lundi 25 novembre 2024 20:49

La valorisation du statut des cadres et personnels issus de l'immigration et la question de l'intégration dans son rapport avec le marché de travail ont suscité un débat houleux le long d'une année au Canada et alimenté la polémique sur les moyens de mettre fin au "gaspillage de talents et de compétences" et d'accompagner les travailleurs étrangers dans leur recherche d'emploi.

Pour répondre aux exigences de l'économie du 21è siècle, le Canada a opté, même en période de crise économique mondiale, pour une politique de migration déclarée à la quête d'une main-d'oeuvre étrangère très qualifiée, l'objectif étant d'augmenter la capacité concurrentielle axée sur le savoir et les compétences de la population.

Les autorités canadiennes ont toujours appelé à ce que les villes et les collectivités nationales qui peuvent attirer les personnes les plus talentueuses, y compris les migrants hautement qualifiés, doivent mettre en avant des opportunités d'investissement en matière de ressources humaines en vue de maintenir une économie forte.

Le gouvernement canadien a veillé à ce que les travailleurs étrangers qualifiés occupent des emplois intéressants et productifs, en agissant sur plusieurs créneaux, notamment la mise à jour des compétences de la main-d'oeuvre de telle sorte que les travailleurs formés à l'étranger puissent participer pleinement au marché du travail et s'intégrer au sein de la société canadienne.

Croissance nette de la main-d'œuvre liée à l'immigration

Durant la dernière décennie, 70 pc de la croissance nette de la main-d'œuvre canadienne est attribuée à l'immigration récente. Parmi les plus grandes communautés immigrantes, il y a les Marocains, les Algériens, les Tunisiens, les Chinois, les Ukrainiens, les Italiens et les Haïtiens.

"Même si d'autres pays ont réduit leurs niveaux d'immigration pour faire face à court terme à la conjoncture économique difficile à l'échelle mondiale, le gouvernement canadien maintient ses niveaux d'immigration pour répondre aux besoins économiques à moyen et à long terme du pays", a déclaré récemment le ministre fédéral de l'immigration et de la Citoyenneté Jason Kenney.

Le ministre a également affirmé que "le Canada compte accueillir entre 240 000 et 265 000 nouveaux résidents permanents en 2010, soit le même nombre d'immigrants que les dernières années", ajoutant que "le plan de 2010 met l'accent sur l'immigration économique afin de soutenir l'économie du Canada pendant et après la reprise économique actuelle ".

Selon des chercheurs canadiens, en tout état de cause, un grand nombre d'immigrants qualifiés ne sont pas capables de décrocher un emploi dans leur domaine, malgré le fait qu'ils possèdent plus de qualifications que leurs prédecesseurs en arrivant au Canada. Il leur faut en outre plus de temps pour rattraper leurs semblables canadiens dont les revenus sont plus élevés.

Dans le but d'améliorer l'intégration au marché du travail et dans la société des travailleurs formés à l'étranger, les autorités compétentes ont mis en oeuvre des mesures de soutien, notamment l'accélération de l'évaluation et de la reconnaissance des titres de compétences étrangers et la mise en place de cours de langue de niveau avancé et de projets d'aide à la transition vers le marché du travail.

Un "cadre pancanadien pour l'évaluation et la reconnaissance des titres de compétences étrangers", présenté récemment par la ministre des ressources humaines, Diane Finley, doit permettre à plusieurs groupes professionnels, des mécaniciens aux architectes, en passant par les pharmaciens, d'obtenir rapidement une décision.

Le plan qui doit entrer en vigueur dans un an, s'insère dans la stratégie d'immigration du Canada qui vise à attirer "la main d'oeuvre la mieux instruite, la plus compétente et la plus souple du monde".

Les professions d'architecte, de mécanicien, de vérificateur financier et comptable, de technicien de laboratoire médical, d'ergothérapeute, de pharmacien, de physiothérapeute et d'infirmière diplômée sont les professions prioritaires qui pourront bénéficier de ces mesures.

Fait surprenant, les médecins et les enseignants, eux, ne devraient pas figurer dans ce plan avant la fin de 2012.

Devant le Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration de la Chambre des communes, le ministre fédéral de l'immigration, M. Jason Kenney avait déploré que la profession médicale "se montre réticente à être partie prenante au plan, malgré la pénurie de médecins observée au pays".

La reconnaissance des titres de compétences étrangers face à une lourdeur des procédure

La lourdeur des procédures actuelles conduit de nombreux immigrés diplômés à accepter des emplois de simple chauffeur de taxi ou de manutentionnaire. Les pertes que subit l'économie du pays en raison de la non-utilisation de ses compétences atteindraient plusieurs milliards de dollars par an, selon les autorités canadiennes.

Parmi ces compétences, figurent les membres de la communauté marocaine établis au Canada estimés à quelque 65.000 âmes et qui opèrent dans des domaines variés tels l'enseignement et la recherche, la restauration et l'hôtellerie, les affaires, les transports et la fonction publique.

Ils résident pour environ 90 pc dans la province francophone du Québec, dont 60 pc dans la région de Montréal métropolitain. Près de 87 pc des Marocains de plus de 15 ans résidant au Canada sont diplômés, dont plus du tiers de nveau universitaire supérieur.

Selon l'Institut fédéral de la Statistique du Canada, six immigrés sur dix travaillent dans un domaine qui n'était pas le leur dans leur pays d'origine et 42 pc d'entre eux ont un niveau de formation plus élevé que les exigences normales de leurs postes au Canada, contre 28 pc des travailleurs nés dans ce pays.

Plus de 1,1 million de travailleurs de 25 à 54 ans titulaires d'un diplôme universitaire occupaient, en 2008, des professions dont les exigences normales étaient tout au plus un diplôme d'études collégiales ou une formation d'apprenti.

Au cours du deuxième trimestre de 2009, la population canadienne, estimée à 33 739 900, a affiché une croissance de 121.200 (+0,36 pc). Cette augmentation a été principalement attribuée au solde de migration internationale, qui a atteint 84.800, soit le deuxième nombre le plus élevé pour un deuxième trimestre depuis 1972.

La sensibilisation de la population à l'apport positif des immigrants dans la société est une approche louable, mais il faut aussi convaincre les employeurs de les embaucher à des postes à la mesure de leur compétence. En attendant, dénicher un emploi au Canada quand on vient d'ailleurs, ce n'est pas une sinécure quant bien même on est qualifié.

Source : MAP

Selon les chiffres officiels du Réseau Education Sans Frontières Maroc (RESF), une vingtaine de Marocains entrés légalement en France ont été expulsés depuis 2006.

Il n'existe actuellement aucune structure sociale d'accueil à l'arrivée pour ces jeunes.

A Tanger, Rabat et Casablanca, des membres de RESF tentent d'apporter une aide à ces expulsés qui espèrent retourner un jour en France.

C'est l'histoire de jeunes Marocains  venus s'installer légalement en France à l'adolescence auprès de leurs familles, et qui se retrouvent brusquement chassés du territoire à l'âge adulte. Des jeunes qui se sont nourris et construits autour de la culture française, de son système éducatif, de ses codes et de ses valeurs, et qui se retrouvent contraints de quitter ce pays d'accueil pour un retour brutal et forcé dans leur pays natal, le Maroc. Une France qu'ils avaient fini d'apprivoiser, et au sein de laquelle se dessinaient pour eux de réelles perspectives d'avenir, à la hauteur de leurs efforts mobilisés  pour y parvenir. Samira Bobouch (expulsée le 17 novembre 2007) s'était fait une place au sein de l'association d'handicapés mentaux qui l'employait. Alaeddine El Jaadi (expulsé le 18 juin 2009) s'est découvert une passion pour le parkour (ndlr : sport inspiré de la pratique des Yamakasi), jusqu'à créer une association sportive qui organisait des spectacles pour la fête de quartier de fin d'année dans la ville de Lyon. Jusqu'à ce fameux jour où il se fait contrôler dans le métro, sans-papiers. Un simple contrôle qui le conduit du commisariat de police à l'un des fameux centres de rétention administrative français destinés aux étrangers qui n'ont pas le droit de séjourner sur le territoire français. Jusqu'à l'aéroport où il se retrouve sommé d'embarquer avec un aller simple et définitif vers le Maroc, le visage tuméfié et ensanglanté par les coups subis pour le forcer à partir. Hassan Bouyahiaoui (expulsé le 10 mars 2009) vit seul quant à lui dans une maison abandonnée, dans une situation de grande précarité.

Politique du chiffre aveugle face aux situations humaines

Comment la France, berceau des Droits de l'homme, en est-elle arrivée à désintégrer sans ménagement, et au nom de quotas annuels chiffrés d'expulsions, des Marocains entrés en France de manière légale pour rejoindre leur famille à l'âge de l'adolescence ?

La lutte contre l'immigration clandestine constitue un objectif affiché par la majorité des pays industrialisés depuis les années 1971. Depuis quatre ans, en France, cette nécessité a pris la forme d'une politique chiffrée. Le 22 octobre 2003, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, demande aux préfets de doubler à court terme les expulsions d'étrangers en situation irrégulière. Un mois plus tard, la loi «relative à la maîtrise de l'immigration et au séjour des étrangers en France» est adoptée par le Parlement français ; elle permet à l'administration de bénéficier de larges moyens afin d'exécuter le programme de la politique chiffrée d'expulsion : accroissement de la durée maximale de rétention administrative, fichage systématique des demandeurs de titre de séjour.

Des pôles départementaux sont alors créés pour faciliter le retour aux pays des étrangers en situation irrégulière. À la fin de chaque année civile est fixé le chiffre des expulsions à réaliser : 15 000 en 2004, 20000 en 2005, 24000 en 2006, 28 000 en 2008, 30 000 en 2009. À leur 18 ans, l'arsenal législatif et réglementaire sur la situation des étrangers en France les rend illégaux et expulsables car, souvent, leurs demandes de régularisation sont rejetées.

Des requêtes et des lettres restées sans réponse

Membre active du réseau RESF de Rabat, Lucile Daumas précise que «le réseau ne souhaite pas rendre les exclusions faciles mais les empêcher», face à un gouvernement français insensible aux revendications du réseau. En témoigne l'envoi de lettres restées sans réponse au ministre français de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire, Éric Besson. Du côté du gouvernement marocain, la situation semble évoluer positivement depuis le début du mois de novembre 2009.

L'association a obtenu un premier rendez-vous avec Mohammed Ameur, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger. La demande du réseau est double: d'un côté, il souhaite que l'instruction des dossiers des jeunes expulsés tienne compte de la situation humaine et sociale des jeunes, dans la mesure où le retour au pays les place souvent en grande situation de précarité. Leurs familles restent en France, et leurs chances de poursuivre leurs études ou de trouver un travail sont compromises. D'un autre côté, le réseau souhaite la création de structures d'accueil sociales afin de soutenir les nouveaux arrivants fraîchement débarqués. «M. Ameur a accueilli favorablement notre requête. Nous souhaitons faire comprendre aux gouvernements que nous gérons des hommes avant tout», souligne Mme Daumas. Actuellement, une vingtaine de personnes du réseau sont mobilisées pour accueillir les jeunes arrivés par bateau de Tanger ou par avion à Casablanca, lorsqu'ils sont prévenus de leur arrivée. Des jeunes qui passent une première nuit au commissariat, assortie depuis 2009 d'un passage devant le juge lorsqu'ils atterrissent -souvent menottés- à Casablanca, avant d'être récupérés par un membre du réseau ou par... personne.

«A côté de la vingtaine de cas que nous avons accueillis, de nombreux jeunes ne sont pas signalés. Nous ignorons totalement ce qu'ils deviennent». Depuis trois ans, seuls deux Marocains recensés par RESF sont parvenus à réintégrer le territoire français, et cela au prix de vastes campagnes médiatiques et de rassemblements massifs et indignés de citoyens français, devant les sièges des préfectures françaises.

Pour les autres, bloqués au Maroc, l'avenir est incertain et leur retour semble plus compromis, malgré les efforts déployés par RESF dans les deux pays. Il incombe désormais au gouvernement marocain de prendre ses responsabilités afin de trouver des solutions rapides à ces jeunes vies humaines en péril, et qui n'ont pas fini d'affluer sur le chemin du retour. D'autant plus qu'à travers les accords de réadmission (partenariat euro-méditerranéen de Barcelone notamment) signés entre les continents africains et européens, le Maroc a renforcé sa coopération depuis 2002 avec les puissances européennes, par l'adoption de mesures visant à lutter contre l'immigration.

Source : La Vie eco

Du 10 au 13 février, la Fondation Anna Lindh, en partenariat avec l'Institut Goethe, organise la dernière réunion préparatoire du Forum Anna Lindh 2010, sur le thème 'Migrations, Villes et Diversité'.

La rencontre se déroulera à Munich en Allemagne, et elle vise à fournir un espace de discussion sur la contribution des migrants et des communautés immigrées au développement des actions interculturelles et à la promotion de la cohésion sociale dans les contextes urbains multiculturels.

La rencontre rassemblera une quarantaine de participants venant de l'Union pour la Méditerranée et ayant une expérience dans le domaine des migrations et du dialogue interculturel.

Un appel à participation doit être lancé avant la période des fêtes de fin d'année en fin décembre 2009.

Source : Fondation Anna Lindh

Les guerres de libération sont terminées mais les combats des anciens goumiers contre l'Etat français continuent toujours. Après de nombreuses années de batailles judiciaires et associatives, la France a décidé de revaloriser en 2007, leurs pensions, même s'il n'y a pas encore eu parité avec celles versées aux ex-soldats français. Beaucoup d'entre eux comme Mohammed M'Bark, n'ont toujours pas de pension militaire, seulement une allocation pour personnes âgées. Toutefois, pour toucher cette indemnité, ils sont tenus de faire des va-et-vient entre la France et le Maroc, et passer au moins six mois par an dans l'Hexagone.

Le parcours de Mohammed M'Bark, conté par Mimoun Bouhaoui, un membre de la communauté marocaine de Cholet (Maine-et-Loire), est rapporté par le quotidien régional Ouest-France. Mohammed M'Bark est âgé de 92 ans et vit avec 10 autres compatriotes anciens soldats de l'armée française, au rez-de-chaussée du foyer logement Adoma, square Émile-Littré à Cholet.

Engagé dans les rangs français à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Mohammed M'Bark a servi successivement à Dijon, Verdun (Meuse) et en Alsace alors sous contrôle Allemand. L'ex-tirailleur a été fait prisonnier deux fois. D'abord dans le stalag 155 (camp pour prisonniers de guerre dans l'Allemagne nazie) en Autriche entre le 29 mai 1940 et le 1er janvier 1942. Il est resté au sein de l'armée après sa première libération. Plus tard, il est de nouveau détenu durant sept mois en Indochine, où il a avait été envoyé en 1952.

Mohammed M'Bark aurait servi l'armée française pendant 14 ans. Et en plus de ces années de captivité, il n'est toujours pas reconnu comme prisonnier de guerre, donc pas de pension militaire spécifique. « Son dossier devrait être examiné en 2010 », indique à Ouest-France, Magali Berten, assistante sociale. Pourtant, l'homme est encore disposé à défendre la France. « Tant que je suis ici, je suis toujours en guerre. Si la France devait à nous faire entrer dans un conflit, je demanderais à mes enfants de s'engager pour la défendre », explique-t-il.

Arrivée à Bordeaux en 2003, il y passera quelques mois avant de s'établir à Cholet. Aujourd'hui, il perçoit une allocation spécifique des personnes âgées de 667 euros, contre une pension militaire de 35 euros par mois quand il vivait toute l'année au Maroc. Son vœu aujourd'hui, obtenir sa pension militaire française qui lui est due. Il souhaite enfin obtenir un appartenant afin que sa femme, âgée de 84 ans, le rejoigne.

Source : Yabiladi

Le Prix Goncourt de poésie attribué en décembre à Abdellatif Laâbi a couronné une année 2009 marquée par un remarquable coup de projecteur de la création littéraire et artistique marocaine sur la scène culturelle en France.

Abdellatif Laâbi est le deuxième homme de lettres marocain, après Tahar Benjelloun (primé en 1987 pour "La nuit sacrée"), à obtenir cette distinction prestigieuse de l'académie Goncourt qui, cette fois, a récompensé "l'ensemble de l'œuvre" de cet auteur, à la fois poète, romancier, homme de théâtre et traducteur.

Laâbi n'est pas le seul intellectuel marocain à avoir été distingué cette année en France. Début décembre, la journaliste, écrivaine et directrice internationale du Festival des musiques sacrées de Fès, Nadia Benjelloun, s'est vue, elle aussi, attribuer "La Grande médaille de la Francophonie" de l'Académie française.

Elle devient ainsi la première femme marocaine à remporter cette distinction destinée à couronner "l'œuvre d'une personne physique francophone qui, dans son pays ou à l'échelle internationale, aura contribué de façon éminente au maintien et à l'illustration de la langue française".

En général, le Maroc a été fortement représenté cette année en France, à travers une pléiade d'intellectuels et d'artistes qui ont su s'imposer sur la scène culturelle hexagonale et même internationale.

Côté production littéraire, l'année 2009 a été caractérisée par la parution en France d'une multitude d'ouvrages d'auteurs marocains ou étrangers ayant fait du Maroc leur source d'inspiration.

"Sépharade" de la romancière française d'origine juive marocaine Eliette Abecassis a d'ailleurs été l'un des ouvrages ayant marqué la rentrée littéraire de printemps en France. Ce roman autobiographique propose de revisiter l'histoire des juifs marocains au Maroc.

D'autres ouvrages centrés sur le Maroc ont été publiés cette année en France. Il y a lieu de citer entre autres "Marabouts, Maroc" de Tahar Benjelloun, "Princesse Amazigh" de Siham Bouhlal, "Retour à Tanger" de Rachid Tafersiti, "Le roman de Marrakech" de Anne-Marie Corre (rédactrice en chef du magazine Paris Match), "Marrakech, le départ" de Daniel Sibony, "Maroc" de Jacqueline Wilmes et Christophe Boisview, ou encore "Patrimoine mondial de l'Unesco: Les sites marocains".

Cette année a aussi été marquée par la présentation au siège de l'Unesco à Paris de l'ouvrage du célèbre explorateur espagnol Kitin Munoz sur "Le moussem de Tan Tan, chef d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité".

Comme à l'accoutumée, la création littéraire a marqué en 2009 une présence remarquable dans les principaux événements culturels de la France, en particulier le Salon du livre de Paris, l'un des plus importants rendez-vous internationaux consacrés aux produits de l'édition.

Ce Salon a été une occasion de mettre en exergue l'évolution, au cours de la dernière décennie, de l'édition marocaine au niveau de la création et de la créativité notamment pour ce qui est des livres dont la thématique se rapporte au patrimoine marocain.

Le Maroc a été, en outre, l'invité d'honneur de plusieurs manifestations dont le Festival du livre de Nice et le Salon parisien "Maghreb des livres-2009", le plus grand Salon du livre sur le Maghreb sur les deux rives de la Méditerranée qui a été marqué notamment par un hommage posthume à l'écrivain Driss Chraibi.

Plusieurs intellectuels et auteurs marocains ont pris part à ces rendez-vous culturels français que ce soit à travers l'animation de débats ou la présentation de leurs ouvrages (Tahar Benjelloun, Abdellatif Laâbi, Zakia Daoud, Abdellah Laroui, Hassan Nejmi, Ghita El-Khayat, Mohamed Nedali, Siham Bouhlal, Leïla Maziane, Zakia Zouanate etc.).

Sur le plan artistique, des oeuvres marocaines ont été exposées dans des sites parmi les plus prestigieux de la France, dont l'espace Carrousel du Musée du Louvre qui a abrité en novembre le salon "Photo Paris". Ce dernier avait fait un grand plan sur les pratiques photographiques dans le monde arabe, avec une sélection inédite de photographies dédiées au Maroc (Yto Barrada, Lalla Essaydi, Malik Nejmi, Ali Chraïbi).

La filmographie marocaine a eu aussi sa part de rayonnement sur la scène culturelle française, avec une grande participation dans différents événements dédiés au 7-ème art, dont le Festival "Maghreb, si loin, si proche" (Pyrénées Orientales) et le Panorama des cinémas du Maghreb (Saint-Denis).

Ces festivals étaient marqués par la projection dŒoeuvres de Ahmed El Maanouni, Daoud Aoulad Syad, Farida Belyazid, Abderrahim Mettour, Brahim Fritah et Saad Chraïbi.

La musique n'a pas été en reste. Les talents marocains continuent à investir la scène musicale française en animant différents concerts en solo ou dans le cadre de festivals.

Source : MAP

Les représentants de plusieurs associations de Marocains résidant à l'étranger ayant participé à la troisième édition du festival de Boujdour, qui a clos ses travaux dimanche, ont appelé à davantage de mobilisation pour faire face aux plans et manoeuvres visant à porter atteinte à l'intégrité territoriale du Maroc.

Les participants ont affirmé, dans "le pacte de Boujdour", adopté à l'issue du festival, leur soutien aux efforts du Maroc concernant la proposition d'une solution réaliste mettant fin au conflit artificiel au Sahara qui a duré des décennies.

Exprimant leur adhésion à la diplomatie parallèle, ils ont appelé à la mise en place d'une stratégie commune entre diplomatie officielle et société civile en vue de mettre à profit les médias des pays d'accueil dans la défense des intérêts nationaux dans les domaines politique, économique et social.

Le pacte souligne également la nécessité d'ouvrir des canaux de communication avec les pays ou réside un grand nombre de Marocains afin d'expliquer l'initiative marocaine d'autonomie des provinces du sud, appelant à oeuvrer pour mettre fin au calvaire des Marocains détenus dans les camps de Tindouf.

Source : MAP

La Foire Orientale Internationale de Lyon est devenue incontournable en Europe suite à la réussite de la première édition qui s'est déroulée à Lyon Eurexpo du mois de septembre 2009

Cette 2éme édition se distingue par la mise à l'honneur de l'Algérie, la Turquie, la Tunisie, le Maroc et le Moyen Orient...Suite

Les participants au colloque national sur l'émigration  organisé par l'Institut national des études et recherches syndicales ont appelé hier à Alger à la ratification par l'Algérie de la convention 143 relative  aux droits des travailleurs émigrés préconisée par l'Organisation internationale  du travail (OIT).  L'Algérie n'a pas ratifié, selon les participants, la convention 143  à laquelle a appelé l'OIT bien qu'elle ait ratifié les conventions complémentaires  dont la convention 97 de 1949 et la convention des Nations-Unies de 1990.

M. Ahmed Khalef, coordinateur régional des activités des pays arabe au niveau du bureau international du travail, a affirmé que le rôle essentiel  de l'OIT résidait dans "la mise en place de critères internationaux dont sont issues les conventions dont la convention 143".  Concernant le retard mis dans la ratification de cette convention,  M. Khalef a indiqué que sa signature par l'Algérie était "une question de temps".  Mme Hadja Kaddous, directrice de l'Institut national des études  et recherches syndicales, a, de son côté, affirmé que ce colloque visait la  sensibilisation des cadres syndicaux de l'Union Générale des travailleurs algériens (UGTA) au niveau national notamment dans les wilayas. Pour l'intervenante, cette rencontre est une opportunité pour faire  la lumière sur la réalité et les perspectives de ce phénomène et l'examen des voies permettant le recensement de ces travailleurs émigrés à l'intérieur et  à l'extérieur du pays ainsi que la problématique de l'intégration des travailleurs  émigrés dans les syndicats. Les cadres syndicaux participants à ce colloque, a-t-elle dit, sortiront  avec un plan de travail afin de préserver les droits professionnels des travailleurs  émigrés à l'étranger et d'évaluer leur contribution au développement local.

Source : El Moujahid

L'émigration de Mexicains vers les Etats-Unis a baissé de près de 40% ces trois dernières années, selon un rapport de l'Institut national mexicain des Statistiques (Inegi).

Selon les chiffres, au premier trimestre 2007, 465.054 Mexicains ont quitté le pays, tandis que sur la même période de 2008, 375.998 sont partis contre 281.678 en 2009, ce qui fait 40% depuis 2007.

L'organisme précise toutefois qu'elle n'a pas encore de preuve permettant de dire que les migrants reviennent dans leur pays, comme l'avait prédit des analystes au vu de la crise économique aux Etats-Unis. Environ 12 millions d'immigrés mexicains vivent dans le grand pays voisin du nord, la moitié sans papier.

Source : Le Figaro

« Les Barons », du réalisateur Belge d'origine marocaine Nabil Ben Yadir, a atteint cette semaine le cap des 100 000 entrées en Belgique, moins de deux mois après sa sorti le 4 novembre dernier dans ce pays. Cette réussite a été qualifiée d'« exceptionnelle » par le distributeur Cinéart, dans des propos repris jeudi dernier par l'agence de presse Belga.

Nabil Ben Yadir a réalisé en 2005, un court-métrage, « Sortie de clown ». Auparavant, il a été comédien dans les films « Au-delà de Gibraltar » de Mourad Boucif en 2001; « Le Couperet » du Franco-Grec, Costa-Gavras, sorti en 2005. Il a aussi été co-scénariste de « Tous les visages de l'innocence » de Laurent Brandenbourger.

« Les Barons », une coproduction belgo-française sortira sur les écrans de l'Hexagone le 20 janvier 2010, ensuite aux Pays-Bas et au Maroc. Mais d'ores et déjà, le film connait un franc succès dans le pays d'adoption de son réalisateur. « Nous avons atteint cette semaine la barre des 100 000 entrées, soit une moyenne de 10 000 spectateurs par ville où le film est diffusé », a indiqué à Belga, une responsable de Cinéart. La particularité de ce succès est qu'il « est le même » partout en Belgique, du nord au sud du pays, a ajouté la responsable.

« Les Barons », c'est l'histoire de quatre amis de la deuxième ou troisième génération immigrée, qui traînent dans les rues de Molenbeek, quartier populaire de l'ouest de Bruxelles. Contrairement à leurs ainés qui ont du travail, les quatre inséparables revendiquent leur oisiveté tout en prenant le bon côté de la vie.

Le film a ouvert la 24e édition du Festival international du Film francophone de Namur le 2 octobre dernier. Il a été en compétition officielle au Festival international du film d'Amiens (France), qui s'est déroulé du 13 au 22 novembre. « Les Barons » a remporté récemment le prix du jury, ex-æquo, au 9e Festival international du Film de Marrakech, avec « My daughter » de la Malaisienne Charlotte Lim Lay Kuen.

Source : Yabiladi

En Belgique, la question de la laïcité est devenue tellement sensible qu'après le résultat du référendum suisse sur les minarets, plusieurs partis ont préféré reporter un débat qui s'amorçait dans les assemblées sur la nécessité d'assurer une séparation plus franche entre les communautés religieuses et l'Etat.

Une proposition de loi déposée au Sénat avait été signée par quatre partis : le PS et les écologistes francophones, les libéraux flamands et francophones. Le texte visait à assurer l'impartialité des pouvoirs publics. L'auteur de la proposition, le sénateur (PS) Philippe Mahoux, a souhaité retarder son examen afin que ses idées puissent être discutées "sereinement".

Les dispositions envisagées par M. Mahoux visent à revoir des articles de la Constitution de 1831 définissant la neutralité. Elles invitent les agents des services publics à s'abstenir de toute manifestation extérieure de nature religieuse, philosophique ou partisane. Elles indiquent qu'aucune prescription religieuse ne peut être retenue comme justification ou excuse pour une infraction pénale. Et qu'elle ne peut faire obstacle "à la pleine jouissance et au plein exercice des droits civils et politiques".

Le texte prône encore l'instauration d'un cadre purement civil pour les solennités officielles, visant, entre autres, une messe (le Te Deum) organisée le jour de la fête nationale.

Pas question de "forcer le débat", estime désormais le sénateur écologiste Marcel Cheron. Il faut assurer la neutralité de l'Etat mais aussi "le respect du droit de pratiquer son culte de façon visible", estime-t-il.

Alarmé par les commentaires de quotidiens flamands, qui affirmaient que le texte aurait pour effet d'interdire jusqu'aux croix dans les cimetières, un autre signataire, le sénateur libéral flamand Jean-Jacques De Gucht, a indiqué qu'il ne voulait pas déclencher de "tempête".

UN CADRE SEREIN

Le texte évoque le respect du principe de neutralité dans les parties communes des cimetières, où les croix seraient donc enlevées. M. De Gucht souligne qu'il s'était surtout rallié à la proposition pour protester contre le refus de certains hôpitaux catholiques d'appliquer la loi sur l'euthanasie.

Le Mouvement réformateur (libéral francophone) semble, lui, divisé, mais l'un de ses sénateurs a alimenté la polémique par un trait d'humour. "Va-t-on supprimer l'effigie, ou même le passage de saint Nicolas dans les écoles ?" a interrogé Philippe Monfils. La figure du saint catholique, dispensateur de jouets aux "enfants sages" le 6 décembre, est populaire dans le pays, mais il porte une croix...

Ainsi caricaturée, la discussion n'avait aucune chance d'aboutir. La volonté de certains Flamands de préserver le rôle protocolaire de premier plan de l'Eglise catholique, couplée au désir exprimé par des représentants francophones de ne pas alimenter les polémiques sur le voile se sont conjugués. Tous ont évoqué la nécessité de débattre dans un "cadre serein" avec les acteurs de la société civile.

Ce cadre est celui des "assises de l'interculturalité", mises en place par le gouvernement fédéral et qui abordent la question, jamais résolue depuis quinze ans, du port du foulard dans la fonction publique et les écoles.

Source : Le Monde

L'Institut Français de Meknès consacre sa programmation de janvier 2010 pour ces hommes qui ont combattu pour la France.

Les grands événements, tout comme les grands sacrifices, ne s'oublient jamais. Ils sont inscrits à jamais dans le grand livre de l'histoire, là où l'oubli ne peut avoir raison d'eux. Sur les pages de ce livre, le courage et la générosité des soldats marocains qui ont combattu pour la France pendant la Guerre mondiale (1914-1918) et lors de la Libération du territoire occupé par les nazis (1943-1945) sont écrits en lettres d'or. Des décennies après leur action héroïque, ces hommes font encore parler d'eux, de leur abnégation et de leur témérité. Et c'est justement à ceux là mêmes, qui ont vaillamment versé leur sang sur le champ d'honneur, que l'Institut Français de Meknès consacre sa programmation du mois de janvier 2010.

Une manière de leur rendre hommage. Devoir de mémoire oblige. Un hommage qui se présente sous différents prismes et prend l'aspect de diverses activités artistiques et culturelles. Au menu donc, expositions photos et projets de classes, spectacle vivant, rencontres-débats mais aussi des films qui nous feront découvrir ou redécouvrir ces héros. Programme phare de cette manifestation, l'exposition signée, Eric Didym, se décline sous le thème «Chroniques partagées, l'encre et la lumière». Armé de son appareil photo, l'artiste traque les traces d'une présence coloniale encore vivace à ce jour. Il s'arrête sur des visages marqués par le temps et sillonnés par les marques d'une existence riche en souffrances et en souvenirs douloureux. Avec toute la tendresse d'un être humain et le talent d'un artiste, Eric Didym, les fige «avec le soucis de devoir de mémoire», comme il se plait à le dire lui-même. C'est sa manière à lui de rendre hommage à ces homme d'exception. « Ce sont de sacrés "types", de grands hommes, de vrais héros oubliés de l'histoire », affirme-t-il tout simplement.

Programmée du jeudi 7 au samedi 30 janvier 2010 à la Galerie de l'Institut Français, le vernissage de cette exposition est prévu pour le mercredi 13 janvier 2010 à 19h. Les cimaises de l'IFM porteront fièrement les portraits d'anciens combattants.

Ces héros d'hier sont aujourd'hui de vieux retraités, le regard errant mais la tête toujours haute. L'artiste déploie tout son savoir faire, jongle avec l'ombre et la lumière pour mettre en valeur des expressions qui disent tout sur leur histoire. Une fois la photo prise, et le moment immortalisé à jamais, l'auteur du cliché est désarmé. Il est marqué à jamais par leur humilité et leur regard face à l'objectif.

Profitant de son séjour à Meknès, Eric Didym interviendra, dans le cadre de rencontres de sensibilisation, auprès des élèves des Cours de Langue de l'IF Meknès, des étudiants de l'EST (Ecole Supérieure de Technologie) et de l'ENSAM (Ecole Nationale des Arts et des métiers)... Il racontera aux jeunes d'aujourd'hui l'ampleur du sacrifice de ces soldats et leur générosité. «Je n'ai qu'un seul message à dire aux jeunes Marocains et Français, c'est de ne jamais les oublier».

Source : Le Matin

Les œuvres de la plasticienne marocaine Naïma El-Melkaoui sont montées jusqu'au 9 janvier prochain à Sévérac-le-Château (Sud de la France).

Naïma El-Melkaoui, qui était professeur d'art plastique et présentatrice TV au Maroc, présente une exposition où s'harmonisent délicatement, avec poésie et grande sensibilité, tous les thèmes, les styles et toutes les facettes de sa personnalité.

Le Château de Sévérac se pare, à cette occasion, de douces couleurs exotiques, de tableaux figuratifs invitant à la découverte et des natures mortes exprimant une parfaite maîtrise technique.

Installée depuis trois ans à Sévérac-le-Château, Naïma El-Melkaoui, qui a monté sa première exposition en 1993, trouve en la nature marocaine une source inépuisable d'inspiration.

Source : MAP

Après son premier roman "La vie rêvée de mademoiselle S." (2007), la jeune romancière franco-marocaine Samira El Ayachi, se prépare à emmener ses lecteurs dans l'univers des immigrés marocains qui ont atterri dans les années 1960-1970 en plein dans les entrailles du Nord de la France.

Ces immigrés, dont beaucoup taisent leur parcours, sont des mineurs qui étaient salariés des grandes compagnies de charbon. "Je poursuis, à l'écrit, quelque chose que mes parents, illettrés, ont commencé avec la parole", affirme Samira El Ayachi sur les pages du quotidien +La Voix du Nord+.

Du haut de ses trente ans, cette lilloise qui a réalisé de nombreux entretiens avec ces anciens mineurs, entrainera les lecteurs dans un univers fait de ce bassin minier dans lequel elle a grandi.

Lors de l'écriture de ce roman, Samira El Ayachi est allée s'installer un mois et demi à Tanger, "une ville internationale qui a su profiter de toutes les nationalités qui la composent et où tout un imaginaire a ressurgi".

Originaire du Sud du Royaume, Samira El Ayachi travaille en tant que monteuse de projets Musiques actuelles à l'Aéronef de Lille.

Son premier roman "La vie rêvée de mademoiselle S.", traite du rapport des jeunes avec l'imaginaire à travers l'histoire d'une jeune fille, Salima, plutôt douée à l'école et à qui ses professeurs prédisent le plus grand avenir, qui se cherche une place entre la France et le Maroc.

Source : MAP

Célébrant la Journée Mondiale des migrants qui a lieu tous les 19 décembre, l'Association Marocaine d'Etudes et de Recherches sur les migrations (AMERM) et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont organisé une journée d'étude sur la manière d'agir pour assurer le droit à la dignité du migrant.

Cette journée de concertation sur la problématique des migrants, dont l'effectif va en s'accroissant au Maroc, vu les mesures restrictives prises par l'Union Européenne, prend une autre tournure. On ne peut plus qualifier ces «étrangers», en position de transit, du fait que la plupart ont dépassé 5 ans d'existence au Maroc, voire dix ans, et s'acclimatent à notre « Eldorado ». Selon El Pais, entre 10 000 et 15 000 personnes seraient massées au Maroc dans l'attente de traverser la Méditerranée. En s'éternisant, cette catégorie est amenée à apprécier le pays d'accueil et à s'y établir.

L'enquête sur le terrain de l'AMERM, sur «Les Marocains et les migrants subsahariens: quelles relations», a visibilisé leur présence au niveau de plusieurs régions du Maroc, montré leur fragilité et leur vulnérabilité, leur marginalisation et, estimé leur cohabitation avec les Marocains, pour la plupart difficile. Choc de cultures, différence de mode de vie ou de religion, racisme, xénophobie..., les femmes, les personnes âgées et les jeunes sont les plus réfractaires à la présence des subsahariens.
86 % des Marocains vivant au contact des subsahariens pensent que le racisme n'est pas de mise dans la problématique des migrants et entretiennent l'idée de leur apporter aide et soutien. En plus, les statistiques montrent que la compassion à l'égard des migrants (69%) l'emporte sur le rejet (10%).

Il est temps d'essayer de régler quelque peu leur statut, améliorer leurs conditions de vie, renforcer leurs capacités, au même titre que nos RME qui constituent 10 % de la population marocaine (qui est à l'étranger: 40% en Françe, 19 % en Espagne, 13 % en Italie...)

Si plusieurs associations des migrants existent au Maroc, selon les révélations de la nouvelle enquête faite par M. Khachani, président de l'AMERM, trente sont opérationnelles au niveau de Agadir. Seulement, le champ de bataille pour un minimum de dignité est encore restreint. D'autant plus que la majorité des migrants est dans la fleur de l'âge : moins de 35 ans, et sans revenu. Le tissu associatif, espace de regards croisés, comprend actuellement près de 40 000 ONGs évoluant dans plusieurs domaines. Leurs centres d'intérêt sont les prestations de services, les activités de droits humains et de plaidoyer, les actions de proximité, la prévention de la migration clandestine..., et ce, selon une approche participative

Mme Malika Benradi, coordinatrice du Projet sur la promotion des principes et valeurs humanitaires, en faveur de toutes les personnes vulnérables dont les migrants, a parlé des répercussions de l'échec du projet migratoire des subsahariens vers l'Europe, lequel fait du Maroc un espace de séjour provisoire et de plus en plus un lieu d'établissement durable.
Leur intégration dans la société marocaine a relevé des contraintes de tout ordre, déboussolant parfois les valeurs humanitaires, d'hospitalité, de tolérance et de solidarité, qui ont caractérisé la culture marocaine depuis des siècles.

«Les résultats de l'enquête réalisée auprès de 1000 Marocains et Marocaines en 2008, dans 6 villes marocaines (Casablanca, Rabat, Oujda, Nador, Tanger et Bouarfa), ont bien montré d'une part, le sentiment de compassion, de compréhension et de solidarité que suscite la présence des subsahariens au Maroc, mais également certains stéréotypes qui expliquent quelques comportements de rejet au nom des différences biologiques et culturelles. Ce rejet est certes plus prononcé dans l'espace privé que dans l'espace public».

Mme Benradi a, par ailleurs, parlé du regard de l'Autre où chacun est confronté à sa propre limite d'être. «On sait depuis Platon que le "même" et "l'autre" ou l'identité et l'altérité sont des termes relatifs qui forment un tout. «L'identité est conscience et l'altérité inconscience. Cette altérité est non plus seulement « ce que je ne suis pas» mais serait aussi ce que « je ne veux pas être » et qui a été refoulé dans l'inconscient. Lorsqu'il surgit dans la conscience, cet Autre est alors «d'une inquiétante étrangeté».
La campagne de sensibilisation, lancée cette année par le Croissant-Rouge Marocain, acteur de changement positif au sein de notre société, sous le thème: «Vivons notre humanité», expérience pilote au Maroc, se veut un appel à la tolérance et à la promotion de la diversité. «C'est un appel aux consciences afin de conjurer les attitudes de rejet et de favoriser les comportements d'ouverture, de dialogue et de solidarité en actes ».

A savoir que la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et de Croissant-Rouge vise la sensibilisation et la promotion des principes et valeurs humanitaires de lutte contre les actes de racisme et de xénophobie à l'égard des migrants, ainsi que l'appui et le soutien des migrants dans les domaines de la santé et de l'éducation. Et ce, selon sept principes : l'humanité, l'impartialité, la neutralité, l'indépendance, le volontariat, l'unité et l'universalité.

Le projet cible Tanger, Nador, Figuig, Oujda, Casablanca et Rabat, mais aussi plus récemment Khouribga, Ksar El Kébir.

Source : L'Opinion

Contrairement aux idées répandues à tort, nos Marocains résidant à l'étranger ne sont pas que des ouvriers de seconde classe, des chômeurs ou des "délinquants".

Outre les premières générations d'immigrés, qui ont largement contribué à la construction, voire à l'essor de l'Europe moderne, les Marocains de deuxième, troisième et maintenant quatrième génération y participent également, et à une dimension aussi, sinon beaucoup plus importante que leurs parents ou grands-parents.

Khalid Chagna est, depuis plus de 11 ans, directeur d'un club de football, évoluant en deuxième ligue inter-régionale suisse, le Racing Club, qui a fait beaucoup pour l'amitié entre les émigrés maghrébins et leur région d'accueil de Genève. Ville des banques et des finances, Genève accueille un grand nombre d'étrangers provenant de divers horizons et partageant avec les Suisses l'amour du sport le plus populaire au monde.

En dehors de son activité dans le domaine du commerce, Khalid se consacre à son club qui compte également une seconde équipe et une équipe des juniors, dont les joueurs sont en majorité des Maghrébins.

Les Marocains de Genève, amoureux du football, ne se contentent pas de vivre leur passion dans les gradins d'un stade ou devant leur écran de télévision, explique Khalid. "Organisés au sein du club Racing de Genève, lui-même, création d'une association portant le nom du "Club des Marocains de Genève", ces derniers donnent l'exemple de ce que peut faire notre diaspora lorsqu'elle est intelligemment organisée", ajoute-t-il.

Au-delà de l'aspect sportif, fédérateur de nos Marocains résidant en Suisse, le club joue également un rôle social dans la mesure où il contribue à mieux faire intégrer les émigrés marocains dans la société suisse. Ainsi joueurs et dirigeants participent économiquement et culturellement, tout en étant, en quelque sorte, ambassadeurs de leur pays d'origine Au Maroc, le Racing a déjà effectué des actions de solidarité. Des lots de vêtements et d'équipements de sport ont été distribués à Safi, Marrakech, Aït Aourir... «Nous avons mené des actions pour promouvoir le football au sein de notre pays d'origine. Safi, à deux reprises, en 2007 et en 2008, et Marrakech récemment. Nous avons de bons contacts avec des clubs de football au Maroc», souligne Khalid Chagna. Et de préciser: «Nous avons aussi diligenté une caravane médicale à Aït Aourir afin de donner des soins aux habitants en milieu rural».

Le Racing Club a joué un rôle important dans la bonne cohabitation entre personnes issues des différentes nations et dans la prévention contre le racisme.

En effet, juste après les attentats tragiques de Madrid de mars 2004, Mohamed Benjelloun, un autre Marocain amoureux du football et dirigeant d'une société financière à Genève, a lancé l'idée d'une rencontre amicale hautement symbolique, qui a opposé l'équipe composée des Marocains du Racing Club à celle du CD Cerceda-Genève, réunissant des Espagnols établis à Genève. Khalid Chagna, en tant que directeur du club, a rapidement répondu présent à cette initiative qui «se voulait digne et chaleureuse". "Nous voulions faire part de notre solidarité et de notre amitié. Je crois que le football est un bon moyen de l'exprimer», précise-t-il.

La saison actuelle a mal débuté pour le Racing club, entre autres, une victoire qui a été transformée en une défaite sur décision de la ligue amateur, pour des raisons administratives. Des événements qui furent pour son dirigeant «une grande déception» et ont conduit le comité du club à retirer sa première équipe du championnat de la deuxième ligue inter-régionale alors que l'année dernière, elle se rapprochait de la première ligue. Cependant, le Racing Club laisse évoluer sa seconde équipe et celle des juniors.

Source : Le Matin

La seizième édition du SIEL, Salon International de l'Édition et du Livre, abritera pour la première fois un stand tenu par des Marocains résidant à l'étranger.

Ce stand aura pour mission première de faire connaître au public marocain les œuvres des créateurs et romanciers de l'émigration.

Plusieurs débats sont prévus sur le Maghreb, la Méditerranée et l'Humanité lors du salon qui vise à favoriser la rencontre entre les auteurs et leurs lecteurs dans un lieu unique et convivial.

Organisé à Casablanca du 12 au 21 février 2010, le SIEL bénéficiera également d'une surface plus grande que lors des dernières éditions.

Source : Bladi

Des chercheurs et professionnels de médias spécialisés dans le domaine de la diplomatie ont affirmé, jeudi à Rabat, que la dynamisation de la diplomatie parallèle passe par l'implication des formations politiques, des centres de recherche scientifique et des Ongs actives dans le domaine de la diplomatie et des relations internationales dans l'élaboration d'orientations et initiatives ayant trait à la politique étrangère du Maroc.

Les participants à un colloque initié par "Le Centre marocain de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations", sur le thème "Le développement de la diplomatie parallèle, un pari stratégique", ont indiqué que la gestion de la politique étrangère est une question nationale par excellence, vu qu'elle constitue la base du traitement des questions relatives aux relations étrangères.

Ils ont appelé, dans ce contexte, à la nécessité d'engager un débat national franc et approfondi sur la gestion des décisions dans la politique étrangère nationale, de façon à jeter la lumière sur les étapes et les canaux de prise de décision, ainsi que sur le rôle des acteurs et intervenants, pour permettre aux parties concernées d'être au fait du rendement de la diplomatie marocaine en général.

Plusieurs intervenants ont mis en exergue le contenu du discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du 34è anniversaire de la Marche Verte, où le Souverain avait réaffirmé l'importance de la dynamisation de la diplomatie officielle et parallèle pour défendre l'intégrité territoriale du Maroc et les droits et intérêts de la Nation.

Dans ce sens, le directeur du centre, M. Abdelfettah Belamchi a indiqué que la dynamisation de la diplomatie parallèle requiert une approche globale bien définie, basée sur une nouvelle stratégie basée sur une dimension pratique et une autre institutionnelle.

Les participants ont recommandé la mise en place d'un conseil national de la diplomatie parallèle et une direction spécialisée au niveau du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.

M. Belamchi a souligné l'importance d'examiner d'autres possibilités pour dynamiser le rôle des différents acteurs de la politique étrangère marocaine et les canaux qu'il convient d'utiliser au service des intérêts suprêmes de la Nation, et à leur tête la question du Sahara marocain.

De son côté, M. Driss Aissaoui, journaliste spécialiste des questions diplomatiques a souligné la nécessité de rechercher de nouveaux mécanismes permettant à la diplomatie parallèle de jouer un rôle plus important concernant les questions nationales.

Il a également appelé à la dynamisation de la diplomatie parallèle des partis politiques, du Parlement, des médias, des associations des MRE et des établissements économiques.

Cette rencontre a notamment porté sur "Le rôle des médias et de la communication dans l'accompagnement de la diplomatie parallèle", "La diplomatie parallèle et la contribution des centres de recherche à la réflexion à la politique étrangère", "L'investissement de la diplomatie numérique", "La démocratie et la politique étrangère ", et "L'administration diplomatique et la gestion du dossier du Sahara".

Source : MAP

Le président de la République a beau faire, son conseiller spécial, Henri Guaino, a beau dire, le débat sur l'identité nationale échappe à ses promoteurs. Ou plutôt, il revient invariablement à ce qui en constituait le sujet implicite, mais inassumé : la place de l'immigration en France, et, plus précisément, celle des musulmans. Avec un abcès de fixation, qui est à la France ce que les minarets ont été aux Suisses : la burqa, ce voile intégral porté par un ou deux milliers de femmes.

Ainsi, mercredi 23 décembre, Nicolas Sarkozy s'est employé à calmer les esprits. Il a invité le ministre de l'immigration, Eric Besson, à "expliquer ", "éclairer", bref faire preuve de pédagogie. Et il a reçu le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, pour tenter d'apaiser l'incompréhension et l'inquiétude croissantes de la communauté musulmane. Quant à M. Guaino, il a appelé à "élever et élargir" le débat et à ne pas le réduire à la question religieuse.

C'est, pour l'instant du moins, peine perdue. En dépit du malaise et des réserves d'une partie de la droite, il ne se passe pas une semaine sans dérapage verbal - tel jour, d'une ministre (Nadine Morano), tel autre, d'un ancien ministre (Pascal Clément) - ressemblant comme deux gouttes d'eau aux propos qui étaient hier l'apanage du Front national.

C'est inévitable, dès lors que ce débat, et en particulier celui sur le port de la burqa, est devenu un enjeu tactique au sein de la droite. Nicolas Sarkozy s'était exprimé le premier, le 20 juin à Versailles, devant le Congrès. "La burqa ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République", ce n'est "pas un problème religieux", mais "de liberté et de dignité de la femme", avait-il martelé.

Les parlementaires avaient pris le relais, début juillet, en créant une mission parlementaire, pluraliste et présidée par le communiste André Gerin. Mais le président du groupe UMP , Jean-François Copé, avait alors pris date en se prononçant pour une "loi d'interdiction". Sans attendre le rapport de la mission, prévu en janvier, et conscient qu'il exprime le sentiment majoritaire à l'UMP, il vient d'annoncer son intention d'accélérer le mouvement et de déposer très rapidement une proposition de loi en ce sens, au grand dam du chef de l'Etat, qui a souhaité que les parlementaires terminent d'abord leur mission.

Bref, le débat pour ou contre l'interdiction de la burqa est devenu un piège, sur l'air du "Plus ferme, laïc et républicain que moi, tu meurs !". Il sera bien difficile à la droite, et malheureusement au pays, de s'en extirper.

Source : Le Monde

Les femmes au Maroc peuvent profiter de l'expertise dans le développement acquise par leurs soeurs expatriées, selon les participants à un récent forum qui s'est tenu à Marrakech.

Selon les participants à un récent forum, les marocaines vivant à l'étranger devraient aider leurs compatriotes féminines au Maroc en partageant leurs connaissances.

Quelque 400 délégués venues de 20 pays se sont rendus à ce forum à Marrakech pour débattre de la manière dont les marocaines expatriées peuvent, tout en s'intégrant pour le mieux dans leurs pays d'accueil, continuer à soutenir les efforts de développement entrepris dans leur pays natal.

"Les femmes MRE ne vont pas toutes revenir au Maroc. Mais, il faut qu'elles restent attachées à ce pays tout en s'intégrant dans leur pays d'accueil", dit Yasmime Abd al-Fadel, qui habite au Canada tout en oeuvrant pour aider son pays d'origine.

"Personnellement, je me sens et marocaine et canadienne", a ajouté Fadel à l'attention des participants à ce forum de deux jours, qui en est à sa seconde édition et qui s'est achevé le 20 décembre.

L'objectif de ce forum, intitulé féminisation de la migration: dynamiques internationales et spécificités marocaines, "était de préparer les femmes candidates à l'immigration et d'aider celles qui ont des projets de développement au Maroc.

De nombreux participants au forum ont recommandé la création d'un centre qui, selon eux, permettrait aux femmes - au Maroc comme à l'étranger- de partager leurs connaissances et qui faciliterait la création d'un forum en direction des jeunes migrantes.

"Les réseaux de communication entre les migrantes et les femmes qui vivent encore dans le pays devraient aussi se développer, de telle façon que les expatriés puissent transmettre leur expertise", déclare Fadel.

Les participants ont appelé également à mettre en place un espace rassemblant de toutes les investisseurs et les politiques marocaines d'ici et d'ailleurs. Elles veulent aussi la création d'une base de données concernant la situation des migrantes marocaines dans leurs pays d'accueil.

Les marocaines vivant à l'étranger "demeurent souvent traitées avec des visions stéréotypées", a dit Nouzha Skelli, Ministre marocaine du Développement Social, lors de cette assemblée.

"cette migration s'est diversifiée, et concerne des migrantes à statuts divers et ayant des besoins et attentes diversifiés", a-t-elle ajouté. Elle encourage les marocaines expatriées à s'impliquer davantage dans les recherches, les études, les observations et les analyses.

"il s'avère désormais indispensable de changer l'image stéréotypée qu'ont les MRE sur la mère-patrie et vice-versa", a dit Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger.

"Cela passe en premier lieu par l'accompagnement médiatique des actions menées par la communauté marocaine établie à l'étranger ainsi que par les associations de la société civile au Maroc" ajoute-t-il.

Yazami se félicite de la mise en œuvre des recommandations de la première édition., qui, dit-il, a mené à la mise en place d' un dispositif d'assistance juridique en faveur des femmes marocaines en situation de vulnérabilité à l'étranger et d'une aide spécifique au profit des femmes émigrées dans les pays du Golfe.

Source : Maghribia

Google+ Google+