifiquement l’amalgame qui est fait actuellement entre les populations Roms et la question de l’insécurité ?
L’amalgame est facilité par la méconnaissance. Utiliser ainsi des boucs émissaires en essayant de rassembler les suffrages autour de leur expulsion, c’est mettre sans risque le projecteur sur des « problèmes de sécurité » qui sont hypertrophiés pour faire oublier des affaires plus gênantes pour le pouvoir en place. En France aujourd’hui, on assiste à un rejet généralisé des Roms, à un déni de droit caractérisé. Les indicateurs objectifs sont nombreux, sur des bases strictement juridiques.

Par exemple le Comité européen des droits sociaux, et à sa suite le Comité des ministres du Conseil de l’Europe, ont, il y a plusieurs mois, déjà notifié à la France, pour les « Gens du voyage » et les Roms, en raison des conditions de vie qui leur sont faites, sa violation de 7 points de la Charte sociale européenne, que la France a pourtant ratifiée.

Quelles sont les différences de traitement des minorités Roms au niveau européen ? A quel accueil et à quelle intégration auront-ils droit en Bulgarie et Roumanie ?

Je crois important de rappeler qu’on s’inscrit dans mille ans d’histoire, dont plus de la moitié en Europe. Au cours de l’histoire il n’y a pas eu de différence majeure concernant la situation des Roms d’un Etat à l’autre, ni de différence dans les politiques menées à leur égard, mais simplement des variations selon les époques. La négation des Roms sous des formes diverses a été une des choses d’Europe les mieux partagées. Actuellement, bien que le rejet reste dominant, les textes internationaux donnent un cadre de respect des minorités, notamment les textes du Conseil de l’Europe, comme la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales. Ainsi des espaces dans l’éducation ou les médias sont ouverts pour les minorités. Mais la France est un des très rares Etats, d’ailleurs le seul parmi les 27 de l’Union européenne, à ne pas avoir signé cette Convention.

La Roumanie vit une situation économique catastrophique et un rejet terrible, alors que 10% de la population roumaine est rom. Mais la Roumanie développe de nombreuses actions en faveur des Roms  et elle a innové en plusieurs domaines, comme la mise en place d’un réseau d’inspecteurs de l’éducation, de médiateurs scolaires roms (…) etc. En Bulgarie, l’héritage de la période communiste est difficile, les Roms forment 10% de la population, les conditions économiques sont difficiles, et le rejet de la population est extrême, et on assiste à une montée du nationalisme politique. Le rôle des institutions européennes est donc fondamental pour développer des programmes d’action positive à l’égard de cette minorité importante. Avec 10 à 12 millions de personnes en Europe, cette minorité n’a pas d’Etat derrière elle pour la défendre.

22 septembre 2010

Source : Le Soir Echos

Les étudiants issus de l’immigration récente représentent une faible proportion des milliers d’étudiants et de diplômés de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, mais 80 % de ceux qui frappent à la porte du centre de gestion de carrière ESG UQAM afin d’être guidés dans leur démarche de recherche d’emploi. Ils ont beau détenir un diplôme canadien, les immigrants reçus au pays alors qu’ils étaient âgés de 18 ans ou plus devront batailler dur afin de décrocher un emploi et faire mentir les conclusions d’une nouvelle étude.

Les immigrants reçus au pays à l’âge adulte ne tirent pas les mêmes avantages d’un diplôme canadien que ceux arrivés avant l’âge de la majorité, souligne avec force l’étude «Un diplôme postsecondaire canadien: un tremplin vers des emplois de qualité pour les immigrants?», diffusée cette semaine par l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP).

Les immigrants détenteurs d’un diplôme étranger sont handicapés sur le marché de l’emploi au Québec, c’est largement documenté. Mais qu’en est-il des immigrants qui ont décroché un diplôme d’un collège ou d’une université canadienne?, se sont demandé Maude Boulet et Brahim Boudarbat de l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal.

La conclusion qu’ils tirent est sans appel: même s’ils ont un diplôme canadien en poche, les immigrants arrivés à l’âge adulte au pays se trouvent plus difficilement un emploi, par rapport aux Canadiens de naissance et même par rapport aux immigrants accueillis avant l’âge de 18 ans.

C’est au Québec que le fossé entre les taux d’emploi des immigrants arrivés à l’âge adulte (84,6 %) et ceux des Canadiens de naissance (92,2 %) est le plus grand, soit 7,6 points. En Ontario, l’écart est de 6,7 points, alors qu’en Colombie-Britannique, il n’est que de 2,4 points.

«Alors, ce n’est pas seulement la reconnaissance des diplômes qui pose problème. Même avec un diplôme canadien, ça ne marche pas pour les immigrants qui sont arrivés à l’âge adulte au Canada ou au Québec», fait valoir Maude Boulet qui a décortiqué l’Enquête nationale auprès des diplômés (2005), promotion 2000. «C’est la première fois que ce genre de données est exploité dans ce sens», indique au passage son directeur de thèse, M. Boudarbat.

Qui plus est, lorsqu’ils réussissent à décrocher un emploi, leur salaire moyen est largement inférieur à celui de ceux nés sur le territoire canadien et celui des immigrants arrivés avant l’âge adulte.

«On n’a pas identifié de causes exactes», fait rapidement remarquer la doctorante. «C’est peut-être le fait d’avoir un premier diplôme à l’étranger et un deuxième ici, ou qu’ils parlent moins bien la langue française ou anglaise, ou qu’ils ont acquis moins d’expérience canadienne alors qu’ils sont plus âgés», suggère Mme Boulet, qui multiplie les articles sur les défis posés aux immigrants sur le marché du travail au Québec, en guise d’hypothèses.

D’ailleurs, c’est au Québec que les immigrants arrivés à l’âge adulte font le plus face à des difficultés lorsqu’ils s’affairent à trouver un gagne-pain. Ils sont désavantagés par rapport aux Canadiens de naissance, selon tous les indicateurs de qualité d’emploi, parmi lesquels figurent le salaire horaire, la stabilité d’emploi, le nombre d’heures travaillées par semaine, le lien entre l’emploi occupé et le programme d’études. Par contre, sur le plan salarial, l’écart ajusté entre les salaires des immigrants arrivés au Québec alors qu’ils étaient âgés de 18 ans ou plus et les personnes qui ont vu le jour au Canada est moins élevé au Québec qu’en Ontario et en Colombie-Britannique. Si les immigrants reçus à l’âge adulte gagnent, au Québec, en moyenne 7,6 % de moins que les Canadiens de naissance, ils reçoivent un salaire inférieur de 12 % en Ontario et de près de 20 % moindre en Colombie-Britannique par rapport à leurs collègues nés au pays.

«Même si c’est la province [le Québec] qui présente le meilleur bilan sur le plan salarial, il faudrait toutefois des efforts additionnels pour faciliter l’accès à l’emploi de ces immigrants», croit Maude Boulet.

Néanmoins, les immigrants arrivés avant l’âge adulte au pays — essentiellement avec leurs parents — affrontent avec plus de succès le marché du travail que ceux qui s’y sont installés après avoir soufflé leurs 18 bougies. Ceux-ci occupent un emploi permanent et à temps complet dans une proportion semblable à celle observée du côté de ceux nés au pays. Ils touchent également un salaire comparable à celui des Canadiens de naissance. Mais, principale ombre au tableau, leur emploi est moins fréquemment en lien avec le programme d’études dans lequel ils étudiaient.

Donc, l’âge que les immigrants ont au moment où ils plient bagage et fixent leurs pénates au Canada est un «déterminant important» de l’accès à l’emploi, mais aussi de la qualité d’emploi, ont conclu les chercheurs, sans toutefois citer d’âge idéal.
«Ainsi, ce n’est pas le fait d’être immigrant qui pénalise sur le marché du travail, mais le fait de ne pas être ici depuis longtemps, d’être passé par le système. Les immigrants qui arrivent très jeunes, ils se comportent de la même façon que ceux qui sont nés ici. Ils ont acquis les mêmes façons de faire. Ça les avantage beaucoup», estime le professeur agrégé Brahim Boudarbat. «Cela dit, on vient atténuer l’hypothèse de la discrimination», ajoute-t-il.

Mais qu’en est-il de l’idée reçue «À scolarité égale, chances égales»? Aux oubliettes? «On ne peut pas non plus écarter complètement l’hypothèse de la discrimination, mais, d’autre part, on ne peut pas dire que c’est de la discrimination sur la race, parce que ceux arrivés avant l’âge adulte ne la subissent pas», répond Maude Boulet.

«Ce sont des gens qui ont des attentes très élevées. Leur objectif professionnel en sortant avec un baccalauréat ou une maîtrise est d’accéder, tout de suite, à des postes de direction. Ils entreprennent des démarches qui sont hors cible pour eux, et ça prend six mois avant qu’ils s’en rendent compte», fait remarquer le directeur général du centre de gestion de carrière ESG UQAM, Benoit Desgroseillers. Les étudiants issus de l’immigration récente représentent de 20 à 30 % de tous les étudiants de l’École des sciences de la gestion, évalue-t-il à vue de nez, mais 80 % de ses «clients». Pas moins de 800 étudiants qui frappent à sa porte afin de les consulter, lui ou un de ses coéquipiers, ont immigré au Québec il y a quelques années seulement. «Ils sont surreprésentés dans les organismes comme le nôtre», souligne-t-il.

Choc des cultures

Les immigrants reçus au pays à l’âge adulte méconnaissent tout ou presque des processus d’embauche des entreprises au Québec; ce qu’ils ont en tête, ce qu’ils ont pu connaître dans leur pays d’origine ne correspond pas nécessairement à la réalité d’ici, selon M. Desgroseillers.

«Les étudiants, ici, de 18, 20, 25 ans ont déjà une expérience de travail lorsqu’ils ont terminé leurs études. Si ce n’est pas le cas, ils partent avec un certain retard parce qu’ils sont en concurrence avec des gens qui ont des baccalauréats comme eux. Pour [les étudiants issus de l'immigration], la démarche scolaire est une étape, alors que le travail en est une autre. On ne fait pas les deux en parallèle. À cause de l’absence d’expérience locale, une alarme va sonner chez les recruteurs des différentes firmes où ils vont poser leur candidature: « Est-ce que cette personne-là est intégrée à la culture en général, et à la culture organisationnelle qui prévaut dans mon entreprise? » Difficile d’en faire la preuve si on n’a pas d’expérience professionnelle sur le terrain.»

Surspécialisés ?

Plus de 45 % des immigrants qui ont été reçus au Québec à l’âge adulte ont complété une maîtrise ou un doctorat, contre 17 % en Colombie-Britannique et 27 % en Ontario. «Il y a une tendance au Québec à aller chercher les diplômes les plus élevés possible qui ne sont pas nécessairement en adéquation avec les besoins du marché du travail», soutient Brahim Boudarbat.

Le président du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval, appelle aussi à une meilleure prise en compte des exigences du marché dans l’élaboration des cibles en matière d’immigration. «Il faut arrimer davantage les critères de sélection des immigrants aux besoins du marché du travail», fait-il valoir. À cet égard, favoriser les francophones ne doit pas être une règle sacro-sainte dans le processus de sélection des immigrants, soutient-il.

M. Desgroseillers balaie l’hypothèse selon laquelle des étudiants ne réussissent pas à décrocher un emploi parce qu’ils souffrent de surspécialisation. «Ils ne sont pas surspécialisés pour leur domaine d’activité. Ils sont surspécialisés par rapport à l’absence d’expériences sur le terrain», met-il de l’avant.

Le D.G. du centre de gestion de carrière presse les étudiants d’acquérir une expérience de travail alors qu’ils sont toujours sur les bancs d’école ou de s’impliquer au sein d’associations étudiantes, et tant pis s’ils ne sont pas rémunérés. «Ils géreront des projets, géreront des budgets, géreront des ressources humaines. Ce n’est pas parce que ce n’est pas rémunéré que ce n’est pas payant dans le c.v.», fait valoir Benoit Desgroseillers.

Source : En 24 heures

Soutenir et encourager la participation des immigrés issus des pays tiers à l'UE dans la société politique et civile luxembourgeoise, voilà le but affiché du prochain forum À citoyenneté égale, le 6 novembre à Luxexpo. «L'intégration est un effort qui doit être fait par toutes les couches de la population», explique Furio Berardi, président du Comité de liaison des associations d'étrangers (CLAE).

C'est pourquoi des acteurs politiques de premier plan interviendront lors de ce forum : Xavier Bettel (échevin de la Ville de Luxembourg), Marie-Josée Jacobs (ministre de l'Intégration), Nicolas Schmit (ministre du Travail), Gaby Schäfer (délégué à l'Intégration de la Sarre), Josiane Madelaine (vice-présidente du conseil régional de Lorraine). Une allocution enregistrée de Viviane Reding, commissaire européenne à la Justice, sera également diffusée.

Le projet a débuté en juillet 2008 avec une réflexion sur la participation du monde associatif lié aux étrangers, pas seulement du Grand-Duché, mais aussi de la Grande Région. La Lorraine et les Länder voisins ont été ainsi invités à participer au projet. Puis, en 2009, toutes ces associations ont eu l'occasion de débattre sur l'intégration à Luxexpo, mais surtout de se rencontrer.

Synthétiser et proposer des solutions

Six thématiques ont été retenues pour créer des groupes de travail : politique d'immigration et droit politique, emploi, formation et logement, scolarisation des enfants issus de l'immigration, valorisation des cultures issues de l'immigration, dialogue interculturel, migration et solidarité avec les pays d'origine et enfin vie associative et mise en réseau.

Au total, une trentaine d'associations ont travaillé activement sur ces thèmes avec pour résultat une série de six documents qui synthétisent les résultats et les propositions.

«L'immigration des pays tiers est plutôt récente au Luxembourg, et elle comporte des spécificités avec notamment des règles bien différentes de celles qui concernent les ressortissants de l'Union européenne.

La politique d'immigration choisie, qui fait une distinction entre les travailleurs hautement qualifiés et les autres, pose problème. Nous revendiquons une loi qui mettrait tous ces travailleurs issus des pays tiers sur un pied d'égalité», estime Anita Helpiquet, coordinatrice du projet.

Source : Le Quotidien

Plusieurs associations se sont rassemblées tôt mardi matin à Bobigny pour dénoncer les conditions d'accueil et le traitement des dossiers des étrangers à la préfecture.

Ce rassemblement a débuté vers 6H00, devant la direction de l'immigration et de l'intégration (DII), sur l'esplanade de la préfecture de Bobigny, alors que des dizaines d'étrangers faisaient la queue depuis plusieurs heures déjà. Des élus se sont joints à la quinzaine d'associations.

Celle-ci ont diffusé un "livre noir", intitulé "Etrangers, conditions d'accueil et traitement des dossiers à la préfecture de Bobigny: l'indignité". Près de 30% des habitants de la Seine-Saint-Denis sont de nationalité étrangère, selon la préfecture.

Les associations dénoncent des "queues interminables", des "informations déficientes voire inexistantes", le fait qu'il faille "passer la nuit dans des conditions lamentables, qu'il pleuve ou qu'il vente, pour espérer décrocher un ticket permettant d'entrer dans le service d'accueil", "des trafics de places ou de tickets".

Le livre noir déplore un traitement des dossiers "trop long, souvent aléatoire et injuste". "De 6 à 8 mois s'écoulent souvent entre le premier accès à un guichet et la première convocation, puis entre le dépôt du dossier et la première réponse", soulignent les associations.

Vendredi, le préfet de Seine-Saint-Denis Christian Lambert a assuré qu'il y aurait "dans les prochains mois" une amélioration de l'accueil des étrangers à la DII, reconnaissant que celui-ci s'était dégradé début 2010. Il promet des "renforts en personnels et en moyens techniques", l'ouverture d'un accueil supplémentaire à Saint-Denis et le développement du traitement des dossiers par la voie postale.

Source : AFP

Le film "Sur la planche" de la réalisatrice marocaine Leila Kilani, a été primé par la 6-ème édition du +Cinéma en Mouvement+ du festival international de Saint-Sébastien, qui se tient actuellement dans cette ville du nord de l'Espagne.

Les films " Sur la planche " (France-Maroc) ,et " House for sale ", de Atia et Mohamed Al-Daradji (Irak-GB), avaient été sélectionnés par le jury du " Cinéma en Mouvement ", apprend-on auprès des organisateurs du festival de Saint-Sébastien.

"Cinéma en Mouvement" est une fenêtre du Festival de Saint-Sébastien consacrée aux longs métrages en fin de tournage ou en postproduction, réalisés par des cinéastes du Maghreb, des pays africains de langue portugaise et des pays arabes en voie de développement.

Les prix récompensant les films concourant à "Cinéma en Mouvement " comportent des aides financières en plus d'une assistance technique, lors des différentes étapes de tournage de la production cinématographique.

Cette fenêtre est une initiative des Festivals internationaux de Saint Sébastien, d'Amiens et de Fribourg, qui ambitionne d'explorer de nouvelles voies permettant de concrétiser des films non terminés, ainsi que de servir de pont entre les professionnels, les entreprises et les institutions de ces pays et ceux d'Europe et d'Amérique Latine, soulignent ses promoteurs.

" Sur la planche " raconte l'histoire de quatre jeunes filles marocaines d'une vingtaine d'années, "l'histoire d'une fraternité entre une jeune bande qui travaille et traverse Tanger, de l'aube au crépuscule ". Le film a bénéficié de l'avance sur recettes du Centre Cinématographique Marocain (CCM).

Née en 1970 à Casablanca, Leila Kilani a suivi des études supérieures en économie à Paris avant de se consacrer à l'histoire. Journaliste indépendante depuis 1997, elle s'oriente vers le documentaire à partir de 1999 et réalise " Tanger, le rêve des brûleurs " avec lequel la réalisatrice remporte notamment le Prix du Meilleur documentaire et le Prix de la Guilde des réalisateurs au FESPACO 2003 et le " Tanit d'Or " au Festival de Carthage en 2004.

Avec son second documentaire " Nos Lieux interdits ", elle décroche le Prix du Cinquantenaire du film marocain au Festival national de Tanger, l'Etalon du Meilleur documentaire au FESPACO (2009), le Prix du Meilleur documentaire du Festival du cinéma d'Asie et d'Afrique de Milan (2009) et le Prix " Micheline Vaillancourt " du Festival " Vues d'Afrique " de Montréal en 2009.

Le Festival international du film de Saint-Sébastien s'est ouvert, vendredi soir, avec la participation de plusieurs pays, dont le Maroc représenté par le film " Al Jamaâ " (La mosquée) du réalisateur Daoud Oulad Sayed.

En plus du Maroc, un total de 14 pays sont en lice dans le cadre de la compétition officielle de ce festival, qui se poursuivra jusqu'au 25 septembre. Il s'agit de l'Espagne, des Etats-Unis, du Mexique, d'Allemagne, de France, de Chine, de Norvège, de Grande-Bretagne, d'Argentine, de Suède, d'Italie, du Portugal et du Japon.

Source : MAP

L'exposition itinérante "Joussour-Puentes: paysage et architecture au Maroc et en Espagne" a été inaugurée, mardi soir, dans la ville espagnole de Malaga (Andalousie, sud).

La cérémonie inaugurale de l'exposition, montée jusqu'au 30 octobre prochain à la salle "Italcable" de la ville andalouse, s'est déroulée en présence de plusieurs personnalités espagnoles et marocaines.

Première exposition itinérante du genre en matière de paysage et d'architecture, "Joussour-Puentes", qui est le fruit d'un partenariat culturel entre le Maroc et l'Espagne, a été inaugurée officiellement en avril dernier à Madrid, dans le cadre de la programmation culturelle de la présidence espagnole de l'Union européenne (1er semestre 2010).

Cette exposition constitue un modèle de l'échange culturel entre les deux pays en vue de faire connaître encore davantage leur patrimoine culturel et civilisationnel commun, selon le conseiller culturel près l'ambassade du Maroc en Espagne, Amine Chaoudri.

L'exposition propose également de découvrir la grande ressemblance entre les paysages naturels et architecturels des deux pays, en focalisant sur leur Histoire commune, a-t-il indiqué à la MAP.

Cette action culturelle s'assigne entre autres objectifs de faire connaître le patrimoine culturel et civilisationnel authentique du Maroc auprès du public espagnol et de l'éclairer sur les différentes facettes du Royaume, qui vit actuellement au rythme d'une renaissance sur tous les plans, a-t-il ajouté.

Initiée par l'Association culturelle de la Méditerranée occidentale (MED-OCC), l'exposition est parrainée notamment par le ministère espagnol des Affaires étrangères par le biais de l'Agence de coopération internationale pour le développement (ACDI) et le ministère de l'Habitat.

Elle bénéficie également de l'appui de l'ambassade du Maroc en Espagne, de l'ambassade d'Espagne à Rabat, de l'Ecole supérieure d'architecture de Madrid, de l'Université polytechnique de Madrid et de l'Ecole nationale d'architecture de Rabat.

L'exposition, qui se veut "une passerelle pour la connaissance, le rapprochement et l'entente entre Espagnols et Marocains", rassemble une large collection d'images prises au Maroc et en Espagne, dans le but d'aider à mieux connaître ces deux pays à travers leurs paysages naturels et architecturaux.

Tenue dans un premier temps à Madrid, l'exposition qui fait actuellement escale à Malaga, sera transposée, en automne prochain au Maroc, pour être montée à la Bibliothèque Nationale de Rabat.

L'exposition propose aux visiteurs un parcours du paysage architectural marocain et espagnol où ils pourront y découvrir un patrimoine commun, caractérisé par l'héritage andalou et le legs urbanistique colonial, l'identité paysagiste et urbanistique de chacun des deux pays ainsi que les influences de leur histoire commune sur l'architecture.

Six principaux thèmes ont été retenus pour cet ambitieux projet culturel sous forme de juxtaposition de photos prises au Maroc et en Espagne, en l'occurrence "paysages de communication", "paysages urbains à grande échelle", " paysages côtiers", "paysages de l'Intérieur", "paysages citadins" et "paysages de quartier".

Source : MAP

Sous le Haut patronage de Sa Majesté Mohammed VI, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger organise du 7 octobre au 7 décembre 2010 une exposition dédiée aux artistes contemporains marocains du monde « Résonances », et ce, dans le cadre de la première foire internationale d’art moderne et contemporain au Maroc, Marrakech Art Fair.

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), avec leur différents partenaires pour chaque escale de l’exposition, présentent l’exposition itinérante « « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre ».

Du 8 au 10 octobre 2010, la ville de Casablanca abrite la troisième édition du Festival National de la Femme Marocaine, sous le titre de « Maghribiyates 2010 ». L'événement qui se tient annuellement à l'occasion de la journée nationale de la femme, mettra l'accent sur « la femme marocaine, des valeurs et des exploits».

Dans cette 3e édition, et comme elle a pris l'habitude de le faire depuis la 1re édition, l'association «Moltaka B'ladi pour la citoyenneté» tient à rendre cordialement hommage aux femmes spéciales, qui quotidiennement, nous épatent par leurs œuvres contribuant à l'évolution de la gente féminine dans tous les secteurs.

Selon Hamid Khay, coordinateur administratif de cette troisième édition, l'organisation de cette manifestation est tout à fait normale, vu le succès qu'avaient connues les précédentes éditions : «on va rendre hommage à des gens qui ont un poids dans notre société marocaine, des gens qui ont été toujours présents dans plusieurs secteurs telles que Samira el Fizazi, Jamila Charik, Alia Maa El Aynin, Aicha El Kihl... Celles-ci ont été très généreuses avec les marocains en donnant le meilleur d'elles-mêmes pour accomplir leurs missions, que ça soit dans le secteur artistique, culturel, politique ou d'autres», souligne-t-il.

Aussi, de chaleureuses expressions de respect seront rendues à Alia Maa El Aynin, conservatrice de la bibliothèque régionale de Maarif à Casablanca, qui a animé une causerie religieuse devant S.M. le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine le ramadan de l'année dernière, sous le thème «le rôle de la mère pour la retransmission des valeurs citoyenneté». Samira El Fizazi, présentatrice de la météo à Al Oula, l'une des figures célèbres à la télévision marocaine, sera honorée dans ce festival.

On rendra également hommage à Khadija Sansar, la conseillère responsable de communication et de relations presse au département des Marocains résidant à l'étranger. Dans le secteur artistique, la chanteuse marocaine connue par sa chanson « Maghribiya » qui n'est autre que Nouzha Chaabaoui, sera elle aussi honorée avec Jamila Charik, la comédienne marocaine qui a interprété et interprète toujours différents rôles dans des pièces théâtrales ou dans les films. Sans oublier que cette édition met aussi à l'honneur les femmes du secteur politique, notamment Aicha El Kihl, fonctionnaire et élément actif dans plusieurs associations régionales et nationales, à qui le festival offrira de distinctives considérations.

Le rôle du festival ne se limite pas dans l'activité artistique et culturelle, mais il la dépasse pour organiser des conférences et des rencontres débats.

De nombreuses femmes élus locales et responsables de la direction au sein de plusieurs établissements étatiques, participeront à une conférence sous le thème «la femme et la gestion locale » qu'abritera cette année la maison de la jeunesse d'El Hank. Il faudrait aussi signaler que cet événement se tient dans le territoire de l'arrondissement de Sidi Belyout où des femmes « artisans » exposeront, en parallèle au festival, leurs œuvres traditionnelles marocaines à la maison de la jeunesse d'El Hank.

Source : Le Matin

L'UE a approuvé mardi un accord controversé qui prévoit le renvoi au Pakistan de plusieurs milliers d'immigrés de ce pays et de l'Afghanistan voisin arrivés illégalement, à la suite d'un vote positif en ce sens du Parlement européen…Suite

Après le succès de son œuvre "Sutra" en Europe et aux Etats-Unis, l'artiste marocain Sidi Larabi Charkaoui a débarqué en compagnie de moines du célèbre temple Shaolin (Chine centrale), en Australie pour présenter ce spectacle dans le célèbre opéra de Sydney.

Produite par la troupe de danse britannique Sadler's Wells en 2008, cette œuvre artistique, qui sera présentée jusqu'au 19 septembre, a constitué, selon les critiques, l'un des tournants importants dans l'art de la danse occidentale puisque c'est la première fois que des arts martiaux, en particulier le Kung-Fu, sont utilisés dans les chorégraphies.

"Sutra" marie différentes cultures. Elle est dirigée et présentée par Sidi Larabi Charkaoui et 17 combattants Shaolin, âgés de 9 à 22 ans.

Ces fresques artistiques sont réalisées, sur fonds de musique occidentale composée par le Polonais Simon Berzowska. Le tout se passe dans un décor composé fait de 21 boîtes en bois multiformes, œuvre du sculpteur britannique, Antony Gormley.

Intervenant lors d'une conférence de presse à la veille de la présentation de son œuvre à l'Opéra de Sydney, Larbi Charkaoui ne cache pas sa passion pour Bruce Lee et ses célèbres mouvements qu'il a toujours considérés comme des éléments de la danse.

"J'ai a passé des semaines en compagnie des moines bouddhistes dans leur temple à Donvan dans la province de Hunan (Chine centrale) au sein d'une société où la personnalité de l'individu s'efface au profit d'une série d'enseignements et de règlements stricts en matière de style de vie, de régime alimentaire et de comportement," a-t-il dit, ajoutant: "les convaincre de réaliser ce travail n'était pas une mince affaire, d'autant plus qu'ils suivent un régime strict dans le temple."

Né en 1976 à Anvers (Belgique) d'un père marocain et une mère flamande, M. Charkaoui a souligné que Sutra (un mot commun en bouddhisme qui signifie, entre autres, enseignements et formes) est une méthode non conventionnelle pour transférer les arts martiaux, tels que le Kung Fu, dans la musique et la danse.

La pièce marie la musique occidentale relaxante et les rythmes du piano, ainsi que des mouvements de combat des guerriers Shaolin, connus pour leur engouement pour les sports de combat.

Ce genre pourrait sembler totalement incohérent, en particulier dans les œuvres chorégraphiques, mais Charkaoui estime qu'il cherche à s'inspirer de l'esprit des guerriers Shaolin. Un esprit qui se reflète dans leurs mouvements gracieux, leurs voies de méditation, et leurs mouvements qui s'inspirent des animaux. Ce genre, a-t-il fait savoir, ne s'est jamais intéressé aux mouvements violents".

Dans ce spectacle artistique, le public ne voit pas des mouvements de combat, mais des mouvements de danse différents et novateurs, tels que la danse sur des boîtes en bois qui tombent l'une après l'autre comme des dominos, ainsi que des sauts de grenouilles.

"Je veux présenter au public un autre type de Kung Fu," a dit M. Charkaoui, ajoutant que "ce choix a été inspiré par l'appréhension des moines Shaolin du mouvement et leur symbiose totale avec leur environnement et leur capacité unique d'imiter les mouvements d'animaux comme le tigre ou le serpent."

Larbi Charkaoui est issu de la deuxième génération des migrants marocains en Belgique. Après un passage à la medersa dans son enfance et la reproduction d'œuvres des grands peintres flamands, il s'est tourné vers la danse à l'âge de 16 ans s'inspirant du modèle de Michael Jackson.

Après des premiers concerts à la télévision belge, il a intégré une école spécialisée pour une formation académique. En parallèle, il a travaillé avec des compagnies de musique spécialisées dans le hip-hop et le jazz moderne avant de se rendre aux Etats-Unis pour parfaire son expérience en danse et en chant.

M. Charkaoui jouit d'une bonne réputation en Belgique et en Europe où il est présenté comme un membre de la nouvelle vague de chorégraphes en Europe. Et ce, après qu'il ait présenté sa première œuvre en 2000, un travail qu'il lui a valu son billet pour le monde de la danse moderne mondiale.

Le Temple Shaolin, situé à la montagne Songshan dans la ville de Dongfeng a été construit de plus de 1.500 ans, d'après les références chinoises.

A travers les années, il a gagné la notoriété d'intégrer les arts martiaux dans le bouddhisme et est devenu une destination touristique de choix.

Le temple est connu partout dans le monde comme étant le berceau de Wushu Kung Fu-.

A son instar, plusieurs temples Shaolin ont été édifiés dans différentes villes et régions de la Chine et à travers le monde.

Source : MAP

La Mairie du 16-ème arrondissement de Paris accueillera, du 23 au 26 septembre, la Semaine du Maroc, manifestation culturelle et festive dédiée au Royaume, organisée en partenariat avec l'ambassade du Maroc en France.

En se mettant aux couleurs du Maroc, la Mairie du 16-ème aspire offrir au public "l'occasion de découvrir la richesse et la singularité de ce pays qui sait concilier la tradition et la modernité, le local et l'universel", indique-t-on auprès de la Mairie.

"Comme chaque année, la Mairie du 16ème organise une fête autour d'un pays méditerranéen que nous aimons particulièrement", pour faire découvrir au public son patrimoine historique et artistique, souligne Claude Goasguen, Député-Maire de l'arrondissement parisien, en présentation de cet événement.

Après l'Italie en 2009, c'est dans cet esprit d'ouverture et de découverte que cette manifestation culturelle et festive sera ainsi dédiée au Maroc qui a "cette chance d'être un pays méditerranéen, mais aussi atlantique et continental", précise-t-il.

"De tous les pays, il est celui qui a réussi à panacher dans son identité les influences les plus diverses: arabe, berbère, juive, andalouse, et un peu du passé de la France qui conduit nos deux pays à cet attachement profond", assure-t-il, saluant "la modernité" qu'a su lui donner SM le Roi Mohammed VI.

De son côté, l'Ambassadeur du Maroc à Paris, M. El Mostafa Sahel, s'est félicité de cette initiative, soulignant qu'"en choisissant de mettre le Royaume à l'honneur, la Mairie du 16ème honore un pays ami, attaché à ses valeurs ancestrales, ouvert sur le monde et résolument tourné vers l'avenir, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI".

"Symbole de cette amitié franco-marocaine profonde et indéfectible, la Semaine du Maroc sera portée par l'énergie et le talent de femmes et d'hommes nourris de la richesse artistique et culturelle du Maroc, et fidèles à l'esprit d'ouverture qui le caractérise", relève-t-il.

Le programme de cet évènement comprend, entre autres, des expositions sur l'art et l'artisanat du Royaume, une soirée gastronomique mettant en valeur la cuisine traditionnelle marocaine, un récital de musique classique ainsi qu'une soirée de musique andalouse.

Source : MAP

Le Maroc et les Pays-Bas ont signé, lundi à Rabat, un accord visant le développement de la coopération judiciaire en matière pénale.

Les deux parties s'engagent, en vertu de cet accord, à développer l'assistance judiciaire en ce qui concerne les procédures relatives aux crimes sanctionnés par les autorités judiciaires de la partie demanderesse et présentant une demande d'entraide judiciaire.

Conformément à cet accord, la coopération entre les deux pays englobe les plaintes civiles relevant du parquet général tant que la cour pénale n'a pas statué sur les plaintes publiques, les procédures de notification de documents juridiques en matière d'application des peines.

L'accord ne s'applique ni à l'exécution des décisions d'arrestation, ni à l'application des verdicts de culpabilité.

Dans une déclaration à la MAP, le ministre de la Justice, M. Mohamed Naciri, qui a signé l'accord avec son homologue hollandais, M. Ernst Hirsch Ballin, s'est félicité des relations distinguées liant les deux pays, affirmant que la signature de l'accord contribuera à renforcer et à améliorer les relations de coopération bilatérale.

Le ministre a expliqué que la signature de l'accord «consolide les relations directes et distinguées existant entre les deux pays».

M. Naciri a souligné la volonté commune de consolider les relations de coopération qu'entretiennent les deux pays, à travers la conclusion de l'accord de coopération judiciaire visant à faciliter et à favoriser le développement de ces relations et à contribuer à résoudre les problèmes des citoyens marocains résidant en Hollande.

Il a aussi indiqué que son ministère a convenu avec la partie hollandaise de créer un poste de magistrat de liaison qui sera chargé de faciliter les rapports les deux pays, à l'instar de trois autres pays européens qui sont la France, la Belgique et l'Espagne.

Pour sa part, le ministre hollandais s'est félicité de la solidité des liens qu'entretiennent les deux pays et de l'importance des rôles et des activités assumés par la communauté marocaine établie en Hollande.

Il a également fait observer que cet accord prévoit une coopération avancée permettant l'utilisation de la technique de communication à distance grâce à la vidéo, ainsi que la possibilité de transfert temporaire des témoins entre les deux pays.

M. Ernst Hirsch Ballin a affirmé que la signature de l'accord constitue un pas en avant pour le développement de la coopération bilatérale en matière de lutte contre la criminalité, assurant qu'«il est important d'améliorer et d'intensifier la coopération des deux pays dans le domaine de notre lutte commune contre la criminalité».

Source : MAP

Le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Thomas Hammarberg, réclame à la France "des améliorations" pour "respecter les droits des migrants", dans une lettre au ministre de l'Immigration Eric Besson rendue publique mardi.

Cette lettre, datée du 3 août, intervient alors que la France est l'objet de sévères critiques internationales pour le démantèlement de camps de Roms et le renvoi de centaines d'entre eux vers la Roumanie et la Bulgarie.

"Des améliorations sont nécessaires, non seulement en matière d'accueil des migrants et d'asile, mais surtout de rétention et de retour", affirme M. Hammarberg. Ce courrier suit sa visite le 19 mai à Calais (nord) où le gouvernement avait détruit en septembre 2009 le principal campement d'étrangers en situation irrégulière en France.

Même s'il note "des efforts" et l'intention "de faire perdurer la tradition française d'accueil", le Commissaire souligne que les demandeurs d'asile continuent "à être hébergés dans des conditions indignes ou précaires". Il pointe aussi "l'insuffisance du nombre de places" dans les centres d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada).

Dans sa réponse, datée du 16 septembre, Eric Besson rappelle que "la France est devenue en 2009 le premier pays d'accueil des demandeurs d'asile en Europe et le deuxième au monde après les Etats-Unis". Il souligne que 1.000 nouvelles places de Cada ont été ouvertes au 1er juillet, pour près de 21.500 au total.

Thomas Hammarberg regrette aussi la "détermination quantitative du nombre d'étrangers devant être reconduits au cours d'une année" qui "augmente chaque année" et les risques d'abus qui en découlent. Il rappelle notamment les arrestations en préfecture et le retour forcé d'une famille avec un enfant atteint de multiples handicaps vers le Kosovo.

Eric Besson convient qu'un objectif de 28.000 reconduites à la frontière a été fixé pour 2010, et que 14.670 personnes ont été "éloignées" au premier semestre.

Mais il affirme que les interpellations d'immigrants illégaux s'effectuent "dans le respect de la loi et de la déontologie" et qu'elles sont "étroitement contrôlées" par la justice.

M. Hammarberg souhaite également que soient trouvées des alternatives à la rétention, surtout pour les familles avec enfants. "La place d'un enfant n'est pas en rétention", affirme-t-il.

M. Besson note que les mesures alternatives ne sont pas une obligation, ajoutant que sur 28.000 éloignements en 2009, "seules 150 familles ont été concernées".

"L'accueil des familles avec enfants se fait dans des centres adaptés", certifie Eric Besson qui évoque aussi l'assignation à résidence. Mais cela "ne saurait cependant constituer une règle" en raison des risques d'échec des procédures d'éloignement.

La rapidité excessive du traitement des demandes d'asile, le projet de loi concernant l'intervention des juges administratifs et judiciaires au regard du placement d'un étranger en rétention, ainsi que "la pression" subie par les migrants à Calais, sont aussi pointés du doigt par M. Hammarberg.

Enfin, le Commissaire fait part de ses craintes liées au délit d'aide à l'entrée, un point sur lequel Eric Besson assure qu'un projet de loi actuellement en discussion procurera "une immunité renforcée" aux personnes apportant une aide humanitaire aux étrangers.

Source : Romandie/AFP

La percée historique de l'extrême droite dimanche en Suède confirme l'essor des mouvements populistes, xénophobes ou nationalistes dans plusieurs pays européens, sur des thèmes qui font craindre un délitement de l'idéal communautaire.

L'entrée au Parlement suédois des Démocrates de Suède (SD, extrême droite), qui ont recueilli 5,7% des suffrages, arrive après de récents succès de partis nationalistes, voire xénophobes aux Pays-Bas (avec le PPV) ou en Hongrie (avec Jobbik).

En Italie, l'un des six pays fondateurs de l'UE, le parti populiste et anti-immigré de la Ligue du Nord participe au gouvernement et est devenu le plus fidèle allié de Silvio Berlusconi.

L'extrême droite est également représentée dans les Parlements nationaux au Danemark, en Autriche, Slovaquie, Lettonie et en Bulgarie.

Aux élections européennes de juin 2009, l'extrême droite a réalisé un score à deux chiffres dans sept Etats membres (Pays-Bas, Belgique, Danemark, Hongrie, Autriche, Bulgarie et Italie), et une performance entre 5 et 10% dans six autres Etats (Finlande, Roumanie, Grèce, France, Royaume-Uni et Slovaquie).

Le résultat du SD a été salué par les élus d'extrême droite du Parlement européen. "Progressivement, les peuples prennent conscience que le mondialisme fait partout les mêmes ravages. Ils commencent à réagir, y compris contre les notables politiques et économiques qui en sont les complices", s'est réjoui l'eurodéputé français du Front national, Bruno Gollnisch au nom de l'Alliance européenne des mouvements nationaux qui regroupe les députés d'extrême droite du Parlement européen.

De fait, "depuis sa percée dans les années 80, l'extrême droite a prouvé qu'elle était devenue une force politique significative sur la scène européenne", estime Magali Balent de la Fondation Robert-Schuman, spécialisée sur les questions européennes.

La crise économique qui frappe le Vieux continent explique en partie le regain de l'extrême droite en Europe mais pas seulement. Le multiculturalisme, et l'islam en particulier, est souvent la cible privilégiée de ces mouvements.

En conséquence, leur critique de l'Union européenne qui défend la libre circulation des citoyens européens, la liberté de religion et les bienfaits de la mondialisation est sans concession.

Et l'Union a peu de moyens de se défendre face à ceux qui mettent en cause ses valeurs.

Il faut remonter à 2000 pour que l'UE hausse le ton face à l'extrême droite. Cette année là, pendant huit mois, l'Autriche fut mise à l'écart de ses partenaires européens en raison de l'entrée dans son gouvernement de représentants de l'extrême droite populiste du FPÖ. L'UE avait interdit aux Etats de l'Union de donner leur appui à des candidats autrichiens recherchant des postes dans des organisations internationales.

Au final, le résultat fut plus que décevant. "Les sanctions ont été un échec complet, même si elles étaient intellectuellement justifiées", estimait Jacques Le Rider, ancien conseiller culturel à l'ambassade de France à Vienne, un an après leur levée.

Et quand l'extrême droite n'est pas au pouvoir, ses thèmes peuvent contaminer les partis de droite traditionnelle. Ainsi, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a souhaité offrir la nationalité hongroise aux minorités magyarophones vivant dans les pays frontaliers de la Hongrie, provoquant l'irritation de ses voisins roumain et slovaque. Cette revendication est au coeur du programme du parti d'extrême droite Jobbik.

L'UE "doit s'interroger sur la responsabilité qu'elle porte" dans la percée de l'extrême droite, estime Mme Balent. Elle "ne pourra faire l'impasse d'un débat sur son identité et ses limites géographiques, afin de prouver sa singularité et ainsi contredire ceux qui l'accusent d'être aux ordres d'un projet d'uniformisation des cultures et des identités à l'échelle mondiale".

Source : AFP

Lors de son discours prononcé à Grenoble le 30 juillet, Nicolas Sarkozy a identifié la source de l'insécurité : "Enfin, il faut le reconnaître, je me dois de le dire, nous subissons les conséquences de cinquante années d'immigration insuffisamment régulée qui ont abouti à un échec de l'intégration."

&aCela posé, le président de la République propose un programme énergique : suppression du caractère automatique de l'acquisition de la nationalité française pour les mineurs délinquants à leur majorité, extension des motifs de déchéance de la nationalité pour les Français fraîchement naturalisés, expulsion systématique des Roms installés dans des campements illégaux vers la Roumanie. On est en droit de supposer qu'une politique d'une telle violence repose sur des arguments solidement établis. Or, il n'en est rien.

Les études statistiques de grande ampleur sur la relation entre immigration et criminalité sont, d'une manière générale, assez rares, et même inexistantes en France. Trois économistes anglais, Brian Bell, Stephen Machin et Francesco Fasani, viennent cependant de publier un travail approfondi sur ce sujet ("Crime and Immigration : Evidence from Large Immigrant Waves", IZA Discussion Papers n° 4996, juin).

Ils étudient précisément l'impact sur la criminalité des deux vagues d'immigration très importantes qu'a connues la Grande-Bretagne depuis les années 1990. La première vague, concentrée entre 1997 et 2002, a été essentiellement constituée de demandeurs d'asile en provenance d'Afghanistan, d'Irak et de Somalie. La seconde vague concerne les ressortissants des pays ayant intégré l'Union européenne en 2004 (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Lituanie, Lettonie, Estonie).

Les auteurs de cette étude constatent que la première vague d'immigration n'a eu aucun effet sur le taux d'atteinte aux personnes, et un effet faible, mais positif, sur le taux d'atteinte aux biens. On peut ainsi attribuer environ 2 % du taux de criminalité total à la présence des demandeurs d'asile (soit 0,07 % sur un taux de criminalité total de 2,7 %).

En revanche, la seconde vague d'immigration n'a eu d'effet ni sur l'atteinte aux biens ni sur l'atteinte aux personnes. Enfin, la différence entre les deux vagues d'immigration s'explique très simplement. Les demandeurs d'asile ont beaucoup plus de difficultés à accéder à un emploi que les ressortissants de l'Union européenne. Ils sont donc davantage incités à se tourner vers des activités illégales pour travailler.

Un travail récent mené par Denis Fougère, Francis Kramarz et Julien Pouget ("Youth Unemployment and Crime in France", Journal of the European Economic Association, septembre 2009) permet de confirmer cette analyse. En effet, ces chercheurs sont parvenus, pour la première fois, à mettre en évidence en France une relation de causalité entre criminalité (notamment les cambriolages, vols et délits liés aux stupéfiants) et chômage des jeunes, celui-ci aggravant celle-là. Ce n'est donc pas l'immigration qu'il faut combattre, mais le chômage des jeunes !

Denis Fougère et Mirna Safi ont par ailleurs montré que l'acquisition de la nationalité française facilitait l'accès à l'emploi des immigrés ("Naturalization and Employment of Immigrants in France (1968-1999)", International Journal of Manpower, 2009). Il n'est donc pas exclu qu'a contrario, la politique d'exclusion souhaitée par Nicolas Sarkozy soit non seulement inefficace et moralement condamnable, mais aussi et surtout contre-productive.

Source : Le Monde

L'extrême-droite qui vient de battre des records de popularité dimanche en Suède a surtout profité d'un ras-le-bol d'électeurs à l'encontre des partis politiques traditionnels plutôt que d'un vote raciste et anti-immigrés, estiment analystes et politiciens.

"Je pense qu'il y a eu surtout une grande insatisfaction à l'encontre des Sociaux-démocrates que les électeurs n'ont pas pu exprimer autrement", dit à l'AFP Aake Hammarstedt, le maire social-démocrate de Bromölla.

Cette petite ville à majorité pourtant socialiste du sud de la Suède est une de celles qui a le plus voté pour les Démocrates de Suède (SD- extrême-droite) lors des élections générales dimanche.

Le parti y a recueilli 15,4% des voix, presque trois fois plus que le score enregistré au niveau national par les SD (5,7%) qui entrent pour la première fois au Parlement.

La formation d'extrême-droite enregistre une forte progression en Suède, doublant presque son électorat en quatre ans, suscitant des interrogations sur la montée de la xénophobie dans ce pays scandinave.

"La forte poussée des Démocrates de Suède est très effrayante, surtout depuis qu'ils ont centré leurs attaques sur les musulmans qu'ils considérent comme la principale menace contre la Suède", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'Association islamique de Suède, Omar Mustafa.

L'immigration et son lien présumé avec la criminalité constitue le thème favori du parti d'extrême-droite dans un pays où 19% de la population est née à l'étranger ou bien possède des parents immigrés. Le nombre d'immigrés s'accroît en outre chaque année, passant de 65.000 en 2005 à 102.000 en 2010.

La Suède n'enregistre pas de statistiques démographiques à caractère ethniques ou religieuses mais on estime à 250.000 le nombre de musulmans pour une population de 9,4 millions d'habitants.

"Le fait que nous soyons au Parlement va forcer les autres partis à se référer à nous et à notre politique", a déclaré lundi le leader des SD Jimmie Aakesson, 31 ans.

"Ils vont devoir aussi changer, surtout sur l'immigration, s'ils ne veulent pas continuer à perdre des voix en notre faveur", a ajouté le jeune dirigeant.

C'est exactement ce que craint Mustafa: "Dans les autres pays européens nous avons vu que beaucoup des programmes et politiques amenés par ce type de parti au Parlement tendent à être adoptés par les autres partis".

Mais d'autres observateurs soulignent que si les sentiments anti-immigrés existent bien en Suède ils ont tout de même diminué ces dernières décennies.

Pour le professeur de sciences politiques à l'Université de Göteborg, Ulf Bjereld, les Démocrates de Suède ont clairement profité d'un vote de mécontentement adressé aux partis traditionnels suédois.

"Le fait que nous avons eu pour la première fois deux blocs politiques (la coalition de gauche face à celle des quatre partis de droite) signifie que les Démocrates de Suède ont été perçus comme la seule alternative à cet establishment", a-t-il expliqué.

Le maire de Bromölla soutient cette analyse: dans sa ville, qui ne compte que 40 immigrés sur 12.300 habitants, les Démocrates de Suède n'ont pratiquement pas fait campagne, pas même sur la menace que constituerait l'immigration, souligne-t-il.

"En un mot, (les électeurs de Bromölla) ont exprimé leur mécontentement des Sociaux-démocrates en votant Démocrates de Suède", reconnait le maire.

Source : AFP

Inquiète de l’état actuel d’isolement dans lequel se trouve le village de Hassi Elgah (province de Guelmim, sud du Maroc), l’Association de la tribu Ait Yassine en France (AAYF) a récemment lancé un cri du cœur en direction des hautes sphères de l’Etat.

C’est dans un communiqué de presse qui nous avons reçu que l’AAYF a dénoncé « la situation dramatique » des habitants de Hassi Elgah, d’où sont originaires ses ressortissants. Ce village sahraoui serait plongé dans le dénuement total, en l'absence des services et des structures élémentaires (eau potable, électricité, dispensaires...).

Les populations de Hassi Elgah seraient donc livrées à leur sort depuis de longues années, en dépit de promesses des élus locaux, une situation que déplore Zine El Abidine Aït Bahia, président de l'AAYF. Selon lui, elle aurait contraint de nombreux habitants à l’exode vers les provinces et les régions voisines, à la recherche de meilleures conditions de vie.

Sentant leur région d’origine discriminée des projets régionaux de développement, les membres de l’AAYF souhaite donc relayer la récente mobilisation des habitants du village, en lançant un appel aux responsables gouvernementaux. Ils demandent que des actions soient entreprises pour le désenclavement et l’amélioration des conditions de vie des populations de Hassi Elgah.

Zine El Abidine précise qu'"aujourd’hui, [le village est] sans courant électrique, sans eau potable, sans réseau de communication, sans structures de soin, sans infrastructure routière…". Il ajoute que "des enfants, des femmes et des vieillards sont (...) privés des besoins vitaux".

L’AAYF demande en l’occurrence, la mise en place d’une politique de développement, dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), pour que ce village sahraoui puisse être équipé du minimum susceptible d’assurer la survie de ses populations. Ce cri du cœur trouvera-t-il une oreille attentive auprès des autorités ?

Source : Yabiladi

C’est à Versailles que le 21 Décembre 2002 se sont tenues les premières assises d’associations marocaines consciente de la nécessité de créer un Conseil pour fédérer les Marocains de France. L’année 2004 sera marquée par une importante activité et rencontre dans plusieurs villes relais du Conseil : Grenoble, Labourerai, Dijon, Évreux, Cholet, Marseille, Tourcoing. Depuis l’association se propose de rassembler, conseiller, accompagner, représenter les franco-marocains et les marocains de France et d’agir pour la défense de leurs droits dans tous les domaines.

Source : Synergie TV

Lors du colloque international du sport organisé par le CCME, L’équipe a rencontré un Marocain résidant à l’étranger à part : Grand spécialiste du marathon qui défit régulièrement les dunes du désert marocain, les immenses forêts amazoniennes, les hauteurs de l'Himalaya, la muraille de Chine...

Karim MOSTA, natif de Casablanca, ancien boxeur, puis coach, aujourd'hui installé en Bourgogne, compte 142 participations au prestigieux « Raid du globe ». Il vient de remporter, à 56 ans, le "Brasil Running Adventure 2010".

Source : Synergie TV

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