Le film marocain "Kherboucha" du réalisateur Hamid Zoughi sera projeté dans le cadre des journées du film francophone prévues du 18 au 23 mars à Alger, apprend-on auprès des organisateurs.
Initiée par les Ambassades du Cameroun, Canada, France, Maroc, République Tchèque, Roumanie, Suisse, Tunisie et la délégation Wallonie-Bruxelles à Alger, cette semaine du film francophone verra la projection de plusieurs longs métrages des pays participants.
Outre le long-métrage marocain "Kherboucha", le menu de ces journées comporte les films "Taxipone" (Suisse), "le chasseur de l'antilope" (Cameroun), "le papier ne peut pas envelopper la braise" (France), "Noces en Bessarabie" (Roumanie) et "Kolya" (République Tchèque).
Au programme, on note aussi "les seigneurs de l'arctique" (Canada), "les barrons" (Wallonie Bruxelles), "la petite taupe" (République Tchèque), "Changement d'adresse" (France) et "ce qu'il faut pour vivre" (Canada).
09/03/11
Source : MAP
La sociologue marocaine Fatima Mernissi figure parmi le Top 100 des militantes les plus influentes au monde, élaboré par le quotidien The Guardian à l'occasion de la journée internationale de la femme.
Fatima Mernissi est une féministe musulmane qui n'éprouve aucune "crainte à évoquer les coutumes les plus controversées dans le monde musulman", c'est ainsi que la publication britannique a présenté cette activiste de renom.
Du voile à la polygamie, Fatima Mernissi a lancé dès son premier livre "Beyond the veil" un appel à se révolter contre une "vision égoïste, très subjective et médiocre de la culture" que la société "masculine" essayait de justifier par une prétendue base sacrée, indique le journal.
Née au Maroc en 1940, Fatima Mernissi qui a grandi dans un "harem domestique, physiquement prise au piège par les traditions en vigueur à cette époque aux côtés de sa grand-mère, mère et proches de sexe féminin", a fini par y échapper grâce à l'éducation.
La professeur de sociologie focalise à présent son travail sur la société civile, la démocratie et la révolution numérique, ajoute le Guardian.
Dans le classement élaboré par le journal, figurent d'autres personnalités ayant percé dans leur champ d'action.
Dans le monde arabe, le Top 100 comprend entre autres Mme Lubna Hussein, écrivaine soudanaise et activiste dans le domaine des droits de l'Homme, Mme Nawal Saadawi, féministe égyptienne et Mme Zainab Salbi, fondatrice de l'organisation internationale Women for Women.
8/3/2011
Source : MAP
Deux long-métrages marocains seront projetés en mars à Cordoue (Sud de l'Espagne) dans le cadre du cycle "Les premiers pas du cinéma du Maghreb" en Espagne.
Il s'agit de "Alyam Alyam" du réalisateur d'Ahmed El Maanouni et "Wachma" de Hamid Bennani, apprend-on auprès des organisateurs de ce cycle, qui sera également marqué par la présentation de deux autres longs métrages algérien "Omar Gatlato" de Merzak Allouache (1976) et tunisien "El Haimoune" (Les baliseurs du désert) de Nacer Khemir (1984).
Ce cycle a été organisé dans plusieurs villes espagnoles, notamment Madrid, Séville, Jaén et Algésiras.
Selon la fondation "Casa Arabe", la projection de ces quatre longs métrages permettra au grand public de découvrir "la production cinématographique de ces pays du Maghreb entre 1970 et 1984". Il sera également une occasion pour faire connaître les premiers pas de cette production et reconstruire l'histoire du cinéma dans cette région d'Afrique du Nord.
Le film "Alyam Alyam" (1978), qui sera projeté mercredi soir, relate la vie quotidienne d'une famille paysanne de la région de Casablanca qui vit pauvrement. Le père est mort, la mère, Hlima, redoute de voir partir son fils aîné qui veut quitter le pays pour la France et gagner de l'argent.
De son côté, "Wachma" (1970), dont la présentation est prévue le 30 mars, raconte l'histoire du jeune Messaoud qui, opprimé à la fois par son milieu familial et par une société sclérosée, s'engage sur la voie de la délinquance qui le mènera vers une fin tragique.
9/3/2011
Source : MAP/Aufait
Ce petit port tunisien est un haut lieu de la migration clandestine vers l’Europe. Tarif: 1000 euros pour une traversée dans des conditions souvent précaires.
Le sardinier en bois de 17 mètres, commandé par Raouf, jeune chef mécano de 22 ans, chasse sur son ancre à 300 mètres du rivage du petit port de pêche d’Ogla, à deux kilomètres à l’ouest de Zarzis, ville de 140 000 habitants située à 45 km de Djerba. Mais il n’y aura pas de départ cette nuit pour Lampedusa : «On n’a pas notre compte. Il manque encore une dizaine de candidats pour rentrer dans nos frais», veut croire le passeur qui dit s’appeler Ahmed. Il lui manque les phalanges de la main droite, coupées par une machine à bois : «Pour les journalistes, je demande 2 000 euros», annonce-t-il. Il s’enorgueillit d’avoir fait passer «deux Allemands» mercredi. C’est ici, à Ogla, ce petit port de mouillage avec ses belles villas mauresques louées dès mai aux touristes, que partent les sardiniers en bois chargés de harraga (clandestins), vers l’île italienne de Lampedusa. Huit petites embarcations gouachées d’un bleu passé dansent sous un ciel azur. Certaines ont été vidées de leurs filets en prévision des «navettes» vers «le gros bateau». «On ratisse jusque dans la campagne, mais il y a moins de candidats. Je fixe mon prix car je suis le seul à savoir faire marcher un bateau», se rengorge Raouf, le jeune mécano, qui en est à son «troisième passage» depuis un mois. Et ensuite ? Les candidats au départ sont hissés à bord du chalutier, dont il assure qu’il possède tous les instruments de navigation. Comme les odeurs d’huile chaude, de gazole et le roulis vont lever le cœur, il a «toujours à bord plein de cachets contre le mal de mer».
Parfois, les 300 mètres qui séparent le chalutier du rivage se font à la rame.«Une baladeuse»(une barque) pendule sur l’arrière du bateau, explique Raouf, qui reçoit 8 000 dinars (4 100 euros) par passage. Mais celui-là, dit-il, sera son dernier : «Les Italiens vont détruire le bateau en arrivant, et moi, j’ai déjà trouvé un boulot de diéséliste dans un chantier naval en Sicile.»
«Code d’honneur». Les candidats au départ sont logés dans des maisons louées sur la plage et près du port de commerce. Ils sont nourris deux fois par jour par une cantinière rémunérée par le passeur. Les hommes attendent assis sur des couvrantes, posées sur un sol en carrelage. Peu viennent de Zarzis, mais plutôt de 50 km à la ronde. Des ruraux. Souvent très jeunes et qui ne parlent «pas français». Pourquoi partir depuis Zarzis ? «C’est bien organisé», dit l’un. Certains ont vendu «une parcelle d’oliviers» pour rassembler les 2 000 dinars (1 000 euros) nécessaires.
Le passeur Fethih était ces jours derniers en visite de prospection du côté de la frontière libyenne, à la recherche «de nouveaux marchés» car, à Zarzis, le filon s’épuise : «Tous les candidats sont partis», se désole-t-il. Lui a quitté momentanément son travail de chauffeur livreur aux abattoirs de la ville pour se lancer dans ce commerce concurrentiel, où les passeurs se mesurent entre eux pour capter ce marché de l’émigration clandestine qui, à Zarzis, vivrait ses dernières heures. «Pas par la faute des militaires, qui n’ont jamais empêché quoi que ce soit contrairement à ce qu’on raconte, mais par faute de candidats. On a été arrêté une seule fois en mer par la Garde nationale depuis un mois et demi. Les clandestins ont menacé de s’immoler si on les ramenait à terre. Les militaires ont alors fait demi-tour», assure Fethih. Enfin, c’est ce que lui a «rapporté un de ces hommes», puisque lui-même a «peur de la mer» et que son boulot, «c’est de recruter, pas de passer de l’autre côté». Fethih commence ses phrases par «Dieu le miséricordieux» et explique avec un bagout de placeur : «J’offre un service. J’assure jusqu’au bout le passage. J’ai un code d’honneur, ose-t-il, car je rembourse en cas d’échec.» Reste que la chose est invérifiable. Une quinzaine de passeurs se disputeraient le marché en ville. Dans trois-quatre cafés, les candidats entrent en contact avec un intermédiaire. «Pour chaque candidat que j’amène, je touche 100 dinars de commission, explique ce chauffeur de taxi. Et comme ça, chacun s’y retrouve. C’est comme une petite industrie.» Pour les ruraux qui se sont déclarés au passeur, tout est parfaitement au point. Une camionnette vient les prendre et les conduit à Zarzis : «Ça fait partie du service. Parfois, quand il n’y a pas plus de fourgon, on utilise des camionnettes frigorifiques», dit Ahmed, l’homme aux doigts coupés, qui se targue d’avoir fait passer «plus de 500 candidats depuis un mois et demi». Là aussi, c’est invérifiable.
Magot. L’attente peut durer parfois trois jours, en fonction de l’état de la mer et du nombre «de clients» exigé par le passeur pour «rentrer dans [ses] frais». Passeur qui, entre-temps, n’a pas eu grand-peine à convaincre un patron pêcheur, souvent coincé financièrement, de céder le bateau à un homme de paille. Le tout à un prix de 20% supérieur à la valeur du navire. Parfois, des navires désarmés reprennent du service.
Sur le port de commerce de Zarzis, deux mécanos ont bossé nuit et jour ce week-end pour remettre en route un vieux six cylindres qui pisse l’huile. «Qu’est-ce que vous venez faire là ?», s’énerve un type en bleu de chauffe. Le Beyaka, sardinier de 15 mètres, n’a visiblement pas pris la mer depuis un sacré bout de temps : une méchante fuite au bas de l’arbre d’hélice, et ses fonds sont plein de flotte. «Le tout, c’est que ça tienne dix-huit à vingt heures, le temps de la traversée, avance Raouf, le jeune mécano. Il m’est arrivé de couper les machines à mi-route, il y a deux semaines, parce que le moteur chauffait trop.» Combien étaient-ils à bord cette fois-là ? «Quatre-vingts. Parfois, les gens paniquent et disent que c’est foutu, qu’ils vont y rester. Ils ont froid. Ils grelottent. Je leur dis : "Mais c’est le prix de la liberté !" Et je remets en route le moteur.»
Grâce à un courtage perçu dans chaque opération, Ahmed a amassé un joli magot. Chacune lui rapporterait de 15 000 à 20 000 dinars (7 700 à 10 200 euros) : «Je fais passer des gens qui veulent rejoindre la France, mais moi-même, avec tout cet argent, je ne peux avoir de visa pour voir ma sœur qui vit en banlieue parisienne», feint-il de se désoler.
Zarzis, raconte Fethih, a connu ces derniers temps un engorgement du marché de l’émigration, stoppé net par le naufrage d’un bateau (23 disparus), le 13 février, qui a eu un grand écho localement. Fethih dit que cette affaire «a fait peur aux gens et a nui au business». Les départs se seraient alors calmés pendant trois semaines. Fethih parle comme un homme d’affaires. Et sait qu’en joueur avisé, il faudra bien quitter la table de jeu une fois fortune faite : «Mais tant qu’il y a des candidats…»
Fou de Rage. Deux vedettes des gardes-côtes sont amarrées au port de commerce. Visiblement pas pressées de prendre le large, puisque les paraboles télé sont installées sur le quai dans un entrelacs de fils électriques et de tuyaux d’eau potable : «On n’est pas de rotation cette semaine. Des bateaux de pêche pour Lampedusa ? La semaine dernière ? Non, pas entendu parler», dit ce garde-côtes qui sort de la coupée. Les douanes ? «Y a plus d’Etat pour le moment, et les militaires sont tous occupés au port par le départ du croiseur égyptien», disait dimanche ce planton. Les passeurs auraient donc une paix royale pour bosser ? «On a fait un passage de plus de 300 personnes sur le Taysir [25 mètres] mercredi dernier», se vante Fethih.
A propos du fameux «service après-vente», le père du jeune Souheil Ghezel, 17 ans, aurait beaucoup à dire. Son fils était de ceux qui sont partis le 13 février. Cent vingt-trois étaient à bord de ce thonier qui a été coulé par un bâtiment gris de la Garde nationale tunisienne, le Liberté 302. Fausse manœuvre ou tentative délibérée de faire sombrer le bateau ? Vingt-trois personnes ont péri. Le père est fou de rage : «La Garde nationale a coupé le bateau en deux. Le passeur m’a bien rendu 1 000 dinars, mais j’ai failli perdre mon fils !» Le fils : «Tu ne m’aurais pas laissé partir, je m’immolais !» Le père se prend la tête à deux mains : «Les jeunes ici sont fous. Ils ne voient que l’argent facile, la voiture pour rentrer au pays pour dire qu’ils ont réussi.» Mais ces 2 000 dinars du passage, le fils de 17 ans ne les a pas gagnés ? Qui les lui a donnés ? Le père tourne les talons sans rien dire.
8/3/2011, Reportage de JEAN-LOUIS LE TOUZET
Source : Libération
Alors que la poussée de Marine Le Pen n'en finit plus d'affoler la classe politique et de questionner la stratégie de Nicolas Sarkozy d'aller sur le terrain de l'extrême droite, une députée UMP s'est assurée de créer la polémique. Chantal Brunel, parlementaire de Seine-et-Marne et ancienne porte-parole de l'UMP, a proposé, mardi, dans les couloirs de l'Assemblée, sa solution pour contrer Marine Le Pen : "Rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout, remettons-les dans les bateaux !"
Après la vive polémique qu'ont suscitée ses propos, Chantal Brunel s'est expliquée au Nouvel Obs.com. "Il y a eu un raccourci. Ce que j'ai dit était une réponse à une question de journalistes sur les deux sondages du Parisien mesurant une poussée de Marine Le Pen. Sur l'immigration, je reconnais ce que j'ai dit, mais je regrette qu'on ne puisse plus parler de 'bateau' parce que Mme Le Pen l'avait fait", déclare-t-elle au site de l'hebdomadaire.
"Je dis que nous n'avons pas à accueillir massivement des étrangers dans notre pays car les Français sont inquiets pour le maintien de notre protection sociale, qui est l'une des meilleures du monde. Il faut appliquer rapidement les procédures : commencer par placer les immigrés dans des centres de rétention puis, dans le cadre européen, affréter des bateaux et débloquer des crédits pour leur retour au pays", précise-t-elle.
La proposition de Chantal Brunel ressemblait à s'y méprendre à ce qu'avait proposé Marine Le Pen pour faire face à une éventuelle vague migratoire provoquée par le Printemps arabe. La présidente du FN estimait qu'il fallait "humainement (...) repousser les bateaux d'immigrés dans les eaux internationales".
Elle traduit sans doute l'affolement qui gagne l'UMP, alors que Nicolas Sarkozy continue d'être au plus bas dans les sondages, tandis que Marine Le Pen décolle. Chantal Brunel a d'ailleurs ajouté, après sa sortie : "Le temps n'est plus à la parole, mais aux actes et aux décisions. Marine Le Pen n'a aucune solution à proposer. Nous, on doit montrer qu'on a des solutions. On doit assurer la sécurité en France et rassurer les Français."
INDIGNATION DE L'OPPOSITION
Mardi, ces propos n'ont pas manqué de susciter l'indignation de l'opposition. "Chantal Brunel est-elle passée de porte-parole de l'UMP à porte-parole du Front national ?", s'est interrogé Harlem Désir, numéro deux du Parti socialiste. "Cet énième dérapage d'une responsable UMP montre le danger de la surenchère permanente entre la droite et l'extrême droite", selon l'eurodéputé.
Au MoDem, on estime que ces "paroles d'exclusion et de rejet à l'emporte-pièce" ne sont "pas à la hauteur des solutions qu'il nous faut apporter avec les pays d'origine, pour résoudre ces exodes de guerre". Pour le numéro un du PCF, Pierre Laurent, "cette sortie atroce de la part de la députée UMP donne envie de vomir". "L'affolement gagne les rangs de l'UMP" et "ces propos racistes doivent être condamnés au plus vite" par M. Copé, poursuit-il. Au NPA également, on a condamné "les propos racistes" d'une députée "sur les traces de Marine Le Pen".
Jean-François Copé, le patron de l'UMP, a déclaré de son côté mardi soir qu'il "désapprouvait" les propos de la députée. "Bien entendu, je les désapprouve et à vrai dire, je ne les comprends pas du tout", a-t-il expliqué. "Il peut arriver que de temps en temps on dise des choses qui soient en décalage avec ce que l'on pense profondément. Et je pense que cela peut-être le cas de Chantal", a ajouté M. Copé, sans autre commentaire.
8/3/2011
Source : Le Monde avec AFP
Si les mères, arrivées dans le cadre du regroupement familial dans les années 70, restent identifiées en tant que Marocaines résidant en France, les filles, pour leur part, sont désormais des Françaises à part entière. Entre la première et les deuxième et troisième générations de Marocaines en France, le changement, considérable, ne se limite pas à la seule couleur du passeport. Dossier…Suite
Devant la fronde d'une partie de la majorité, le gouvernement a décidé d'abandonner l'idée d'étendre la déchéance de nationalité aux assassins de policiers, une des mesures-phare du projet de loi sur l'immigration en débat à l'Assemblée.
La déchéance de la nationalité restera réservée aux traîtres et aux terroristes. L'exécutif et les députés UMP ont décidé mardi de renoncer à déchoir de leur nationalité les personnes devenues françaises depuis moins de 10 ans qui se seraient rendues coupables de crime à l'encontre de personnes dépositaires de l'autorité de l'État. Jusqu'ici, cette sanction ne concernait que les individus coupables d'atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ou d'acte de terrorisme.
L'idée d'étendre son application avait été lancée par Nicolas Sarkozy lors de son discours de Grenoble, en juillet 2010. Contestée par l'opposition, elle n'a pas non plus fait l'unanimité au sein de la majorité. Jusqu'à être rejetée par le Sénat en février dernier. Rétabli par la commission des lois de l'Assemblée nationale, l'article polémique devait être examiné en deuxième lecture à l'Assemblée nationale à partir de mardi après-midi, au sein du projet de loi sur l'immigration.
Fillon «appelle la majorité à rester soudée»
Mais en fin de semaine dernière, près de 70 députés UMP et de la «confédération des centres» avaient de nouveau donné de la voix contre la mesure, arguant qu'elle créerait «deux catégories de Français» et déposant un amendement pour la supprimer. Parmi ces contestataires figuraient l'ancien numéro deux du gouvernement Jean-Louis Borloo et l'ex-ministre de la Défense Hervé Morin.
Mardi, lors de la réunion hebdomadaire à huis clos des députés UMP qui s'est tenue avant l'examen du projet de loi, le premier ministre François Fillon a donc annoncé l'abandon de cette disposition. «J'appelle la majorité à rester soudée. Si on se divise, le texte (sur l'immigration, ndlr) ne sera pas voté. Je demande à chacun de se rallier à la position de compromis (l'abandon de cette mesure, ndlr) prise en accord avec le président de la République», aurait ajouté François Fillon selon des participants. Avant l'ouverture des débats en séance publique, la commission des Lois devrait donc adopter un amendement pour supprimer cet article du projet de loi.
8/3/2011
Source : Le Figaro
«Il faut rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout, remettons-les dans les bateaux!». Ces deux phrases de la députée UMP Chantal Brunel ont engendré une pluie de protestations mardi. L'élue de Seine-et-Marne, qui s'exprimait au lendemain de la parution d'un sondage donnant Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle quel que soit le cas de figure, a enfoncé le clou. «Le temps n'est plus à la parole mais aux actes et aux décisions. Marine Le Pen n'a aucune solution à proposer. Nous, on doit montrer qu'on a des solutions», a-t-elle plaidé.
La déclaration de la députée UMP n'est pas sans rappeler une phrase prononcée la semaine dernière par la patronne du parti frontiste. Interrogée sur RTL, Marine Le Pen avait déclaré : «On peut repousser humainement des bateaux dans les eaux internationales».
Indignation à gauche
La classe politique n'a pas tardé à dénoncer ses propos. «Chantal Brunel est-elle passée de porte-parole de l'UMP à porte-parole du Front national ?», s'est interrogé Harlem Désir, numéro deux du parti socialiste, au sujet du poste que l'élue a occupé de 2008 à 2009. «Cet énième dérapage d'une responsable UMP montre le danger de la surenchère permanente entre la droite et l'extrême droite», a dénoncé l'eurodéputé.
Pour Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, l'élue UMP n'est rien moins qu'une «débile». «Face au chômage, il y a des solutions et les solutions, ce n'est pas de dire ‘renvoyons les immigrés dans des bateaux' comme cette débile de députée UMP», a-t-elle déclaré.
Le MoDem a estimé que ces «paroles d'exclusion et de rejet à l'emporte-pièce» ne sont «pas à la hauteur des solutions qu'il nous faut apporter avec les pays d'origine, pour résoudre ces exodes de guerre». «Nous avons connu Chantal Brunel plus inspirée quand elle dénonçait les violences faites aux femmes», a écrit Fadila Mehal, chargée de l'intégration au shadow cabinet du parti de François Bayrou.
Le NPA a également condamné «les propos racistes» d'une députée «sur les traces de Marine Le Pen». «Cédant à la panique, la droite au pouvoir multiplie les déclarations ambiguës ou ouvertement racistes», dénonce le parti d'Olivier Besancenot.
Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, appelé par Harlem Désir à «désavouer» les propos de Brunel, semble avoir répondu à l'appel dans la soirée. Le député-maire de Meaux a déclaré qu'il «désapprouvait», «bien entendu», ces dires. «A vrai dire, je ne les comprends pas du tout», a-t-il ajouté. Le patron du parti majoritaire a néanmoins réfuté tout lien entre les déclarations de l'élue et les sondages polémiques des derniers jours. «Ça n'a rien à voir. Il peut arriver que de temps en temps on dise des choses qui soient en décalage avec ce que l'on pense profondément. Et je pense que cela peut-être le cas de Chantal».
La députée a pourtant maintenu ses propos dans la soirée, tout en regrettant avoir choqué. «Si j'ai pu blesser quelqu'un en utilisant des mots qui ont pu choquer, je m'en excuse, mais vraiment, si on ne peut plus utiliser des mots qui ont été utilisés par le Front national, nous allons faire son lit», a-t-elle déclaré au site du Nouvel Observateur.
9/3/2011
Source : Le Figaro
Le CCME soutient la 10ème édition du festival Cultures du Maghreb, qui aura lieu à Caen (France), du 25 mars au 17 avril 2011. Cette 10ème édition est organisée sous le thème "Héritages ... Mémoires vives ...". Pour en savoir plus, visitez le site du festival : www.tunion.org . Pour consulter le programme, cliquez ici.
Le CCME soutient la participation de la galerie d’art l’Atelier 21 à Art Dubaï du 16 au 19 mars 2011
Pour la première fois, le Maroc disposera d’un stand à Art Dubaï. En effet, la galerie d’art l’Atelier 21 a été sélectionnée pour participer à la cinquième édition de Art Dubaï qui se déroule du 16 au 19 mars 2011 à Dubaï. Cette participation sera conjointement organisée par la galerie l’Atelier 21 et le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).
Les journalistes marocaines Jamila Atef et Wafaa Daoui se distinguent dans la presse russe à travers la pertinence de leurs apports, mettant ainsi en évidence le professionnalisme de la femme marocaine dans un métier qui n'est pas de tout repos et où il n'y a de place qu'à la persévérance et à l'effort continu.
Si les deux journalistes partagent plusieurs traits, à commencer par leur compétence et leur abnégation, qui les ont promises à intégrer la chaine "Russia Today" depuis son lancement, le parcours professionnel des deux journalistes reste néanmoins différent.
Jamila a exercé au début de son parcours à la chaîne marocaine Al Oula avant d'enrichir son expérience en travaillant pour des chaînes satellitaires internationales et actuellement en Russie.
Quant à Wafaa, elle a appris le métier en Russie en tant qu'étudiante avant de se lancer dans la presse écrite au Maroc et par la suite réintégrer la chaîne "Russia Today".
Jusqu'à une date récente, Jamila Atef reste l'une des journalistes familières des téléspectateurs d'Al Oula où elle a commencé son parcours professionnel en 1999 avant de travailler pour le compte de chaines satellitaires au Proche-Orient et à Dubaï.
Par la suite, elle s'est lancée dans le monde de la production avant de réussir à s'imposer comme l'une des meilleures journalistes présentatrices d'infos en langue arabe à "Russia Today".
Jamila (qui est native d'Azilal) estime que si la presse ne s'embarrasse pas de frontières, le journaliste doit être au service de tous et peu importe le lieu où il exerce, l'essentiel étant de s'acquitter au mieux de sa mission.
La responsabilité du journaliste marocain au sein des chaînes étrangères, poursuit-elle, est "double". Primo, il est tenu de faire preuve de compétence dans le contexte de la mondialisation de la presse, secundo en tant que Marocain représentant la presse nationale, il doit donner la mesure du travail accompli par les professionnels marocains depuis le début du 20è siècle.
Dans un entretien accordé à la MAP, Jamila a saisi l'occasion pour rappeler sa riche expérience au sein d'Al Oula qui constitue une pépinière de journalistes compétents.
Mon expérience à Al Oula a été bénéfique, ce qui m'a facilité la tâche pour m'acquitter au mieux de ma mission au sein des chaines où j'ai exercé, a-t-elle dit, exprimant sa disposition à partager son expérience avec les jeunes marocains.
Le secret de ma réussite professionnelle est la persévérance, le dévouement et la volonté d'apprendre et de mieux faire, a-t-elle confié.
En plus de la présentation et de la voix agréables, le présentateur du bulletin d'infos doit se prévaloir d'une vaste culture et du suivi quotidien de ce qui se passe à travers le monde sur les plans politique, économique et culturel, outre un sens de l'autocritique, exercice indispensable pour le perfectionnement du journaliste.
Pour sa part, la journaliste Wafaa Daoui, originaire de Casablanca, affirme avoir concrétisé le vÂœu qu'elle caressait depuis sa tendre enfance, soulignant que son succès est le fruit de la persévérance et de l'abnégation.
Qualifiant d'important l'apport de la femme marocaine dans le domaine du journalisme, elle a indiqué que cette situation a été une source de motivation pour se frayer un chemin dans le monde de la presse.
En dépit de l'éloignement du pays, le journaliste marocain est sensible aux préoccupations nationales qu'il place au centre de son intérêt, a-t-elle dit, ajoutant qu'elle se considère avec fierté comme ambassadeur du Maroc dans le domaine médiatique.
Evoquant son parcours professionnel en Russie, Wafaa a indiqué que ses confrères de la chaine Russia Today la surnomment "l'abeille active" pour ses déplacements fréquents à travers le territoire étendu de la Russie en vue de réaliser des reportages et enquêtes.
Engagée en 2007 par la chaine russe, Wafaa considère le journalisme comme étant un métier de persévérance, nécessitant des efforts soutenus afin d'être en phase avec l'actualité.
Wafaa et Jamila cultivent aussi une même passion, qui consiste à suivre l'actualité de leur pays le Maroc et témoigner attachement au patrimoine culturel du Royaume.
7/3/2011, Abdelaziz HAYOUN
Source : MAP
Le Réseau des femmes d'affaires marocaines du Canada, en coordination avec la Chambre de commerce de Sherbrooke, organise, en mai prochain, une mission économique au Maroc, en vue d'"aider les entreprises québécoises à percer le marché marocain", apprend-on lundi auprès des organisateurs.
Cette mission, sous l'égide du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et en partenariat avec le ministère du développement économique, innovation et exportation du Québec, vise à "promouvoir les échanges commerciaux et les investissements entre le Québec et le Maroc", précise-t-on auprès du Réseau des femmes d'affaires marocaines.
Des rencontres de groupes, réunions de travail, ateliers et tables-rondes seront organisés notamment à Rabat, Casablanca, Tanger et Tétouan, dans le cadre de cette mission d'une semaine qui verra la participation notamment d'une vingtaine de chefs d'entreprises québécois.
L'objectif de cette mission consiste à "identifier les occasions d'affaires au Maroc et au Québec, aider les entreprises québécoises à percer le marché marocain, faire connaître le savoir-faire des entreprises québécoises et le potentiel économique du Québec, développer des partenariats stratégiques avec des entreprises marocaines et promouvoir la destination Maroc pour les investissements".
Selon la même source, cette mission vise en particulier le renforcement des relations économiques entre le Maroc et le Québec, ainsi que l'exploration des opportunités d'investissement et de partenariat sur les plans de développement sectoriel, à travers les occasions d'affaires interentreprises.
07/03/11
Source : MAP
Le centre hispano-marocain de Madrid accueille tout au long du mois courant une exposition sur "l'art au service de l'égalité et contre le racisme", et ce à l'occasion de la journée internationale contre le Racisme et la xénophobie célébrée le 21 mars de chaque année, apprend-on auprès des organisateurs.
L'exposition, ouverte au grand public, propose à voir les toiles d'artistes peintres d'Espagne, de France mais aussi d'Amérique Latine dont les œuvres ont été sélectionnées lors d'un concours sur le thème "l'Art pour l'égalité et contre le racisme", réalisé en 2010 par l'ONG SOS Racisme-Espagne.
Adressé aux artistes peintres "quelque soit leur origine ou leur situation légale en Espagne", le concours "l'Art pour l'égalité et contre le racisme" portait sur les thématiques de l'inter culturalité, la convivialité, l'immigration, l'égalité des droits ou encore la lutte contre le racisme et la xénophobie.
Inaugurée vendredi dernier dans le centre d'intégration et de participation (CEPI) hispano-marocain, situé dans le quartier Madrilène de Lavapiès célèbre pour accueillir une forte communauté immigrée notamment Marocaine, l'exposition ne fermera ses portes que le 3 avril prochain.
L'exposition, organisée à l'initiative de SOS Racisme, s'inscrit dans le cadre des "VIIèmes journées contre le racisme 2011" marquées par la tenue de manifestations et de rencontres culturelles, dans la capitale Espagnole, pour célébrer tout au long du mois courant la journée du 21 mars déclarée par les Nations Unies "journée internationale contre le racisme et la xénophobie".
Créé à l'initiative de la municipalité de Madrid, le CEPI hispano-marocain, se veut un centre social et culturel de soutien au processus d'intégration de la population immigrée principalement celle d'origine marocaine.
Le centre œuvre également pour la promotion de la culture arabe et marocaine auprès de la population Madrilène à travers la création d'espaces de rencontres et d'échanges culturels en vue d'encourager la participation citoyenne pour une véritable communauté interculturelle au sein de la Communauté de Madrid
07/03/11
Source : MAP
Dimanche 6 mars, vers 7h00. Le navire Barken vient d'accoster au port Tanger Med. A son bord, près de 1.500 ressortissants marocains résidant en Libye qui ont fui le chaos libyen. Khaled, 26 ans, fait partie de ces heureux rescapés.
Sous une pluie douce et clémente, Khaled pousse doucement ses deux valises et sur son visage se lisent la fatigue et l'inquiétude. Originaire de Béni Mellal, il a dû quitter le Maroc après quelques années de galère pour chercher un avenir meilleur.
Son destin l’a conduit à Tripoli. Il a travaillé comme platrier-staffeur et gagne bien sa vie. Les Libyens sont très généreux et apprécient la qualité du travail des maçons marocains. “Mon salaire a été de 1000 DH voire 1500 par jour. Parfois, je gagnais plus de 10.000 DH par mois”, a-t-il raconté.
Mais le vent a mal tourné. Khaled n'a pas eu le temps d’assurer ses arrières. Aujourd'hui, il a presque tout perdu. S'il est arrivé à sauver quelques millions de centimes, il estime qu'il ne va pas tarder à faire la manche d'ici quelques mois si la situation ne s'améliore pas.
Khaled a toujours envisagé un avenir radieux et ne s’est jamais fait de soucis du lendemain. Il s'est habitué à vivre pleinement sa vie. Mais la révolte a tout changé. Son rêve en Libye s'est transformé en cauchemar ; il doit maintenant composer avec une réalité atroce. « On se trouve du jour au lendemain sans boulot, sans argent et sans toit, c'est affreux», a-t-il confié. Maintenant, il n'a qu'une seule envie : dormir et ne jamais se réveiller.
Pour ces 1500 Marocains rapatriés, le retour au pays n'a pas été de tout repos. Il a fallu attendre de trois à quatre jours l'arrivée de bateaux et parfois faire des allers et retours dans des conditions lamentables. “On est resté carrément dans le froid, sans manger ni boire”, s'est lamenté Ahmed, 33 ans, salarié.
Pour lui, accéder au port est une vraie aventure, car il faut déjouer les chekpoints et monnayer les mercenaires qui hantent les rues désertes de Tripoli. “Les yeux des milices de Khadafi sont largement ouverts sur tout ce qui bouge dans la capitale”, a-t-il souligné.
Pourtant, il n'a pas été le seul à témoigner, plusieurs rapatriés ont rapporté que pour accéder au port de Tripoli, il faut passer près de 30 barrages. “Et à chaque passage, il faut craindre le pire, car si on tombe entre les mains des mercenaires du Polisario, notre sort est incertain”, a dit Khaled qui se souvient encore du calvaire de son ami qui a été arrêté et torturé pendant huit jours dans une prison libyenne. Son crime: avoir un passeport marocain.
Khaled a indiqué que ces mercenaires sont sans pitié. Ils confisquent tout : argent, téléphone portable, habits, bijoux, parfois puce de téléphone ; une manière, selon eux, de contrôler les informations du pays... Pour Khaled, la situation sécuritaire est déplorable à Tripoli malgré une accalmie apparente. La tension est palpable et les rues sont désertes. Un silence lourd pèse sur la ville ; seul un coup de feu brise ce silence dur à supporter. “J'ai dû partir parce qu’on vit dans un peur permanente. Et toutes les possibilités sont à envisager. Des attaques-surprise, des actes de vengeance”, a déclaré Ali, 48 ans, père de famille. S'agissant du conflit actuel, difficile d'arracher un mot. Les Marocains veulent rester neutres. Pas question de s'immiscer dans les affaires intérieures des Libyens. Prudence ou pragmatisme? Difficile à dire, mais quelle que soit la réponse, pour eux, la politique porte préjudice aux affaires. Les Marocains sont respectés et ont une meilleure réputation. Une qualité qu'il faut soigneusement préserver, s'ils envisagent d’y retourner un jour. Certains n'hésitent pas à déclarer que si ce conflit était déclenché par une force étrangère, ils n’hésiteraient pas à prendre les armes et combattre aux côtés des Libyens.
Cependant, leurs histoires sont de vrais drames. Sous cette tente de soutien psychologique, les témoignages se succèdent et se ressemblent. Les gens racontent leur détresse, leur peur et leur inquiétude face à un avenir incertain. Pour eux, leur avenir en Libye dépend en grande partie du nouveau régime qui sera mis en place. Certains envisagent le pire: une expropriation, un rapatriement massif vers le Maroc ou une confiscation collective des biens, l’exemple algérien étant encore vivace. D'autres gardent espoir, et envisagent un retour proche. Mais, la question d'urgence : que vont-ils faire au Maroc? Pour beaucoup, ce retour a été difficile à assumer vu les conditions dans lesquelles il s’est déroulé. Ils ont dû abandonner leurs biens, leurs maisons. Pire, leur pays. Une grande majorité d'entre eux se considèrent comme des Libyens. Ils se sentent plus Libyens que Marocains. Ils sont bien intégrés dans la société. La plupart ont quitté depuis longtemps le Maroc. Pour eux, ce retour ressemble à un vrai déphasage culturel. “Quitter une société conservatrice et tribale pour retourner dans un pays qui vit au rythme des mutations sociales et culturelles, cela peut choquer certaines personnes”, a constaté Ismail, étudiant.
Mais pour Khaled, ce débat est loin de le préoccuper, il a d'autres soucis à se faire. Il scrute sa montre, il est 11h00. Il est peut-être temps d'y aller. Demain sera un autre jour.
8 Mars 2011, Hassan Bentaleb
Source : Libération
Cette année, les Nations unies ont choisi de consacrer la Journée internationale de la femme à l'égalité d'accès à l'éducation, à la formation, à la science et à la technologie. Dans son traditionnel message du 8 mars, le Secrétaire général de l'ONU fait valoir que « l'accès à ces outils ainsi qu'à l'éducation et à la formation peut aider les femmes à rompre le cycle de la pauvreté, à lutter contre l'injustice et à exercer leurs droits ». L'agenda onusien ne souffre aucune ambiguïté : l'égalité femmes-hommes est prise à le bras-le-corps. C'est exactement la devise que porte la ministre Nouzha Skalli à la tête du département du Développement social, de la Famille et de la Solidarité. A la veille de la Journée internationale des femmes, la ministre affiche le sourire de l'activiste des droits des femmes. Au prochain Conseil de gouvernement qui aura lieu en principe le jeudi 10 mars, l'agenda gouvernemental de l'égalité 2010-2015 devrait être adopté. « Ce sont une centaine de mesures qui concernent 9 domaines prioritaires pour lutter contre toutes les formes de discrimination à l'encontre des Marocaines. On y retrouve la santé, l'éducation, l'économie, la politique, l'accès aux postes de décision, etc. Cet agenda a été conçu selon une approche regroupant l'ensemble des secteurs gouvernementaux. Nous ne sommes plus dans l'approche sectorielle», explique Nouzha Skalli.
Celle qui a longtemps milité dans les rangs de l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) est prompte à le rappeler : si l'égalité est un long chemin, le processus sera désormais enclenché avec l'adoption de l'agenda gouvernemental de l'égalité, un agenda qui se donne 5 ans pour l'application de mesures pour que la discrimination, sous toutes ses formes, ne soit plus le triste et douloureux quotidien des Marocaines. « Il y a fort à parier qu'il y aura une focalisation et un rythme plus important en ce qui concerne les mesures relatives à l'accès des femmes aux postes de décision et à leur intégration en politique. 2012 est une année électorale pour le Maroc », a déclaré à « Libération » la ministre du Développement social, de la Famille et de la solidarité.
Les militantes des droits des femmes sont les premières à le dire avec amertume : en politique, la présence des femmes de ce pays se réduit en peau de chagrin. Les Marocaines se font rares dans les Chambres professionnelles, les conseils préfectoraux et régionaux alors que leur représentation syndicale est symbolique. L'élan des communales, cette étape électorale qui a vu l'élection de 3428 femmes, n'est plus qu'un souvenir. La réalité électorale, celle-là même qui donne à voir le triste spectacle des surenchères et marchandages, a eu raison des velléités modernistes et surtout réparatrices d'une injustice. La suite du processus électoral a été une affaire d'hommes, quasi-exclusivement. Dès lors, le combat pour la parité apparaît comme une chimère.
Accès des Marocaines aux postes de décision : un domaine prioritaire cette année
Des chiffres encore qui témoignent d'une réalité amère : 40 femmes seulement ont été élues au sein des Chambres professionnelles. Dans les assemblées provinciales et préfectorales, elles ne sont que 29 à siéger alors que 27 Marocaines à peine ont fait leur entrée dans les conseils de région.
Il y a quelques mois une étude de la Commission européenne dressait en la matière un constat sans concession. Si le Maroc a fait un énorme bond en matière de droits des femmes, rien n'a été par contre effectué pour changer les comportements rétrogrades, pour agir sur les mentalités rétives et permettre aux Marocaines l'accès aux postes de responsabilité. Pas de femme wali, à peine deux femmes gouverneur en exercice sur le terrain et une seule et unique femme présidente d'université. L'étude le relevait sans ambages : chez nous la culture de la discrimination à l'égard des femmes a encore de beaux jours devant elle.
L'agenda gouvernemental a cinq ans pour mettre fin aux effets dévastateurs de la discrimination, il n'a que quelques mois pour réhabiliter les Marocaines sur le front de la participation politique.
Reste enfin l'épineuse question de la levée des réserves marocaines sur la convention internationale relative à la lutte contre toutes les formes de discrimination à l'encontre des femmes. Annoncée il y a près de deux ans par le chef de l'Etat, cette levée continue pourtant de se faire attendre par les activistes des droits des femmes. Aucune information précise ne filtre sur le sujet et du côté du gouvernement, on se contente de répondre par un très bref « le dossier suit son cours ».
La commune du Mechouar commémore la Journée de la femme
En commémoration de la Journée internationale de la femme, l’arrondissement communal du Mechouar à Casablanca rendra, en collaboration avec l’Association ». Tous pour la santé » hommage à des potentialités féminines ayant marqué les secteurs de l’enseignement, de la santé et des collectivités locales. Cette rencontre aura lieu ce mardi, à partir de 16 h, à la Maison des jeunes du Mechouar.
8 Mars 2011, Narjis Rerhaye
Source : Libération
Dans le cadre du Festival « Cultures du Maghreb ACTE X » , et en partenariat avec l'association Trait d’Union, l’exposition « Générations : un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France », sera présentée à la collégiale du Saint Sépulcre à Caen, du 11 mars au 29 avril 2011.
Cette exposition se propose de raconter par le biais de parcours d'hommes et de femmes ordinaires, en particulier des artistes, la présence des Maghrébins en France. Riche de nombreux documents inédits, cet événement sera l'occasion de découvrir un aspect méconnu de l'immigration nord-africaine dans l'Hexagone.
Acteurs privilégiés dans la destinée de ces communautés, les artistes sont des témoins précieux de cette histoire. C'est aussi à partir des matériaux qu'offrent la littérature, le cinéma puis la télévision, le théâtre et les arts plastiques que cette exposition entend retracer ce siècle (Consulter le programme).
Source : Générique
La galerie d’art casaouia l’Atelier 21 a été sélectionnée pour participer à la foire d’art contemporain Art Dubai qui se déroule du 16 au 19 mars 2011.
“C’est la première fois que le Maroc participe à cette foire, considérée comme la plus importante dans le monde arabe”, précise dans un communiqué Aziz Daki, fondateur de la galerie.
Itinéraire dans l'histoire de la peinture marocaine
Ainsi, l’Atelier 21 et le CCME ambitionnent de proposer un itinéraire dans l’histoire de la peinture au Maroc à travers les œuvres d’un peintre de la première génération et les toiles d’artistes de la deuxième et troisième générations.
Ce parcours aboutira aux artistes contemporains, dont plusieurs artistes de la diaspora. Les artistes exposés à Art Dubaï sont Fouad Bellamine, Saad Ben Cheffaj, Hicham Benohoud, Mahi Binebine, Mustapha Boujemaoui, Mohamed El Baz, Safaa Erruas, Hakim Ghazali, Majida Khattari, Mohamed Mourabiti, Ilias Selfati et Yamou.
Par sa participation à la 5ème édition de Art Dubaï, la galerie d’art l’Atelier 21 ambitionne “de montrer, d’une part, la vigueur des arts plastiques au Maroc et de conquérir, d’autre part, de nouveaux marchés pour les plasticiens marocains”.
7/3/2011, M.T
Source : Aufait
L'Assemblée nationale entame mardi l'examen en deuxième lecture du projet de loi sur l'immigration, sujet à controverse sur la question de la déchéance de la nationalité. Initialement adoptée par les députés, la disposition concernant les meurtriers de policiers a été supprimée par les sénateurs.
Elaboré par l'ancien ministre de l'Immigration Eric Besson, le texte a été renforcé après le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy sur la sécurité, prononcé le 30 juillet 2010.
Il a été adopté en première lecture par les députés le 12 octobre dernier, dans une version étendant la déchéance de nationalité aux Français naturalisés depuis moins de dix ans, qui ont été condamnés pour meurtre d'agents dépositaires de l'autorité publique (policiers, gendarmes, préfets et magistrats).
Mais les sénateurs, qui ont à leur tour voté le texte le 10 février, ont supprimé cette disposition, grâce au vote des centristes, alliés pour l'occasion à la gauche.
De retour à l'Assemblée en deuxième lecture, l'extension de la déchéance de la nationalité a été rétablie en commission. Elle doit être à nouveau discutée en séance publique, et les débats s'annoncent dores et déjà houleux.
Soixante-huit députés UMP et centristes (Nouveau centre, Radicaux, Gauche moderne et Alliance centriste), dont l'ancien ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, vont en effet présenter un amendement visant à la suppression de cette extension de déchéance.
Face à eux, le nouveau ministre de l'Intérieur et de l'Immigration, Claude Guéant, va défendre le texte.
Le projet de loi doit être soumis au vote de l'Assemblée nationale le 15 mars.
Prévue par l'article 25 du code civil pour des personnes ayant acquis la nationalité française, la déchéance de nationalité est jusque-là réservée à des crimes portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, comme l'espionnage, ou des faits de terrorisme.
8/3/2011
Source : AP/Chellenges.fr
Le gouvernement autonome de Catalogne envisage la création d'un Conseil islamique, le premier du genre dans cette communauté autonome du nord-est de l'Espagne, a annoncé, lundi, un responsable catalan.
Cette instance dont la date de mise en place n'a pas été précisée, sera chargée des questions relatives à la pratique de la religion musulmane en Catalogne, a indiqué le directeur général chargé de l'Immigration au sein du gouvernement catalan, Xavier Bosch.
"La Catalogne doit se doter d'une structure démocratique devant représenter les différents courants de l'Islam en vue de discuter notamment des questions relatives au voile intégral", a précisé le responsable catalan cité par les médias locaux.
M. Bosch a, dans ce sens, souligné la nécessité de parvenir à un consensus sur la question du voile intégral, précisant que cette future institution sera ouverte à toutes les associations islamiques les plus représentatives tels le Conseil islamique et culturel, l'Union des Centres Islamiques de Catalogne, l'Union des Communautés islamiques de Catalogne, l'Association Camino de Paz et l'Assemblée Islamique Catalane.
Le responsable catalan avait déclaré en février dernier que le port du voile intégral dans les espaces publics devrait être interdit dans l'ensemble des régions de Catalogne.
Lérida, qui compte quelque 10.000 habitants de confession musulmane, est devenue le 9 décembre dernier la première ville catalane et espagnole à appliquer l'interdiction du voile intégral dans les bâtiments municipaux.
Plusieurs autres villes catalanes envisagent d'interdire le port du voile intégral dans les espaces municipaux notamment El Vendrell et Barcelone dont le maire socialiste Jordi Hereu avait signé en juin dernier un décret municipal dans ce sens.
Avec près de 230.000 personnes, les Marocains représentent la plus forte communauté musulmane en Catalogne.
07/03/11
Source : MAP
Une coalition regroupant une centaine d'associations interconfessionnelles et d'organisations gouvernementales ont appelé à manifester dimanche à New York pour dénoncer la tenue prochaine d'auditions au Congrès américain sur le rôle de musulmans dans le terrorisme de l'intérieur…Suite
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