jeudi 4 juillet 2024 00:25

Les Français d'origine marocaine seront à l'honneur de la troisième édition des « Dîners Citoyens » prévue pour le mercredi 16 décembre, rapporte un communiqué du ministère français de l'immigration.

Cette manifestation, organisée par le ministre français d l'immigration, Eric Besson, est en passe de devenir une tradition. Les précédentes éditions avaient concerné d'abord les français d'origine tunisienne en mai dernier, puis les français d'origine sénégalaise en septembre.

Le principe est de célébrer l'apport de l'immigration et de l'échange avec les pays d'émigration. Ces dîners réunissent régulièrement des hommes et des femmes faisant honneur à leurs origines et à la France dans des secteurs aussi divers que l'entreprise, les sciences, la littérature, l'art, le spectacle ou le sport.

En mai dernier, lors de la première réception, Eric Besson déclarait sa « volonté de réussir l'intégration des étrangers vivant en France », qui passe « par la langue, le travail et le logement », et rappelé que « le respect de l'origine, de l'histoire, et de la culture de chacun constituait aussi l'un des éléments de l'intégration républicaine ».

Source : Yabiladi

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a demandé mercredi au gouvernement et à Eric Besson de "mettre un terme au débat sur l'identité nationale" et s'"alarme" des propos tenus par Nadine Morano lors un débat public.

Dans un communiqué, Arielle Schwab, présidente de l'UEJF, appelle "Eric Besson et le Gouvernement à mettre un terme à ce débat tout simplement".

"A force d'être le théâtre de l'expression des préjugés racistes, le débat sur l'identité nationale risque de morceler la société française et de porter atteinte au vivre-ensemble", écrit-elle.

Par ailleurs, l'UEJF s'"alarme" des propos tenus par Nadine Morano lundi lors d'un débat public et affirme qu'il est "intolérable que le débat sur l'identité nationale soit prétexte à la libération des préjugés dans l'arène politique".

"Cette banalisation des préjugés est d'autant plus effrayante qu'elle stigmatise systématiquement les personnes de confession musulmane", constate l'organisation estudiantine.

Source : AFP/La Croix

Une ministre proche du président français Nicolas Sarkozy a été accusée mardi d'un nouveau dérapage dans le débat sur l'identité nationale après avoir exigé des jeunes musulmans français qu'il se sentent français, trouvent un travail et cessent de porter "la casquette à l'envers".

"On ne fait pas le procès d'un jeune musulman. Sa situation, moi je la respecte. Ce que je veux, c'est qu'il se sente français lorsqu'il est français", a déclaré lundi soir la secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano, interrogée sur la compatibilité de l'islam avec la République lors d'un débat dans les Vosges (est de la France)

"Ce que je veux, c'est qu'il aime la France quand il vit dans ce pays, c'est qu'il trouve un travail, et qu'il ne parle pas le verlan (argot consistant à inverser les syllabes des mots, ndlr). C'est qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers. C'est qu'il essaye de trouver un boulot, et qu'on l'accompagne dans sa formation", a-t-elle poursuivi.

Alors que le débat en France sur l'identité nationale, lancé le 25 octobre à quelques mois d'élections régionales, a été plusieurs fois dénoncé comme opportuniste et propice aux dérapages racistes, les réactions politiques ne se sont pas fait attendre.

Des dirigeants de l'opposition et l'association SOS Racisme ont dénoncé mardi une "conception ethnique de la nation" et un "nouveau dérapage".

"C'est très grave, parce que cela confirme le regard caricatural de plusieurs membres du gouvernement sur la jeunesse de ce pays, avec des amalgames invraisemblables sur les jeunes musulmans", a déclaré à l'AFP le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon.

"Après le voile et la burqa, haro sur les casquettes!", a renchéri Djamila Sonzogni au nom des Verts.

"Nul dans ce pays n'est plus français qu'un autre!" se sont indignés les jeunes socialistes, exigeant la démission de Mme Morano et "l'arrêt immédiat" du grand débat national, contesté jusque dans les rangs de la droite.

De son côté, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) s'est "alarmée" des propos tenus par Nadine Morano jugeant "intolérable que le débat sur l'identité nationale soit prétexte à la libération des préjugés dans l'arène politique".

Source : Le Temps.ch

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a estimé mercredi que le débat sur l'identité nationale n'avait "pas de sens", appelant "carrément" à "l'arrêter".

"Ce débat n'a pas de sens" et c'est "un faux débat qui n'aurait pas dû être ouvert dans les circonstances que traverse notre pays", a-t-il lancé sur France-2. "Dans une période de crise, on a autre chose à faire qu'à se diviser sur un sujet aussi important que celui-ci".

"Nous savons tous que (ce débat) n'aurait pas dû être mené à ce moment-là et qu'il n'aurait pas dû être ouvert par celui qui l'a ouvert, c'est-à-dire le ministre de l'Identité et de l'Immigration" Eric Besson, a ajouté Dominique de Villepin. "Je ne crois pas que ce débat puisse aboutir de la façon dont il a été posé".

Selon l'ancien chef du gouvernement, "ce débat ne peut pas être lié à l'immigration". Il "peut interpeller et interroger la nation, il ne doit pas dériver vers des stigmatisations, il ne doit pas être nourri par la peur qui est très mauvaise conseillère dans ce domaine", a-t-il souligné.

Et de plaider: "Il faut carrément l'arrêter. Un mauvais débat ça ne se suspend pas, ça s'arrête". AP

Source : Le Nouvel Observateur

La secrétaire d'Etat chargée de la famille et de la solidarité, Nadine Morano, a déclaré, lundi soir 14 décembre, vouloir du jeune musulman français "qu'il ne parle pas verlan", lors d'un débat sur l'identité nationale à Charmes (Vosges). "Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c'est qu'il aime son pays, c'est qu'il trouve un travail, c'est qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers", a expliqué la secrétaire d'Etat à un jeune homme qui l'interrogeait sur la compatibilité de l'islam avec la République.

La commune vosgienne avait été choisie par l'organisateur de la soirée, le député (UMP) Jean-Jacques Gaultier, parce qu'elle est la ville natale de l'écrivain nationaliste et antidreyfusard Maurice Barrès, référence suscitant la polémique. Une cinquantaine de militants du NPA, Parti de gauche ou Verts ont ainsi manifesté devant la mairie pour protester contre cet hommage à l'écrivain lorrain. Lors du débat, le président de l'association locale Mémoire de Barrès, invité comme "grand témoin" à la soirée, a exalté la pensée de l'auteur lorrain, assurant notamment que "la patrie est plus forte dans l'âme d'un enraciné que dans celle d'un déraciné", ou défendant le "nationalisme de Barrès" par opposition au "cosmopolitisme".

"C'est très grave, parce que cela confirme le regard caricatural de plusieurs membres du gouvernement sur la jeunesse de ce pays, avec des amalgames invraisemblables sur les jeunes musulmans", a déclaré le porte-parole du parti socialiste, Benoît Hamon. SOS Racisme a qualifié ces propos d'"abjects" et appelé le premier ministre François Fillon à "enjoindre ses ministres de cesser de tenir des propos stigmatisants".

"Après le voile et la burqa, haro sur les casquettes ! Comme nous l'avions redouté, le débat sur l'identité nationale dérape", affirme dans un communiqué Djamila Sonzogni, porte-parole des Verts. "Le ton est donné, le gouvernement persiste à confondre religion et nationalité" et "la religion musulmane est clairement pointée comme posant un problème", ajoute-t-elle. "Charters pour les afghans, dérapages successifs racistes et islamophobes... Le gouvernement y va fort pour récupérer les voix de l'extrême droite à quelques mois des élections régionales", souligne le communiqué. Pour les Verts, "ce jeu peut s'avérer très dangereux pour la cohésion sociale" et aussi "pour le gouvernement, qui prend le risque que cette manoeuvre lui revienne dans la figure comme un boomerang par une remontée spectaculaire du Front National".

Mme Morano a estimé, mardi, que sa phrase avait été "complètement sortie de son contexte", et a mis en ligne la vidéo du débat (ci-dessous). "Nous parlions de la problématique des jeunes qui viennent des banlieues, dont je viens et dont je suis issue, et je disais qu'avec cette caricature, cette stigmatisation qu'il y avait, moi, je leur conseillais, non seulement de ne pas porter leur casquette de travers, de ne pas parler verlan, mais j'expliquais aussi (qu'il fallait) que l'on utilise le potentiel de la double culture", a plaidé Mme Morano sur la radio RMC.

Selon un sondage de l'Observatoire de l'opinion LH2 pour Nouvelobs.com révélé lundi, seulement 40 % des Français considèrent que le débat sur l'identité nationale souhaité par le Nicolas Sarkozy est "tout à fait" ou "plutôt nécessaire" et, de façon plus tranchée, 42 % des personnes interrogées jugent qu'il a pris une tournure "plutôt négative".  Sur la nécessité du débat, seules 14 % des personnes interrogées considèrent que ce débat est "tout à fait nécessaire".

Source : Le Monde

Les ministres chargés de l'immigration des pays méditerranéens, réunis lundi à Paris, dans le cadre d'un séminaire sous le thème "Migrations en Méditerranée : construire un espace de prospérité partagée", ont appelé les Etats membres de l'Union pour la Méditerranée (UPM) à créer l'Office méditerranéen de la Jeunesse, dont la première mission serait de mettre en œuvre un projet-pilote pour la mobilité des jeunes (étudiants et jeunes professionnels) dans l'espace méditerranéen.

Pour y parvenir, le Maroc, représenté par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, le Monténégro et Chypre se sont portés candidats pour organiser trois conférences d'experts en 2010 sur "Office méditerranéen de la jeunesse", "Filières d'enseignement supérieur, bourses, stages et réseaux de parrainage" et "Visa et titre de séjour".

Le ministre français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, M. Eric Besson, a, à cette occasion, invité les participants et les autres pays membres de l'UPM souhaitant s'associer à ces initiatives, à une session ministérielle de synthèse qui se tiendra en septembre 2010 à Paris.

Dans une déclaration commune, les participants, représentant notamment dix pays riverains de la Méditerranée et la présidence suédoise de l'UE, ont, par ailleurs, souligné l'apport des migrations au développement des richesses, aux échanges interculturels et à la compréhension mutuelle dans l'espace méditerranéen.

Réaffirmant leur détermination à bâtir un avenir méditerranéen commun, ils sont convenus de la nécessité de donner la priorité à la jeunesse dans la construction d'un espace méditerranéen de la circulation des personnes, du savoir et des compétences.

Source : MAP

L'ancien porte-parole de la mosquée de Genève, Hafid Ouardiri, a déposé un recours contre l'interdiction des minarets auprès de la Cour européenne des droits de l'homme, à Strasbourg, révèle mardi la TSR. Cinq avocats suisses, français et belge de renom représentent le recourant.

Parallèlement au dépôt de la plainte, une lettre a été envoyée au Conseil fédéral et à tous les membres du Conseil de l'Europe, indiquent encore les avocats.

La requête demande à la Cour de constater l'incompatibilité de la mesure votée par le peuple suisse avec la Convention européenne des droits de l'homme, selon Pierre de Preux, l'un des cinq avocats du recourant (lire ci-contre). Sont concernés l'article 9 de cette convention, qui garantit notamment la liberté de religion, l'article 14, qui interdit la discrimination, ainsi que l'article 13, qui oblige la Suisse à disposer d'une voie de droit interne permettant de corriger les effets des violations de l'article 9 et de l'article 14.

Liberté religieuse et discrimination

Dans son recours, Hafid Ouardiri estime qu'avec l'interdiction générale et absolue de construire des minarets, la Suisse érige en principe une mesure qui restreint la liberté de religion des musulmans. Or, selon la Convention, une mesure restrictive devrait demeurer une exception et n'être prise que de cas en cas lorsque l'ordre, la sécurité ou les droits d'autrui sont en péril. Et ce, quelle que soit la religion concernée.

L'ancien porte-parole de la mosquée de Genève juge également que l'interdiction de construire des minarets est discriminatoire car elle ne vise qu'une seule religion et non toutes les religions.

Droit supérieur

Hafid Ouardiri et les représentants du recourant notent aussi que la Suisse a accepté, en adhérant à la Convention européenne des droits de l'homme, que certaines valeurs fondamentales soient placées sous le contrôle d'une autorité supérieure, à savoir la Cour européenne des droits de l'homme. Et selon eux, ces valeurs ne peuvent pas être remises en cause, même par le peuple, qui est souverain.

Si la Cour européenne des droits de l'homme donne raison à Hafid Ouardiri, l'interdiction de construire des minarets ne pourra pas être appliquée en Suisse, selon les avocats. Dans le cas contraire, la norme entrera en vigueur.

Source : tsr info.ch

Le film "Casa Negra", du réalisateur marocain Nour-Eddine Lakhmari a remporté le prix du public long-métrage lors de la 16ème édition des Journées du cinéma européen (JCE), organisées dans sept villes tunisiennes: Tunis, Sousse, Sfax, Kairouan, Mahdia, Jendouba et Gabes.

Le film "Candido" du réalisateur portugais José Pedro s'est vu, quant à lui, attribuer le prix du public court-métrage.

Les deux prix ont été remis, lors d'une cérémonie dimanche dans la capitale tunisienne, par le président de la délégation de la Commission européenne en Tunisie qui s'est félicité, à cette occasion, du niveau du film "Casa Negra" qui a eu un écho favorable auprès du public tunisien.

Le prix a été remis à l'ambassadeur du Maroc à Tunis, M. Najib Zerouali, au nom du réalisateur, qui participe actuellement à la 9ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM).

"Le public tunisien et plus particulièrement les jeunes se sont retrouvés dans le film Casa Negra qui a obtenu la plus grande moyenne de vote, soit 4,9/5, qu'aucun autre film n'a pu avoir", a déclaré à la MAP le réalisateur Ibrahim Latif, président de l'Association tunisienne du film court métrage/documentaire qui organise cette manifestation cinématographique en collaboration avec la délégation de la Commission européenne en Tunisie.

"Ce film a été projeté dans une salle archi-comble. Plusieurs jeunes, restés à l'extérieur, appelaient à ce qu'il soit projeté une 2ème fois, mais cela s'avérait impossible en raison des clauses du contrat conclu avec la société de production", a-t-il souligné.

Casa Negra sera "projeté dans plusieurs salles à Tunis, dès fin décembre", a-t-il indiqué, ajoutant que ce long-métrage reflète le niveau excellent du cinéma marocain grâce, notamment à la subvention du Centre cinématographique marocain (CCM).

Trente-cinq films participent à la 16ème édition des JCE (1er-18 décembre), dont des longs et courts-métrages représentant quinze pays européens et trois maghrébins: Maroc, Tunisie et Algérie.

Source : MAP

Le Congrès Marocain du Canada (CMC), Chapitre Québec, section Grand Montréal, a organisé dimanche soir des élections en vue de constituer son Conseil d'administration qui sera composé de 17 administrateurs.

A l'issue de l'Assemblée générale constitutive, qui a été présidée par Maitre Tony Sciascia président du Congrès des italo-canadiens du Québec, les votants ont élu les 17 membres du conseil parmi 62 candidates et candidats.

Voici par ailleurs la liste des membres élus:. Yasmine Abdelfadel, Amal Abhir, Amine Elarbi, Said Amiri, Abdessamad Bouabid, Hicham Elhaous, Souad Elhaous, Idriss Ettabaa, Mohamed Jaouad, Abdelmajid Jerroumi, Awatif Lakhdar, Majida Lamnini, Lahcen Moumen, Abdelillah Omary, Yahya Rahmani, Driss Slaoui, Ahmed Taiab.

Quelque 574 personnes s'étaient inscrites sur la liste des votants, 168 de ses personnes ont participé à l'Assemblée générale constitutive et 157 ont effectivement voté.

Le Conseil d'administration tiendra prochainement sa première réunion afin de constituer ses instances, désigner ses délégué(e)s et entamer l'élaboration de son programme d'action.

Le Congrès Marocain du Canada est une structure fédérée de la communauté marocaine au Canada dont l'objectif est de "défendre de manière unifiée et efficace les intérêts de la communauté marocaine au Canada en fournissant l'appui nécessaire au mouvement associatif au Canada et en favorisant la promotion de l'identité culturelle marocaine dans sa richesse et sa diversité, la défense des droits de la communauté des pesonnes originaires du Maroc aussi bien dans le pays d'accueil que dans le pays d'origine, et en renforçant les liens économiques et socioculturels entre le Maroc et le Canada".

Un groupe de travail transitoire nommé le Groupe de Travail des Marocains du Canada (GTMC), composé de volontaires marocains de différentes régions du Canada, a travaillé à la création de cette structure depuis novembre 2008. Des représentants de différentes régions du Canada ont participé aux travaux ayant mené à l'élaboration d'un projet de charte et à la création du Congrès Marocain du Canada.

La charte prévoit un conseil d'administration composé de 25 délégués qui représenteront 10 régions principales au Canada où résident un nombre important de Marocains. La grande région de Montréal y sera représentée par 9 délégués.

Source : MAP

Une campagne mondiale pour mettre au défi les Etats de mettre fin aux violations des droits des migrants sera lancée à travers le monde le 18 décembre. Des évènements organisés à Bruxelles, Le Caire, Genève, Kuala Lumpur, Nairobi, New York et Paris donneront le coup d'envoi d'activités sur tous les continents pour marquer le 20ème anniversaire de l'adoption de la Convention des Nations Unies sur la Protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille en 1990.

La campagne portera dans la rue et devant les Parlements la demande adressée aux gouvernements de mettre fin immédiatement aux violations étendues des droits de l'homme des migrants à travers le monde en ratifiant cet instrument central de protection des Nations unies. Les estimations des Nations unies montrent qu'en 2010, 214 millions de personnes résideront en dehors de leur pays de naissance ou de nationalité. Près de la moitié de ceux-ci, 95 millions selon les calculs de l'Organisation internationale du travail (OIT), sont actifs économiquement en tant que travailleurs migrants.

Avec leurs familles, ils forment la majeure partie des migrants internationaux. La plupart des pays du monde sont affectés de fait par les migrations en tant que pays d'origine, de destination et/ou de transit. « Bien que pour nombre d'individus migrer est une expérience positive, pour bien d'autres la migration se fait sous la contrainte et au-devant de nombreuses épreuves dans le pays de destination » a souligné Carla Edelenbos du Haut Commissariat aux droits de l'Homme des Nations unies et coordonnatrice du Steering Committee de Global Campaign. « Les travailleurs migrants, dans le monde entier, demeurent des victimes faciles de toutes sortes d'abus, de discriminations et d'exploitation de la part de trafiquants ou d'employeurs. Cela démontre une nécessité urgente pour les Etats de ratifier la Convention ».

La Convention sur les migrants reconnaît la vulnérabilité particulière des migrants et promeut des conditions humaines et légales de travail et de résidence. Elle met à disposition des conseils sur l'élaboration de politiques migratoires qui ne peuvent être efficaces que lorsque fondées sur des règles juridiques et le principe de légalité. La ratification de cette convention est cruciale au combat contre les abus et l'exploitation des migrants.

42 Etats ont ratifié cette convention depuis son adoption par l'Assemblée Générale des Nations unies en 1990, 15 autres l'ont signé (la signature étant l'étape préliminaire à la ratification). La campagne est lancée par le Steering Committee de Global Campaign sur la Convention sur les droits des migrants, un forum unique entre agences de l'Onu, organisations internationales et organisations de la société civile.

Source : Sud Online

Accompagnée par sa formation Arabesque, la cantatrice Samira Kadiri s'est produite, récemment, dans le cadre du festival des «Nuits d'Orient».

Sa prestation de dimanche dernier au Théâtre de la Fontaine d'Ouche a été des plus réussies où elle a offert au nombreux public présent une nouveauté de son riche répertoire qu'elle a intitulée «Andalusiat, d'une rive à l'autre», délivrant un message des plus forts : celui de la paix et du dialogue entre les peuples. Son souci le plus profond est de ressusciter les trésors de musiques et de chants lyriques, où un savant mélange de chants andalous se trouve enraciné dans la culture du bassin méditerranéen.
Cette culture que maîtrise parfaitement la chanteuse lyrique Samira Kadiri, menant, à chaque fois, son public dans de beaux voyages, tout en le subjuguant avec sa voix pure et sa sensibilité profonde, dénotant d'un grand talent artistique.
Son slogan est de donner le meilleur d'elle-même dans tout ce qu'elle entreprend dans sa vie, car pour Samira la femme a beaucoup de compétences qu'elle doit mettre au service des autres.

«L'organisation du Festival « Voix de femmes » est une réponse claire pour dire que les femmes seules peuvent, elles aussi, être à la hauteur d'un grand événement et possèdent tous les atouts pour le réussir », souligne-t-elle, ajoutant qu'elle se considère comme une ambassadrice qui a pour message essentiel celui du respect des potentialités de la femme, puis d'un fort dialogue culturel entre tous les peuples de la planète ».

«Andalusiat, d'une rive à l'autre » véhicule tout à fait ce message proposant un répertoire très diversifié et riche en différentes langues, dans l'objectif de réhabiliter une tradition andalouse commune aux trois grandes cultures (juive, chrétienne et musulmane), la situant plus exactement à l'époque médiévale et à la Renaissance.

Ce sont, donc, des mélodies arabo-andalouses en arabe, des romances et des ballades séfarades en latino, des cantigas du roi Alfonso en espagnol, des chants troubadours en langue d'oc qu'interprète Samira Kadiri avec sensibilité grâce à sa voix cristalline qui porte bien ces messages.

Sa longue recherche effectuée pour la réalisation de ce projet fut récompensée. «C'est un travail que j'ai mené avec beaucoup d'ambition et de volonté en fouillant dans des manuscrits à la bibliothèque de Madrid, puis en cherchant sur des miniatures religieuses qui révèlent que la musique andalouse existe dans plusieurs traditions. J'ai eu le coup de foudre pour les cantigas,
j'ai constaté qu'il y a beaucoup de connections et de ressemblance entre tous ces chants, prouvant que ces traditions sont de la même culture», précise Samira.

En effet, on retrouve ces mêmes morceaux de musique traditionnels de l'époque médiévale au Maroc, en Espagne, en Grèce, en Turquie, en Syrie, en France, en Italie... et que Samira Kadiri fait revivre en s'accompagnant d'instruments à cordes classiques, comme le violon et le violoncelle, et d'autres orientaux tels le oud, le qanun, le nay et la percussion). Un brassage des plus exceptionnels entre l'Orient et l'Occident.

Avec ce projet de «Andalusiat, d'une rive à l'autre», la chanteuse lyrique prouve encore une fois sa passion pour ce genre musical et sa capacité de le répandre un peu partout dans le monde pour offrir des moments de partage et de communion.
Son agenda ne désemplit plus, car après sa prestation en Espagne, dans le cadre des Rencontres maroco-espagnoles, et celle de Dijon en France, d'autres projets l'attendent pour cette fin d'année, dont celui de l'orchestre philharmonique du Maroc avec sa formation Arabesque.

Une artiste très ambitieuse

Chanteuse lyrique, comédienne et chercheuse en musicologie, cette soprano de renommée internationale occupe plusieurs postes de responsabilité, notamment celui de directrice du Festival international «Voix de Femmes» de Tétouan, directrice de la Maison de la Culture de Tétouan et présidente de l'association «Ecume au Maroc» pour favoriser les échanges intellectuels en Méditerranée. Samira Kadiri a, aussi, à son actif plusieurs distinctions comme celle de première femme de l'année 2007 décernée par le Lobby européen des femmes, puis sa consécration, en 2008, par le Prix «Al Farabi» remis par le Comité national de la musique du Maroc, relevant du Conseil international de la musique de l'UNESCO.

Un parcours qu'elle a tracé à pas sûrs et avec une réflexion très profonde.

Source : Le Matin

M. Omar Zniber, ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales en Autriche a fait savoir, lundi au Caire, que le Maroc a démantelé plus de 1800 "réseaux criminels de trafics des êtres humains".

Au Maroc, "le nombre de candidats à la migration illégale a baissé de 62 pc depuis 2004, alors que plus de 1800 réseaux criminels de trafics des êtres humains ont été démantelés", a dit M. Zniber, qui intervenait lors de la 2ème séance d'une conférence méditerranéenne de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), tenue sous le thème "Vers une stabilité et une sécurité accrues".

Tout en rappelant les initiatives prises au cours des dernières années pour une gestion réussie des politiques migratoires, notamment dans le contexte euro-méditerranéen et africain, le diplomate a relevé que "le Maroc, désormais pays de départ, de transit et d'accueil des migrants intègre la question de la migration dans une approche globale".


"Pour le Maroc, la corrélation est extrêmement forte entre l'encouragement des flux légaux et la lutte en amont contre la migration illégale", a-t-il poursuivi, plaidant pour la mise en place, notamment en période de crise, de nouvelles formes de migrations organisées avec les pays d'origines (migrations saisonnière, temporaire et circulaire).

A cet égard, il a rappelé certaines initiatives réussies de partenariat entre le Maroc et l'Union européenne en matière de gestion de la migration économique à court terme.


Après avoir fait remarquer que la crise financière mondiale s'est répercutée considérablement sur les transferts d'argent d'immigrés notamment dans les pays ayant de fortes communautés établies à l'étranger, il a souligné le poids des recettes dans le système bancaire marocain, qui ont atteint 25 pc du total des dépôts entre 2004 et 2008.


Tout en faisant savoir que la crise financière accentue la pauvreté au sein de populations immigrées dans les pays de destination et parmi les personnes et les secteurs bénéficiant des transferts dans les pays d'origine, l'ambassadeur marocain a appelé pour à la mise sur pied des bases d'une politique innovante en la matière.


Abondant dans le même sens, M. Zniber a souligné l'impératif pour les pays de destination de lutter contre la "marchandisation" des immigrés en mettant leurs droits au coeur de toutes les politiques migratoires, notamment ceux concernant la protection et le renforcement des droits socio-politiques.


"Les gouvernements des pays de destination doivent prendre conscience et informer sur le rôle positif que peuvent jouer les migrants dans la croissance et le redressement économiques (...) Ils ne doivent pas céder à la tentation de restreindre l'accès à l'emploi ou de fermer leurs frontières aux migrants en période de crise économique", a-t-il insisté.


Dans le même ordre d'idées, il a plaidé pour l'élargissement de l'accès légal aux marchés du travail notamment par la promotion de nouvelles formes de migrations, la lutte contre les discriminations et les stéréotypes, le renforcement du dialogue régional sur la migration, ainsi que l'information et l'éducation.


Pour ce qui est des mesures d'ordre économique, financière et sociale, il a insisté sur la nécessité de la mise en place d'une politique à long terme pour minimiser au maximum les conséquences des flux migratoires sur le plan de la gestion de la sécurité à travers l'encouragement d'une immigration bien réglementée, "au delà du +marchandisage+, mais par la correction des déséquilibres économiques en particulier entre les deux rives de la Méditerranée".


Il a aussi plaidé pour l'encouragement des transferts en matière du savoir et savoir-faire des immigrants et la mise en place des modèles de croissance où la migration est conçue comme une partie intégrante de la solution, ainsi qu'un système de formation et de requalification d'immigrants pour leur permettre de s'adapter aux changements et aux aléas du marché de travail.

Cette conférence de deux jours, ouverte lundi matin, portera sur plusieurs thèmes se rapportant notamment aux aspects militaires de la sécurité dans l'espace de l'OSCE et de la Méditerranée, aux perspectives de coopération entre l'OSCE et les pays méditerranéens, au dialogue pour la prévention des conflits et à la migration et aux droits de l'Homme.


Source : MAP

L'Union européenne et les Nations unies ont lancé jeudi dernier l'Initiative conjointe sur la migration et le développement (ICMD). «Elle est destinée à appuyer les organisations de la société civile et les autorités locales dans le domaine de la migration et du développement», a expliqué Johannes van der Klaauw, président du Groupe thématique migration du système des Nations unies au Maroc.

Le Maroc est l'un des 16 pays destinataires de cette initiative qui vise à endiguer les flux migratoires via l'encouragement des diasporas à contribuer dans le développement socio-economique de leur pays d'origine. Pour bénéficier de cette initiative, ces 16 pays ont présenté une centaine de projets dont 55 ont été retenus au Maroc, 7 projets ont été sélectionnés. Une enveloppe de 1,3 millions d'euros (14,8 millionds de DH) sera dédiée à leur financement.

Ces projets présentés par des consortiums euro-marocains constitués d'ONG, de fondations, de décideurs et autres institutionnels, portent sur quatre secteurs d'activités. Ils touchent en l'occurrence: les transferts de fonds de migrants, les communautés migrantes, les capacités des migrants et les droits des migrants.

Plus précisément, ils concernent l'amélioration de la situation professionnelle des femmes dans la province de Khouribga ou l'émigration est dirigée vers l'Italie, un projet d'aviculture à Ouled Daoud Azekhanine, la mise en réseau d'associations pour améliorer la qualité et la pertinence des actions de développement local. Une attention particulière à été apportée à l'Oriental à travers l'encouragement du tissu productif et le renforcement de la capacité d'agir des migrants marocains résidant dans la communauté autonome de Murcie. Les projets sélectionnés concernent également la promotion des droits des migrants subsahariens au Maroc, la mutualisation des compétences des migrants et la formation des femmes qui migrent chaque saison en Espagne pour mettre leur expérience et l'expertise qu'elles ont pu acquérir au service du développement local.
«La coopération Maroc-UE dans le domaine de la migration a connu un progrès considérable, notamment avec le statut avancé. Le Maroc est devenu un partenaire dont le rôle est indéniable dans tous les projets de l'Union en matière d'immigration», a estimé, Eneko Landaburu, ambassadeur et chef de la Délégation de la Commission européenne au Maroc. Cette coopération qui concerne, entre autres, les migrants illégaux, l'appui aux pays tiers en matière d'immigration, s'est concrétisée en 25 projets et initiatives pour un montant de 1 milliard de DH. A signaler que l'ICMD qui dispose d'un budget de 15 millions d'euros, est financée par le Programme thématique de coopération avec les pays tiers dans le domaine des migrations et de l'asile 2007/2013, de l'UE. L'Initiative est mise en place par le bureau du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Bruxelles en partenariat avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), l'Organisation internationale du travail (OIT), et le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP).

Source : L'Economiste

Les 18 et 19 décembre, Marrakech abritera la deuxième rencontre des "Marocaines d'ici et d'ailleurs". Sous le thème "féminisation de la migration: dynamiques internationales et spécificités marocaines", cette rencontre devrait réunir près de 400 femmes issues des milieux universitaire, politique, culturel, associatif et économique pour débattre des mutations de l'émigration et créer un réseau.

Organisée à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la rencontre de Marrakech réunira des femmes résidant au Maroc, en Europe, en Afrique subsaharienne, dans plusieurs pays arabes ou encore, en Amérique.

A travers cette manifestation, les organisateurs veulent créer "un rendez-vous régulier de réflexion sur les mutations de l'émigration et un moment privilégié de rencontre entre femmes du Maroc et de l'émigration".

Une rencontre, deux évènements

Les participantes auront le choix de prendre part aux travaux d'un colloque scientifique animé sous le thème la "féminisation de l'immigration marocaine", ou de participer à trois ateliers dans un espace intitulé "Echanges et partenariats".

Selon les organisateurs, le "séminaire scientifique permettra de prendre connaissance des travaux les plus récents sur les Marocaines émigrées dans la plupart des pays d'immigration, tout en procédant à une approche comparative avec d'autres migrations féminines comme les Mexicaines ou les femmes philippines". Près de 30 chercheurs du Maroc et de 8 pays étrangers sont attendus à ce colloque.

L'espace "Echanges et partenariats" sera réparti en trois ateliers thématiques: "Engagements civiques", "Accès aux droits et lutte contre les vulnérabilités" et "Partenariats pour le développement et mobilisation des compétences".

"Ces ateliers permettront aux participantes de présenter leurs expériences et projets et de procéder à des échanges sur les bonnes pratiques développées dans leurs divers pays de résidence."

Les organisateurs

Des parlementaires, des élues locales du Maroc ou issues de l'immigration ainsi qu'une centaine d'associations devraient prendre part à ces ateliers.

Rappelons qu'en tant qu'institution consultative, le CCME a pour principales missions d'assurer le suivi et l'évaluation des politiques publiques du Maroc envers ses ressortissants établis à l'étranger et d'étudier les enjeux et les défis que soulève l'émigration dont le thème est la féminisation de l'émigration.

Source : Aufait

Un Office méditerranéen de la jeunesse doit être créé en janvier 2011 en vue de piloter la mobilité des étudiants dans cet espace, selon la recommandation d'un séminaire ministériel sur la "promotion de la mobilité des jeunes dans l'espace méditerranéen" lundi à Paris.

La France, la Suède (présidence de l'Union européenne), Chypre, la Croatie, l'Egypte, l'Espagne, la Grèce, Malte, le Maroc et le Monténégro ont appelé les Etats membres de l'Union pour la méditerranée (UPM) à "créer un office méditerranéen de la jeunesse, dont la première mission serait de mettre en oeuvre un projet pilote pour la mobilité des jeunes (étudiants et jeunes professionnels" dans l'espace méditerranéen, selon la recommandation adoptée par le séminaire.

Le projet doit parvenir à faciliter la libre circulation des étudiants de certaines filières universitaires d'excellence, organiser l'accès de ces étudiants à des bourses méditerranéennes et leur permettre de bénéficier d'une première expérience professionnelle dans le pays méditerranéen de leur choix.

La France va mobiliser un million d'euros pour financer les premières bourses, a annoncé son ministre de l'Immigration, Eric Besson.

Trois conférences d'experts doivent être organisées avant le lancement du projet, en 2010 : Office méditerranéen de la jeunesse, filières d'enseignement supérieur, bourses, stages et réseaux de parrainage et enfin visa et titre de séjour.

Le Maroc, Chypre et le Monténégro ont proposé de les accueillir et une réunion de synthèse doit se tenir à Paris en septembre 2010.

"En encourageant les migrations circulaires on mettra fin à la fuite des cerveaux", a commenté M. Besson qui a signé il y a deux semaines des accords sur la mobilité des jeunes avec trois pays : la Macédoine, le Monténégro et la Serbie.

Le ministre suédois pour la Migration et la Politique d'asile a plaidé pour une politique flexible permettant d'"accueillir de plus en plus d'étudiants étrangers" car "l'UE doit faire face à une compétition accrue du Canada et des Etats-unis".

Source : VousNousIls.fr

Discussion du dernier ouvrage de l'auteur marocain Anouar Majid, fondateur et président du Center for Global Humanités à l'Université de la Nouvelle Angleterre, au Maine (Etats-Unis).

Dans le cadre de la promotion et la valorisation de la culture marocaine, la prestigieuse université américaine George Washington a récemment abrité un évènement très important. Il s'agit de la discussion du dernier ouvrage de l'auteur marocain Anouar Majid, fondateur et président du Center for Global Humanités à l'Université de la Nouvelle Angleterre, au Maine (Etats-Unis). Cet évènement se veut une opportunité de présenter et lire ce livre intéressant qui marque l'histoire des Mauresques à travers les temps. En partenariat avec l'Institut des études du Moyen-Orient et l'ambassade du Royaume du Maroc, l'université George Washington, a abrité cet évènement d'envergure qui porte sur la présentation de l'ouvrage "Nous sommes tous des maures: fin à des siècles de croisades contre les musulmans et autres minorités". Cet évènement a enregistré la présence d'un parterre d'intellectuels et d'universitaires arabes et américains, en présence de l'ambassadeur de l'Espagne aux États-unis. Dans son allocution d'ouverture, Aziz Mekouar, ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis, a mis en relief l'importance
de tel évènement pour faire connaître l'histoire des Maures.

"We are all moors" (Nous sommes tous des maures) est le dernier ouvrage de l'universitaire marocain Anouar Majid, sur la tragédie des musulmans, généralement connu sous le nom Maures en histoire de l'Espagne.

Dans un premier temps, les Maures ont eu une autonomie complète, mais, sous la pression de l'Église, les autorités espagnoles avaient annulé leur politique libérale et contraint leurs sujets musulmans à choisir entre la conversion à la foi catholique ou quitter le pays. Ceux qui n'avaient pas d'autres choix que de rester convertis et sont devenus des Moresques. De telles conversions, cependant, ne rend pas les Moresques membres à part entière de la société espagnole, car ils avaient du sang et de la foi islamique de leurs ancêtres. Ils étaient soupçonnés d'être une menace potentielle pour la sécurité nationale de l'Espagne. Et donc, que l'Espagne a commencé à perdre son pouvoir en Europe, il est apparu sur les Moresques non protégés et, en 1609, a décidé de les expulser hors du pays. Cette année se terminant en 2009, marque donc le 400e anniversaire de cette horrible affaire de nettoyage ethnique qui a été condamnée par d'éminents écrivains comme Voltaire et hommes d'état comme Richelieu.

Mais le livre est sur les leçons de l'histoire aussi. Il montre comment la politique espagnole envers les musulmans et les juifs est lié au racisme nazi dans le 20ème siècle et la façon dont les questions brûlantes de l'immigration en Europe et aux États-Unis aujourd'hui sont liées à ce qui est arrivé aux Maures en Espagne du 15ème siècle. 'Le Maure, dans ma lecture, est devenu le prototype de toutes les minorités modernes, y compris - et cela mai surprendre beaucoup - les Juifs" relève M. Majid.

Et d'ajouter "Dans la mesure où nous croyons encore à l'idée de «nation». C'est-à-dire une entité unifiée par la religion, la langue, ou même de course - donc, je le crains, nous trouverons toujours des« minorités »pour bouc émissaire et persécuter. Nous devons accepter le fait que nous sommes tous des Maures, les étrangers et différents et que la seule chose que nous avons en commun est notre humanité et son destin précaire dans un monde global et inter connecté. Mai il est utile de rappeler, aussi, que nous essayons souvent de défendre ce que nous avons déjà perdu», a confié M. Anouar Majid.Pour rappel, une pléiade d'activités est organisée par l'ambassade marocaine dans les prochains jours en l'occurrence la projection de film "Nuba of Gold and Light" de la cinéaste Izza Genini en janvier prochain. «Nous avons trace un programme diversifies pour chaque mois afin de donner une bonne image du Maroc ainsi promouvoir la culture marocaine», nous confie Aziz Mekouar, ambassadeur du Maroc aux Etats-unis.

Source : Le Matin

La mort de l'Exécutif des musulmans de Belgique est annoncée. Elle est à l'ordre du jour d'une réunion au sommet, ce mardi, avec le ministre fédéral des Cultes, Stefaan De Clerck (CD&V). L'Exécutif sortant, dont l'existence n'est assurée que jusqu'au 31 décembre, doit faire des propositions de renouvellement. Trois projets sont sur la table. Mais la communauté musulmane, qu'on évalue à 400.000 citoyens, n'a pas eu son mot à dire.

« Peut-on se permettre de renouveler les instances sans avoir pris le pouls des principaux concernés ? »... La vice-présidente de l'Exécutif, Isabelle Praile, craint que l'organe réformé ne gagne pas en crédibilité, faute d'implication de la communauté musulmane.

« L'Exécutif sortant a certes tenu quatre journées de réflexion, en janvier, mars, mai et juin, mais à destination de cercles restreints, sans le moindre appel à projets et sans répondre aux questions préalables qui conditionnent la refonte... Devons-nous effectivement nous en tenir au temporel du culte musulman, c'est-à-dire à la gestion des mosquées, alors même qu'à peine 10 à 15 % de la population musulmane fréquente ces lieux de culte ? Continue-t-on à encadrer le "parachutage" d'imams venus du Maroc ou de Turquie sans prendre les mesures qui s'imposent pour développer une filière belge de formation d'imams ? Continue-t-on à fonder notre représentativité sur des élections générales basées sur des catégories ethniques controversées, dans le cadre d'un scrutin auquel à peine 10 % des musulmans ont participé ? »...

Autant de questions qui restent sans réponse, à la veille du bilan qu'entend dresser le ministre des Cultes, avec les responsables sortants de l'Exécutif. Son président, Semsettin Ugurlu, issu de l'islam étatique turc (la Diyanet), semble pressé de conclure : il a adressé, en novembre, un « coupon-réponse » à sa communauté, afin de lui demander d'opter pour la « formule de renouvellement » qu'elle privilégie : des élections générales au sein des mosquées, une représentation par des délégués issus des fédérations musulmanes, ou un système mixte qui intégrerait des élus, des délégués, les professeurs de religion islamique, les aumôniers, les minorités et les femmes. Sans autre explication... Le nombre de coupons rentrés était si faible que le président a préféré ne pas divulguer les résultats.

« Ne tranchons pas dans l'urgence, plaide Isabelle Praile. Ce ne serait ni dans l'intérêt des musulmans ni dans celui de la société. »

Trois scénarios

L'islam des fédérations

Président sortant de l'Exécutif musulman, Coskun Beyazgül, annonce au Soir, le 9 février 2008, son projet de confier aux grandes fédérations musulmanes la gestion du temporel du culte, sur le modèle du Conseil français du culte musulman. Solution sur mesure pour deux fédérations turques, la Diyanet, réseau d'une septantaine de mosquées (sur environ 350), sous le contrôle de l'Etat turc, et le Milli Görüs, réseau international comptant une trentaine de mosquées en Belgique. La proposition désavantage la communauté marocaine, qui n'est pas organisée en fédérations.

L'islam des mosquées

En réplique à la proposition turque, le 26 février 2008, Abdelghani Benmoussa suggère d'instaurer un Conseil administratif du temporel du culte musulman, émanation des mosquées reconnues. Là encore, la Diyanet y trouverait son compte, ainsi que les mosquées proches des autorités marocaines. Un régime des mosquées qui ne favoriserait pas forcément l'essor d'un islam soustrait aux influences étrangères.

L'islam « citoyen »

Le Rassemblement des musulmans de Belgique a rendu publique, samedi, une nouvelle alternative, « issue d'un mouvement citoyen, indépendante des pays d'origine ». La proposition est portée, notamment, par Mohamed Tojgani, l'imam de la mosquée Al-Khalil, à Molenbeek. Le nouvel Exécutif musulman serait élu sur base d'un conseil général composé de 350 délégués (un par mosquée), avec une représentation additionnelle garantie par le biais de cooptations pour les convertis, les femmes et la société civile.

Source : Le Soir.be

Le passeport biométrique sera délivré, en phase pilote, à compter du 15 décembre courant, au niveau des préfectures de Salé, Skhirat-Témara, et du Consulat général du Maroc à Colombes en France, a-t-on appris vendredi auprès du ministère de l'Intérieur.

La délivrance de ce document sera, par la suite, étendue progressivement à l'ensemble des préfectures, provinces et consulats du Royaume en vue d'une généralisation fin mars 2010.

Ce passeport, qui aura une durée de validité de 5 années, sera délivré de manière simplifiée, à tout citoyen marocain disposant de la Carte Nationale d'Identité Electronique (CNIE).

Il est conforme aux recommandations de l'Organisation de l'Aviation civile Internationale, et garantit une reconnaissance et une interopérabilité internationale des passeports marocains, précise la même source, ajoutant qu'il comporte des éléments de sécurité basés sur les technologies les plus avancées permettant d'augmenter sa fiabilité et sa sécurité.

Un portail comportant les informations sur le passeport biométrique est consultable à l'adresse www.passeport.ma, ajoute-t-on.

Source : MAP

Pour Henri Guaino (Conseiller spécial du président de la république), le débat sur l'identité nationale ne peut se résumer à l'immigration ou à la question religieuse, mais ne pas les évoquer serait « absurde »


La Croix : La tribune du président de la République publiée dans le journal Le Monde ne risque-t-elle pas de centrer sur la place de l'islam le débat concernant l'identité nationale ? Pourquoi évoquer les minarets, alors que le problème ne se pose pas en France ?

 

Henri Guaino : Avant le référendum suisse, qui aurait parlé d'un problème des minarets en Suisse ? Il faut prendre le résultat de ce référendum comme le révélateur d'un malaise peut-être pas visible mais profond. Dans le grand brassage de la mondialisation, les repères se brouillent et les vieilles civilisations doivent relever non seulement des défis économiques, sociaux, mais aussi intellectuels, moraux, spirituels.

Le problème des minarets, c'est un épiphénomène, mais révélateur de ce qu'éprouvent un nombre de plus en plus grand de paisibles citoyens, nullement extrémistes, mais qui ont peur de voir dénaturer ce qui leur tient peut-être le plus à cœur : une manière d'être, de penser, de croire, et tout simplement de vivre. Ils en éprouvent une souffrance qui ne se lit pas dans les statistiques, mais qui est bien réelle et qu'il serait très dangereux d'ignorer.

L'irruption dans nos sociétés d'autres formes de civilisation, de religiosité, de sociabilité n'est pas la seule cause de ces bouleversements. Mais elle en est une aussi et qui nous renvoie à nous-mêmes, à la confiance que nous avons dans nos propres valeurs, dans nos idéaux. On est toujours plus accueillant quand on est assuré de ce que l'on est, quand on n'a pas peur. C'est la peur qui engendre la crispation, la fermeture.

Au départ, ce débat était censé aller bien au-delà de la question de l'immigration ou de celle, distincte, de l'islam...

En appelant chacun à tenir compte de l'angoisse et de la souffrance de l'autre et à faire des efforts pour atténuer cette angoisse et cette souffrance, le président de la République est dans son rôle. En rappelant que pour vivre ensemble, pour construire une destinée commune, il faut accepter de partager une histoire, une culture, des valeurs communes, et que l'identité nationale, c'est l'antidote du communautarisme, du développement séparé et en fin de compte antagoniste des communautés, Nicolas Sarkozy n'a pas rétréci le débat, il l'a élargi, élevé et il a cherché à l'apaiser.

Encore faut-il faire l'effort, pour le comprendre, de le lire avec un esprit ouvert, sans a priori, sans malveillance. Je suis toujours frappé de la place qu'a prise le procès d'intention dans le débat public depuis quelques années. Le débat sur l'identité nationale n'a de sens que si l'on parle aussi de l'économie, de la révolution numérique, de l'école, de la culture, de la langue, du modèle social, du pacte civique, de l'Europe, de la mondialisation...

Mais, à l'inverse, dire que l'immigration ou la question religieuse n'ont rien à voir avec la crise identitaire qui mine toute l'Europe serait absurde. Comment l'islam peut-il s'adapter à la laïcité, à la séparation du spirituel et du temporel ou à l'égalité de l'homme et de la femme ? Comment allons-nous résoudre le problème qui nous est posé par des jeunes nés en France qui, pour la première fois dans notre histoire, définissent leur identité par opposition à l'identité française ?

Comment allons-nous surmonter la tension de plus en plus forte qui se fait jour entre les tentations communautaristes et notre modèle de République « une et indivisible » ? Comment allons-nous préserver une solidarité nationale quand le rapport à la nation devient si compliqué, si ambigu ?

Toutes ces questions font partie du débat. Elles sont essentielles pour la manière dont nous allons vivre ensemble. Nous devons y répondre ensemble.

Entre la « laïcité positive » défendue par Nicolas Sarkozy au Latran et cette injonction à pratiquer sa religion dans la « discrétion », quelle est la cohérence ?

L'expression « laïcité positive » n'a pas été comprise et son sens a été déformé. Mais sur le fond, le président de la République a toujours considéré que la laïcité, c'est le respect de toutes les croyances et non le rejet de toutes les religions. Du point de vue de la tradition républicaine, il a raison, en particulier si l'on se réfère à Jules Ferry, dont il a lu, durant le Congrès de Versailles, un extrait de la très belle lettre aux instituteurs sur l'enseignement de la morale.

Si l'on refuse le communautarisme, le développement séparé, si l'on veut vivre ensemble, il faut accepter le mélange, le métissage. Pour que cela soit possible, il faut exclure toute attitude de défi, de provocation, d'ostentation. Il ne faut pas se laisser aller à la concurrence des mémoires et des croyances.

La discrétion, ce n'est rien d'autre que le respect que chacun doit à celui avec lequel il veut vivre. La discrétion, c'est ce qui permet à l'assimilation de s'opérer tout naturellement. Et une assimilation réussie, c'est la clé du métissage.

Pourquoi employez-vous le mot « assimilation » et non pas « intégration » ?

L'assimilation est le programme de la République. Au cœur de l'imaginaire républicain, il y a l'image du creuset. Le but, c'est qu'il n'y ait plus de différence entre les citoyens, quelles que soient leurs origines. L'assimilation, ce n'est pas la juxtaposition de communautés enfermées dans leur histoire et refusant de partager quoi que ce soit avec les autres.

La République ne demande à personne d'oublier d'où il vient. Mais elle demande à chacun de partager une histoire, une culture, des valeurs, une destinée... C'est un très bel idéal, nullement sinistre comme je l'ai entendu dire par un parlementaire à l'Assemblée nationale lors du débat sur l'identité.

Pour moi, l'exemple accompli de l'assimilation culturelle, c'est Senghor, pleinement de culture française et pleinement africain. Il écrit des poèmes africains en français. Y a-t-il plus belle réussite de métissage ? Plus bel idéal à proposer à une jeunesse désemparée de ne plus savoir qui elle est ?

Est-ce que l'islam poserait un problème particulier du fait d'une pratique jugée plus ostentatoire ?

L'ostentation n'est inscrite dans les gènes d'aucune religion. Il y a toujours plusieurs façons de pratiquer son culte sans renier sa foi. Mais l'islam, ce n'est pas qu'une religion, c'est aussi une grande civilisation. La mêler à la civilisation occidentale héritière de la chrétienté et des Lumières ne peut être que le fruit d'un effort de tous pour se comprendre et se respecter.

Doit-on pour cela renoncer à construire des minarets ?

Il n'y a pas de problème avec les minarets, dès lors qu'ils procèdent d'un effort d'insertion dans le paysage urbain et dans l'imaginaire collectif

Faut-il en revanche interdire la burqa ?

Il ne faut rien accepter qui soit contraire à nos valeurs les plus fondamentales. Mais il faut aussi veiller à ne blesser personne. Il faut construire de nouveaux consensus. Laissons la mission parlementaire achever ses travaux. On verra ensuite jusqu'où doit aller l'interdiction.

Sur quel terrain faut-il légiférer, celui de la laïcité (comme pour le voile à l'école) ou celui des droits de l'homme ?

Ce n'est pas un problème religieux, mais un problème de société, de dignité, de République, de valeurs.

N'y a-t-il pas un risque de stigmatiser l'islam et d'encourager une certaine forme de radicalité ?

Notre objectif doit être d'aider à naître un islam de France, un islam prenant en partage, sans rien renier de lui-même, l'héritage des Lumières et de la République.

Source : La Croix

La mosquée Bilal de Castres, dans le Tarn, a été profanée dans la nuit de samedi à dimanche par des inconnus. Après avoir franchi le portail de deux mètres, ils ont dessiné des croix gammées et écrit «Sieg heil» (slogan nazi, ndlr) sur les murs extérieurs de l'édifice, où ils ont également tracé des inscriptions telles que «La France aux Français» et «White power», a indiqué le président de l'Association islamique de Castres, Abdelmalek Bouregba, responsable du lieu de culte.

Des pieds de cochon ont également été suspendus à la poignée du portail. Sur la porte, des oreilles de cochon avaient été agrafées et des affiches placardées sur lesquelles étaient dessinés des drapeaux français, a-t-il précisé. Il a indiqué que les auteurs de la profanation n'avaient pas pénétré à l'intérieur de la mosquée. La police s'est rendue sur place pour procéder à des relevés d'empreintes, a ajouté Abdelmalek Bouregba, en précisant qu'il allait porter plainte.

Le responsable de la mosquée, ouverte en 1986 dans un ancien hangar et comportant une salle de prière de quelque 200 m2, s'est déclaré outré par la profanation, qu'il a qualifié d'«acte prémédité». «C'est un ensemble. Depuis un certain temps, on n'arrête pas de viser la communauté musulmane», a-t-il dénoncé, faisant notamment allusion à certains dérapages dans les débats sur l'identité nationale et au référendum pour l'interdiction de la construction de nouveaux minarets en Suisse.

«Aucune piste n'est écartée», a déclaré Paul Agostini, le directeur de la police départemental du Tarn, qui a précisé qu'aucun incident, ni litige n'avait été signalé les jours précédents autour de la mosquée. Une enquête est en cours.

Condamnations unanimes

La préfète du Tarn, Marcelle Pierrot, a rencontré sur place la communauté musulmane «pour lui exprimer sa solidarité». «Ces actes de profanation condamnables (sont) contraires aux valeurs de notre république laïque qui permet à chacun de pouvoir exercer sa foi dans le respect des règles et des valeurs de notre démocratie», a-t-elle souligné. Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a estimé que le racisme, la xénophobie et l'antisémitisme n'avaient pas leur place en France. Le député du Tarn Bernard Carayon (UMP) a dénoncé pour sa part cet acte, estimant qu'«il faut beaucoup de médiocrité et de haine pour s'attaquer aux lieux sacrés qui rassemblent les croyants». Quant au député Philippe Folliot (app-NC), il a «condamné de la manière la plus absolue cette provocation», parlant d'«acte lâche». Enfin l'UMP a témoigné «toute sa compassion aux musulmans tarnais. «Ces actes scandaleux et intolérables portent atteinte aux valeurs fondamentales de notre République que Nicolas Sarkozy a encore récemment rappelées à tous nos concitoyens et notamment celles du respect de l'autre et de la tolérance», a déclaré le porte-parole adjoint , Dominique Paillé.

SOS Racisme a condamné dans un communiqué la profanation, qui «vise très clairement, de la part des auteurs de ces méfaits, à laisser entendre qu'un musulman ne saurait être Français», et déplore «la libération de la parole raciste, libération que le débat sur l'identité nationale permet et organise».

L'actuelle mosquée Bilal, d'une capacité de 250 personnes, ne peut accueillir tous les pratiquants, la prière du vendredi regroupant près de 350 personnes venant de Castres et des environs. Les femmes et d'autres fidèles sont accueillis dans une salle proche. La construction d'une nouvelle mosquée est envisagée, pour une ouverture d'ici à 3 ans, avec «une salle de prières de 800 m2 pour accueillir 600 fidèles, et aucun minaret n'est prévu», a noté Abdelmalek Bouregba.

Source : Le Figaro

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