samedi 23 novembre 2024 00:36

La longue histoire de l'enracinement des Maghrébins de France fait l'objet d'une grande exposition : Générations : un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France rassemble des photos d'époque, des documents sonores et des vidéos d'archives. De la passion d'Abdelkader à Wesh Wesh, sept périodes aux couleurs musicales différentes qui font la part belle "aux" histoires et à la richesse des identités.

Naïma Yahi est historienne et commissaire de l'exposition.

Quelle est l'origine de cette exposition ?

L'idée de faire une exposition sur la présence culturelle maghrébine en France est née il y a 20 ans chez les fondateurs de l'association Génériques. Jusque là, la question de la mémoire n'était pas dans l'air du temps. Il a fallu attendre 2005 pour que les conditions de réalisation d'une telle exposition puissent être réunies. La demande sociale est très forte ces dernières années.

Que peut apporter cet évenement en plein débat sur "l'identité nationale" ?

En 2005, quand nous avons commencé à travailler sur cette exposition, le ministère de l'immigration et de l'identité nationale n'existait pas encore. Nous n'avons donc pas été influencé par un quelcquonque contexte politique. Cela dit, il est légitime de revaloriser l'apport des immigrés dans le patrimoine culturel français. Rappelons que nous partageons un héritage politique et culturel commun qui fonde une identité franco-magrhrébine.


La colonisation a voulu opposer français et maghrébins, alors qu'il n'y a pas de contradiction à revendiquer la double appartenance. Il y a bien une spécificité des populations maghrébines en France, mais aussi une immense diversité dans cette population. J'aime parler de « l'anormale normalité » de ces populations. De toutes façons nous sommes historiens, nous n'adoptons pas une posture idéologique, nous nous intéressons aux faits.

Quel est l'apport de l'immigration pour le patrimoine culturel français ?

Il est sous évalué, puisque la plupart des gens ne connaissent que les artistes qui ont pignon sur rues. Les oeuvres de Kateb Yacine sont par exemple enseignées en France, Nedjma est même au programme des concours. Mais on entend assez peu parler des auteurs qui écrivent en langue arabe. On peut à cet égard citer Slimane Azem, poète et chanteur algérien de musique kabyle, Mohamed Jamoussi, auteur compositeur interprète tunisien, ou encore Ahmed Cherkaoui, célèbre peintre marocain.

Tout ces artistes d'origine maghrébine ont vécu à un moment en France : leur production artistique a été influencée par un double héritage à la fois français et maghrébin. Le résultat du mélange est riche, même si le contexte de l'émergence des ces paroles est souvent violent (guerre, colonisation). Sans les immigrés maghrébins, les chansons sur l'exil sur lesquelles tout le monde danse en boite de nuit n'existeraient pas !

On a l'impression que l'histoire de l'immigration est un peu coincée entre commémoration excessive et amnésie ?

Encore une fois, nous sommes historiens, nous ne sommes pas là pour faire de la commémoration, mais pour raconter une histoire. Une histoire que nous pensions connaître, mais que nous avons aussi découvert en préparant l'exposition. Par exemple, nous sommes allés fouiller dans les fonds du ministère de la culture et nous avons découvert une soixantaine de photos de célébrités maghrébines qui se sont fait brosser le portrait par les studio Harcourt. Or, personne ne connaissait l'existence de ces photos.

Nous avions aussi à coeur de mettre en avant des des destins particuliers. Ainsi, nous avons pris contact avec le petit fils de Chérif Cadi, le premier musulman algérien à entrer à l'école Polytechnique. C'était un personnage fascinant, un agent diplomatique français dans les pays musulmans, il a d'ailleurs cotoyé Laurence d'Arabie. Son petit fils nous a donné des photos de lui en mission.

De nombreux personnages maghrébins ont joué un rôle clé dans l'Histoire et sont inconnus du grand public. Cette exposition tente de réparer cette injustice tout en revendiquant la richesse culturelle des artistes maghrébins immigrés en France.

Source : Paris.fr

Des cartes de paiement Visa sans compte bancaire, principalement destinées à faciliter le transfert d'argent des populations immigrées, seront lancées mardi dans la grande distribution, une première en France selon la société qui les commercialise.
"C'est la première fois en France qu'on trouvera des cartes Visa en libre service, sans ouvrir un compte dans une banque", a affirmé Thierry Bricman, chef du projet au sein de l'entreprise MEFTEL, spécialisée dans les cartes téléphoniques prépayées, lors d'un point presse à Marseille.

Ces cartes, appelées "Transcash", seront disponibles au prix de 19,90 euros dans les grandes surfaces Auchan avant leur extension à d'autres enseignes, ainsi qu'à 5.000 bureaux de tabac et de presse.

Une fois le pack composé de deux cartes (l'une noire, l'autre rouge) acheté, le client doit appeler un numéro pour s'identifier afin que les "vérifications nécessaires" soient faites et créer son code secret.

Il pourra alors alimenter la "carte noire" en achetant des recharges (de 50 à 500 euros), à condition toutefois de s'acquitter d'un surcoût (5 euros pour 50 euros, 8 euros pour 100 euros, 10 euros pour 150 euros...) et de frais de gestion mensuels de 1,50 euro.

Outre la possibilité de régler ses achats comme avec une carte de paiement classique, l'intérêt est surtout de pouvoir effectuer, par internet, téléphone ou SMS, des transferts gratuits sur la carte rouge, préalablement remise à la personne de son choix.
Ce système, qui existe déjà aux Etats-Unis, vise essentiellement "les travailleurs d'origine étrangère qui ont besoin de transférer de l'agent et qui passent actuellement par l'américain Western Union", explique M. Bricman, estimant que "c'est un service identique sans le déplacement au guichet".

Selon le MFTEL, qui espère vendre "100.000 packs" d'ici fin 2010, la Banque mondiale estime à 9,2 milliards d'euros le montant des fonds transférés annuellement par les travailleurs étrangers depuis la France vers les pays méditerranéens.
La société marseillaise espère aussi attirer "les personnes exclues du système bancaire" qui pourront ainsi effectuer des achats sur internet ou à distance.

Source : Le Parisien

Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération adopte une approche globale dans le traitement des questions de l'immigration, a souligné, mardi à Rabat, la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Latifa Akharbach.

Ce traitement se fait dans le cadre du respect des intérêts communs, de la défense des principales causes nationales et en coordination avec les différents départements ministériels, a précisé Mme Akharbach qui répondait à une question orale à la Chambre des conseillers sur «les travailleurs marocains dans certains pays frères», du groupe de l'Unité et de l'égalitarisme.

Elle a indiqué que «malgré que le nombre des travailleurs marocains dans les pays arabes reste limité par rapport aux pays européens, le Maroc est conscient de leurs conditions et de leur composition».

En ce qui concerne la communauté marocaine résidant dans les pays maghrébins, Mme Akharbach a souligné que le séjour des ressortissants marocains est régi par un cadre juridique et conventionnel en vertu duquel les Marocains doivent faire l'objet du même traitement réservé aux citoyens des pays d'accueil.

Mme Akharbach a indiqué, par ailleurs, que le Maroc œuvre, dans le cadre de rencontres bilatérales, à sensibiliser ces pays aux problèmes des ressortissants marocains et les incite à trouver des solutions convenables à leurs problèmes.

Les commissions mixtes constituent un mécanisme idoine pour traiter les questions et les obstacles dressés devant la mise en œuvre des accords d'établissement et de séjour, a-t-elle dit, rappelant à cet égard la dernière réunion de la Commission mixte maroco-libyenne qui a offert une occasion pour souligner la nécessité de la mise en œuvre de la commission consulaire commune en tant que cadre idéal pour examiner les différentes questions à caractère social, juridique ou autre en relation avec la situation des Marocains résidant en libye.

Source : MAP

L'autopsie du cadavre de Mohamed Ida, qui s'est suicidé lundi dans sa cellule de la maison d'arrêt de Borgo, a confirmé le décès par pendaison partielle. La communauté marocaine de la région bastiaise s'est réveillée très choquée ce mardi matin.

Son frère, qui vivait avec lui à Biguglia, évoque « un homme qui travaillait depuis dix ans dans l'agriculture et le bâtiment.

Quand on n'a pas de papiers, c'est très dur de pouvoir travailler. Il a été contrôlé à Casamozza par la PAF alors qu'il circulait à pied. Il a refusé de monter dans l'avion et on l'a jugé en comparution immédiate où il a été condamné à ces deux mois de prison... On espère pouvoir aller l'enterrer au pays bientôt mais ce soir, on n'a pas plus d'informations. »

Ce suicide a également provoqué l'émotion dans les associations luttant pour la régularisation des travailleurs sans titre. Françoise Tomei du Réseau éducation sans frontières confie que « les Marocains qui viennent dans l'île sont souvent des Berbères de la région de Nador. Quand on les renvoie et qu'ils débarquent à Casablanca sans un sou, ils sont complètement perdus. Beaucoup nous disent qu'ils préfèrent se flinguer plutôt que de rentrer au Maroc dans ces conditions. »

La Ligue des droits de l'homme évoque, elle, une « politique menée en matière d'immigration qui est malade du chiffre, de résultat à tout prix, de répression quotidienne et de xénophobie. » Le collectif Ava Basta parle des « lois actuelles sur l'immigration créant un sentiment de honte chez les citoyens formés dans l'éthique de la Déclaration des droits de l'homme. La chasse aux faciès, avec laquelle se confondent trop souvent les contrôles d'identité (...), troublent jusqu'à des fonctionnaires de police qui n'y retrouvent pas toujours le sens de leurs missions ». Le rassemblement devant le commissariat de Bastia est prévu aujourd'hui à 18 h. Une délégation du collectif contre l'immigration choisie sera reçue par le préfet de Haute-Corse demain, à 10 h 30.

Source : Yabiladi


Cité nationale de l'histoire de l'immigration propose, jusqu'au 18 avril, au musée de la Porte Dorée (12ème), une exposition, "Générations: un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France" qui donne à voir une histoire largement méconnue et rarement valorisée.

L'exposition, inaugurée mardi soir, offre la rétrospective d'un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France et raconte la longue histoire de leur enracinement.

Utilisant, tout au long de son parcours, poèmes, musiques, textes d'auteurs mais aussi photos et affiches, l'exposition restitue la vie des communautés maghrébines en France.

Le cheminement est d'abord historique. Les premières migrations, au tournant du siècle, sont déjà ouvrières. Il y a environ 5.000 Maghrébins qui travaillent dans les savonneries de Marseille en 1905. Avant la première guerre mondiale - qui saura les enrôler dans l'armée française -, ils sont 10.000 Maghrébins en région parisienne, à travailler dans les mines du Nord également.

C'est aussi l'époque des premiers engagements politiques avec Messali Hadj qui fonde, en 1926, l'Etoile nord-africaine.

Le parcours est très didactique, analysant des périodes distinctes. Ainsi, de 1945 à 1962, la séparation d'avec la métropole est en marche mais l'enracinement des hommes est bien réel. De 1962 à 1983 ensuite, alors que les indépendances sont censées tarir l'immigration, au contraire l'expansion maghrébine en France continue. Et lorsque, à la fin des années 70, l'incitation au retour commence à être mise en place par les autorités françaises, les enfants de l'immigration disent, eux, leur attachement à leur terre d'adoption.

L'exposition se termine par la Marche pour l'Egalité qui, partie de Marseille, arrive avec 100.000 personnes à Paris le 3 décembre 1983. Et fait place, ensuite, aux interrogations toujours actuelles, sur la place des personnes d'ascendance maghrébine dans une société française travaillée par des mouvements contradictoires.

Cette exposition, proposée par l'association Génériques, se sera aussi, jusqu'en avril, une série de concerts, du théâtre, du cinéma, des conférences.

Source : Le Monde

Le ministre affirme, sans fournir aucun chiffre, que les mariages contractés en abusant de la faiblesse d'une personne, dans le but d'obtenir une carte de séjour ou la nationalité française, sont devenus un phénomène préoccupant.

Peu de temps après avoir voulu un débat sur l'identité nationale, Éric Besson, le ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, s'engage dans un «nouveau» combat : la lutte contre les «mariages gris».

«Gris» parce qu'à la différence des mariages dits «blancs», conclus entre une personne étrangère et une de nationalité française conscientes des fins du mariage, ils sont contractés en «abusant de la vulnérabilité de personnes en situation de faiblesse, dans le seul but d'obtenir un titre de séjour ou un accès à la nationalité française», selon le ministère.

Une «escroquerie sentimentale à but migratoire»

Éric Besson a annoncé ce mercredi le lancement d'un groupe de travail sur ce qu'il a qualifié « d'escroquerie sentimentale à but migratoire». Le groupe, présidé par Claude Greff, députée d'Indre-et-Loire, remettra d'ici 5 à 6 mois des propositions de mesures. «Des mesures préventives autant qu'on le pourra, sinon répressives», assure le ministre.

Un travail auquel sera associé le ministère de la Justice, et pour cause: «Ce problème nécessite une évolution de la législation et probablement une aggravation des sanctions», explique Éric Besson. «Le mariage gris n'est pas reconnu par le droit», et «il devrait être sanctionné de façon plus lourde encore que le mariage blanc», a-t-il ajouté à titre personnel.

Le ministre a, par ailleurs, pris soin de souligner que si les mariages mixtes (en 2008, sur 273 500 mariages contractés en France, 84 000 sont mixtes, célébrés en France et à l'étranger) représentent «un enrichissement pour notre société», leur défense doit «aller de pair avec la lutte contre les mariages de complaisance». Et de rappeler que «notre nation est particulièrement généreuse», concernant les mariages mixtes.

Le «mariage gris» est «avant tout une fraude aux règles d'entrée et de séjour sur notre territoire, et d'accès à notre nationalité», mais aussi «une atteinte à l'institution du mariage», et un «abus de faiblesse» qui créé des «situations de souffrances individuelles, de blessures profondes», énumère Éric Besson, comme pour justifier la pertinence de son initiative.

Et c'est sur ce dernier point que le ministre et les membres du groupe de travail insistent en réunissant des victimes de «mariages gris», des hommes et des femmes venus de toute la France pour raconter leur histoire.

L'ampleur du «phénomène» est difficile à cerner

Mais, côté chiffres, les appréciations du «phénomène» restent floues. Si Mickael Cohen, avocat membre du groupe de travail, affirme observer «une augmentation très importante du nombre de victimes», aucune preuve ne vient étayer ses propos. Concernant le taux de mariages blancs, pas de précisions non plus.

Interrogé par une journaliste sur ces lacunes, Éric Besson, se risque à estimer en «milliers» le nombre de victimes de «mariages gris».

Seuls chiffres qui comptent pour le ministre: avec 50.000 autorisations long séjour délivrées en chaque année à ce titre, le mariage représente près du double du nombre de titres de séjours délivrés à titre professionnel. En outre, sur 100 000 acquisitions de la nationalité française en 2007 par des ressortissants étrangers, les accessions par mariage représentaient 30 000 cas, selon les chiffres du ministère.

Considérée comme « la principale source d'immigration en France», le mariage mixte est l'objet d'une attention particulière par ceux qui sont chargés de réguler les flux migratoires, régulation qui est «peut être une incitation au contournement», reconnaît Besson. Pour éviter toute polémique, le ministre s'est par ailleurs défendu de «partir en croisade contre le mariage mixte».

Source : Libération

L'Aïd el-Adha, la fête la plus importante de l'islam, aura lieu le vendredi 27 novembre prochain, annonce ce mercredi le Conseil français du culte musulman (CFCM) en recommandant d'étaler sur trois jours les sacrifices de moutons pour ne pas engorger les abattoirs.

L'Aïd el-Adha (fête du sacrifice), également appelé Aïd el-Kébir (la grande fête), marque la fin du haj, le pèlerinage annuel à la Mecque. Organisé au lendemain du grand rassemblement des pèlerins sur le mont Arafat, il commémore le sacrifice du prophète Abraham. Ce dernier s'apprêtait à immoler son fils Ismaël lorsque, au dernier moment, Allah a remplacé le garçon par un mouton. "Cette fête est l'occasion de se rappeler la miséricorde divine", souligne le président du CFCM Mohammed Moussaoui.

Dans son communiqué, il rappelle que "le sacrifice des animaux doit se faire dans les abattoirs agréés dans le strict respect de la réglementation en vigueur". "Les capacités des abattoirs étant limitées", le CFCM recommande d'étaler l'abattage sur trois jours.

Présentant ses vœux pour l'Aïd el-Adha, le CFCM appelle la communauté musulmane à "partager ces moments de bénédiction, de solidarité et de fraternité avec l'ensemble de la communauté nationale".

Source : Le Nouvel Observateur

En 2007, les transferts des Marocains résidant à l'étranger ont représenté 54 milliards de dirhams, un tiers des dépôts des banques marocaines et jusqu'à 40% pour les banques populaires, 8% du PIB et une couverture de 8 mois de ressources en devises pour la balance des paiements sur la période 2001-2007. Les représentants de la Banque Africaine du Développement et l'Agence Française de Développement ont réuni à Casablanca, lundi 16 novembre, banquiers et consultants autour du thème « envois d'argent des migrants : quels cadres réglementaires et quels produits financiers au Maghreb ».

Les pays du Maghreb peuvent-ils se passer des transferts de leurs migrants? Assurément non. Car le Maroc n'est pas le seul pour qui ces transferts sont déterminants. La Tunisie est dans une position similaire. En 2007, les transferts des Tunisiens Résident à l'Etranger ont représenté 5% du PIB et 23% de l'épargne nationale. Ces transferts ont connu une augmentation de l'ordre de 4% et de 10% pour le Maroc.

Les Algériens s'y sont mis aussi depuis le début de la décennie 2000. Les estimations disponibles font état d'un montant de flux total des migrants de l'ordre de 1,5 milliard d'euros (soit moins de 1% du PIB).

La France reste bien entendu le premier marché émetteur, sachant que les Maghrébins y sont le plus concentrés.
Aujourd'hui, tous les pays du Maghreb s'accordent à affirmer que l'enjeu majeur est de maîtriser les flux des migrants. L'idéal pour les institutions financières du Maghreb est de pouvoir bancariser les migrants du Nord, leur offrir tous types de services financiers et mettre en place des solutions de bi-bancarisation.

C'est loin d'être chose aisée. Selon certains banquiers, les autorités françaises (pour ne prendre que l'exemple le plus significatif) ne feraient rien pour faciliter ces transferts. Même si le discours officiel voudrait de faciliter le retour vers les pays d'origine. «Plusieurs banques françaises proposent d'intéressantes formules d'épargne aux personnes migrantes pour capter cette épargne », confie l'un d'eux. Histoire de dire que la manne financière est très importante pour les pays d'accueil aussi qui souhaiteraient, contrairement aux discours officiels, capter une partie de l'épargne de leurs migrants. La problématique est toujours d'actualité. Le Maroc reste le pays où la réglementation est la plus sophistiquée en ce qui concerne les transferts et l'ouverture de filiales à l'étranger.

Source : Bled.ma

Le Ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et le Réseau des compétences germano-marocain en collaboration avec l'Ambassade du Royaume du Maroc à Berlin organisent à Fès, du 20 au 22 novembre 2009, la première Université d'automne des compétences Marocaines en Allemagne.

Cette université s'inscrit dans l'accompagnement de la mise en œuvre de réformes entamées par le Maroc. Ce dernier est appelé à mobiliser toutes ses compétences humaines et à disposer d'instruments en matière de recherche - développement, d'ingénierie et d'innovation.

La première Université d'automne des compétences marocaines en Allemagne a pour objectif de faire appel aux différentes compétences et expertises de la diaspora marocaine, pour qu'elles contribuent, depuis l'étranger ou sur place au Maroc, au développement de leur pays d'origine.(Consulter le programme)

Source : CCME

Le nombre d'étudiants étrangers inscrits dans les universités américaines a atteint un niveau record au cours de la dernière année scolaire, en raison notamment de l'affluence des étudiants chinois, a indiqué un groupe de réflexion spécialisé dans l'éducation.
Le nombre d'étudiants étrangers sur le sol américain a augmenté de 8% au cours de l'année scolaire 2008-2009 par rapport à l'année scolaire précédente, pour atteindre un record de 671.616 étudiants.

Cette hausse est la plus importante jamais enregistrée depuis 1980-1981, selon le rapport annuel de l'Institut d'éducation internationale, un groupe de réflexion spécialisé dans les échanges éducatifs.

L'Inde reste le pays le plus représenté parmi les étrangers qui étudient aux Etats-Unis mais le nombre de ses étudiants sur le sol américain se stabilise, alors que d'autres économies émergentes comme la Chine et le Vietnam enregistrent de fortes croissance.

Le nombre d'étudiants chinois aux Etats-Unis a ainsi augmenté de 21% en un an pour atteindre 98.510. Selon l'étude, cette forte augmentation s'explique par l'effort mené par les universités américaines pour se faire connaître en Chine et l'augmentation du pouvoir d'achat des classes moyennes chinoises.

En 2008, les Etats-Unis ont accueilli 21% des trois millions d'étudiants étrangers recensés dans le monde. La Grande-Bretagne, deuxième, en accueille 13% et la France, troisième, 9%, suivie de près par l'Allemagne.

Mais la marge de progression est importante aux Etats-Unis où 3,5% des étudiants sont étrangers contre 16,3% en Grande-Bretagne et 22,5% en Australie par exemple.

Selon Judith McHale, secrétaire d'État adjointe chargée de l'éducation, les université américaines permettent d'améliorer l'image des Etats-Unis dans le monde en offrant aux étrangers de découvrir par eux-mêmes le pays. "Y compris dans les pays où la perception des Etats-Unis est difficile, vous trouvez des gens qui souhaitent étudier aux Etats-Unis", a-t-elle déclaré lors de la présentation de l'étude.

Source : AFP/Le Figaro

Le Tribunal fédéral suisse a modifié sa pratique concernant le droit de séjour des étrangers, dans un arrêt publié lundi. Les personnes issues d'un Etat hors-Union européenne mariées à quelqu'un originaire de l'UE et établi en Suisse pourront rester en Suisse même si elles avaient jusque-là séjourné illégalement dans la Confédération.

Le Tribunal fédéral s'est prononcé dans un arrêt récent sur le cas d'un Palestinien de 40 ans arrivé en Suisse il y a 13 ans.

En juin 2007, il avait épousé une ressortissante espagnole établie en Suisse. Il avait ensuite demandé une autorisation de séjour, refusée par l'Office des migrations du canton de Zurich, au motif que le Palestinien avait été condamné antérieurement à 28 mois de prison pour infraction à la loi sur les stupéfiants et était resté plusieurs années en Suisse clandestinement.

Le gouvernement et le tribunal administratif zurichois avaient confirmé cette lecture. Le Palestinien a déposé un recours. Dans une prise de position, l'Office fédéral des migrations s'est opposée à l'octroi d'une autorisation de séjour, s'appuyant sur la pratique adoptée jusqu'ici par le Tribunal fédéral: les étrangers hors-UE qui épousent une personne de l'UE ne se voient attribuer l'autorisation de séjour que s'ils ont résidé légalement en Suisse ou dans un pays de l'UE.

Dans l'arrêt publié lundi, le Tribunal fédéral vient donc de modifier cette pratique, dans un but d'harmonisation du droit. Il s'agit ainsi d'éviter une réglementation différente de celle de l'UE.

Les exceptions au droit au séjour dans de tels cas de figure demeurent pour les étrangers criminels qui doivent être maintenus à l'écart du pays pour des raisons de sécurité. Selon les juges de Mon-Repos, ces conditions ne sont pas réunies dans le cas présent, même si le Palestinien avait eu un comportement délictueux à la fin des années 1990. Il s'est depuis bien intégré, a appris la langue et travaille comme officier de sécurité et détective, sans bénéficier d'argent public.

Source : L'Etoile

Le deuxième Congrès des Entités Marocaines de Catalogne a souligné l'importance pour les associations représentant la communauté Marocaine de Catalogne de se constituer en réseau pour une meilleure défense de ses intérêts.

Dans un communiqué sanctionnant les travaux de ce conclave, qui s'est réuni les 13 et 14 novembre derniers à Barcelone, les participants ont appelé à développer l'action commune dans le cadre d'un réseau d'associations locales dans l'objectif de renforcer leurs capacités et compétences pour une présence plus efficace dans la société d'accueil.

Ils ont également relevé l'importance de la création d'espaces de réflexion et de discussion entre les différentes associations représentatives des Marocains de Catalogne, soulignant l'importance de renforcer et de consolider les valeurs de citoyenneté et de participation.

Le deuxième Congrès des Entités Marocaines de Catalogne avait axé ses travaux sur le thème " la participation citoyenne : un engagement envers la société ".

Dans ce cadre, les participants ont affirmé que la pleine citoyenneté constitue le premier pas sur la voie de la participation qu'elle soit politique, sociale, culturelle ou économique, appelant à instituer une adéquation entre la revendication des droits et les devoirs de tout un chacun.

Dans leur communiqué final, les participants ont également appelé à l'établissement de relations de coopération équilibrées avec les pays d'origine, en facilitant aux immigrés d'assumer leur rôle de façon plus efficace.

Par ailleurs, les représentants des différentes associations ayant pris part à cette réunion, ont convenu d'élire une commission préparatoire pour l'organisation du 3ème congrès des Entités Marocaines de Catalogne.

Le deuxième congrès des Entités Marocaines de Catalogne a réuni les représentants d'une trentaine d'associations et d'entités de Marocains de Catalogne, pour examiner et débattre " la participation des nouveaux Catalans d'origine Marocaine " à la vie politique et associative locale comme meilleure moyen d'une meilleure intégration dans la société catalane.

La rencontre, qui s'est tenue à la Faculté de Géographie, d'Histoire et de Philosophie de l'Université de Barcelone (UB), s'inscrit dans le sillage des objectifs tracés lors du premier congrès, à savoir la création d'un réseau d'associations de Catalogne, une initiative positivement accueillie, selon ses initiateurs, par les différentes institutions catalanes comme le secrétariat Catalan chargé de l'immigration du gouvernement autonome de Catalogne, la Direction Générale de Participation citoyenne, la Mairie de Barcelone.

Le congrès, de deux jours, a été marqué par des interventions de responsables de l'administration catalane en charge de l'immigration, de députés Catalans et de représentants d'associations marocaines de Catalogne ainsi que par des débats axés sur le thème majeur de " la participation ".

Le premier congrès, qui s'est tenu en novembre 2007 à l'initiative de quatre associations de la région autonome de Catalogne, à savoir ATIMCA-Catalogne, UMMI (Barcelone), La Llum de Nord (Vilafranca del Penedès) et Adib Biladi (Tarragone), avait réuni plus de 34 associations de Marocains de Catalogne avec une centaine de participants.

L'objectif de ce premier conclave était de débattre de l'action et de la situation des associations des Marocains de Catalogne, une région qui, avec près de 300.000 Marocains, concentre le plus grand collectif immigré marocain d'Espagne, et d'entamer une réflexion pour " la création d'un réseau démocratique des associations des Marocains de Catalogne "

Source : MAP

Dans un arrêt rendu public lundi 16 novembre, le Conseil d'Etat a suspendu l'exécution du marché passé entre le ministère de l'immigration et l'association Collectif Respect, dans le cadre de l'appel d'offres lancé par le gouvernement sur l'aide aux étrangers en centre de rétention.

Au vu de l'offre présentée par le Collectif Respect, le Conseil d'Etat estime que cette association, à qui avait été attribués les centres de rétention d'outre-mer (Guyane, Réunion, Guadeloupe), ne présente pas les garanties "d'indépendance et de compétence" requises.

Dans le cadre de ce marché, "la convention passée entre le ministère et les personnes morales sélectionnées doit porter non seulement sur l'information mais aussi sur l'accueil et le soutien des étrangers, pour permettre l'exercice effectif de leurs droits", rappelle le Conseil dans cet arrêt.

Les magistrats du Palais-Royal précisent également que "l'Etat ne peut conclure une telle convention qu'avec des personnes morales présentant des garanties d'indépendance et de compétences suffisantes, notamment sur le plan juridique et social, pour assurer le bon accomplissement des missions d'accueil, de soutien et d'information prévues par la loi".

Le Conseil d'Etat a en revanche validé l'exécution des contrats passés par le ministère avec les cinq autres associations sélectionnées : la Cimade, France Terre d'Asile, Forum Réfugiés, l'Assfam et l'Ordre de Malte. A l'exception du contrat passé avec le Collectif Respect, il annule ainsi la décision du juge des référés du tribunal administratif de Paris qui avait, le 30 mai dernier, suspendu l'ensemble des marchés signés par le ministère de l'immigration.

Une annulation aussitôt "saluée" par le ministre Eric Besson qui se félicite de pouvoir désormais exécuter l'ensemble des autres contrats ainsi que la réforme de l'assistance aux étrangers en centre de rétention, engagée à l'été 2008, qui va pouvoir entrer en vigueur. "Elle entrera en application dès que possible, dès que les nouveaux prestataires seront en ordre de marche", précise-t-on d'ailleurs dans son entourage.

Le nouveau dispositif éclate désormais la mission d'assistance aux étrangers en rétention entre plusieurs "prestataires", répartissant en huit "lots" la trentaine de centres à travers la France.

Prenant acte de la décision du Conseil d'Etat, la Cimade, seule association habilitée jusqu'alors à intervenir dans l'ensemble des centres, a tenu à réaffirmer "avec force ses objections et son inquiétude face à une réforme qui consacre l'éclatement d'une mission associative unique en Europe, éclatement qui rendra plus difficile l'accompagnement et la défense des étrangers".

L'association "regrette et s'étonne" de la décision des magistrats de la haute juridiction administrative. "Le Conseil d'Etat confirme la mission d'assistance juridique en précisant qu'elle ne porte pas seulement sur l'information mais aussi sur l'aide aux étrangers pour permettre l'exercice effectif de leurs droits, ce que ne stipulait pas explicitement l'appel d'offre du ministère, relève Patrick Peugeot, président de la Cimade. Mais il est étonnant que le Conseil ne soit pas allé jusqu'au bout de son raisonnement et qu'au moyen d'une contorsion juridique il évite de demander au ministre de réécrire son appel d'offre", souligne-t-il, souhaitant pouvoir compter sur "la bonne foi du ministère" et que celui-ci respecte les exigences d'indépendance et de compétence des associations rappelées par le Conseil d'Etat.

"Quoi qu'il advienne, la Cimade, avec ses partenaires associatifs, poursuivra, affirme l'association dans son communiqué,  sa présence et son action pour le respect des droits et de la dignité des étrangers, dans ou hors des centres de rétention."

Source : Le Monde

De par sa position géographique particulière, le Maroc est passé du statut de pays d'origine de l'immigration à celui d'un pays de transit et d'accueil d'un nombre croissant de migrants clandestins, en provenance essentiellement de l'Afrique subsaharienne, a indiqué M. Marc Fawe, chargé de la Coordination Inter-Agences du système des Nations unies au Maroc.

Dans une déclaration à la MAP, en marge de la 3ème session du Forum des Jeunes des Etats de la Ligue arabe et de la 2ème réunion de coordination euro-arabe, dont les travaux ont été ouverts, dimanche à Assilah, M. Fawe a souligné que pour le Maroc, un pays "engagé résolument sur le chemin d'une modernité ouverte sur le monde extérieur, la gestion optimale de cette nouvelle donne géopolitique est à la fois un enjeu et une opportunité de développement".

M. Fawe a ajouté, dans ce sens, que le système des Nations unies oeuvre, en partenariat avec l'Union européenne (UE), pour le soutien du Maroc et d'autres pays concernés par ce phénomène à travers la contribution dans plus de 50 initiatives impliquant des ONGs et des entités administratives décentralisées dans des projets originaux liant la migration au développement, a-t-il dit.

Il a, par ailleurs, souligné qu'en choisissant la migration comme thématique de ce Forum sur la Jeunesse, la Ligue arabe "nous invite à réfléchir sur un tandem d'enjeux qui constituera, sans nul doute, un des noeuds des relations internationales des prochaines décennies: l'avenir des générations montantes et la liberté de mouvement, ajoutant que le système des Nations unies est pleinement engagé dans cette réflexion pour tirer profit du potentiel des jeunes.

Pour M. Fawe, la migration, dans sa nature, n'est pas un phénomène récent, mais de par son amplitude, elle constitue actuellement, et de manière de plus en plus affirmée, l'un des centres d'attention principaux sur la scène internationale.

La migration est un élément important pour comprendre les sociétés mondialisées, a-t-il dit, ajoutant que dans les pays d'accueil, la migration internationale contribue plus que jamais à la vie économique, sociale et culturelle, alors que dans les pays d'origine, les transferts des migrants constituent une source en devises importante pour de nombreux pays du Sud et rivalisent parfois les montants investis dans ces pays en matière d'aide publique au développement.

Selon lui, la migration contribue également aux échanges d'idées et d'informations à l'échelle planétaire, permettant à chaque individu de mener une expérience plus riche et plus cosmopolite, faisant savoir, par contre, que ce phénomène "a aussi, malheureusement, une dimension plus sombre dans la mesure où la limitation des entrées et le contrôle renforcé des frontières dans les pays traditionnellement hôtes incitent un nombre croissant de candidats à la migration à recourir aux réseaux de trafiquants et de passeurs clandestins".

Cette politique oblige des milliers des personnes, dont une bonne partie de jeunes, étudiants, réfugiés, migrants économiques à vivre dans des situations précaires, de non-droit, et entraîne dans son sillage des phénomènes d'exploitation inacceptables, foulant aux pieds les fondements de la dignité humaine, a-t-il conclu.

Organisée par la Ligue arabe en coopération avec le Conseil de l'Europe et le Forum européen de la jeunesse, ce Forum des Jeunes connaît la participation de plus de 140 jeunes et de représentants d'ONGs et d'organisations internationales, ainsi que des chercheurs, spécialistes et jeunes actifs dans le domaine de la migration.

Source : MAP

Dans le cadre Migration « Tous en Réseau », deux jeunes assistantes sociales de l'organisation non gouvernementale Progettomondo.Mlal, ont consacré quatre mois dans la ville de Bejaâd et ses environs, à prospecter les familles victimes de la Migration illégale, et de leur porter soutien psycho social. Leur première rencontre a été avec des femmes des classes de l'alphabétisation à Dar Mouwatin. Puis elles se sont intervenues dans des actions de sensibilisation à la maison des jeunes, au complexe artisanal, ainsi qu'à Dar EL Atfal.

Accompagnées d'encadreuses de la Marche Nour de l'ABZD de Bejaâd, elles ont réalisé d'autres actes, tel visiter et écouter les familles victimes dans leurs domiciles, même dans le milieu rural. De là, elles ont détecté et cerné 13 cas plus touchés par le phénomène de migration. Pour apaiser donc de leur malheur, ces assistantes et conseillères venaient de Béni-Mellal une fois par semaine (surtout le mardi), pour écouter ces femmes dans une maison d'accueil mise à leur disposition par l'association ABZD. Par solidarité, le relais est passé, par formation et encadrement, à deux encadreuses de la Marche Nour, qui suivaient actuellement leurs démarches. Autre, une médiathèque est installée à la maison des jeunes de Bejaâd par Progettomondo Mlal, afin de donner une information sur les différentes études au Maroc et à l'étranger, ainsi que la formation professionnelle et les créations des entreprises.

Rappelons que 20 000 jeunes entre 17 et 25 ans des provinces de Béni Mellal et de Khouribga participeront au projet Migration « Tous en Réseau ». Car, ces deux provinces constituent le foyer fournisseur des migrateurs vers l'Espagne et l'Italie et qui s'aventurent dans les barques de la mort.

Le projet Migration « Tous en réseau » vient donc, à mettre en place d'opportunités et alternatives au phénomène de la migration clandestine, qui est illégale.

Source : Tanmia

"Patrimoine mondial de l'UNESCO : Les sites marocains" est le titre d'un ouvrage paru récemment aux Editions "Gelbart" en France.

Ce livre de 165 pages est une promenade sensible et humaine qui donne à voir et à appréhender une merveilleuse part du patrimoine marocain.

Traces historiques, flâneries féeriques, paysages sublimes, le Maroc recèle des sites merveilleux que le photographe-éditeur, Jean-Jacques Gelbart, a patiemment saisis à travers l'objectif de son appareil photo.

Huit écrivains ont joint la parole à l'image pour raconter ces sites, tout comme l'attachement particulier qui les y relie.

L'ouvrage, qui invite à la découverte et à la préservation de la beauté naturelle des sites classés et de l'histoire dont ils sont chargés, a été publié avec le soutien du ministère marocain de la Culture, "Maroc Telecom", le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), les assurances "RMA Watanya" et la Fondation CDG.

Huit sites marocains sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial. Il s'agit de Ksar Aït Ben Haddou, les Médinas de Fès, Marrakech, Tétouan et d'Essaouira, Volubilis, la ville historique de Meknès et la ville portugaise de Mazagan. En plus, la place mythique de Jamaâ El-Fna et le Moussem de Tan Tan sont reconnus par l'UNESCO comme Patrimoines oraux et immatériels de l'humanité.

Source : MAP

La première édition des "Rencontres méditerranéennes sur le cinéma et les droits de l'Homme" organisée par le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a pris fin dimanche soir à Rabat.

La soirée de clôture qui s'est déroulée au théâtre national Mohammed V a été marquée par la projection du film "Teta asustada" de la réalisatrice péruvienne Claudia Lilosa qui a remporté le prix de l'Ours d'or à la 59-ème édition du Festival du cinéma de Berlin.

Le programme de cette session de 4 jours a été ponctué par la projection de quatorze films, ainsi que l'organisation de trois conférences et deux ateliers traitant de divers thèmes, notamment l'immigration clandestine, la mémoire, le nouveau code de la famille, les crimes d'honneur, les droits des femmes et la peine de mort.

Lors de cette manifestation culturelle initiée en partenariat notamment avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) et le Centre Cinématographique Marocain (CCM), un hommage a été rendu au réalisateur et acteur syrien Dourid Laham.

Source : MAP

Musique

· C'était l'exil. Carte Blanche à Kamel Hamadi

Samedi 5 décembre 2009 - 20h
Kamel Hamadi, maître de la chanson franco-berbère composera pour la Cité un plateau exceptionnel avec quelques grandes figures de sa génération dont Akli Yahiatène, Naïma Bedaouia, Faiza, Ilham, Djahida Khalfi...

Une exposition à la CNHI sur un siècle d'histoire culturelle des Maghrébins en France, proposée par l'association Génériques, et soutenue par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger.

L'initiative contre la construction de minarets les a placés en pleine lumière: les musulmans de Suisse sont au centre du débat autour de la votation fédérale du 29 novembre prochain.

L'initiative contre la construction de minarets les a placés en pleine lumière: les musulmans de Suisse sont au centre du débat autour de la votation fédérale du 29 novembre prochain. D'ailleurs, les milieux qui ont lancé le texte - une partie de l'UDC et les évangéliques de l'Union démocratique fédérale - n'en font pas mystère: c'est moins le symbole architectural qu'ils visent que la présence de l'islam en Suisse, pays qu'ils considèrent comme chrétien.

La campagne en cours offre l'occasion de faire plus ample connaissance avec les 400 000 musulmans vivant en Suisse et dont seuls 10% se disent pratiquants. Dans ces pages spéciales, la Tribune de Genève illustre la diversité des fidèles de l'islam en présentant des familles issues des grandes communautés de provenance. Et elle fait réagir des musulmans d'ici au débat sur les minarets, qui, s'il fait partie du paysage à Genève, déclenche des passions ailleurs.

En Suisse, les musulmans ne représentent que 4,3% de la population. Les croyants sont majoritairement catholiques (42%) ou réformés (33%). Contrairement à ce que l'on croit généralement, la communauté musulmane suisse n'est pas issue majoritairement des pays arabes. 57% viennent des Balkans et 20% de la Turquie. «Dans ces communautés, comme l'explique Stéphane Lathion, enseignant à l'Université de Fribourg et président du Groupe de recherche sur l'islam en Suisse, la religion est une question privée. Elles ne ressentent pas le besoin de trop la revendiquer publiquement. Le foulard, par exemple, n'est pas prioritaire pour les musulmanes des Balkans ou de Turquie. Souvent, les femmes le portent parce qu'elles viennent d'un village où cela se fait, sans qu'il faille y voir un message du type «regardez-moi, je suis musulmane». Mais selon lui, ce n'est pas une revendication essentielle».

«Personne ne pense que je suis musulmane»

A Moudon, il est dans tous les papets, dirait-on d'Ufuk Ikitepe (38 ans). Et vaudois, le papet! Au Conseil communal de la petite ville broyarde, ce double national porte les couleurs du Parti radical. Responsable des fournitures scolaires, Ufuk Ikitepe est l'infatigable vice-président du groupe Suisses-Etrangers et le président de l'Association turque de Moudon.

«Je suis très actif socialement», confirme Ufuk Ikitepe, qui reçoit justement dans les locaux acquis en propre par l'association. Au mur, les drapeaux suisse et turc; dans le fond de la salle qui sert de café, une télévision retransmet un match de foot du championnat turc. A l'étage, la salle de prière: la mescid. Les 200 membres de la communauté la fréquentent avec assiduité.

«Cette campagne sur les minarets, si elle ne change pas grand-chose à notre vie, met en avant ces affiches... On les trouve racistes et xénophobes. L'amalgame n'est pas un droit démocratique», glisse Ufuk Ikitepe, avant d'argumenter sur la séparation des pouvoirs dans un discours bien rodé: «Inscrire dans la Constitution suisse un article qui ne concerne que la communauté musulmane serait en contradiction avec la liberté de culte et de conscience.»

Son épouse, Umran Ikitepe (38 ans), avec son français hésitant, préfère passer par son mari pour témoigner. L'affiche, toujours l'affiche... «C'est blessant! Mais avec la burqa, l'image véhiculée est si caricaturale que personne ne pense que je suis musulmane. Il faut croire que je n'entre pas dans les critères», rigole-t-elle. Aussi trouve-t-elle positif que le débat torde le cou à certains lieux communs sur l'islam. Ufuk Ikitepe, en politicien madré, désapprouve cette opinion: «La dynamique est défensive. Les musulmans sont dans la correction d'une image. Ce n'est jamais bon!»

Pour les Ikitepe, «le minaret est un faux débat. Nous ne nous sentons pas concernés. Les constructions relèvent des communes et des cantons. N'avons-nous plus confiance en eux?» questionne Ufuk Ikitepe, en chantre de l'intégration.

Les deux filles, Ozge (14 ans) et Sudenur (8 ans), se sentent, elles aussi, peu touchées. Normal pour ces deux fillettes - doubles nationales de cœur - qui ne se verraient pas vivre ailleurs qu'en Suisse. Et si vos filles épousaient un Suisse chrétien? La discussion vacille, un ange passe...

«On souhaiterait que nos filles épousent un Turc musulman, mais nous devrons malheureusement accepter leur choix», répond Ufuk Ikitepe, pour le coup fébrile. Malheureusement? «C'est une question de foi, c'est un conseil du Coran... Mais vous, vous ne suivez pas tous les préceptes de la Bible à la lettre!» glisse Ufuk Ikitepe, qui reprend pied dans la discussion, les yeux dans les yeux de son aînée.

«La fête de Pâques, c'est la fête de tout le monde»

«Les affiches de la votation me font parfois sourire. Mais je trouve grave d'utiliser de tels symboles pour stigmatiser une communauté qui ne demande qu'a vivre en paix», estime Abdourahmane Faye (40 ans). L'informaticien franco-sénégalais, établi à Lausanne depuis neuf ans, père de trois enfants (de 9, 5 et 1 an), déplore «la peur et l'ignorance» qui fondent cette initiative. Son épouse, Thialal Sylla Faye (35 ans), elle aussi informaticienne, acquiesce.

Pour eux, la religion est source de paix plutôt que de tensions. Il faut dire qu'ils ont grandi au Sénégal, un pays où les monothéismes coexistent pacifiquement. Les musulmans (95% de la population) et les chrétiens (4%) vivent en bonne intelligence. «La fête de Pâques, c'est la fête pour tout le monde, explique Thialal. Dans une même famille, les musulmans invitent les chrétiens à la Fête du sacrifice et nous passons Noël chez les chrétiens.»

Ce qui ne signifie pas que le couple relativise l'importance de la religion. Au contraire, tous deux se disent très croyants et pratiquants. D'abord en raison de leurs racines familiales. Le père d'Abdourahmane était théologien et enseignait, notamment à l'Université d'Al-Aqsa, au Caire. Celui de Thialal, Maodo Sylla, était l'imam de la grande mosquée de Dakar, un personnage célèbre au Sénégal. «Nous avons grandi dans le moule, résume Abdourahmane. Mais comme nous avons fait des études, nous avons acquis une capacité critique et, pour nous, la religion est devenue un vrai choix.»

Chez les Faye, la religion imprègne la vie quotidienne. Elle passe par les prières. «A la maison, car au bureau, ce n'est pas possible.» Elle passe aussi par le respect strict des interdits alimentaires, alcool et viande de porc. «Dommage qu'il soit difficile de trouver des rayons halal dans les magasins.» Enfin, le couple fréquente la mosquée le vendredi. «En tant que minorité, nous ne demandons rien d'autre que la garantie de la liberté de culte», dit Abdourahmane.

Ces deux champions de la tolérance à la sénégalaise s'étonnent qu'un minaret, «simple édifice architectural», tout comme un voile, «simple pièce de tissu», puissent susciter autant de débats, de méfiance et d'a priori. Thialal (qui travaille à 80%) s'étonne que «lorsqu'une femme suisse cesse de travailler à la naissance d'un enfant, on trouve cela normal. Mais quand il s'agit d'une musulmane, on considère qu'elle n'a pas eu le choix.»

Bien sûr que certains extrémistes ne pensent pas comme eux. Mais «l'extrémisme qui consiste à vouloir imposer ses points de vue à l'autre n'est pas lié à la religion, observe Abdourahmane, c'est un comportement psychologique. Et les extrémismes peuvent se répondre et se nourrir les uns les autres.»

«Nos enfants décideront de leur religion»

Elle porte jupe courte, débardeur et queue de cheval. Lui est rasé de près et en polo. En rencontrant Diellza Ismailaj et son mari Alban, on est loin du portrait-robot du musulman barbu et de son épouse voilée. On est à Lausanne, quartier des Faverges. Dans la bibliothèque, une série d'ouvrages de psychologie - Alban Ismailaj est thérapeute - mais pas de Coran.

Ces Albanais du Kosovo nous avaient prévenus: «Cette campagne, les affiches UDC, la religion, tout cela nous concerne d'assez loin, car nous sommes peu pratiquants. Mais venez!» ­Comédienne au Kosovo, mère au foyer en Suisse, Diellza, 23 ans, ne s'est jamais voilée. Sa mère non plus.

«Même si je suis croyante, je ne suis allée qu'une ou deux fois à la mosquée et j'ai observé quelques fois le ramadan. Au Kosovo, seule une minorité de la population est très pratiquante.» Son mari, 38 ans, n'est pas croyant. «A l'époque du communisme, les gens n'allaient pas à la mosquée, raconte-t-il. Le monde musulman est vaste, ce que ne comprennent pas les partisans de l'initiative. Au Kosovo, il est par exemple interdit d'avoir plusieurs femmes.» Et Alban Ismailaj d'expliquer que les Albanais n'ont pas forgé leur identité sur leur appartenance religieuse, mais sur leur langue.

Alban Ismailaj est arrivé en Suisse en 1991 comme demandeur d'asile. Il possède aujourd'hui les nationalités suisse et kosovare et une formation d'infirmier. Son épouse, à ­Lausanne depuis trois ans, est titulaire d'un permis B. Même s'ils se considèrent peu touchés par les débats sur l'islam, les Ismailaj seraient «déçus» en cas de plébiscite de l'initiative. «Pour nous, la Suisse est un pays qui garantit les libertés religieuses, explique Diellza. A Lausanne, on trouve un pavillon thaï, la synagogue, des églises chrétiennes. Je ne vois pas pourquoi les musulmans ne pourraient pas construire leur mosquée avec ou sans minaret...»

Se sont-ils déjà sentis discriminés en raison de leur religion? Diellza Ismailaj hésite, puis se lance. «Un temps, on recevait des lettres anonymes d'une voisine... Mais c'est surtout parce qu'on est étrangers, je pense.» Quant à leurs deux enfants (Isuf, 2 ans, et Dora, 8 mois), ils seront élevés dans la laïcité. «Ils décideront eux-mêmes plus tard», dit le papa. «Ils ne seront pas circoncis, ajoute la maman. On continuera à fêter Noël, avec des cadeaux, comme on le fait au Kosovo. Mais on célèbre aussi chaque année une autre fête musulmane qui arrive après le ramadan.»

«Avec ou sans minarets, la foi est dans le cœur»

Dans son commerce des Pâquis, à Genève, Djamila a posé un Coran sur la table, au-dessus des journaux. Et derrière le comptoir, un drapeau rouge et vert, installé à côté d'une petite tour Eiffel, rappelle que si elle a la nationalité helvétique, cette coiffeuse est d'origine marocaine. Djamila est arrivée en Suisse à 20 ans. C'était le début des années 80, elle était en vacances. Mais elle est tombée amoureuse d'Amédée.

Amédée Alfred s'est rapidement converti: il s'appelle désormais Ahmed Farid. «A mon mariage, au Maroc, on m'a appris que je pouvais avoir quatre femmes, plaisante le Fribourgeois. A la base, je suis catholique, mais je n'étais plus pratiquant. Et puis j'ai lu le Coran...» Djamila l'admet aussi: elle n'aurait pas pu vivre avec un non-musulman «parce que c'est un péché».

Le couple a un fils de 22 ans, aux cheveux blonds et yeux noisette. «Petit, on me faisait parfois des blagues, mais ça se passait bien, raconte cet ingénieur du son, fan de l'équipe suisse de football. Aujourd'hui, les choses ont changé... Moi, j'ai une tête de Suisse, mais devant certains amis, les portes se ferment.»

C'est par leur fils que Djamila et Ahmed ont redécouvert la religion. Le garçon, qui suivait des cours d'arabe à la mosquée, a fini par demander à sa maman s'il devait lui apprendre à prier... Aux vacances de patates de 2000, la famille est partie en pèlerinage à La Mecque. Djamila est rentrée voilée. «Au début, je craignais l'opinion des clients», raconte son mari. Mais la coiffeuse y tient: «Dieu nous demande de cacher notre chevelure. Je me couperais la tête plutôt que d'enlever mon foulard.»

La famille fréquente la mosquée et respecte le ramadan. L'initiative contre les minarets, elle la perçoit comme une provocation. «Pourquoi ces monuments dérangent-ils? Il n'y a pas d'appel à la prière», soupire Ahmed. Et sa femme: «On peut enlever les minarets, mais la foi, elle, est dans le cœur.» La Suisse, ils la voient comme une terre de tolérance, même si le regard des autres n'est plus le même. «Des personnes ne me disent plus bonjour et on m'a traitée de sale Arabe, raconte Djamila. Ça m'a fait mal... Arabe oui, mais sale, non!»

«Si d'autres font des bêtises, ce n'est pas à nous d'encaisser, poursuit le couple. La religion n'enseigne pas le fanatisme, mais le respect des autres.» Les autres, ce sont aussi ces non-musulmans qui viennent manger à la mosquée le jour de la Fête des voisins. «On sent alors un grand amour, ce serait bien que ce soit toujours ainsi», conclut la coiffeuse.

Source : Tribune de Genève

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