Le choix de la préfecture des Bouches-du Rhône de n’accepter que 10 demandes de titre de séjour chaque jour entraîne des nuits de bousculades et d’épuisement pour les demandeurs.
Par OLIVIER BERTRAND Correspondant à Marseille
La nuit tombe sur Marseille, les portes du bâtiment sont fermées. Une pancarte indique «Service de l’immigration et de l’intégration». En dessous, ce jeudi, une trentaine d’hommes assis sur les marches d’un escalier. Ils sont étrangers, ont besoin de déposer un dossier de demande de titre de séjour. Mais la préfecture des Bouches-du-Rhône refuse d’en prendre plus de 10 le matin. Alors, pour être les premiers, ils vont dormir sur place. L’un d’eux est là depuis trois jours, un autre quatre, un troisième cinq. Vannina Vincensini, avocate spécialisée dans le droit des étrangers, raconte qu’un de ses clients a dormi là à partir du dimanche soir pour déposer son dossier le jeudi.
Filtre. Officiellement, la préfecture n’a pas assez d’employés. Alors le matin, lorsqu’elle ouvre les portes, elle rationne les tickets qui permettent de prendre place dans une file d’attente. Pour les étrangers qui demandent une régularisation au titre de la vie privée ou familiale (ceux qui sont entrés depuis longtemps sans titre), elle n’en donne que 10. Ensuite c’est fini, les autres doivent repartir. Une sorte de filtre qui limite ce que légalement on n’a pas le droit d’interdire : la possibilité non pas d’avoir un titre, seulement d’en faire la demande.
Malek, Tunisien de 25 ans, a déjà passé deux nuits ici. Il est encore de bonne humeur. Il fait assez chaud ce soir. Il explique qu’il faut se faire remplacer quelques minutes si on veut aller boire un café, se rafraîchir dans les toilettes d’un bar. Il vient d’Arles déposer son dossier. Selon Anaïs Léonard, autre avocate spécialisée dans le droit des étrangers, la situation est surtout compliquée pour les plus faibles. Ceux qui ne peuvent jouer des épaules au matin. Celles qui ont peur de passer une nuit avec ces hommes qu’elles ne connaissent pas. Le client d’une de ses collègues ne veut plus venir : transsexuel, il s’est fait casser la gueule deux fois. La troupe essaie de s’organiser. Il y a quelques jours, elle avait mis en place une liste pour aller et venir dans la journée sans perdre sa place. Cela n’a pas fonctionné. Au matin, des nouveaux passaient devant, cela se terminait en bagarres. Alors tout à l’heure, ils se presseront bien avant l’ouverture contre la porte. Pour l’instant, ils dorment en pointillé.
A 4 heures, la foule a grossi. Des demandeurs pensaient qu’il suffisait d’arriver dans la nuit. Ils regardent, découragés. Presque tout le monde est réveillé, les yeux partent dans le vague. Il fait froid. Les hommes se serrent les uns contre les autres. Il y a de la fatigue, de l’exaspération. Quelqu’un ronfle très fort. Un homme finit par quitter les escaliers pour le secouer doucement. Lorsqu’il revient, il a du mal à reprendre sa place. La tension monte. Quelqu’un dort debout, le coude appuyé à un mur. Vers 7 heures, la foule est compacte. Les 30 premiers, qui étaient là hier soir, sont comprimés contre la grille. Il faut tenir avant de pouvoir courir vers les guichets. Vers 8 heures, des policiers arrivent. Des renforts, que l’on envoie chaque matin réguler l’ouverture. L’un d’entre eux, agressif, donne un coup de pied dans un sac. «C’est à qui ça ? Ça part à la poubelle.» Il crie après les hommes qui s’agglutinent en haut des marches. «Tout le monde descend des escaliers, sinon on n’ouvre pas. Vous m’entendez ? On descend !» Un vieil Algérien regarde, appuyé sur une canne : «On est des chiens, alors ?» Un policier plus âgé, plus calme, essaie de convaincre les hommes de reculer : «Faites-le tous ensemble, personne ne perdra sa place.» Il glisse au journaliste : «Faites un article, racontez, ce n’est pas possible !» Ses collègues semblent exaspérés d’avoir à faire le sale boulot.
«Effectifs». A 8 h 20, les portes s’ouvrent enfin, les hommes se ruent. Mais, en quelques minutes, les 10 tickets se sont arrachés. Malek s’est fait passer devant. Comme quelqu’un qui grimperait chaque matin au mas de cocagne, et dévisserait toujours au dernier moment. La fatigue de la nuit lui retombe dessus. Il reste au milieu de la salle, perdu.
Près de lui, une femme observe ces hommes désemparés. L’adjointe du chef de service. Malek s’adresse à elle. «Il faut trouver une solution, madame. Je ne veux plus coucher dehors.» Elle répond gentiment, semble navrée. «Quand vous êtes parmi les premiers, dit-elle, jouez des coudes, ne vous laissez pas passer devant. Moi, je fais le maximum avec les effectifs que j’ai.» Il essaie d’insister, de lui laisser son dossier. Elle regarde, mais refuse de le prendre. Malek est entré illégalement voilà cinq ans. «Cinq ans, ce n’est pas beaucoup, murmure-t-elle. Il faut au moins dix ans. Ce que je vous conseille, c’est de rentrer dans votre pays et de faire les formalités auprès du consulat pour revenir légalement.» Il réplique : «Ce que je veux, c’est déposer mon dossier. Si après vous me donnez un titre, tant mieux. Si vous refusez, tant pis pour moi. Mais j’ai le droit de le déposer, c’est la loi.» Elle soupire : «Je vous comprends, mais c’est comme ça. Vous êtes trop nombreux.» Et finit par rejoindre son bureau. Malek ressort, s’arrête sur le trottoir jonché de cartons. Il devait revenir faire la queue cette nuit.
29/03/2011
Source : Libération
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organisera les 14 et 15 mai prochain à Montréal la première rencontre des femmes marocaines des Amériques qui se focalisera sur les problématiques propres à cette région du monde.
Cette troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs", qui regroupera quelque 150 femmes venus des Etats-Unis d'Amérique, de l'Amérique Latine, du Canada et du Maroc, "vise à combler les lacunes en termes de connaissances et d'enjeux, tout en offrant un espace de rencontre, d'échanges et de mise en réseau", indique un communiqué du CCME parvenu lundi à la MAP.
Cette rencontre, qui verra la participation de femmes issues du milieu académique, associatif, politique ou économique, "ambitionne de contribuer à la compréhension des problématiques spécifiques à cette région et d'apporter un éclairage scientifique aux défis vécus et aux actions concrètes à entreprendre, par le Maroc et les pays de résidence", selon le CCME.
Les participantes traiteront de trois problématiques centrales et communes à toutes les Marocaines d'ici et d'ailleurs, dans une approche axée sur les droits humains et l'égalité, ajoute-t-on.
Le premier axe "Agir contre les discriminations" traitera, sous une approche comparatiste, des politiques publiques de lutte contre les discriminations dont sont victimes les femmes migrantes de part leur sexe et leur origine ainsi que les actions menées, dans ce cadre, par les acteurs sociaux.
Le second axe "Agir pour l'égalité" se penchera sur les questions liées aux inégalités juridiques, particulièrement celles qui concernent les dispositions du Code de la famille (Moudouwana) et leur application effective dans les pays de résidence, alors que le troisième axe "Femmes et citoyennes" se veut un espace dédié aux différentes formes d'engagement civique des Marocaines des Amériques et de celles du Maroc pour améliorer leurs droits sociaux et promouvoir leur participation à la vie publique, précise la même source.
La rencontre de Montréal fait suite à celle de Bruxelles, organisée en décembre 2010 et qui fut la première d'une série de réunions régionales que le CCME organise dans le cadre de la troisième édition des "Marocaines d'ici et d'ailleurs ", dont les deux éditions précédentes s'étaient tenues à Marrakech en 2008 et 2009.
Après Montréal, la même source souligne que les deux prochaines rencontres, consacrées aux femmes marocaines de l'Afrique sub-saharienne et des Pays-arabes, seront programmées durant l'année en cours.
28/03/11
Source : MAP
"Penser le politique avec Abdelkébir Khatibi : altérité, interculturalité, transculturalité" est le thème d'une conférence qui sera organisée, vendredi, par l'Ecole de Gouvernance et d'Economie de Rabat et son Centre de Recherche sur l'Afrique et la Méditerranée (CERAM).
Cette conférence évoquera les nouvelles questions relatives à l'immigration, à la gestion des frontières et aux "valeurs civilisationnelles" qui sont posées aujourd'hui tant par les sphères des gouvernants et des partis politiques que par les milieux journalistiques, associatifs ou intellectuels.
La proximité avec "l'autre" prend un aspect politique sur lequel il semble important de s'interroger. Les rapports avec les autres cultures semblent être pris entre une relation dépassionnée, voire hétérogène, et un positionnement, inscrit lui-même dans cette autre relation censée "nous" lier à un "groupe d'appartenance", à une "nation", à une "communauté" ou à une "civilisation", soulignent les organisateurs, dans un communiqué.
Pour répondre à ces questions, la pensée d'Abdelkébir Khatibi (1938-2009) offre des ressources intellectuelles importantes. Pour les organisateurs, les écrits d'Abdelkébir Khatibi incarnent une réflexion permanente sur la proximité avec autrui, que cela soit au niveau de sa nation, de sa langue, de ses pratiques sociales et intellectuelles.
D'autre part, ajoutent-t-ils, sa pensée représente un plaidoyer important pour les rapprochements entre les cultures, où la dialectique ressemblance/différence est avant tout une immobilité où "l'autre" existe avant tout en "moi" et où "moi" n'existe avant tout que dans "l'autre".
C'est de ce double aspect qu'il s'agit de s'interroger en regardant les implications politiques qu'il peut avoir, notamment au sein de la société marocaine, relèvent-ils.
28/03/11
Source : MAP
Le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni a menacé Tunis de rapatrier de force les immigrés arrivés ces derniers temps sur l'île de Lampedusa si les autorités tunisiennes ne bloquent pas les départs à partir de leurs côtes.
"La Tunisie avait promis d'agir immédiatement pour arrêter les flux migratoires. S'il n'y a pas un signal concret (des autorités tunisiennes, ndlr), nous procéderons aux rapatriements forcés", a déclaré le ministre dans une interview lundi au Corriere della Sera.
M. Maroni et le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, s'étaient rendus vendredi à Tunis où ils avaient rencontré les principaux dirigeants du pays. Selon Rome, ces derniers s'étaient engagés à mettre un terme aux départs d'immigrés clandestins à partir des côtes tunisiennes.
Le gouvernement italien a pour sa part accordé à la Tunisie un financement de 80 millions d'euros destiné à l'aider à lutter contre l'immigration illégale.
Selon les sources italiennes, 3.721 personnes sont arrivées depuis vendredi sur la petite île de Lampedusa, la terre européenne la plus proche des côtes tunisiennes, un confetti de terre qui abrite actuellement près de 6.000 immigrés, autant que d'insulaires.
Selon M. Maroni, l'Italie "est équipée" pour ces rapatriements forcés. "Nous les mettons sur les bateaux et nous les ramenons chez eux", a-t-il dit, indiquant que cette procédure est "financée par l'Union européenne (...) et gérée par des organisations internationales".
La situation des réfugiés somaliens et érythréens qui s'enfuient de Libye et ont commencé à arriver en Italie ce week-end est totalement différente, a reconnu M. Maroni, membre du parti anti-immigrés de la Ligue du Nord.
"Les Somaliens et les Erythréens ne peuvent pas être rapatriés car ils fuient la guerre et ils ont droit à la protection internationale. Nous leur offrirons l'assistance nécessaire et nous redemanderons à l'Europe de partager (avec l'Italie, ndlr) le poids de leur présence. Mais cela ne peut pas valoir pour les Tunisiens", a souligné le ministre.
Rome accuse régulièrement l'Union européenne de ne pas fournir suffisamment d'aide à l'Italie dans la lutte contre l'immigration clandestine.
28/3/2011
Source : AFP
A l’heure où les Français de culture arabo-musulmane vivent en symbiose l’élan démocratique qui se répand dans le monde arabe, leur pays d’adoption, la France ne va pas bien. Un climat politique malsain règne sur fond de crise politique et perte de valeurs.
Le pays des droits de l’homme se raidit, à l’image d’une Europe qui se replie sur elle-même et où l’extrême droite connait partout une poussée. Au sommet de l’Etat, une course est engagée derrière celle-ci. En voulant, le 5 avril prochain, un nouveau débat sur l’islam relooké en « débat sur la laïcité », Nicolas Sarkozy et sa majorité jouent avec le feu. Après le honteux « débat sur l’identité nationale » en 2010, un autre épisode s’ouvre avec ce qui est qualifié par de nombreux observateurs de « débat de trop ». Celui qui, une fois encore, menace la cohésion nationale et pèse sur le devenir de la République.
Les thèmes de l’immigration, l’insécurité, les violences, l’islam, l’intégrisme se télescopent dans les discours des politiques. Les médias suivent la vague. Les Français nourrissent de plus en plus de méfiance, voire, de peur envers des millions de leurs concitoyens de sensibilité arabo-musulmane. Marine Le Pen peut jubiler, son nom reste en haut de l'affiche. La présidente du Front National vient d’enregistrer une forte avancée électorale lors des cantonales du mois de mars. Tous les sondages la donnent présente au second tour de la présidentielle de 2012.
Un ministre de l’Intérieur critiqué
Il ne se passe pas un jour sans qu’un dirigeant de la majorité ne rajoute un grain au moulin de l’intolérable. Le nouvel homme fort de la place Beauvau, Claude Guéant, chasse encore sur les terres du Front national. Il persiste et signe, continuant à jouer le rôle de rabatteur des voix du Front National. Il affirmait récemment que "les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux", ou "de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale." Puis, il a rajoutant, surenchérissant : "J'ai dit que les Français souhaitent que la France reste la France. Je m'étonne que l'on puisse contester ce constat », provoquant l'ire de l'opposition.
Trop, c’est trop ! Face à cette situation, le magazine « Respect Mag » vient de lancer sur son site web un appel signé par diverses personnalités. « Dans un climat de forte poussée de l'extrême droite, après le fiasco du débat sur l'identité nationale qui a libéré la parole raciste, nous estimons ce nouveau débat biaisé, stigmatisant et susceptible de mettre en péril une cohésion sociale déjà largement mise à mal par la politique actuelle, parce que nous refusons d'être des boucs émissaires, victimes de stratégies électoralistes pernicieuses », peut-on lire dans ce texte qui demande « au gouvernement de renoncer à ce débat ».
Le pays des droits de l’homme se raidit, à l’image d’une Europe qui se replie sur elle-même et où l’extrême droite connait partout une poussée. Au sommet de l’Etat, une course est engagée derrière celle-ci. En voulant, le 5 avril prochain, un nouveau débat sur l’islam relooké en « débat sur la laïcité », Nicolas Sarkozy et sa majorité jouent avec le feu. Après le honteux « débat sur l’identité nationale » en 2010, un autre épisode s’ouvre avec ce qui est qualifié par de nombreux observateurs de « débat de trop ». Celui qui, une fois encore, menace la cohésion nationale et pèse sur le devenir de la République.
Les thèmes de l’immigration, l’insécurité, les violences, l’islam, l’intégrisme se télescopent dans les discours des politiques. Les médias suivent la vague. Les Français nourrissent de plus en plus de méfiance, voire, de peur envers des millions de leurs concitoyens de sensibilité arabo-musulmane. Marine Le Pen peut jubiler, son nom reste en haut de l'affiche. La présidente du Front National vient d’enregistrer une forte avancée électorale lors des cantonales du mois de mars. Tous les sondages la donnent présente au second tour de la présidentielle de 2012.
Un ministre de l’Intérieur critiqué
Il ne se passe pas un jour sans qu’un dirigeant de la majorité ne rajoute un grain au moulin de l’intolérable. Le nouvel homme fort de la place Beauvau, Claude Guéant, chasse encore sur les terres du Front national. Il persiste et signe, continuant à jouer le rôle de rabatteur des voix du Front National. Il affirmait récemment que "les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux", ou "de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale." Puis, il a rajoutant, surenchérissant : "J'ai dit que les Français souhaitent que la France reste la France. Je m'étonne que l'on puisse contester ce constat », provoquant l'ire de l'opposition.
Trop, c’est trop ! Face à cette situation, le magazine « Respect Mag » vient de lancer sur son site web un appel signé par diverses personnalités. « Dans un climat de forte poussée de l'extrême droite, après le fiasco du débat sur l'identité nationale qui a libéré la parole raciste, nous estimons ce nouveau débat biaisé, stigmatisant et susceptible de mettre en péril une cohésion sociale déjà largement mise à mal par la politique actuelle, parce que nous refusons d'être des boucs émissaires, victimes de stratégies électoralistes pernicieuses », peut-on lire dans ce texte qui demande « au gouvernement de renoncer à ce débat ».
Indignation des représentants des cultes
En pleines élections cantonales et dans la perspective des élections de 2012 qui se préparent, les représentants des cultes lèvent le ton pour dénoncer ce climat, refusant la stigmatisation de des millions de Français. Le débat sur la laïcité ne rassure pas le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM). Son président, Mohammed Moussaoui, s’alarme dans une déclaration sur les éventuels dérapages : « Il faut rappeler d’abord qu’il s’agissait au départ d’un débat sur l’islam. Il a été transformé, finalement, en débat sur la laïcité. Et il ne fait aucun doute que, compte tenu des premières déclarations, ce débat va se focaliser essentiellement sur l’islam. Cela inquiète les musulmans de France, car ils considèrent que c’est encore un débat qui risque de les stigmatiser. Notre inquiétude est d’autant plus justifiée que le débat sur l’identité nationale avait donné lieu à de nombreux dérapages. Nous souhaitons donc, comme nombre de concitoyens, de responsables politiques et religieux, son annulation tout en rappelant que les musulmans de France ont toujours exprimé leur attachement au principe de la laïcité, lequel principe vise deux objectifs que sont d’une part la liberté de conscience et le libre exercice des cultes et d’autre part l’égalité de tous les citoyens devant la Loi, indépendamment de leurs convictions religieuses ou philosophiques »
Le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, a, de son côté, estimé « qu'il était de plus en plus difficile d'être musulman en France dans un "climat malsain ». Récemment, il rajoutait que « quand une société en est à chercher des boucs émissaires, c'est qu'elle est très malade".
Le Groupe d’Amitié Islamo-Chrétienne (GAIC) qui contribue au développement d’une meilleure connaissance mutuelle et à la promotion de la culture du dialogue au service de la justice et de la paix, a tenu à nous exprimer « son inquiétude et son désaccord sur la tournure prise, à l’approche d’échéances électorales de portée nationale, par les débats sur l’islam. Les thèmes de l’islam, de la laïcité, de l’intégration et de la sécurité sont dangereusement confondus. Les musulmans français sont exposés à être considérés comme des citoyens à part qui devraient avoir à prouver leur volonté d’adhésion au pacte social et aux valeurs de la République ».
Ester Ben Bassa dénonce la peur
Pour sa part, l’universitaire Ester Ben Bassa, spécialiste de l'histoire du judaïsme en Europe et en terre d'Islam et proche du mouvement « Europe Ecologie, les Verts », a qui nous avons demandé de nous livrer son sentiment sur le climat politique actuel en France, nous a dit ceci : « Il ne faut pas voir l’islam comme une menace. En France, nous avons une grille de lecture qui s’inspire de la thèse du choc des civilisations. J’appelle les acteurs politiques à repenser notre démocratie. Qu’on soit noir, blanc, musulman, juif ou chrétien, nous vivons ensemble dans une même société. Nous voulons une société qui respecte ses citoyens et toutes les convictions qu’elles soient religieuses, spirituelles ou culturelles. Aujourd’hui, il ne faut pas tomber dans ce piège de la peur, de la crainte de l’autre. La démocratie doit donner sa chance à tous. Ceux qui veulent bâtir un programme sur la peur de l’islam, je leur dis que ceci n’est pas un programme politique. Une société qui attise les peurs n’est pas une société démocratique. La France, le pays des droits de l’homme doit se ressaisir et renaitre en conformité avec ses valeurs. Le devoir de la République, c’est protéger ses citoyens de l’intolérance, de la xénophobie et du racisme »
28/3/2011, Fouzia Benyoub
Source : Portai des Marocains du monde
Près de 750 ressortissants marocains résidant en Libye sont arrivés lundi après-midi au point de passage frontalier Ras-Jdir (620 km au sud de Tunis) sur leur chemin de retour au Maroc.
Ce groupe de Marocains ayant quitté la Libye a été accueilli au poste-frontière par une délégation officielle marocaine composée, notamment du secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Bernoussi, de l'ambassadeur du Maroc en Tunisie, Najib Zerouali Ouariti, du consul général du Maroc dans la capitale tunisienne, Khalid Naciri et de représentants du ministère des Affaires étrangères et de la coopération.
28/3/2011
Source : MAP
Le Nord et le Sud de l'Italie se divisent sur la question de l'accueil des nouveaux arrivants. Jamal Al-Kamal commence à bien connaître le sud de l'Italie. Ce Tunisien de 25 ans, arrivé il y a trois semaines à Lampedusa, a d'abord été hébergé au centre d'accueil de l'île puis a été transféré à Bari...Suite
Deux films marocains "Destinés croisés" et "La Mosquée" de leurs réalisateurs respectifs Driss Chouika et Daoud Oulad Sayed seront projetés dans le cadre de la participation du Maroc à la 14-ème édition du Festival International du film francophone de Toronto "Cinéfranco".
"Le film marocain se distingue dans le riche panorama que représente le cinéma francophone par la variété des thématiques dont il traite et qui reflètent le dynamisme de la société marocaine", a indiqué vendredi Mme Nouzha Chekrouni, Ambassadeur du Maroc au Canada, lors de la cérémonie inaugurale de ce festival qui se tient du 25 mars au 3 avril, à Toronto.
Soulignant que "le cinéma est un facteur facilitateur de l'interculturalité", Mme Chekrouni a estimé que "le cinéma marocain se porte bien grâce au talent de nos jeunes réalisateurs et à la beauté naturelle du Maroc".
La diplomate a rappelé à cet égard le succès du festival international du film de Marrakech, devenu un rendez-vous incontournable des professionnels du cinéma à l'échelle internationale.
Cette année, le festival international du film francophone de Toronto propose 34 films et documentaires du Canada, de la France, du Maroc, de la Suisse, du Luxembourg et de la Belgique.
26/03/11
Source : MAP
La 3éme édition du Printemps culturel nord africain de Montréal a ouvert ses portes, jeudi soir, avec au menu du programme littérature, arts visuels et musique du Maghreb.
Organisé en partenariat avec la librairie Olivieri et l'espace du livre Francophone, le volet littérature de cette manifestation mettra cette année le Maroc à l'honneur, avec la contribution de l'écrivain Rachid Benzine, Leila Chaouni (éditions Le Fennec) et Nadia Essalmi (éditions Yomad), outre l'exposition de la collection du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
En collaboration avec le Conseil, ces invités animeront diverses conférences-débats et participeront à différentes rencontres avec les gens du livre montréalais.
Rencontres, signatures d'ouvrages, animations autour de la littérature jeune, lectures et contes sont aussi prévus au programme de ce 3-ème Printemps culturel qui se poursuivra jusqu'au 10 avril.
Autre moment fort de cet évènement, des débats à la librairie Olivieri et à l'Université de Montréal en hommage à Mohamed Arkoun ainsi que sur les évolutions en cours au Maghreb avec l'écrivain Benzine.
L'inauguration de ce 3ème Printemps culturel a été marquée par une exposition réunissant les oeuvres de plusieurs artistes algériens à la mémoire de M'hamed Issiakhem (1928-1985).
"Ces artistes ont ainsi voulu rendre hommage à ce peintre exceptionnel à travers des oeuvres variées qui feront écho tant à sa vie mouvementée qu'à son inestimable production artistique", a déclaré à la MAP le peintre Hassane Amraoui qui a pris part à cette exposition avec des oeuvres de ses "cris du coeur", comme il les définit.
Le vernissage de cette exposition collective s'est déroulé en présence notamment des représentants du CCME, du Consulat du Maroc à Montréal, de journalistes et de personnalités du monde de l'art.
28/3/2011
Source : MAP
Plus de quarante ressortissants marocains établis au Japon vont quitter, lundi soir, l'Archipel dans le cadre de l'opération de rapatriement prise en charge par les autorités marocaines, a annoncé l'ambassade du Royaume du Maroc au Japon.
Un avion de la compagnie aérienne "'Ettihad Airways" quittera l'aéroport International de Narita à Tokyo, lundi à 20h50, à destination du Maroc avec une quarantaine de Marocains à bord", a précisé l'ambassade dans un communiqué parvenu à la MAP.
L'arrivée de ce vol est prévue mardi à 18h40 à l'aéroport international Mohammed V de Casablanca, a ajouté la même source.
Du 19 au 23 mars, deux groupes de Marocains ayant choisi de rejoindre le Royaume dans le cadre de cette opération ont été rapatriés également par voie aérienne.
Initiée sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, en étroite coordination avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, cette opération a été ouverte aux ressortissants marocains après que l'ambassade du Royaume du Maroc à Tokyo ait pris toutes les mesures nécessaires afin de faciliter le déplacement des ressortissants marocains des régions les plus touchées par le séisme vers d'autres villes plus sûres.
A cet égard, tous les ressortissants marocains au Japon ont exprimé leur plus vive reconnaissance et leur profonde gratitude pour la haute sollicitude et la bienveillance dont SM le Roi Mohammed VI a bien voulu les entourer.
L'ambassade du Maroc à Tokyo a rappelé que tous les membres de la communauté marocaine (600 personnes) établis au Japon sont sains et saufs, après le violent séisme et le tsunami dévastateur qui ont frappé le 11 mars dernier le nord-est du Japon.
Après cette double catastrophe naturelle, l'ambassade avait mis en place une cellule de crise opérant 24 sur 24 afin de s'enquérir de la situation des ressortissants marocains et de leur transmettre les consignes des autorités japonaises relatives à cette catastrophe naturelle et à la situation nucléaire dans le pays.
28/03/11
Source : MAP
Le nombre de demandeurs d'asile dans les pays riches a baissé en 201O, notamment dans le sud de l'Europe où le nombre d'arrivées de candidats à l'asile en provenance d'Afrique et d'Asie a diminué d'un tiers, a annoncé lundi le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR).
Selon les derniers chiffes du HCR, 358.800 personnes ont déposé une demande d'asile dans 44 pays industrialisés en 2010, soit 5% de moins qu'en 2008 et 2009 et plus de 40% de moins qu'il y a dix ans.
"La dynamique globale de l'asile est en train de changer. Le nombre de demandes d'asile dans les pays industrialisés est beaucoup plus bas qu'il y a dix ans tandis que les niveaux augmentent d'une année sur l'autre dans un tout petit nombre de pays", a déclaré Antonio Guterres, Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés.
"Nous devons étudier les causes profondes pour déterminer si ce déclin est dû à la diminution des facteurs de départ dans les régions d'origine ou aux contrôles migratoires plus stricts dans les pays d'asile", a-t-il ajouté.
Le nombre de demandes d'asile a accusé une baisse de 33% en 2010 dans huit pays riverains de la Méditerranée : Albanie, Chypre, Grèce, Italie, Malte, Portugal, Espagne et Turquie. Les demandes ont accusé une baisse de 94% à Malte, 53% en Italie, 36% en Grèce, des pays qui ont mis en vigueur ces dernières années des mesures pour juguler l'afflux par la mer d'immigrants en provenance d'Afrique et du Proche-Orient.
Parallèlement, les demandes ont augmenté en Allemagne (49%), en Suède (32%), au Danemark (30%). L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont fait face à une augmentation de 31%, soit un total de 8.600 demandes pour ces deux pays.
Les Etats-Unis restent la destination la plus convoitée, avec 55.500 demandeurs d'asile en 2010, dont un tiers en provenance de Chine, soit 6.500 de plus que l'année précédente. Les Mexicains viennent en deuxième position après les Chinois.
La France figure à la deuxième place avec 47.800 demandeurs d'asile, soit une augmentation de 13%. Les demandeurs viennent principalement de Géorgie, du Bangladesh et d'Haïti.
L'Allemagne est en troisième position, avec 41.300 candidats, principalement en provenance des Balkans.
28/3/2011
Source : AFP/L’Express
L'écrivain-peintre marocain Mahi Binebine, qui était présent à Bruxelles du 25 au 27 Mars dans le cadre du festival international de littérature, a raconté à sa manière le Maroc.
(Par Shéhérazade Alaoui)
L'évènement organisé conjointement par la Maison internationale de la Littérature "Passa Porta" et la Maison des cultures maroco-flamande "Daarkom" a permis à plus d'une vingtaine d'écrivains de plusieurs pays d'interpeller l'Europe dans une lettre qu'ils ont écrite puis lue devant un parterre d'intellectuels pluridisciplinaires.
C'est autour de deux rencontres que le peintre-écrivain a attiré l'assistance attentive. La première dans sa lettre de fiction pour soulever la question des visas et le désir inassouvi des jeunes marocains vers un ailleurs peut être meilleur, la seconde une table ronde aux côtés de l'auteur néerlandais d'origine marocaine Abdelkader Ben Ali.
Les deux auteurs ont évoqué l'écriture dans son ensemble mais aussi le rapport avec la famille. Mahi Binebine s'est quant à lui arrêté un instant sur son exil volontaire de 23 ans entre Paris et New York et son retour en 2002 au Maroc, "un pays d'ouverture où tant de choses extraordinaires se sont réalisées en l'espace d'une dizaine d'années et où je suis heureux de vivre".
Dans un entretien à la Map, l'écrivain autrefois rebelle, assagi aujourd'hui, s'explique, à travers la lettre lue à l'Europe et trois de ses romans "Cannibales", "les étoiles de Sidi Moumen" et "Terre d'ombre brûlée".
Ecrire une lettre à l'Europe demandée par les organisateurs, j'ai préféré lire la fiction de ce jeune garçon qui rêve de partir mais à qui on a toujours refusé un visa. Faute de mieux il se trouve un travail devant le consulat en faisant là quotidiennement la queue pour vendre la place aux autres. J'avais pour but de toucher l'auditoire en montrant que l'Europe est aujourd'hui telle "une vieille dame fermée.".
Si peindre est un plaisir charnel où l'artiste se donne avec tant d'aisance en touchant la matière, écrire est "une vraie souffrance". Selon lui,
l'écriture est un travail laborieux où hanté par le souci de ne pas ennuyer son lecteur il tente de trouver le mot juste.
Les livres de Binebine donnent l'impression qu'ils coulent de source. Ils sont si denses, étoffés de pages qui délivrent les unes après les autres des faits si proches de nous Marocains.
Et l'auteur d'affirmer que chaque livre a sa propre histoire. "Dans "Cannibales", l'écrivain s'est inspiré de statistiques publiées par le journal marocain Libération sur les naufragés dans le Détroit de Gibraltar: trois décès par jour. "Chiffre énorme" estime-t-il.
Dans "Cannibales", histoire individuelle d'un groupe de candidats à l'émigration clandestine, Mahi Binebine a voulu mettre l'accent sur l'humanité du clandestin. "Les immigrés clandestins ne sont pas des fantômes " explique-t-il, ce sont des êtres humains qui ont chacun un vécu, une famille.
Des sujets de société qui s'imposent à l'auteur au gré de l'évènement, tels que les attentats terroristes de Casablanca. La visite du bidonville de Sidi Moumen donne la naissance au roman "les étoiles de Sidi Moumen".
"En débarquant à Sidi Moumen, les enfants jouaient au foot sur la décharge et cela m'a rappelé mon enfance dans le "derb" de la médina de Marrakech où je jouais pieds nus. C'est cette enfance qui a déterminé toute ma carrière artistique et littéraire. "J'ai donc tenté de narrer toute cette vie où on pouvait parvenir à être heureux".
Mais Mahi Binebine, est aussi l'artiste peintre qui trouve qu'écriture et peinture sont complémentaires. Il éprouve donc le besoin de faire découvrir son milieu naturel et exprimer la difficulté d'être artiste dans le récit de "Terre d'ombre brulée" à travers la vie tragique de Jilali Gharbaoui. Un "artiste de génie", "le plus grand au Maroc jusqu'à aujourd'hui", clame l'auteur.
La volonté était d'écrire sur un monde que Binebine connaît depuis 25 ans, levant le voile sur la marchandisation de l'œuvre d'art et des rapports avec les galeries.
Ecrire libère sa mémoire, peindre lui procure un bien être. "Tout ce qui va mal je le mets dans l'écriture et la peinture". "Je pense que c'est utile" confie-t-il dans un dernier mot.
28/03/11
Source : MAP
Le nombre de demandeurs d'asile dans les pays riches a baissé en 2010, a annoncé lundi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Dans le sud de l'Europe, le nombre d'arrivées de candidats à l'asile venant d'Afrique et d'Asie a diminué d'un tiers.
Selon les derniers chiffes du HCR, 358'800 personnes ont déposé une demande d'asile dans 44 pays industrialisés en 2010, soit 5% de moins qu'en 2008 et 2009, et 40% de moins qu'il y a dix ans. En Suisse aussi le nombre de demandes d'asile a diminué: il y en a eu 15'567, soit 438 de moins en un an et donc une baisse de 2,7%.
"La dynamique globale de l'asile est en train de changer. Le nombre de demandes d'asile dans les pays industrialisés est beaucoup plus bas qu'il y a dix ans, tandis que les niveaux augmentent d'une année sur l'autre dans un tout petit nombre de pays", a déclaré Antonio Guterres, Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés.
"Nous devons étudier les causes profondes pour déterminer si ce déclin est dû à la diminution des facteurs de départ dans les régions d'origine ou aux contrôles migratoires plus stricts dans les pays d'asile", a-t-il ajouté.
Le nombre de demandes d'asile a accusé une baisse de 33% en 2010 dans huit pays riverains de la Méditerranée. Ce sont en Albanie, Chypre, Grèce, Italie, Malte, Portugal, Espagne et Turquie.
Fort recul à Malte
Les demandes ont accusé une baisse de 94% à Malte, 53% en Italie et 36% en Grèce. Ces pays ont mis en vigueur ces dernières années des mesures pour juguler l'afflux par la mer d'immigrants en provenance d'Afrique et du Proche-Orient.
Parallèlement, les demandes ont augmenté en Allemagne (+49%), en Suède (+32%), au Danemark (+30%). L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont fait face à une augmentation de 31%, soit un total de 8600 demandes pour ces deux pays.
Destinations convoitées
Les Etats-Unis restent la destination la plus convoitée, avec 55'500 demandeurs d'asile en 2010, dont un tiers en provenance de Chine, soit 6500 de plus que l'année précédente.
28 mars 2011
Source : ats/Romandie
Entre des compatriotes coincés en Libye ou au japon et d'autres Marocains résidant à l’étranger touchés par la fièvre contestataire, le ministre en charge de la communauté marocaine à l'étranger a du pain sur la planche…Suite
La 3éme édition du Printemps culturel nord africain de Montréal a ouvert ses portes, jeudi soir, avec au menu du programme littérature, arts visuels et musique du Maghreb.
Organisé en partenariat avec la librairie Olivieri et l'espace du livre Francophone, le volet littérature de cette manifestation mettra cette année le Maroc à l'honneur, avec la contribution de l'écrivain Rachid Benzine, Leila Chaouni (éditions Le Fennec) et Nadia Essalmi (éditions Yomad), outre l'exposition de la collection du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
En collaboration avec le Conseil, ces invités animeront diverses conférences-débats et participeront à différentes rencontres avec les gens du livre montréalais.
Rencontres, signatures d'ouvrages, animations autour de la littérature jeune, lectures et contes sont aussi prévus au programme de ce 3-ème Printemps culturel qui se poursuivra jusqu'au 10 avril.
Autre moment fort de cet évènement, des débats à la librairie Olivieri et à l'Université de Montréal en hommage à Mohamed Arkoun ainsi que sur les évolutions en cours au Maghreb avec l'écrivain Benzine.
L'inauguration de ce 3ème Printemps culturel a été marquée par une exposition réunissant les oeuvres de plusieurs artistes algériens à la mémoire de M'hamed Issiakhem (1928-1985).
"Ces artistes ont ainsi voulu rendre hommage à ce peintre exceptionnel à travers des oeuvres variées qui feront écho tant à sa vie mouvementée qu'à son inestimable production artistique", a déclaré à la MAP le peintre Hassane Amraoui qui a pris part à cette exposition avec des oeuvres de ses "cris du coeur", comme il les définit.
Le vernissage de cette exposition collective s'est déroulé en présence notamment des représentants du CCME, du Consulat du Maroc à Montréal, de journalistes et de personnalités du monde de l'art.
27/3/2011
Source : MAP
Ils sont plus de 30 000 étudiants marocains en France. Une fois diplômés, certains reviennent au Maroc. D’autres non. Zoom sur ceux qui restent et veulent devenir français.
C’est un jour important pour Meryem, 26 ans, cadre à Paris. Elle s’apprête à déposer une demande de naturalisation : “Ça fait des mois que je réunis les papiers. J’ai enfin terminé. Là, la vraie attente peut commencer.” Selon les derniers chiffres de l'Institut de statistiques européen Eurostat, la France tient le haut du podium au sein de l’Union…Suite
Après ses déclarations controversées, le ministre de l'Intérieur a appelé ses troupes à se "mobiliser" pour atteindre cet "objectif" minimal.
Claude Guéant a affiché, vendredi 25 mars, sa fermeté vis-à-vis de l'immigration clandestine. "L'objectif" minimal est de "28.000 éloignements" pour 2011, a affirmé le ministre de l'Intérieur. "Il est impérieux de l'atteindre", a-t-il ajouté.
Ce chiffre, identique à celui de l'année précédente, "doit même (être) dépassé dès lors que nous disposerons, avec la loi sur l'immigration et l'intégration, d'outils juridiques nouveaux", a encore énoncé le ministre.
Exhortations
"Mobilisez-vous, cela passe par des interpellations et chacun de vous sait où et comment procéder !", a exhorté Claude Guéant devant les directeurs départementaux de la sécurité publique (DDSP) et les commandants de groupements de gendarmerie.
Le nombre d'expulsions en 2010 n'a pas été communiqué. Sur les onze premiers mois de l'année, il s'élevait à 25.511, soit une diminution de 7% par rapport à 2009. Le ministre a regretté que "les résultats du mois de janvier 2011 (soient) en retrait par rapport au mois de janvier 2010 : 1.822 éloignements ont été réalisés, soit une baisse de 8,5% par rapport à l'année dernière".
Claude Guéant a également insisté sur l'usage de "la biométrie afin de mieux lutter contre l'immigration irrégulière". Un "important travail d'équipement des postes consulaires" a été engagé à cet effet, "doublé d'un équipement prioritaire de la police aux frontières et des douanes aux points de passages et des brigades mobiles de recherche".
Pression
La France va enfin "renforcer" sa "pression sur les Etats pour faire aboutir les procédures d'éloignements trop souvent contrariées", en particulier par la non-délivrance des laissez-passer consulaires par les pays d'origine, préalable à toute expulsion. Des "mesures de pression" sont ainsi prévues à l'égard des pays "qui ont un taux de délivrance inférieur à la moyenne de 31% observée en 2009", a précisé le ministre controversé.
Ces déclarations surviennent alors que l'ancien secrétaire général de l'Elysée se trouve déjà au cœur d'une série de polémiques. Pour avoir jugé qu'"à force d'immigration incontrôlée", "les Français ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux", il a d'abord été accusé de chasser sur les terres du Front national en pleine campagne cantonale.
Polémiques à répétition
A deux semaines du débat prévu par l'UMP sur la laïcité, il a encore suscité un tollé après avoir déclaré jeudi que les usagers des hôpitaux ne pouvaient être autorisés à "manifester une quelconque préférence religieuse".
Et vendredi, après la gauche, c'est le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui, commentant le conflit libyen, s'en est pris aux "amis occidentaux" qui "emploient des expressions très déplacées telle que croisade, ce qui provoque des interrogations".
Une allusion à l'hommage de Claude Guéant au président de la République Nicolas Sarkozy, dont il s'est félicité lundi qu'il ait "pris la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations unies, et puis la Ligue arabe et l'Union africaine".
"Je maintiens l'ensemble de mes propos", a martelé vendredi Claude Guéant lors d'un déplacement consacré à la lutte contre la délinquance dans le quartier populaire de Barbès, à Paris.
26/3/2011,
Source : AFP /Nouvelobs.com
Les travailleurs non européens devraient bénéficier des mêmes droits en matière de conditions de travail que les ressortissants de l'UE, selon la proposition de directive "permis unique" adoptée par le Parlement aujourd'hu (jeudi)i. Ce projet de loi vise à simplifier les procédures tant pour les migrants que leurs employeurs via un permis unique de séjour et de travail.
La proposition de directive "permis unique", amendée par 311 voix pour, 216 voix contre et 81 abstentions, simplifiera les démarches bureaucratiques et les procédures d'admission des migrants qui introduisent une demande pour séjourner et travailler dans un État membre. Selon le projet de loi, les migrants pourront obtenir un permis de travail et de séjour par le biais d'un seul acte administratif.
Les travailleurs non européens bénéficieraient d'un ensemble de droits comparables à ceux des citoyens européens en matière de salaire, de santé et de sécurité sur le lieu de travail, de temps de travail et de congés.
La décision d'accueillir des travailleurs non européens sur le territoire d'un État membre et sur son marché du travail, notamment le nombre de personnes admises, restera une décision nationale. Afin de mieux contrôler les migrations, les États membres devraient également mentionner, dans les permis de séjour, les informations relatives au permis de travail et ne devraient pas délivrer d'autres documents.
Qui sera couvert ?
Ces nouvelles règles européennes communes s'appliqueraient aux ressortissants de pays tiers qui souhaitent séjourner et travailler dans un État membre ou qui séjournent déjà légalement dans l'un de ces pays.
Ces règles ne s'appliqueraient pas aux travailleurs d'entreprises multinationales qui viennent travailler dans l'une des filiales de leurs entreprises au sein de l'UE, ce qu'on appelle les personnes transférées entre entreprises. Les travailleurs saisonniers devraient également être exclus. De nouvelles directives européennes couvriront ces deux catégories. Les résidents de longue durée et les réfugiés, déjà couverts par d'autres règles européennes, seront également exclus.
Cette directive ne devrait pas s'appliquer aux travailleurs détachés, estiment les députés. Ils précisent que ceci ne devrait pas empêcher les immigrés qui séjournent et travaillent légalement dans un État membre, et qui sont détachés dans un autre État membre, de "continuer à bénéficier de l'égalité de traitement par rapport aux ressortissants de l'État membre d'origine pour la durée de leur détachement"
Égalité de traitement et limitations des restrictions
Les États membres pourraient décider de limiter l'accès à la sécurité sociale, sauf pour les migrants qui occupent ou ont occupé un emploi pendant une période minimale de 6 mois et qui sont enregistrés comme chômeurs.
Les États membres peuvent également décider que seuls les ressortissants de pays tiers autorisés à travailler sur le territoire d'un État membre pour une période minimale de 6 mois puissent bénéficier de prestations familiales.
Les travailleurs peuvent également prétendre à des avantages fiscaux dans l'État membre dans lequel ils séjournent. Néanmoins, leur famille bénéficiera de ces avantages uniquement si elle vit dans le même État membre.
Les travailleurs non européens pourraient recevoir leur pension à leur retour dans leur pays d'origine aux mêmes conditions et taux que les ressortissants de l'Union.
Les États membres peuvent décider que seuls les ressortissants de pays tiers qui occupent un emploi peuvent avoir accès aux biens et aux services publics, tels que les logements sociaux.
Le droit à la formation professionnelle et à l'éducation pourrait être limité aux travailleurs non européens qui occupent ou ont occupé un emploi. Les étudiants étrangers devraient également être exclus, alors que les travailleurs qui souhaiteraient obtenir un diplôme sans lien direct avec leur profession pourraient être soumis à un test linguistique.
Prochaines étapes
Les amendements approuvés par les députés vont maintenant être pris en considération par les ministres européens de la justice et des affaires intérieures. En vertu du Traité de Lisbonne, le Parlement et le Conseil légifèrent sur un pied d'égalité en termes de questions liées à l'immigration.
Le Royaume-Uni, l'Irlande et le Danemark ne sont pas concernés par l'adoption de cette directive.
24/3/2011
Source : Parlement Européen
La législation espagnole en matière de lutte contre la discrimination à l'égard des migrants est "au dessous de la moyenne européenne", en raison notamment de "la grande faiblesse" des organismes chargés de promouvoir l'égalité des chances, selon un rapport rendu public, jeudi à Madrid.
Les politiques d'égalité "faibles dans l'ensemble de l'Europe, sont plus faibles encore en Espagne", selon la troisième édition du rapport de l'Index des politiques d'intégration des migrants (MIPEX), publié par le British Council et le Migration Policy Group, think tank spécialisé dans les questions liées à la migration.
Selon cette étude, l'Espagne occupe la 21ème place, sur une liste de 31 Etats, en matière des lois anti-discrimination, derrière des pays comme la Lituanie, la Roumanie ou la Grèce, soulignant que le pays ibérique "est moins préparé" pour lutter contre les phénomènes liés à la discrimination.
Dans le même contexte, la procédure en vigueur en Espagne pour l'accès à la nationalité est "la pire" parmi celles adoptées par les principaux pays récepteurs d'immigrants.
L'Espagne a besoin d'une "réforme" dans ce domaine, en raison du caractère "arbitraire et de la durée potentielle" liés aux procédures d'accès à la nationalité espagnole, fait observer l'étude, expliquant que l'administration exige aux immigrés, selon leur pays d'origine, entre deux et dix ans de résidence pour obtenir la nationalité.
Dirigé par le British Council et le Migration Policy Group et co-financé par la Commission européenne, le MIPEX est considéré comme l'étude comparative la plus vaste jamais consacrée aux droits des migrants légaux dans 31 pays.
L'étude couvre les pays membres de l'Union européenne, la Suisse, la Norvège, le Canada et les Etats-Unis. Le MIPEX compare et classe ces pays sur la base de 148 indicateurs politiques qui permettent de déterminer dans quelle mesure les migrants légaux se voient offrir des possibilités de participer à la société.
Les résultats de cet Index, dont les deux premières éditions ont été rendues publiques en 2004 et 2007, sont présentés dans un guide de référence et sous forme d'outil permettant d'évaluer, de comparer et d'améliorer l'intégration.
24/3/2011
Source : MAP
A l'approche de l'été, le tarif excessivement cher du billet d'avion pour la ligne Dakar-Casablanca vient hanter le sommeil des membres de la communauté marocaine établie au Sénégal.
Ce billet, vendu par la Royal Air Maroc (RAM) au prix de 7.000 DHS en basse saison et à 8500 DH durant les vacances d'été, est devenu hors de portée pour l'écrasante majorité des Marocains établis au Sénégal, principalement des petits commerçants sévèrement touchés par la crise économique et la concurrence des produits chinois.
Le président du Conseil national des Marocains du Sénégal, Mohamed Farsi, dénonce ces tarifs "inabordables" pratiqués par la RAM, et qui privent les Marocains de la possibilité de rendre visite régulièrement à leurs familles et de permettre à leurs enfants de garder des liens forts avec leur pays d'origine.
"L'intérêt porté au pays, l'attachement à son identité et le besoin vital de passer ses vacances au Maroc sont des valeurs portées par chaque marocain, mais ceci ne peut pas se faire avec les tarifs actuels", ajoute-t-il.
M. Farsi, également membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), vient d'adresser des correspondances aux dirigeants de la RAM et à d'autres autorités marocaines pour leur demander de réviser à la baisse ces tarifs.
En effet, faute de moyens, de plus en plus de Marocains cèdent devant le prix excessivement cher du billet et diffèrent d'année en année leur voyage au Maroc.
Pour ceux qui ont des enfants à charge, c'est devenu une équation difficile à résoudre.
"En plus de ma femme, j'ai 3 enfants à charge, ce qui fait plus de 40.000 dh uniquement pour les frais de transport", fulmine Ahmed, un commerçant installé à Dakar depuis une vingtaine d'années.
Il n'est pas le seul à rêver du jour où il pourra voyager au Maroc avec de petits prix à l'image de ses compatriotes vivant en Europe.
Les responsables de la RAM, la seule compagnie à desservir la ligne Dakar-Casablanca, balayent d'un revers de la main les critiques sur l'exploitation de la position de monopole sur cette ligne pour imposer des prix élevés, et avancent des arguments relatifs aux taxes pratiquées par les autorités aéroportuaires sénégalaises et à la hausse des prix du kérosène.
Pour répondre à ses détracteurs, la RAM souligne que plus de 70 pc du trafic sur la ligne Dakar-Casablanca est constitué de Sénégalais et de ressortissants des autres pays de l'Afrique de l'ouest qui font escale à Casablanca avant de continuer leur voyage sur d'autres destinations.
Justement, rétorquent les marocains, c'est à cause de la cherté du billet d'avion que les Marocains ne voyagent pas régulièrement au pays.
Ces Marocains ne comprennent pas pourquoi le prix du billet entre Dakar et Madrid, Paris, Milan ou Bruxelles, toujours avec la RAM, est moins cher que le vol Dakar-Casablanca!!!
Ils ne comprennent pas non plus comment le prix du billet entre le Sénégal et le Maroc est vendu par la RAM à plus de 7000 dhs en basse saison, pour un vol de 3 heures, alors que le trajet Casablanca-New York en coûte 8500 dhs pour 7 heures de vol.
"C'est incroyable", s'indignent les Marocains.
En plus des retrouvailles entre familiales, ces tarifs pénalisent aussi les échanges commerciaux et économiques entre le Maroc et le Sénégal et décourage fortement les investisseurs des deux pays.
En tant que président du Club des investisseurs marocains au Sénégal, Mohamed Lahlou sait très bien que le transport est une composante essentielle de l'acte d'investir et que les choses ne peuvent pas avancer à ce rythme.
"Effectivement, les tarifs actuels entravent énormément les échanges économiques entre le Maroc et le Sénégal", affirme-t-il joutant que beaucoup d'investisseurs marocains qui veulent prospecter le marché sénégalais, annulent leurs voyages à cause de la cherté du billet d'avion.
"C'est malheureux de voir ces tarifs bloquer le développement des échanges entre les peuples marocain et sénégalais", note-t-il, en espérant que la RAM ne se sert pas de son monopole sur cette ligne pour imposer ces prix excessifs.
Les quelque 600 étudiants marocains qui poursuivent leurs études aux facultés de médecine et de pharmacie de Dakar sont les plus sévèrement touchés par ces tarifs.
Leurs familles, en majorité de condition modeste, souffrent le martyre au début et à la fin de chaque année universitaire pour pouvoir réunir les 8500 DHS nécessaires à l'achat du billet en été pour leur progéniture.
Incapables de disposer de cette somme colossale, plusieurs dizaines d'étudiants choisissent la route pour rallier le Maroc, à travers la Mauritanie, dans un long et pénible voyage de trois jours.
D'autres, de plus en plus nombreux, jettent leur dévolu sur d'autres compagnies aériennes, qui proposent des tarifs moins chers que la RAM pour aller au Maroc en faisant des escales à Tunis ou à Istanbul.
Pour le président de la Ligue des étudiants marocains au Sénégal, Oussama Bouchti, le prix actuel du billet d'avion est hors de portée pour la majorité des étudiants marocains qui sont condamnés à passer leurs vacances d'été au Sénégal plutôt qu'à côté de leurs familles, faute d'argent.
"Comment peut-on expliquer que le billet d'avion Dakar-Casablanca coûte plus cher qu'un vol Dakar-Istanbul" avec une autre compagnie aérienne, s'interroge-t-il, en souhaitant que la RAM fasse un effort en direction de ces étudiants durant les vacances d'été.
Après le règlement de la question des pièces d'identité et l'affectation au sein de l'ambassade du Maroc à Dakar d'un agent de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), la réduction du prix du billet est devenue la principale revendication des Marocains vivant au Sénégal.
Une pétition, suscitant une large adhésion, circule depuis plusieurs jours parmi la communauté marocaine avec l'espoir de sensibiliser les autorités marocaines sur ce problème qui commence à prendre une dimension humanitaire.
24/03/11, Mohamed Touzan
Source : MAP
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