dimanche 7 juillet 2024 10:26

Des chercheurs maghrébins et étrangers se penchent, du 8 au 10 juin courant dans le cadre d'un colloque à Rabat, sur les manifestations et perspectives du retour d'une dimension cosmopolite dans la rive sud de la Méditerranée, à la lumière des multiples formes de mobilités, d'altérités, de reconstructions identitaires et de relation avec "l'autre".

Les participants à cette manifestation qui a entamé ses travaux mercredi, aborderont les questions de l'altérité introduite par les nouvelles immigrations dans le Maghreb et l'impact de l'immigration sur la citoyenneté dans les métropoles de la rive sud méditerranéenne, ainsi que les nouvelles formes de rencontre avec "l'autre" dans le cadre des mobilités touristiques et les pèlerinages confrériques.

Placé sous le thème "Méditerranée Sud, le retour du cosmopolitisme: Mobilités, altérités et reconstructions identitaires sur la rive sud de la Méditerranée", ce colloque international est organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le Centre Jacques Berque, la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc et l'Institut français de Rabat.

Intervenant lors de la séance d'ouverture, M. Younes Ajarrai du CCME a indiqué que la mondialisation impose de nouvelles tensions sociales et une hiérarchie géopolitique notamment à la lumière des interactions identitaires, en s'interrogeant sur la possibilité d'un cosmopolitisme méditerranéen et sa relation avec la propagation de démocratie dans la région.

De son coté, le Directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume, M. Driss Kharrouz, a souligné le caractère compliqué de la question du cosmopolitisme liée particulièrement aux politiques des pays, du développement démographique qui impose le rapprochement que ce soit par la mobilité effective ou virtuelle.

Pour sa part, le Directeur du Centre Jacques Berque, M. Beaudoin Dupret a relevé que la recherche scientifique permet une description détaillée et plus adaptée aux phénomènes universels.

Le chercheur Ali Bensaâd de l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (IREMAM), de l'université de Provence, s'est interrogé quant à lui sur le retour "inattendu" du cosmopolitisme sur la rive sud de la Méditerranée, notant que le cosmopolitisme s'est historiquement concrétisé dans des villes telles Tanger, Beyrouth, Alexandrie et Tunis, sauf qu'il était basé sur la domination des élites et l'exclusion ce qui a accéléré sa chute.

Ce colloque réunit une quarantaine de scientifiques du Maroc et de l'étranger, notamment de France, d'Allemagne, d'Italie, de Suisse, de Grande-Bretagne, d'Algérie, de Tunisie, de Palestine et de Syrie. Il se propose de débattre des possibilités de retour d'une dimension cosmopolite à la lumière des interactions identitaires des sociétés locales sur l'immigration et les multiples formes de mobilités qui les traversent et les confrontent à l'Autre.

Le colloque abordera, durant trois jours, des thèmes tels "Nouvelles immigrations et nouveaux enjeux identitaires au Maghreb", "L'immigration et ses effets. Retours sur la question de la citoyenneté", "Le retour des identités occultées".

08/06/11

Source : MAP

Des chercheurs maghrébins et étrangers se penchent, du 8 au 10 juin courant dans le cadre d'un colloque à Rabat, sur les manifestations et perspectives du retour d'une dimension cosmopolite dans la rive sud de la Méditerranée, à la lumière des multiples formes de mobilités, d'altérités, de reconstructions identitaires et de relation avec "l'autre".

Les participants à cette manifestation qui a entamé ses travaux mercredi, aborderont les questions de l'altérité introduite par les nouvelles immigrations dans le Maghreb et l'impact de l'immigration sur la citoyenneté dans les métropoles de la rive sud méditerranéenne, ainsi que les nouvelles formes de rencontre avec "l'autre" dans le cadre des mobilités touristiques et les pèlerinages confrériques.

Placé sous le thème "Méditerranée Sud, le retour du cosmopolitisme: Mobilités, altérités et reconstructions identitaires sur la rive sud de la Méditerranée", ce colloque international est organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le Centre Jacques Berque, la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc et l'Institut français de Rabat.

Intervenant lors de la séance d'ouverture, M. Younes Ajarrai du CCME a indiqué que la mondialisation impose de nouvelles tensions sociales et une hiérarchie géopolitique notamment à la lumière des interactions identitaires, en s'interrogeant sur la possibilité d'un cosmopolitisme méditerranéen et sa relation avec la propagation de démocratie dans la région.

De son coté, le Directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume, M. Driss Kharrouz, a souligné le caractère compliqué de la question du cosmopolitisme liée particulièrement aux politiques des pays, du développement démographique qui impose le rapprochement que ce soit par la mobilité effective ou virtuelle.

Pour sa part, le Directeur du Centre Jacques Berque, M. Beaudoin Dupret a relevé que la recherche scientifique permet une description détaillée et plus adaptée aux phénomènes universels.

Le chercheur Ali Bensaâd de l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (IREMAM), de l'université de Provence, s'est interrogé quant à lui sur le retour "inattendu" du cosmopolitisme sur la rive sud de la Méditerranée, notant que le cosmopolitisme s'est historiquement concrétisé dans des villes telles Tanger, Beyrouth, Alexandrie et Tunis, sauf qu'il était basé sur la domination des élites et l'exclusion ce qui a accéléré sa chute.

Ce colloque réunit une quarantaine de scientifiques du Maroc et de l'étranger, notamment de France, d'Allemagne, d'Italie, de Suisse, de Grande-Bretagne, d'Algérie, de Tunisie, de Palestine et de Syrie. Il se propose de débattre des possibilités de retour d'une dimension cosmopolite à la lumière des interactions identitaires des sociétés locales sur l'immigration et les multiples formes de mobilités qui les traversent et les confrontent à l'Autre.

Le colloque abordera, durant trois jours, des thèmes tels "Nouvelles immigrations et nouveaux enjeux identitaires au Maghreb", "L'immigration et ses effets. Retours sur la question de la citoyenneté", "Le retour des identités occultées".

08/06/11

Source : MAP

Le service public de l'emploi a entamé une opération de récupération des allocations chômage versées aux immigrés. Si l'opération a timidement démarré il y a 6 mois, aujourd'hui elle passe à la vitesse supérieure. Pour cela, le service de l'emploi, connu sous le nom de l'INEM, effectue des appels aux concernés pour les inviter à se présenter aux bureaux munis de leurs passeports…Suite

En France depuis 1995, en cas de rejet de son recours, il devra abandonner son métier de carreleur, sa famille et ses amis de seize ans. Direction le Maroc, aller simple.

En petits groupes, enfants et biberons à la main, une centaine de personnes patientent. Bientôt 9 h 30. Dans quelques minutes, les portes de la salle d’audience de la 3e chambre du tribunal administratif de Montpellier vont s’ouvrir.

Une longue matinée s’annonce : vingt-trois dossiers de sans-papiers vont être examinés. Ressortissants arménien, algérien, nigérian ou encore marocain, leurs histoires de vie, si différentes, se rejoignent en un point : tous ont vu leur demande de titre de séjour rejetée.

Accompagnés par leur famille, Jennifer, Becky ou encore Brahim se sont levés tôt. Inquiets et mus par le même souhait : voir la décision signant leur obligation de quitter le territoire français annulée. "Le premier rang est réservé aux avocats. Tout le monde ne peut pas entrer." C’est l’heure. Les plus habiles se faufilent dans la salle. Tous les autres restent dans le hall.

Sans lever les yeux de sa feuille, le rapporteur public enchaîne les histoires à vitesse grand V. Célibataires, sans enfants, sans attaches familiales solides, les motifs justifiant les refus de régularisation se ressemblent. À la barre, Me Marignan plaide le cas de Kanamoty, étudiant sénégalais à l’université Paul-Valéry.

À ses côtés, le jeune homme, tête baissée, est silencieux. Peut-être se souvient-il de son entrée sur le territoire, en septembre 2006. Juste à temps pour la rentrée universitaire. Cinq ans plus tard, à 28 ans, il est marié et a obtenu, avec difficulté parfois, ses semestres. "Tenace, assidu, persévérant", l’un de ses maîtres de conférence lui a adressé une lettre de soutien, lue par son avocat. Le temps de la plaidorie est écoulé. Kanamoto repart comme il était arrivé. Muet, tête baissée.

Numéro 111 245 : autre dossier, autre vie, même procédure. Ressortissant marocain, en France depuis 1995, Omar a vu sa requête de titre de séjour rejetée, en juillet dernier. "Excusez-nous, excusez-nous .» Une ribambelle de femmes en jupes longues, des parentes ou amies, peut-être, tentent de trouver un siège libre. Derrière la porte, une centaine de personnes attendent toujours. "Reconduit à la frontière en 2010, il revient quelques jours plus tard avec un titre de séjour italien valable jusqu’en 2012", lit le rapporteur. Comme Kanamoto, Omar ne bronche pas.

Si son recours est rejeté, il devra abandonner son métier de carreleur, sa famille et ses amis de seize ans. Direction le Maroc, aller simple.

7/6/2011, LAURIE ZÉNON

Source : Midi Libre

L'Assemblée plénière de la Cour de cassation a statué dans deux arrêts rendus le 3 juin 2011(1), sur le droit aux prestations familiales pour les enfants étrangers entrés en France sans respecter les règles du regroupement familial.

Dans les deux arrêts, il s'agissait de parents de nationalité étrangère, résidant en France de façon régulière, qui avaient fait une demande de prestations à la Caisse d'allocations familiales (CAF), au titre de leurs enfants entrés en France en dehors de la procédure de regroupement familial.

La CAF avait rejeté leur demande car les parents n'avaient pas fourni le certificat médical de leurs enfants nés à l'étranger, un document délivré anciennement par l'Office des migrations internationales, devenu l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII).

Les juges de la cour d'appel de Rennes et de Versailles avaient des positions différentes

Les juges rennais(2) avaient estimé que ces prestations familiales n'étaient pas dues pour la période suivant l'entrée en vigueur de la loi du 19 décembre 2005 dite "de financement de la sécurité sociale pour 2006", celle-ci ayant modifié les conditions d'attribution des prestations familiales, les subordonnant alors à la production d'un certificat de l'OFII.

Quant aux juges de Versailles(3), ils considéraient en revanche que ces prestations étaient dues par la CAF et que la nouvelle réglementation "portait une atteinte disproportionnée au principe de non-discrimination en raison de l'origine nationale et au droit à la protection de la vie familiale garantis par les articles 8 et 14 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales".

Pour la cour de cassation, depuis la loi du 19 décembre 2005 , les prestations familiales sont subordonnées à la production d'un certificat de l'OFII

La Cour de cassation, rejoignant les juges de la cour d'appel de Rennes, a indiqué que jusqu’à l’entrée en vigueur de la loi du 19 décembre 2005 et du décret du 27 février 2006, le bénéfice de des prestations familiales ne pouvait être subordonné à la production d’un certificat de l’OFII. En revanche d'après les articles L.512-2 et D. 512-2 du code de la sécurité sociale, articles issus respectivement de cette nouvelle loi ainsi que du décret du 27 février 2006, les ressortissants étrangers peuvent demander à bénéficier des prestations familiales pour les enfants à leur charge uniquement sous réserve de leur entrée régulière en France dans le cadre de la procédure de regroupement familial et à la condition qu'ils fournissent donc le certificat délivré par l'OFII.

La juridiction suprême a par ailleurs précisé que les dispositions nouvelles revêtent "un caractère objectif justifié par la nécessité dans un Etat démocratique d'exercer un contrôle des conditions d'accueil des enfants" et qu'elles ne portent pas "une atteinte disproportionnée au droit à la vie familiale garanti par les articles 8 et 14 de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales", ni ne méconnaissent les disposition de l'article 3-1 de la Convention internationale des droits de l'enfant.
8/6/2011, Emilie Gougache

Source : Lex Times

Driss Ajbali, membre et dirigeant du Conseil de la Communauté Marocaine résident à l'Etranger (CCME), s’exprime sur la place de la communauté marocaine résident à l'étranger, soit 10 % de la population, dans le cadre des réformes institutionnelles. Les MRE ont-ils été consultés? Sont-ils partie prenante des débats qui portent sur une révision du cadre constitutionnel? Sur une refonte de la carte régionale?...Suite

Le commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe a appelé mercredi l'Europe à faire davantage d'efforts pour sauver les migrants africains .:fuyant par mer la Libye. «Le temps n'est plus où Kadhafi c:oopérait avec les gouvernements européens - en échange d'une aide et d'investissements généreux…Suite

Le gouvernement autonome de Catalogne, confronté à une crise économique sans précédent, adoptera prochainement un plan de retour volontaire des immigrés dans leurs pays d'origine, a annoncé, mardi, un responsable catalan.

Un projet sera présenté à ce propos dans les prochains jours par le département chargé du Bien-être social et de la famille, a déclaré le directeur général chargé de l'Immigration au sein du gouvernement catalan, Xavier Bosch lors de sa comparution devant une commission du parlement de cette région.

Selon le responsable catalan, ce projet contient plusieurs mesures destinées à inciter les immigrés résidant en Catalogne à adhérer à ce plan. Ainsi, les travailleurs étrangers qui acceptent de retourner dans leurs pays d'origine se verront proposer des emplois dans les entreprises catalanes opérant dans leurs pays, a précisé M. Bosch.

Ce programme est destiné essentiellement aux immigrés moyennement qualifiés et qui vivent dans des conditions socio-économiques défavorables en Catalogne, a-t-il expliqué, précisant que ce plan sera mis en oeuvre en coordination avec les entreprises privées, les associations professionnelles et les entités représentant les immigrés.

Cette initiative vise non seulement à stimuler le retour volontaire des immigrés, mais aussi à promouvoir l'économie de leurs pays d'origine, a noté le responsable catalan, ajoutant que ce plan doit être perçu par les bénéficiaires comme un "projet de succès et non comme un échec".

Le gouvernement espagnol avait lancé en grande pompe en 2008 un plan de retour volontaire des immigrés chômeurs dans leurs pays d'origine.

Selon le Centre d'information pour les Travailleurs étrangers, ce plan a été est un "échec" en Catalogne où seuls 200 étrangers y ont adhéré en 2010 contre 1.300 une année auparavant.

En dépit de la crise économique qui prévaut en Espagne, la plupart des immigrés préfèrent rester dans ce pays pour "assurer un avenir meilleur à leurs enfants", avait indiqué la même source.

L'Espagne avait annoncé en septembre 2008 la mise en place de ce plan de retour volontaire des immigrés en contrepartie d'une compensation financière. Cette mesure concerne les ressortissants de 19 pays ayant signé une convention avec la sécurité sociale espagnole, soit environ 87.000 personnes.

Les immigrés qui acceptent ce retour volontaire, doivent renoncer à leur carte de séjour et doivent attendre trois ans avant d'être autorisés à revenir pour vivre et travailler en Espagne.

8/6/2011

Source : MAP

Des chercheurs maghrébins et étrangers se penchent, du 8 au 10 juin courant dans le cadre d'un colloque à Rabat, sur les manifestations et perspectives du retour d'une dimension cosmopolite dans la rive sud de la Méditerranée, à la lumière des multiples formes de mobilités, d'altérités, de reconstructions identitaires et de relation avec "l'autre".

Les participants à cette manifestation qui a entamé ses travaux mercredi, aborderont les questions de l'altérité introduite par les nouvelles immigrations dans le Maghreb et l'impact de l'immigration sur la citoyenneté dans les métropoles de la rive sud méditerranéenne, ainsi que les nouvelles formes de rencontre avec "l'autre" dans le cadre des mobilités touristiques et les pèlerinages confrériques.

Placé sous le thème "Méditerranée Sud, le retour du cosmopolitisme: Mobilités, altérités et reconstructions identitaires sur la rive sud de la Méditerranée", ce colloque international est organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le Centre Jacques Berque, la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc et l'Institut français de Rabat.

Intervenant lors de la séance d'ouverture, M. Younes Ajarrai du CCME a indiqué que la mondialisation impose de nouvelles tensions sociales et une hiérarchie géopolitique notamment à la lumière des interactions identitaires, en s'interrogeant sur la possibilité d'un cosmopolitisme méditerranéen et sa relation avec la propagation de démocratie dans la région.

De son coté, le Directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume, M. Driss Kharrouz, a souligné le caractère compliqué de la question du cosmopolitisme liée particulièrement aux politiques des pays, du développement démographique qui impose le rapprochement que ce soit par la mobilité effective ou virtuelle.

Pour sa part, le Directeur du Centre Jacques Berque, M. Beaudoin Dupret a relevé que la recherche scientifique permet une description détaillée et plus adaptée aux phénomènes universels.

Le chercheur Ali Bensaâd de l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (IREMAM), de l'université de Provence, s'est interrogé quant à lui sur le retour "inattendu" du cosmopolitisme sur la rive sud de la Méditerranée, notant que le cosmopolitisme s'est historiquement concrétisé dans des villes telles Tanger, Beyrouth, Alexandrie et Tunis, sauf qu'il était basé sur la domination des élites et l'exclusion ce qui a accéléré sa chute.

Ce colloque réunit une quarantaine de scientifiques du Maroc et de l'étranger, notamment de France, d'Allemagne, d'Italie, de Suisse, de Grande-Bretagne, d'Algérie, de Tunisie, de Palestine et de Syrie. Il se propose de débattre des possibilités de retour d'une dimension cosmopolite à la lumière des interactions identitaires des sociétés locales sur l'immigration et les multiples formes de mobilités qui les traversent et les confrontent à l'Autre.

Le colloque abordera, durant trois jours, des thèmes tels "Nouvelles immigrations et nouveaux enjeux identitaires au Maghreb", "L'immigration et ses effets. Retours sur la question de la citoyenneté", "Le retour des identités occultées".

8/6/2011

Source : MAP

Une exposition collective de la peinture contemporaine Marocaine, parrainée par le grand maître peintre Marocain Ahmed Ben Yessef, a été inaugurée, mardi à Séville, au siège de la Fondation "El Ateneo", en présence de personnalités et d'hommes de la culture Marocains et Espagnols.

 Montée à l'initiative de la Fondation "El Ateneo" en partenariat avec la Fondation "Sidi M'chich El Alami" de Kénitra, l'exposition, qui se poursuivra jusqu'au 30 juin courant, est la première exposition Marocaine qu'accueille cette célèbre institution, regroupe les oeuvres de quatorze peintres originaires de la ville de Kénitra et sa banlieue.

Le célèbre peintre Marocain Ahmed Ben Yessef, établi à Séville depuis plus d'une quarantaine d'années, a veillé en personne à l'organisation de cette exposition qui présente les oeuvres d'artistes peintres de différentes générations.

Regroupant des toiles combinant éléments surréalistes et abstraits conjugués à de la calligraphie arabe et à des figures géométriques avec des jets de couleur de grande beauté, l'exposition aspire à jeter la lumière sur les valeurs culturelles de la ville de Kénitra.

Après Séville, l'exposition sera montrée dans d'autres places culturelles internationales, souligne-t-on du côté des organisateurs.

La cérémonie d'inauguration officielle a été présidée, au nom de l'ambassadeur du Maroc en Espagne, par le consul général du Royaume à Séville, Mohamed Said Douelfakar, qui était accompagné du président de la Fondation "El Ateneo", Alberto Maximo Perez Calero, du président de la fondation "Sidi M'chich El Alami", Mustafa M'chich El Alami et du peintre Marocain Ahmed Ben Yessef.

A cette occasion, le diplomate Marocain s'est félicité de cette importante exposition qui permettra au public Espagnol de découvrir un pan de la culture Marocaine célèbre pour sa richesse et sa diversité.

Il s'est également dit convaincu que ce genre de manifestation contribuera à resserrer les liens d'amitié et de coopération entre les deux Fondations au service de la culture et de la création artistique.

Par ailleurs, une convention de partenariat et coopération sera signée prochainement entre les deux Fondations, sous les auspices du consulat du Maroc, en vue de donner une nouvelle impulsion à la coopération culturelle entre les villes de Kénitra et Séville.

Au cours de cette cérémonie d'inauguration, le président de la Fondation "Sidi M'chich El Alami" a reçu une distinction de la Fondation "El Ateneo" de Séville, la première accordée à une personnalité Marocaine par cette institution vieille de 120 ans et célèbre pour son action culturelle en Andalousie et en Espagne.

8/6/2011

Source : MAP

Le Parlement européen, en session plénière à Strasbourg, a donné mercredi son feu vert à la Bulgarie et à la Roumanie, deux pays membres de l'Union européenne (UE), pour rejoindre "l'espace Schengen sans frontiers".

"Sur la base des rapports d'évaluation, les députés estiment que les conditions nécessaires sont remplies, mais demandent à être informés des mesures additionnelles à prendre dans la zone Bulgarie-Turquie-Grèce pour faire face à une éventuelle augmentation de la pression migratoire", annonce un communiqué de presse rendu public à l'issue d'un vote.

Après avoir examiné les évaluations des progrès des deux pays et les résultats des visites de suivi des équipes d'experts, les eurodéputés ont conclu que "certaines questions en suspens nécessiteront à l'avenir des rapports réguliers et une plus grande attention, mais qu'elles ne constituent pas un obstacle à l'adhésion pleine et entière à Schengen de la Bulgarie et de la Roumanie".

"Nous sommes en mesure d'accueillir la Bulgarie et la Roumanie dans l'Espace Schengen et j'espère que le Conseil (européen) adoptera la même position dès qu'ils recevra notre avis positif. (. ..) Les citoyens de ces pays doivent être considérés comme des citoyens européens à part entière, et ne doivent pas être les otages du discours populiste", a déclaré le rapporteur Carlos Coelho lors de la séance plénière.

Toutefois, M. Coelho a également souligné la nécessité de reconnaître que l'immigration clandestine a fait de la Bulgarie, de la Turquie et de la Grèce l'une des frontières extérieures de l'UE les plus sensibles.

Cela signifie que la Bulgarie doit prendre des mesures supplémentaires, y compris un plan d'action spécial à mettre en oeuvre lorsqu'elle rejoindra l'espace Schengen et dégager une approche commune avec la Grèce et la Turquie, afin de faire face à une hausse possible de la pression migratoire.

Les députés européens ont également adopté un amendement demandant que les pays membres concernés informent le Parlement européen et le Conseil, par écrit, dans un délai de six mois à compter de la date d'entrée en vigueur de la décision d'intégration, de la mise en uvre de ces mesures supplémentaires et des solutions apportées aux insuffisances constatées.

L'avis du Parlement européen, adopté par 487 voix pour, 77 contre et 29 abstentions, va être transmis au Conseil "Justice et Affaires intérieures" qui doit discuter de la question les 9 et 10 juin.

La décision d'intégration devra être prise par le Conseil européen, par une décision unanime de tous les gouvernements des Etats qui appartiennent déjà à l'espace Schengen.

Actuellement, l'espace Schengen englobe 25 membres: 22 pays de l'UE (Autriche, Belgique, Danemark, France, Finlande, Allemagne, Grèce, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Espagne, Suède, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie et Slovénie) et trois pays associés non membres de l'UE (Norvège, Islande et Suisse). Le Liechtenstein devrait bientôt devenir le quatrième pays associés.

8/6/2011

Source : CRI

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a affirmé mercredi lors du bureau politique de son parti qu'il était "hors de question de revenir sur la binationalité" comme le réclament Marine Le Pen (FN) et certains députés UMP, selon un participant à la réunion.

"Je suis tout à fait favorable à ce que l'on ne modifie pas la situation des Français binationaux", a déclaré M. Copé à l'issue du bureau politique hebdomadaire de l'UMP où la question a été soulevée. Lors de cette réunion, il avait clairement indiqué, selon des participants, qu'il était "hors de question de revenir sur la binationalité"

"Un citoyen français binational a les mêmes droits, civiques notamment, et les mêmes devoirs, cotisations, impôts, etc." que les autres citoyens français, a-t-il ajouté devant la presse.

Les Français binationaux "participent à leur manière à la vie de notre pays et il est très important que l'on soit très respecteueux de leur identité", selon M. Copé. "Je le dis d'autant plus qu'une part très très importante des Français établis à l'étranger sont binationaux", a-t-il insisté.

M. Copé a indiqué qu'il allait écrire une lettre en ce sens aux militants UMP français de l'étranger.

Il s'est par ailleurs dit "partisan de la création d'un poste de secrétaire d'Etat dédié aux Français de l'étranger".

Interrogé mercredi matin sur France 2, l'ancien ministre de l'Immigration Brice Hortefeux, vice-président délégué de l'UMP, avait affirmé auparavant que supprimer la binationalité serait "techniquement extrêmement difficile".

"C'est un sujet compliqué parce que ça concerne beaucoup de monde (...) selon les estimations, quatre à 5 millions de personnes" en France, a souligné l'ancien ministre.

De plus, "vous avez des pays qui ont décidé que l'acquistion d'une autre nationalité ne pouvait pas entraîner la renonciation à la première nationalité", a-t-il fait valoir.

Selon lui, "le problème n'est pas tellement là puisque quand vous avez la binationalité, vous avez les droits et les devoirs du pays dans lequel vous séjournez". Pour M. Hortefeux il faut plutôt porter l'attention "sur la question de l'apprentissage, la connaissance des valeurs" du pays dans lequel on vit.

La semaine dernière, la présidente du Front national, Marine Le Pen, avait écrit aux 577 députés pour leur demander d'abroger la possibilité d'avoir une double nationalité, française et étrangère, qu'elle juge être une "atteinte à la cohésion républicaine".

Affirmant alors ne pas avoir reçu cette lettre, M. Copé avait renvoyé l'examen de cette question à la "convention sur l'immigration et l'intégration" organisée par l'UMP début juillet.

Un certain nombre de députés UMP, notamment au sein du collectif de La Droite populaire, réclament eux aussi l'abrogation de la binationalité.

8/6/2011

Source : AFP

Conformément à l'accord migratoire franco-tunisien du 28 avril 2008, la France s'était engagée à verser 2000 euros aux migrants tunisiens sans papiers qui souhaitaient repartir dans leur pays. L'Office français de l'immigration et de l'intégration vient de réduire unilatéralement cette "aide au retour" à 300 euros.

Omar, 27 ans, avait préparé ses valises, il attendait avec impatience de pouvoir repartir dans sa ville d'origine, Ben Gardane, près de la frontière tuniso-libyenne. L'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) avait accepté le 23 mai sa demande de retour volontaire, et lui garantissait 2000 euros d'aide. Quelques jours plus tard, l'Ofii lui a annoncé qu'il ne toucherait plus que 300 euros.

"Une somme insuffisante pour pouvoir rembourser les amis et les proches qui m'ont prêté de l'argent pour financer mon voyage, explique Omar. Je suis obligé de rester en France dans l'illégalité. J'ai le sentiment d'être pris au piège". D'après des documents (voir ci-dessous) que s'est procuré LEXPRESS.fr, une dizaine de Tunisiens, passés par Lampedusa et arrivés à Paris en mars, seraient actuellement dans la situation d'Omar.

8/6/2011, Jules Giraudat

Source : L’Express.fr

Des chercheurs maghrébins et étrangers se penchent, du 8 au 10 juin courant dans le cadre d'un colloque à Rabat, sur les manifestations et perspectives du retour d'une dimension cosmopolite dans la rive sud de la Méditerranée, à la lumière des multiples formes de mobilités, d'altérités, de reconstructions identitaires et de relation avec "l'autre".

Les participants à cette manifestation qui a entamé ses travaux mercredi, aborderont les questions de l'altérité introduite par les nouvelles immigrations dans le Maghreb et l'impact de l'immigration sur la citoyenneté dans les métropoles de la rive sud méditerranéenne, ainsi que les nouvelles formes de rencontre avec "l'autre" dans le cadre des mobilités touristiques et les pèlerinages confrériques.

Placé sous le thème "Méditerranée Sud, le retour du cosmopolitisme: Mobilités, altérités et reconstructions identitaires sur la rive sud de la Méditerranée", ce colloque international est organisé par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le Centre Jacques Berque, la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc et l'Institut français de Rabat.

Intervenant lors de la séance d'ouverture, M. Younes Ajarrai du CCME a indiqué que la mondialisation impose de nouvelles tensions sociales et une hiérarchie géopolitique notamment à la lumière des interactions identitaires, en s'interrogeant sur la possibilité d'un cosmopolitisme méditerranéen et sa relation avec la propagation de démocratie dans la région.

De son coté, le Directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume, M. Driss Kharrouz, a souligné le caractère compliqué de la question du cosmopolitisme liée particulièrement aux politiques des pays, du développement démographique qui impose le rapprochement que ce soit par la mobilité effective ou virtuelle.

Pour sa part, le Directeur du Centre Jacques Berque, M. Beaudoin Dupret a relevé que la recherche scientifique permet une description détaillée et plus adaptée aux phénomènes universels.

Le chercheur Ali Bensaâd de l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (IREMAM), de l'université de Provence, s'est interrogé quant à lui sur le retour "inattendu" du cosmopolitisme sur la rive sud de la Méditerranée, notant que le cosmopolitisme s'est historiquement concrétisé dans des villes telles Tanger, Beyrouth, Alexandrie et Tunis, sauf qu'il était basé sur la domination des élites et l'exclusion ce qui a accéléré sa chute.

Ce colloque réunit une quarantaine de scientifiques du Maroc et de l'étranger, notamment de France, d'Allemagne, d'Italie, de Suisse, de Grande-Bretagne, d'Algérie, de Tunisie, de Palestine et de Syrie. Il se propose de débattre des possibilités de retour d'une dimension cosmopolite à la lumière des interactions identitaires des sociétés locales sur l'immigration et les multiples formes de mobilités qui les traversent et les confrontent à l'Autre.

Le colloque abordera, durant trois jours, des thèmes tels "Nouvelles immigrations et nouveaux enjeux identitaires au Maghreb", "L'immigration et ses effets. Retours sur la question de la citoyenneté", "Le retour des identités occultées".

08/06/11

Source : MAP

Fin mai, c'est dans une missive que Marine Le Pen se déclarait en faveur de la suppression de la binationalité. La Droite populaire, section dure de l'UMP, s'est empressée de préciser qu'elle avait déjà demandé en 2010 qu'il soit interdit à tout citoyen français de posséder une autre nationalité.

1- Quel est l'objectif des politiques s'opposant à la binationalité ?

Pour être Français, il faudrait donc renoncer à son autre nationalité. Un choix qui devrait au préalable être accepté par l'autre pays, ce qui n'est pas toujours le cas – au Maroc par exemple, la nationalité est inaliénable.

Le député-maire Claude Goasguen a tranché : il propose « une nationalité et demie ». Dans une interview à La Croix, le rapporteur de la mission d'information sur la nationalité suggérait en mai dernier :

« Cela veut dire qu'on demanderait aux gens de choisir entre deux nationalités. Ou bien qu'on aille vers une limitation des droits politiques.

Car il est tout de même gênant qu'une personne puisse voter en France et dans un autre Etat. »

Une position qui divise les rangs de la droite : le 6 juin, Eric Besson, ancien ministre de l'Immigration et actuel ministre de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique, a déclaré être contre une telle mesure.

2- La binationalité a-t-elle toujours été autorisée en France ?

Oui. Cette succession de déclarations à de quoi surprendre dans un pays qui a toujours été ouvert sur la question. Jamais la loi française n'a exigé qu'un étranger devenu français renonce à sa nationalité d'origine. De même, un Français qui a acquis une nationalité étrangère n'a pas non plus l'obligation de renoncer à ses papiers français. Ce droit n'est pas inscrit dans la loi, mais des accords internationaux rendent la double nationalité possible.

Difficile de savoir combien de Français seraient concernés pas cette mesure : aucune statistique officielle n'existe. Claude Goasguen avance le chiffre de cinq millions.

3- Comment cela se passe-t-il à l'étranger ?

Tous les pays n'ont pas fait le choix de la binationalité. Certains l'interdisent encore, parmi lesquels la Chine, le Cameroun, l'Arabie Saoudite, le Koweït ou l'Allemagne.

Mais globalement, la tendance est plutôt à l'ouverture. En Europe, la Convention de Strasbourg, obstacle à la binationalité érigé à l'échelle européenne en 1963, a été supprimée en 2009.

En Amérique latine, de nombreux pays autorisent à présent la binationalité, alors qu'ils n'étaient que quatre en 1999. En mai, Haïti a voté la possibilité pour ses ressortissants d'être binationaux.

4- Pourquoi de plus en plus de pays acceptent la binationalité ?

Bruno Bochnakian, avocat au barreau de Toulon et spécialisé dans le droit des étrangers, explique ce changement :

« A l'origine, la binationalité était abordée sous l'angle des guerres. Les Etats refusaient la binationalité car ils se demandaient dans quel camp les binationaux seraient en cas de conflit.

C'est une préoccupation extrêmement éloignée des Etats aujourd'hui. »

Co-auteur de « La double nationalité, enjeux et motivations de la double appartenance », Zoubir Chattou ajoute que les pays d'émigration qui ont un temps restreint ce droit n'en ont plus la possibilité :

« Dans un contexte de mobilité transnationale, de mondialisation, des Etats comme le Maroc ou le Mexique ne peuvent faire abstraction de l'apport financier que les citoyens installés à l'étranger représentent. »

Selon lui, ces binationaux sont perçus par leur pays d'origine comme des investisseurs potentiels. A l'instar des Turcs allemands qui reviennent au pays, le sociologue remarque qu'il y a beaucoup de Belges et de Français d'origine marocaine qui souhaitent s'établir au Maroc.

5- Qui est considéré comme binational en France ?

On peut dissocier deux grandes catégories de binationaux. Les personnes issues de l'immigration vivant en France, et les Français nés à l'étranger qui en ont demandé la nationalité.

Sénateur de ces derniers, les « Français de l'étranger », Christian Cointat estime que la proposition de l'UMP et du FN est une « stupidité ». Selon lui, les personnes nées à l'étranger demandent la nationalité française car l'un de leur parents est originaire de ce pays. S'ils doivent choisir, ils garderont celle du pays où ils vivent.

Pour lui, cette double appartenance est avant tout une richesse. La supprimer desservirait la France :

« Cela permet de garder un lien linguistique et culturel avec les ressortissants qui sont installés à l'étranger. Avoir la nationalité les incite à garder une attache avec la France. »

Selon les évaluations des ambassades, plus de la moitié des 2,5 millions des Français de l'étranger sont binationaux.

6- Qui est vraiment visé par cette mesure ?

Christian Cointat a bien compris que ceux qu'il représente ne sont pas les premiers visés par le FN et l'UMP :

« Il s'agit des binationaux installés en France et que certains aimeraient bien mettre dehors ! »

Car dans sa lettre, Marine Le Pen est très claire : elle cible les « Français issus de l'immigration » dont la binationalité ferait obstacle à la cohésion républicaine.

Une cible qui n'est pas difficile à deviner : selon l'Insee, un tiers des descendants d'immigrés ont la double nationalité. Cette proportion monte à 50% chez les enfants d'immigrés Turcs et 40% pour les enfants d'immigrés Maghrébins.

7- Quelles conséquences cela risque-t-il d'entraîner ?

Pas grand-chose de positif. Les déclarations de ces derniers jours agacent Aïda Lamara, qui est franco-algérienne. Pour elle, la suppression de la binationalité ne réglera aucun problème vu que les binationaux risquent de choisir en priorité la nationalité française :

« On est né en France, on vit en France, on n'a jamais vécu dans notre autre pays d'origine. La seule chose que cela changera, c'est qu'en plus d'être stigmatisés, on devra payer un visa l'été pour aller rendre visite à notre famille. »

La jeune femme, qui se demande pourquoi la sincérité des binationaux est toujours remise en cause, assure que cela risque au contraire de créer un malaise supplémentaire :

« Certains jeunes issus de l'immigration sont perdus avec leur identité, ils ne savent pas trop comment se positionner. Leur demander de choisir entre deux nationalités va rendre leur quête d'identité encore plus difficile. »

8- Cette décision peut-elle vraiment être appliquée ?

L'avocat Bruno Bochnakian fustige ces déclarations, qui sont pour lui difficilement concrétisables. Il note qu'il faudrait une loi assez détaillée qui prendrait en compte les multiples cas de figures qui existent en France :

« La loi serait-elle rétroactive, et si oui sur quelle durée ? Pour quelle type d'accès à la nationalité serait-elle appliquée : les naturalisations, ceux qui obtiennent la nationalité à 18 ans ? On n'applique pas une telle décision avec une baguette magique. »

Zoubir Chattou relève lui l'hypocrisie de la mesure. Pour le sociologue, il ne s'agit que d'une annonce symbolique vu que dans les faits, les binationaux parviennent parfois à garder leurs deux nationalités. Il prend l'exemple des Marocains, pour qui il n'est pas possible selon la loi de renier leur nationalité :

« En Allemagne, qui n'accepte pas la binationalité, les personnes originaires du Maroc rendent leurs papiers marocains pour obtenir la nationalité allemande. Mais au final, l'administration marocaine finit par leur en délivrer d'autres officiellement “pour des raisons pratiques”. »

Selon lui, le même jeu avec les institutions aura lieu en France en cas de suppression de la binationalité.

Illustration : Marthe Poulain.

8/6/2011, Marie Kostrz

Source : Rue 89

L'Office des changes rappelle à ce titre que les Marocains résidant à l'étranger peuvent racheter et exporter jusqu'à 50% des devises rapatriées et cédées sur le marché de changes au cours des douze derniers mois dans la limite d'un montant de 100 mille dirhams, exception faite aux devises portées au crédit du compte en dirhams convertibles.

De nouvelles modalités régissent désormais l'importation et l'exportation des moyens de paiement libellés en devises par les personnes physiques. Une circulaire diffusée récemment par l'Office des changes donne les précisions nécessaires quant à leur application. Ainsi, pour les non-résidents, qu'ils soient Marocains ou étrangers, ils peuvent importer librement des moyens de paiement sans limitation de montant.

L'importation peut se faire sous forme de devises billets de banque ou d'instruments dits négociables (chèques de voyage, billets à ordre et mandats). En revanche, lorsque leur montant dépasse l'équivalent de 100 mille dirhams, les devises importées sont soumises à une déclaration écrite à l'entrée du territoire national auprès des services douaniers. Cette déclaration doit être conservée pour justifier aux mêmes services à la sortie l'origine des devises. Elle est valable une seule fois (un seul séjour) et pendant une période ne dépassant pas six mois.

Pour leurs dépenses courantes au Maroc, les non-résidents doivent échanger leurs devises auprès des banques ou des établissements autorisés à pratiquer le change manuel (allusion faite aux dangers du phénomène de change parallèle). D'autant plus qu'en passant par le circuit de change formel, les étrangers ou les personnes non résidentes de manière générale peuvent obtenir un bordereau qui, le cas échéant, leur permet de reprendre des devises contre le reliquat des dirhams en leur possession à la fin de leur séjour au Maroc.

La reprise du reliquat des dirhams doit être faite sur présentation du bordereau de change ou tout autre document valable justifiant l'origine des dirhams (reçu de retrait de dirhams des guichets automatiques bancaires, ticket de change délivré par les automates de change, etc.). Cela dit, tout en étant libre, l'exportation des moyens de paiement en devises précédemment importés est soumise à déclaration aux services douaniers et doit être justifiée, notamment par la déclaration d'importation souscrite initialement. L'Office des changes rappelle à ce titre que les Marocains résidant à l'étranger peuvent racheter et exporter jusqu'à 50% des devises rapatriées et cédées sur le marché de changes au cours des douze derniers mois dans la limite d'un montant de 100 mille dirhams, exception faite aux devises portées au crédit du compte en dirhams convertibles. Par conséquent, les intermédiaires agréés sont habilités à délivrer aux MRE de telles dotations contre remise de documents justifiant le rapatriement de devises (bordereaux de change, formules d'achat de devises à la clientèle, etc.). Ces exportations de devises billets de banque peuvent être justifiées aux services douaniers, en cas de contrôle, par la production des bordereaux de change correspondants. S'agissant des personnes physiques résidentes au Maroc, y compris celles de nationalité étrangère, elles sont libres d'importer des devises sous forme de billets de banque. Seulement, lorsqu'elle porte sur un montant supérieur à 100 mille dirhams, cette opération reste soumise à une déclaration écrite à l'entrée du territoire national auprès de l'administration douanière. Les devises ainsi rapatriées, quel que soit leur montant, doivent être cédées sur le marché des changes dans un délai n'excédant pas 30 jours à compter de la date d'entrée au Maroc. Bien entendu, à l'intérieur de ce délai, les étrangers peuvent procéder au versement des billets de banque dans leur compte en devises ou en dirhams convertibles. Les étrangers résidents peuvent également rapatrier librement des devises sous forme de chèques de voyage, chèques bancaires ou postaux, lettres de crédit, carte de crédit ainsi que tout autre moyen de paiement libellé en devises émis à l'étranger.

Sortie des devises

L'exportation des devises en billets de banque par les particuliers doit intervenir dans un délai de 60 jours à compter de l'octroi de la dotation pour les voyages touristiques et religieux et 30 jours pour les autres dotations. Pour les résidents au Maroc, la sortie des devises est subordonnée à la présentation soit du passeport comportant un cachet mentionnant le montant, la date et les références de l'autorisation de l'Office des changes, soit d'un bordereau de change établi par l'intermédiaire agréé ou toute autre entité habilitée à délivrer une dotation de devises.

8/6/2011

Source : Le Matin

Cris de singe, jets de banane, banderoles xénophobes, insultes racistes sont monnaie courante dans les gradins des stades, sur la pelouse, entre joueurs, chez les professionnels comme chez les amateurs. Ce qui ne cesse d’inquiéter le ministère de l’Intérieur et des associations telles la Licra, La Ligue des droits de l’homme, le Mrap. Dans toutes les strates de l’institution du football, la parole raciste s’est libérée ; elle s’est partout banalisée malgré Football Against Racism in Europe, Stand up Speak up et autres Non au racisme.

Le ver était dans le fruit. Une bien curieuse exultation chauvine sinon nationaliste s’était manifestée au moment de la victoire de 1998 pour une équipe de France multiethnique, multicolore, exhibée comme l’agrégation enfin réussie d’individus d’origines si diverses. Ediles politiques, artistes, intellectuels, universitaires, journalistes, écrivains multiplièrent les déclarations exaltées sur l’intégration des immigrés dans la société française grâce au seul football et surtout grâce à la victoire de cette fameuse équipe «black-blanc-beur». Très nombreux furent ceux envoûtés par cette victoire sportive et qui s’abandonnèrent ainsi aux délices de l’ivresse footballistique en abandonnant tout recul critique devant la fable d’une équipe de football capable, grâce à son métissage, de battre les meilleures équipes du monde, mais surtout - et le mélange des genres était très pervers - de tacler, balle aux pieds ou sur un coup de tête magique, des années de racisme, de lober la xénophobie, de dribbler l’histoire coloniale. Les résultats positifs et si rapides au football remplaçaient ceux tellement lents et souvent faibles de la politique traditionnelle.

Juste après la victoire, une lave tricolore telle une masse coagulée d’individus identifiés à de nouvelles icônes se répandit sur les Champs-Elysées hurlant à tue-tête ce funeste «Zidane Président !» devant le portrait géant du demi-dieu projeté sur l’arc de Triomphe. La chape de plomb d’un discours qui deviendra compulsionnel sur l’intégration des immigrés par le biais du football s’abattait sur la société française. Les voies du changement social n’étaient plus tracées par la Révolution ou la réforme mais par le football en tant que principale manière de résoudre la lancinante question de l’intégration. Les banlieues dites sensibles furent, dès lors et très vite, livrées au football supposé rédempteur et aux nouveaux sauveurs de la République et leurs crampons, dans une parfaite unanimité politique. Malgré des flots d’argent déversés dans cette entreprise de «footballisation» des territoires et des esprits, ce ne seront au final que piètres résultats en termes d’intégration.

En octobre 1998, SOS Racisme osait placarder une affiche dans le métro représentant le dos d’un maillot d’un joueur de l’équipe de France expulsé lors d’une rencontre du Mondial et sur laquelle on pouvait lire cette phrase inouïe : «Ce soir-là tous les Français ont été scandalisés par l’expulsion d’un black.» Sans doute ironique, l’affiche fustigeait une sanction pour une faute grave, mais le footballeur en était exonéré grâce à la couleur de sa peau… Suivit le match, pas vraiment amical, France-Algérie de 2001 au cours duquel la Marseillaise fut sifflée, le terrain envahi. Le 21 avril 2002, le Front national paradait lors de l’élection présidentielle. Le football n’avait rien pu endiguer du retour du refoulé d’une histoire coloniale non dénouée et de la montée implacable d’un parti raciste et xénophobe. Avec la défaite aux Mondiaux coréen (2002) et allemand (2006) et le coup de boule de Zidane commença le désamour des Français pour une équipe qui ne gagnait plus.

L’allégorie de la promotion sociale et de la nation retrouvée par le biais du football s’étayait sur une autre grande élucubration : la transposition littérale et insensée entre le football et la politique. «Le monde du sport est le seul à continuer d’offrir aux jeunes d’origines les plus diverses, sociales, géographiques et ethniques, l’espoir d’atteindre les sommets et de contribuer à la réussite collective […]. Formidable passeur sur le terrain de jeu, Zidane doit aussi l’être sur celui de l’intégration.» (Le Monde, 6 août 2004). En 2010, l’équipe de France toujours black-blanc-beur acheva de s’effondrer dans le ridicule d’une grève de l’entraînement. Désormais cette équipe, parce que justement black-blanc-beur, était vilipendée par ceux-là mêmes qui l’avaient tant célébrée. Le bilan de l’intégration par le football s’exprimait ainsi : «caïd immature», «racaille», «voyou»…

Dernière affaire en date : les quotas et des propos de dirigeants de la Fédération du football français sur les «binationaux» discriminatoires et ressortissant au thème extrémiste de la préférence nationale. Tout ceci, là encore, vient du football, surgit de ce sport supposé intégrateur mais jamais d’autres lieux comme le théâtre, l’opéra, ou encore le cinéma. La diversité ethnique, la différence visible, le mélange des origines, le fameux «vivre ensemble» dont le football se voulait pourtant le magnifique creuset ont visiblement volé en éclats sous les coups de boutoir de la réalité beaucoup moins enchantée d’un fléau social qui charrie, entre autres, un racisme qui apparemment lui colle à la peau.

Quelle influence positive le football avait-il jamais eu durant toutes ces années sur l’intégration réelle des immigrés, une intégration non pas au football, mais à la société tout entière ? Ce fut plutôt la désintégration de toutes les valeurs historiques de lutte, de solidarité et d’émancipation sociales et politiques que le football avait manipulées et retournées en leur contraire. Cette solidarité, cette fraternité, cette harmonie dont la couleur de la peau ou l’origine ethnique avaient été des années durant l’étendard et la garantie, et dont le football avait été le principal vecteur, furent définitivement réduites à zéro par les défaites sportives successives et produisirent un relent de racisme dans le football.

7/6/2011, MARC PERELMAN

Source : Libération

L'opération transit 20I! a été tôt entamée cette année.  Ayant démarré le 3 juin, elle en est déjà à sa vitesse de croisière. Plusieurs…Suite

Le documentaire "El Batalat : Femmes de la Médina" de la réalisatrice franco-marocaine Dalila Ennadre, sera projeté le 17 juin dans la ville espagnole de Huesca (Aragon, Nord), dans le cadre d'un cycle consacré au "cinéma Arabe".

Le documentaire sera projeté à l'ouverture de cette manifestation organisée du 17 juin au 1er juillet prochain à l'initiative de la Fondation "Casa Arabe", basée à Madrid, et en collaboration avec l'association des femmes immigrées arabes et africaines, apprend-on auprès de Casa Arabe.

Le film "El Batalat : Femmes de la Médina" dresse le portrait d'un groupe de femmes vivant depuis leur enfance dans l'ancienne médina de Casablanca, en livrant une image complexe de la femme populaire marocaine, femme moderne et urbaine, loin des clichés véhiculés.

Ce n'est pas la première fois qu'un documentaire de cette réalisatrice autodidacte franco-marocaine est à l'honneur en Espagne. En 2010, son film "J'ai tant aimé" a été projeté dans le cadre du Xème festival du cinéma réalisé par les femmes qui s'est tenu en mars à l'initiative du collectif des femmes féministes de Huesca en collaboration avec "Casa Africa".

Née en 1966 à Casablanca, Dalila Ennadre a grandi en France avant de séjourner successivement en Guyane, en Allemagne, au Maroc et au Canada de 1985 à 1996. Durant toute cette période, elle a travaillé comme chargée de production sur des séries TV ou des films institutionnels. Elle a également étudié le cinéma en autodidacte et opté pour la réalisation de films documentaires, consacrés notamment à des portraits de femmes et à leur quotidien.

Dalila Ennadre est la réalisatrice notamment de "Loups du désert", "Femmes de la Médina", "Je voudrais vous raconter", "Fama... une héroïne sans gloire" et "J'ai tant aimé".

07/06/11

Source : MAP

Une rencontre de communication sur les moyens de promouvoir la participation des Marocains résidant à l'étranger (MRE) à la vie politique au Maroc a été tenue récemment à Lérida (nord-est de l'Espagne), apprend-on auprès des organisateurs.

Lors de cette rencontre, des acteurs associatifs marocains en Espagne ont affirmé leur "totale adhésion à la dynamique des réformes constitutionnelles profondes lancée par SM le Roi Mohammed VI lors de Son discours historique du 9 mars dernier", souligne la même source dans un communiqué parvenu à la MAP.

Ils se sont félicités, par la même occasion, de "l'initiative louable prise par le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) de faire participer l'ensemble des acteurs associatifs et politiques au débat public sur l'élaboration de propositions relatives à la révision de la Constitution qui soient au service des MRE".

Parmi les thèmes traités lors de cette rencontre, figure notamment celui de "la communauté marocaine à l'étranger et ses aspirations concernant la nouvelle Constitution", ajoute la même source, soulignant que les représentants de plusieurs associations marocaines en Espagne ont évoqués également des "idées positives relatives à la participation des MRE aux prochains rendez-vous électoraux dans le Royaume".

7/06/11

Source : MAP

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