samedi 30 novembre 2024 03:44

Le Collectif “D’ailleurs nous sommes d’ici” appelle à une mobilisation le 28 mai contre la politique d’immigration du gouvernement. Olivier Le Cour Grandmaison en rappelle les enjeux.

Vous êtes l’un des initiateurs avec Jérôme Valluy de l’ “Appel contre le racisme, la politique d’immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans-papiers”, qui a débouché sur la création du Collectif. A la veille de la manifestation du 28 mai, qu’en est-il de la mobilisation?

L’un de nos objectifs était de voir se développer en France des collectifs locaux. C’est désormais chose faîte puisque plus d’une quarantaine de collectifs vont prendre différentes initiatives et appeler à manifester le 28 mai. Par ailleurs, il y a la mise en place de la semaine anti-raciste. Cependant, il faut attendre les manifestations nationales du 28 mai pour voir effectivement les capacités de mobilisation du mouvement. Pour le moment, nous sommes plutôt satisfaits. Le nombre de signatures a doublé avec notamment celles de 300 élus locaux, députés et parlementaires européens qui vont du Modem au NPA. Ce qui prouve que sur la base de revendications précises, il est possible de mener une bataille nationale et unitaire contre la politique d’immigration du gouvernement, le racisme et pour la régularisation des sans papiers.

Un appel qui a été lancé par deux universitaires...

De mon point de vue, c’est le signe que globalement les organisations des gauches parlementaires et radicales étaient, en ces matières, relativement défaillantes. Reste qu’aujourd’hui l’écrasante majorité d’entre elles soutient l’appel. Certaines sans soutenir l’appel invitent à manifester. Il y a donc maintenant un arc politique, associatif et syndical large et unitaire qui je l’espère va déboucher sur une importante mobilisation. De plus, en ce qui me concerne, le 28 mai ne doit pas être l’épilogue de cette mobilisation mais bien plutôt le prologue car il est maintenant évident les questions d’immigration et de sécurité vont être au plus haut de l’agenda politique pour les semaines et les mois à venir. L’objectif est donc de continuer, après le 28 mai, à développer le mouvement national et unitaire qui a vu le jour et de prendre différentes initiatives au cours de la campagne de l’élection présidentielle pour faire entendre une autre voix que les voix xénophobes, racistes et discriminatoires qui sont celles du FN et hélas aussi celles de l’UMP et d’un certain nombre de membres du gouvernement.

Dans ce contexte, quel regard jetez-vous sur la nouvelle loi sur l’immigration ?

Il s’agit d’une radicalisation des politiques anti-immigrés. Claude Guéant entend faire de l’immigration légale et de la présence en France d’un certain nombre de demandeurs d’asile de prochaines cibles politiques. Par ailleurs, cette alliance objective ou la reprise par l’UMP d’un certain nombre de thèmes empruntés au FN n’a pas seulement des conséquences au niveau national mais également au niveau international. A preuve, nous avons assisté à cette alliance tout à fait singulière, pour ne pas dire obscène, entre le président de la République Nicolas Sarkozy et le président du Conseil italien Silvio Berlusconi dont il faut rappeler qu’il s’appuie sur une coalition au sein de laquelle se trouve la Ligue du Nord, une organisation islamophobe, raciste, sexiste et homophobe. Cet accord, visant à remettre en cause la libre circulation pourtant garantie par les accords de Schengen, a eu des prolongements européens. La nomination de Claude Guéant au poste de ministre de l’Intérieur constitue, ses déclarations le prouvent, une aggravation très substantielle des politiques mises en œuvre jusqu’à présent.

Comme l’atteste la position du gouvernement en matière d’accueil des migrants ...

Oui et cela va évidemment marquer du sceau de l’infamie la politique migratoire de ce gouvernement. Dans la mesure où, faut-il le rappeler ce sont des chiffres donnés par le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU, les estimations relatives au nombre de migrants arrivés sur l’île de Lampedusa s’élèvent entre 20 000 et 35 000 personnes. A qui va-t-on faire croire sérieusement qu’elles constituent une menace pour l’Union européenne qui compte parmi ses membres, les Etats les plus riches du monde? Au moment du déclenchement de la guerre en Yougoslavie, l’Union européenne a accueilli sur la base de dispositif politiques et juridique ad hoc, plus de 600 000 ressortissants kosovars, bosniaques etc. Nous sommes confrontés en réalité à une construction politique et médiatique qui entretient sans fin la thèse selon laquelle l’Europe et la France risqueraient d’être submergées par une vague migratoire. Encore une fois, cela ne correspond à aucune réalité.

Quel sera le devenir du Collectif ?

Cet appel vient combler un manque : savoir la nécessité d’organiser une riposte, une résistance, qui soit désormais nationale et qui cherche à fédérer toute une série d’initiatives locales courageusement menées mais en même temps insuffisantes. Il faut dans les semaines et les mois à venir, reconstruire un véritable mouvement antiraciste, unitaire, démocratique et indépendant. C’est, je l’espère, ce à quoi le collectif s’attachera.

23/5/2011, Sandrine Guidon

Source : La marseillaise

Des juristes et politologues marocains et sénégalais réunis, ce week-end à Dakar, dans le cadre d'un colloque sur la réforme de la constitution au Maroc ont souligné la spécificité marocaine qui se distingue par une unanimité sur les constantes fondamentales du Royaume et les attentes légitimes pour renforcer le processus démocratique déjà en marche.

Organisée par le Conseil national des marocains établis au Sénégal (CNMS) et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la rencontre a été l'occasion de débattre de la dynamique du processus de démocratisation au Maroc et des réformes annoncées dans le discours historique de SM le Roi Mohammed VI du 9 mars qui ouvre la voie à de nouvelles initiatives consacrant "l'exception marocaine dans le monde arabe".

Lors de ce débat dirigé par le rédacteur de l'actuelle constitution sénégalaise, Demba Sy, les intervenants ont passé au crible le processus de démocratisation marocain qui a démarré depuis 1996 et ses principales étapes historiques telles l'initiative "équité et réconciliation" qui est parvenue à réunir les Marocains autour du projet d'édification d'un Etat de Droit et des Institutions et une Monarchie moderne garante de la stabilité et de l'unité du pays.

Jupiter Ndiay, journaliste et politologue sénégalais, a affirmé d'emblée cette spécificité marocaine avec une monarchie moderne qui assure le meilleur modèle de démocratie au monde arabe avec une liberté d'expression authentique et une véritable vie politique dotée d'institutions issues du libre choix des urnes.

Le processus démocratique au Maroc se distingue par son caractère pacifique et procède d'une dynamique politique plurielle avec des consensus sur des principes fondateurs, a-t-il dit, précisant que les processus violents pour le changement ne débouchent que sur des impasses et des situations dramatiques comme c'est le cas dans plusieurs pays du continent.

La démocratisation du Royaume a commencé bien avant les mouvements de ce que l'on appelle "les printemps arabes", a-t-il dit, rappelant l'initiative historique "équité et réconciliation", l'accès de l'opposition au pouvoir dans le cadre de l'alternance et les grandes avancées en matière de développement économique et social grâce à la stabilité politique assurée par ces initiatives audacieuses.
"Par le discours du 9 mars, le Souverain marocain a tenu à confirmer ce processus et aller au-delà des attentes", a-t-il dit, évoquant les volets de la réforme de la constitution, tel l'élargissement du champ des libertés, la séparation des pouvoirs, le renforcement des compétences du Premier ministre.

Et de relever que de telles réformes sont à même d'assurer une véritable démocratie bien meilleure que ce qu'offrent de nombreuses républiques du continent où les pouvoirs sont concentrés et les transitions conflictuelles et périlleuses.

"Le Royaume du Maroc devra persévérer sur cette voie et ne point céder à un quelconque chantage. La Monarchie est la garante de la stabilité, de l'unité et du développement du pays. Cela doit primer sur toutes autres considérations", a-t-il souligné.
M. El Mekkaoui Abderrahmane, constitutionnaliste et politologue, a pour sa part passé en revue l'essentiel de la réforme de la constitution qui vise à renforcer les institutions et asseoir le modèle d'une démocratie consacrant les libertés et la séparation des pouvoirs.

"Au delà des considérations conjoncturelles, le discours de SM le Roi du 9 mars s'inscrit dans la logique de continuité d'un processus enclenché depuis 1996. Il est intervenu pour donner corps au projet de régionalisation et de démocratie locale, inspiré des modèles de grandes démocraties occidentales", a-t-il rappelé.

Le Maroc, toutes catégories sociales et politiques confondues, jouit d'une véritable unanimité sur les constantes fondamentales du Royaume que constituent la Monarchie garante de la stabilité et de l'unité de la mosaïque culturelle du pays, l'Islam, et l'intégrité territoriale du Royaume, a-t-il affirmé.

Les sept volets de la réforme de l'actuelle constitution sont de nature à renforcer l'orientation du Royaume sur la voie d'un Etat moderne et démocratique, a-t-il souligné. Il a notamment évoqué, à ce sujet, la consécration de la pluralité de l'identité marocaine et sa composante amazigh, l'élargissement des droits collectifs et individuels, l'indépendance de la justice, l'institution du Premier ministre, la séparation et l'équilibre des pouvoirs, le renforcement du rôle de l'opposition, la moralisation de la vie publique et la consolidation du rôle des instances des droits de l'Homme.

La revendication de la représentativité des marocains établis à l'étranger a été particulièrement présente lors de cette rencontre. MM. Mohamed Farsi, président du CNMS et Nadir El-Moumni, politologue, ont évoqué les opportunités qui s'offrent avec la réforme de la constitution pour renforcer la représentativité politique des MRE.

Les deux intervenants ont présenté plusieurs propositions déjà formulées par des partis politiques ou issues des sollicitations de la communauté marocaine à l'étranger. Il s'agit particulièrement de la représentativité au sein de la Chambre des conseillers, la constitutionnalisation du CCME et les mécanismes pour défendre les intérêts des MRE.

Lors des cette rencontre, les organisateurs ont annoncé la rédaction d'un mémorandum à soumettre à la commission consultative de la révision de la constitution.

Le colloque s'est déroulé en présence de membres d'associations de la communauté marocaine établie au Sénégal, de juristes et de nombreux journalistes sénégalais.

22/5/2011

Source : MAP

Cela faisait un drôle d’effet, jeudi soir, au cours de la soirée qui suivait la présentation à la Quinzaine de Sur la planche de Leïla Kilani, d’entendre parler Soufia Issami, son actrice principale, petit bloc de réalité immédiate et indomptable. Voir qu’elle était aussi animale à la ville (si tant est que, depuis dix jours, Cannes soit une ville et non une version bling-bling du village du Prisonnier) qu’à l’écran. Mais surtout ça : l’entendre parler de la même façon que dans le film - sa façon. S’absoudre à l’entendre débiter à l’allure d’une mitraillette des mots dans un arabe rocailleux, pleins de pointes, de fils barbelés. Sa vitesse d’exécution de chaque phrase, administrée pour ne laisser derrière qu’un silence. Une exécution des mots comme on n’en a jamais entendue.

C’est ce flow dément, insoumis, qu’on reçoit en premier en pleine face quand Sur la planche débarque sur vous, quasiment en contrebande. «Débarquer» est le bon mot, car la première fiction de Leïla Kilani (repérée de longue date pour des documentaires très personnels sur le Proche-Orient) a pour base le port de Tanger, sa ville natale. Et ce que la Kilani fait à Tanger ressemble assez à ce que Soufia fait à la langue arabe : une violence.

Parce que, depuis longtemps, les films qui, au Maroc, se passent à Tanger regardent la ville plus ou moins de la même façon, romantique : en espérant que le sortilège de sa médina et de ses rues trempées de pluie les protégera un peu de la réalité moins fantomatique de ce port à zone internationale, lieu de tous les trafics.

Mythologie. Leïla Kilani, c’est l’inverse. Bonne dernière pour le folklore, elle part de ce que la ville fait à peine semblant de voiler : Badia est une petite voleuse sans mythologie de rien. Une chapardeuse. On la fait aussi venir pour des soirées. C’est comme ça, et c’est tout. La journée, Badia travaille à l’usine de crevettes, sur le port qui est en passe d’être détruit. Crevette toi-même : elle ne pèse rien, elle est maigre comme la misère, et son visage est renfrogné. Elle a le dos voûté et les épaules en cuvette des gens qui font entrer leur colère dans leur ventre. Elle débite : «Je ne vole pas, je me rembourse. Je ne cambriole pas, je récupère. Je ne trafique pas, je commerce. Je ne me prostitue pas, je m’invite. Je suis déjà ce que je serai. Je suis juste en avance sur la vérité, la mienne.» Un uppercut par phrase. Et frappe, et frappe. Et puis va mourir.

Derrière elle, un monde flou, insaisissable. Tanger en sera quitte pour sa carte postale. Ne pas compter sur Leïla Kilani pour faire de son film le prétexte d’un tour-opérateur. Elle cadre serré sur son héroïne, comme si elle avait peur que cette petite actrice, trouvée dans la rue, lui échappe au moment de la filmer… Alors elle serre au maximum sur elle, et s’invente sous nos yeux un drôle de combat : sa résistance de filmeuse contre la résistance que Badia oppose à toute chose en ce bas monde.

Ce face-à-face durera tant que durera le film. Et sera le terrain de sa perpétuelle réinvention. Car cette dynamo de fille tourne à vide. Badia, c’est horizon nulle part, zéro. Qui a dit que ça empêchait d’avancer si Badia vit comme on crache : par terre. Plus vite et plus loin que vous ou moi. «Tu me files le tournis», lui dit l’une des deux filles, avec qui elle fait semblant de s’associer, histoire d’en apprendre encore de bonnes sur ceux qui seront à jamais ses ennemis : les habitants du monde civilisé. Badia file le tournis à tout le monde : à la mise en scène de Leïla Kilani, à la caméra d’Eric Devin (chef op du film, responsable d’une lumière détrempée, touchée par la grâce), aux catégories qui tiennent à distinguer coûte que coûte la fiction du documentaire, là où nous serions bien emmerdés de pouvoir dire qui, du réel ou de l’écriture, se sert de qui, qui va prendre le dessus sur qui.

Rêve. Vous l’aurez compris, Sur la planche est cet outsider tombé en fin de Festival qu’on a attendu dix jours. C’est le film dont on rêve : surgi de nulle part, tout en tension, capable d’imposer sa règle du jeu et de nous y plier.

Que cette petite voleuse-ci, avec ces yeux-là, puisse défier depuis son mini bout d’espace des films aussi imposants que les Malik, Bonello, Von Trier, Dardenne (favoris perso) et les tenir, eux aussi, en respect est la marque que le portait de cette fille va nous hanter longtemps. Longtemps.

22/5/2011, PHILIPPE AZOURY

Source : Libération

L'international marocain Marouane Chamakh organise, lundi à Bordeaux (sud-ouest de la France), un match gala pour aider à la scolarisation des enfants démunis au Maroc, apprend-on samedi auprès de l'Association "1001 sourires", parrainée par l'attaquant du club anglais de football d'Arsenal.

L'ancien attaquant des Girondins de Bordeaux a invité à cet effet ses co-équipiers d'Arsenal Samir Nasri et Bacary Sagna, ainsi que l'international marocain Adel Taarabt, sociétaire du club anglais de Queen Park Rangers.

Seront également de la partie des joueurs actuels de Bordeaux, dont Alou Diarra, Lamine Sané et Benoît Trémoulinas, des anciens Girondins comme Lilian Laslandes, Nisa Saveljic, Johan Micoud, Michel Pavon, Jean-Pierre Papin ainsi que d'autres célébrités du monde de l'art et des affaires français, a annoncé samedi le club bordelais sur son site internet.

La rencontre, qui se déroulera au stade de Thouars, à Talence (banlieue bordelaise), sera précédée de spectacles de musique animés par plusieurs chanteurs et DJs.

L'intégralité des recettes du match, de la tombola et des ventes dérivées ira au bénéfice de l'association "1001 sourires" qui a déjà réalisé plusieurs opérations caritatives visant l'amélioration des conditions de vie des écoliers défavorisés dans plusieurs régions du Maroc.

L'association intervient également en faveur des enfants en difficultés en France.

Mme Achraf Jahhaoui, présidente de cette association créée en 2006, a confié à la MAP que ces actions se veulent surtout un moyen de garder un "lien" avec le pays d'origine, le Maroc.

21/5/2011

Source : MAP

L'existence de profils hautement qua1ifié~ de plus en plus nombreux parmi la diaspora marocaine et leur forte volonté d'apporter leur 'contribution au développement de leur pays d'origine représentent un atout pour la dynamique lancée par Sa Majesté le Roi avec le Plan "Emergence", et les nombreux plans sectoriels engagés au Maroc qui nécessitent la synergie de tous les efforts et de toutes les compétences. Zoom sur cette importante question ...Suite

Mettre un micro devant Claude Guéant, depuis qu’il est ministre de l’Intérieur, c’est s’assurer d’avoir des propos qui choquent sur l’immigration. Hier, sur Europe 1, cela n’a pas loupé. Interrogé par Jean-Pierre Elkabbach, sur sa volonté déclarée de diminuer l’immigration légale, l’ex-secrétaire général de l’Elysée a déclaré : «Contrairement à une légende, il est inexact que nous ayons besoin de talents, de compétences [issus de l’immigration, ndlr]. Il y a de l’ordre de 2 000 personnes qui viennent à ce titre. Mais on n’a pas besoin de maçons, de serveurs de restaurants. Il y a en France de la ressource parmi les Français.»

«Echec». Tout cela rappelle furieusement le slogan du FN, «Un travail aux Français», mais le ministre refuse de l’admettre. «Les mots du Front national n’ont aucune consistance. Et jamais ses idées ou ses mots n’ont été utilisés», s’est-il contenté de répondre dimanche, tout en ajoutant : «II y aurait un grand tort des familles républicaines à laisser au Front l’exclusivité des souffrances des Français. Et on devrait être ravi qu’un parti politique s’empare d’un problème pour le régler de façon républicaine.»

Pour Guéant, si les Français souffrent, c’est à cause du «communautarisme» et de «l’échec de l’intégration».«Contrairement à ce qu’on dit, l’intégration ne va pas si bien que ça, considère-t-il. Le quart des étrangers qui ne sont pas d’origine européenne sont au chômage, les deux tiers des échecs scolaires, c’est l’échec d’enfants d’immigrés.» D’où la solution préconisée par le ministre : faire passer de 200 000 à 180 000 le nombre d’immigrés légaux.

Le raisonnement fait hurler Dominique Sopo, président de SOS Racisme : «L’échec scolaire est un problème de classe sociale, explique-t-il. On devrait plutôt se poser la question de comment faire pour que la méritocratie républicaine soit une réalité plutôt que de réduire la population d’immigrés.» Et d’ajouter : «Il y a aujourd’hui une tentative extrêmement forte de développer dans l’opinion publique une défiance vis-à-vis de l’étranger pour récupérer l’électorat du Front national.»

«Peur». Un sentiment partagé par Arielle Schwab, présidente de l’Union des étudiants juifs de France : «Guéant alimente la peur de l’étranger. Quel que soit le critère choisi, nationalité, couleur de peau, religion, l’autre est perçu comme envahissant, menaçant, gênant. L’étranger est vu comme une épine dans le pied de la France.»

23/5/2011, Nicolas Cori

Source : Libération

La Commission européenne va proposer mardi prochain de réinstaurer les visas pour sanctionner les pays dispensés de cette obligation qui abusent de cette facilité pour pousser leurs minorités à migrer vers l'UE, a-t-elle annoncé vendredi. La mesure vise directement la Serbie et la Macédoine, invités en vain à plusieurs reprises par les dirigeant européens à prendre des mesures pour dissuader leurs ressortissants de demander l'asile dans les pays de l'UE.

La Belgique est particulièrement concernée par cet afflux de demandeurs d'asile originaires de Serbie et de Macédoine, essentiellement des Roms et des Albanais du sud de la Serbie. Le secrétaire d'Etat à l'Asile et aux Migrations, Melchior Wathelet, s'est rendu à plusieurs reprises à Belgrade pour manifester le mécontentement de son gouvernement.

La Commissaire en charge des questions d'asile et d'immigration, Cecilia Malmström, est également intervenue et, contrariée par l'inertie des autorités serbes, a décidé de proposer une sanction réclamée par la grandeur majorité des Etats membres. Sa proposition ne va pas surprendre Belgrade, car elle figurait dans la communication présentée le 4 mai aux gouvernements européens.
Elle va simplement officialiser mardi prochain la possibilité de modifier le règlement sur les visas en introduisant une clause de sauvegarde qui permettrait, sous certaines conditions, la réinstauration temporaire de l'obligation de visa pour les ressortissants d'un pays tiers. Mme Malmström évoque "les cas où une exemption de visa donnerait lieu à une immigration irrégulière à grande échelle, ou à des abus, ou mettrait en péril la sécurité".

La proposition sera soumise pour approbation aux ministres de l'Intérieur de l'UE lors de leur réunion les 9 et 10 juin à Luxembourg. L'UE a levé en décembre 2009 l'obligation de visas pour les ressortissants de Serbie, de Macédoine et du Monténégro souhaitant se rendre dans les 25 pays membres de l'accord Schengen

20/05/2011

Source ; AFP

Un forum économique et de coopération des compétences canado-marocaines sera organisé les 23 et 24 mai à Rabat conjointement par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'ambassade du Maroc au Canada.

Organisée en collaboration avec le réseau des compétences Canado-marocaines sous le thème "Les compétences canado-marocaines, pour un nouveau partenariat transatlantique", cette manifestation s'inscrit dans le cadre du renforcement des expériences du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger en matière de mobilisation des compétences MRE, indique-t-on auprès des organisateurs.

Cette rencontre ambitionne d'associer les compétences canado-marocaines au processus de développement du Maroc et de stimuler la coopération économique, commerciale et technologique entre le Maroc et le Canada à travers la mise en débat de plusieurs projets soumis par les compétences canado-marocaines relatifs aux thématiques arrêtées (agriculture et agroalimentaire, industrie et entreprenariat, recherche scientifique, éducation et enseignement supérieur et environnement, climat, énergie verte et le développement durable).

Cette deuxième édition du forum économique et de coopération des compétences canado-marocaines fait suite aux recommandations de la première rencontre préparatoire avec les compétences marocaines résidant au Canada, qui s'est déroulée le 27 novembre 2010 à Montréal.

Selon les organisateurs, ce forum "se veut opérationnel dans la mesure où il sera consacré à l'examen des moyens de mise en oeuvre des projets qui seront présentés par les participants sur des thématiques ciblées".

Au total plus de 200 personnes sont attendues pour participer à cette manifestation dont 80 experts marocains vivant au Canada.

20/5/2011

Source : MAP

 

Le processus de la réforme constitutionnelle engagé au Maroc suite au discours royal du 9 mars ainsi que les étapes franchies par le Royaume en matière de consécration de la démocratie ont été présentés, vendredi, à Barcelone, aux acteurs de la société civile catalane par une délégation de représentants de plusieurs partis politiques marocains.

Il s'agit de MM. Mohamed Nabil Benabedallah, secrétaire général du Parti du Progrès et du socialisme (PPS), de Driss Lachgar, membre du bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed Aujjar, membre du bureau exécutif du Rassemblement national des indépendants (RNI), Abdelillah Bouzidi, membre du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal (PI) et de Lahcen Daoudi, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du développement (PJD).

Lors d'une table ronde tenue, au siège de l'Institut européen de la Méditerranée (IEMed) sous le thème "Dialogue pour une réforme constitutionnelle au Maroc", les membres de la délégation ont également souligné l'importance de la réforme constitutionnelle contenue dans le discours historique de SM le Roi Mohammed VI, ajoutant que le discours royal a confirmé encore une fois que le Maroc constitue une exception dans le monde arabo-musulman en matière de réformes démocratiques.

Au cours de cette table-ronde, organisée à l'initiative du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (FECCOM), du Centre Achourouk pour la Démocratie, l'information et les droits de l'homme, et de la Fédération Entre Orillas, M. Benabedallah a indiqué que le discours royal a tracé les contours d'un Maroc moderne et enclenché une nouvelle dynamique pour aller de l'avant sur la voie de la consécration de la démocratie et des droits de l'Homme.

Le secrétaire général du PPS a de même fait remarquer que le Maroc dispose d'une accumulation démocratique, ce qui a lui permis d'être épargné par les révoltes qui ont secoué plusieurs pays de la région, mettant en avant la particularité du Royaume dans le monde arabo-musulman grâce aux réformes tous azimuts lancées depuis plusieurs années.

Contrairement aux autres pays de la région ou les manifestations ont été violemment réprimées, le Maroc a répondu positivement aux revendications des jeunes, a dit M. Benabdellah, soulignant que le discours royal du 9 mars a ouvert la voie à une nouvelle génération de réformes.

Le Maroc est engagé dans une transition démocratique profonde et sereine, a insisté le secrétaire général du PPS, avant de présenter les grandes lignes du mémorandum soumis par son parti à la Commission consultative pour la réforme de la Constitution concernant notamment les prérogatives de l'institution monarchique, du gouvernement et du Parlement ainsi que la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice.

Pour sa part, M. Lachgar a souligné que l'expérience démocratique du Maroc est un cas à part dans le monde arabe, ajoutant que la transition démocratique dans le Royaume constitue un modèle dans la rive sud de la Méditerranée.

Le responsable socialiste a estimé qu'en dépit de la menace du terrorisme, le Maroc s'est attelé lors des derniers années à réunir toutes les conditions nécessaires pour renforcer son édifice démocratique, faisant remarquer que le discours royal du 9 mars a marqué une nouvelle phase dans la transition démocratique du pays.

Après avoir rappelé les fondements de la réforme constitutionnelle, M. Lachgar a affirmé que le Mouvement du 20 février est l'aboutissement d'un long combat mené par les partis politiques et les forces vives de la nation, ajoutant que les prochains mois seront déterminants pour le processus de réforme de la Constitution.

Abondant dans le même sens, M. Aujjar a donné un aperçu historique sur les différents textes constitutionnels approuvés par le Maroc depuis son indépendance, soulignant que le discours royal a offert une opportunité historique pour doter le Maroc d'une constitution démocratique susceptible de répondre aux attentes du peuple marocain.

Le projet de la réforme constitutionnelle fait l'objet d'un débat public riche, franc et serein avec la participation de tous les acteurs politiques, la société civile et les jeunes, a relevé le militant du RNI, invitant l'Espagne et la Catalogne a accompagner la dynamique que connait le Maroc.

La nouvelle constitution permettra au Maroc de s'engager sur le chemin de l'espoir et de la normalité démocratique, a dit M. Aujjar, soulignant que toutes les composantes du peuple marocain sont animées d'une volonté irréversible de réussir les réformes démocratiques.

Quant à M. Bouzidi, il a mis l'accent sur la lutte menée au lendemain de l'indépendance par les forces vives de la nation pour l'instauration d'une véritable démocratie, soulignant que le Maroc n'a pas attendu le déclenchement du printemps arabe pour engager des réformes démocratiques.

Le Maroc s'est lancé depuis plusieurs années dans une dynamique de réformes tous azimuts, a rappelé M. Bouzidi, notant que le discours historique de SM le Roi qui s'est basé sur sept fondements visant notamment la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice, a répondu positivement aux attentes de la jeunesse marocaine.

Le Maroc a fait de la démocratie un choix irréversible, a-t-il dit, ajoutant que les partis politiques, les syndicats et les organisations de la société civile ont présenté leur conception en toute liberté sur le projet de la réforme constitutionnelle.

Pour sa part, M. Daoudi a indiqué que le Maroc a répondu positivement aux revendications des jeunes en engagent entre autres la réforme de la constitution, soulignant que le Royaume doit rester un modèle en matière de réformes politiques dans la région arabe.

Le pays est appelé à aller de l'avant pour se doter de standards démocratiques internationaux, a insisté le président du groupe parlementaire du PJD, soulignant la nécessite d'une révision profonde des lois électorales pour garantir un bon déroulement des prochaines échéances électorales.

La table ronde a connu par ailleurs l'intervention, en tant que modérateur, de M. Senén Florensa, président de l'IEMed et de M. Mohamed Chaib, président de la Commission de citoyenneté et de la participation politique au sein du CCME.

M. Florensa a notamment salué la tenue de cette table ronde pour informer les responsables politiques et les acteurs de la société civile catalans sur le débat en cours au Maroc à propos de la réforme constitutionnelle, estimant que cette initiative est de nature à consolider les liens d'amitié et de bon voisinage entre la Catalogne et le Maroc.

Il a estimé que le Maroc dispose de tous les atouts pour réussir sa transition démocratique et se doter d'une constitution moderne, répondant aux attentes du peuple marocain.

Le Royaume se distingue par rapport aux autres pays de la région par son pluralisme, son niveau considérable de liberté d'expression et ses institutions souples et stables, a dit M. Senén, affirmant que SM le Roi est allé au delà des revendications des partis politique au sujet de la réforme de la constitution.

Quant à M. Chaib, il a indiqué que la réforme constitutionnelle, annoncée par le Souverain, est l'aboutissement d'une série de réformes engagées depuis une décennie dans plusieurs domaines, ajoutant que le discours royal a suscité un espoir énorme au sein de la communauté marocaine établie en Catalogne.

21/5/2011

Source ;  MAP

Hier soir, devant l’écran de la Quinzaine des réalisateur, deux filles ont crié. Leïla Kilani, réalisatrice marocaine qui venait présenter Sur la Planche, son premier film de fiction, et Soufia Issami, son actrice. Heureuses d’être là, forcément, mais furieuses que les deux autres actrices du film aient été reconduites depuis l’aéroport de Nice jusqu’à Casablanca, d’où elles étaient parties. A l’origine, “une obscure affaire de visa” a dit la productrice, Charlotte Vincent. A la fin du film, elles ont crié encore, pure joie de recevoir les applaudissements de la salle, pure joie d’avoir réussi à porter le film jusque là. Entre ces deux moments, le public a découvert un film haletant, détonnant mélange de polar et de documentaire, qui ouvre grand la fenêtre sur une réalité totalement inédite au cinéma. Sur la Planche c’est l’histoire de quatre filles, quatre petites frappes employées dans la zone franche du port de Tanger. Deux filles-crevettes, qui épluchent des crustacés toute la journée et en sortent imprégnées de cette salle odeur, et deux filles-textiles, plus jolies, mieux mises, mieux parfumées. Dans la vie, elles “se débrouillent“. Elles couchent contre de l’argent, dévalisent les appartements de leurs hôtes, cherchent à faire des petits coups, à s’extirper de leur condition. Leur rencontre le conduit vers un casse foireux qui, on le voit depuis la séquence d’ouverture, va mal se terminer. Ces filles, ce sont les filles du Maroc d’aujourd’hui, les filles de la génération Naida, la génération éveillée qui est dans la rue depuis le 20 février au Maroc, des filles affranchies, avides d’être libres et d’en découdre. Des filles qui échappent à tous les clichés sur la “jeune femme arabe”, si tenace dans le cinéma, et plus encore dans les films dits “de festival”. A ce film par ailleurs brutal, leur présence apporte une véritable fraîcheur.

20 mai 2011

Source : Le Monde

On en attendait 2 000 par an. Ils sont à peine 400 à avoir demandé et à avoir bénéficié de la carte dite « Compétences et talents » créée il y a cinq ans par la « team » Sarkozy pour encourager « l'immigration choisie ». Son échec est emblématique de la schizophrénie française vis-à-vis de l'immigration et du désamour dont pâtit la France.

Depuis sa création en 2006, cette carte est censée faciliter l'installation des porteurs de projets de développement présentant « un intérêt pour la France et [leur] pays d'origine ». Elle offre de belles opportunités (visa de trois ans, titres de séjour pour la famille) à ceux qui veulent se lancer mais les critères sont restrictifs. Résultat ?

5 en 2007,

183 en 2008,

364 en 2009.

On est loin des 2 000 cartes annuelles annoncées par l'ex-ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.

Cinq ans après le lancement, « c'est un échec », juge Emmanuel Terray, professeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et auteur de « Immigration : fantasmes et réalité » (éd. La Découverte, 2008) :

« La France n'offre pas assez de stabilité aux étrangers qui veulent s'installer. »

Pourquoi ? Manque de visibilité, commission qui ne se réunit pas, absence d'informations des agents préfectoraux, frilosités et lourdeurs administratives ? Un peu tout à la fois.

« Les élites n'ont pas de patrie »

A travers les restrictions, le gouvernement veut empêcher l'immigration clandestine. Mais dans les faits, les premiers découragés ne sont pas toujours ceux espérés.

« Les élites n'ont pas de patrie, elles vont là où elles se sentent le mieux », affirme Mamadou Barry, Guinéen, président de l'Association pour la mise en valeur des initiatives de la diaspora (Avid) :

« En France, les entreprises qui veulent vous recruter à la sortie des études doivent acquitter une taxe et prouver que le poste ouvert à l'embauche n'a pu être pourvu par un national. C'est compliqué. »

Question d'opportunités donc, mais aussi de climat :

« Au Canada, l'immigration est grosso modo acceptée. En France, on n'arrive pas à comprendre si on veut des étrangers ou si   n'en veut pas.

Même si on en a besoin, on ne veut pas trop le dire… alors quand il y a une possibilité d'immigration, ils partent. »

Papa, Sénégalais : « L'incompréhension au guichet » de la préfecture

Papa Camara est en colère et veut le faire savoir. Lors de sa demande en juin 2010 à la préfecture de Cergy-Pontoise, il s'est heurté « à l'incompréhension au guichet ». Première étape :

« L'agent m'a répondu qu'elle ne connaissait pas cette carte. »

Bureau suivant :

« Ils ne m'ont demandé aucun document, ils m'ont demandé de donner tout ce que j'avais. »

Feuilles de paye, CV et projet de 300 pages. Résultat : négatif.

« Aucune explication. J'ai juste reçu un mot disant que mon dossier n'était pas assez étayé. »

Papa Camara, originaire de Saint-Louis, au sud du Sénégal, a étudié en France. A 32 ans, sa thèse bouclée, il souhaite « légitimer » son expérience avant de rentrer au pays où il se projette enseignant et consultant auprès des ONG.

Avec des amis, il a mis sur pied un projet pour favoriser l'émancipation économique des femmes sénégalaises. Initiative refusée en préfecture :

« Ce projet, je le mettrai en place, si je ne suis pas soutenu ici, j'irai ailleurs. Je ne suis pas en manque de solutions. »

Un peu amer, il compare :

« Quand je suis allé aux Etats-Unis pour un colloque d'une semaine, ils m'ont donné un visa de dix ans.

Au consulat, l'agent a juste pris la lettre d'invitation de l'université de l'Ohio, a demandé mes diplômes et mon niveau d'anglais. »

Aujourd'hui, il hésite : réitérer sa demande ou partir directement au Québec ? Pour l'outre-Atlantique, le dossier est déjà prêt.

Sidi , Sénégalais : « Au Canada, l'origine ne compte pas »

Ce pays ouvre grand ses portes aux étrangers hautement qualifiés et accueille les déçus du système français. Georges Lemaître, spécialiste des questions de migrations à l'OCDE, en explique le fonctionnement :

« C'est un permis à point, basé sur les compétences. Pas besoin d'avoir un employeur pour s'y installer. Et l'immigration est très bien acceptée. »

Après dix années en France et une thèse de communication à la faculté de Grenoble, Sidi Seydi, Sénégalais de 34 ans, a mis les voiles. Aujourd'hui, il enseigne à l'université de Montréal.

« Je sentais que les portes se fermaient en France, malgré le niveau d'étude. Alors j'ai dû quitter ce pays que j'aime tant.

En arrivant au Canada, j'ai réalisé que j'avais pris du retard. Ici, l'origine ne compte pas, il n'y a que les compétences. »

D'ici 2013, il projette de rentrer au pays pour ouvrir un lycée et une université privée. Lorsqu'il a reçu la réponse du Canada, il était en train de demander une carte « Compétence et talents ». Trop long, trop incertain.

« Il y a eu quelques cafouillages, et dans les préfectures, les consignes ont évolué. Les agents en ont donné de moins en moins aux étudiants. »

Amadou, Burkinabé : « Ceux qui ont le choix ne vont pas en France »

Alexandre Georges est directeur de Migration conseil, un cabinet spécialisé. Il décrit des incohérences :

« Un accord a fixé un plafond de 1 500 cartes pour la seule Tunisie mais en 2008, seules quelques dizaines ont été délivrées. »

C'est une illusion de vouloir contrôler l'immigration. Les très qualifiés, ce sont eux qui ont les cartes en mains, ce sont eux qui choisissent. »

Amadou Condé, qui fait la navette entre la France et l'Afrique de l'Ouest, l'affirme :

« La France n'est plus la destination naturelle, ceux qui ont le choix ne passent pas par ici. »

Pourtant, si dans les universités africaines, les étudiants rêvent de plus en plus d'Amérique, le coût bien plus faible des études en France reste un argument. La langue et l'Histoire communes jouent aussi un rôle.

Bientôt une « Blue card » européenne

Amadou Condé fait partie de ceux qui ont décroché le sésame. Arrivé en France durant ses études secondaires, il rejoint, après son bac, une école d'ingénieur lilloise, spécialisée dans les télécommunications. Le « besoin d'autonomie » surgit en stage, alors, en dernière année, il intègre une couveuse d'entreprises pour y faire mûrir la sienne. Doonya Technologie est lancée en 2009 avec l'aide d'un associé :

« Aujourd'hui, nous avons une dizaine de salariés et plein projets en Afrique de l'Ouest. »

Il obtient la carte « Compétences et talents » sans trop de difficultés, la renouvellera peut-être en 2012. Ensuite, il espère rentrer au Burkina Faso, son pays natal. A condition toutefois de pouvoir circuler librement, car « pas question de mettre à la porte tous les salariés lillois ».

La carte « Compétences et talents devait être le fleuron de l'immigration choisie. Un peu tombée aux oubliettes, elle pourrait être remplacée par la nouvelle “carte bleue européenne, adoptée par le Parlement le 11 mai 2011.

Inspirée de la ‘Green card’ américaine, mais réservée aux super qualifiés, ses conditions d'accès très restrictives (bac+3 ou cinq ans d'expérience professionnelle, promesse d'embauche et de salaire à 4 000 euros mensuel) ne devraient toutefois pas changer la donne.

21/7/5/2011

Source : Eco89

Au cours de ces rencontres, les membres de la délégation marocaine ont donné à leurs interlocuteurs catalans un aperçu sur les réformes engagées par le Maroc dans les domaines politique et socio-économiques, ainsi que la dynamique que connait le Royaume suite au discours royal du 9 mars sur la réforme constitutionnelle.

Les représentants des partis politiques marocains ont dans ce sens informé les deux responsables catalans sur les étapes franchies sur la voie de la réforme constitutionnelle, mettant l'accent sur la méthodologie participative et la démarche inclusive de toutes les forces politiques, des organisations syndicales et des acteurs de la société civile et des jeunes dans le débat ouvert sur les réformes politiques annoncées dans le discours royal.

Ils ont de même souligné que le Maroc qui a fait le choix du multipartisme au lendemain de son indépendance et engagé depuis des années des réformes dans tous les domaines pour être en phase avec les évolutions de la société marocaine, constitue une exception dans le monde arabe, soulignant que le Royaume connait un débat profond, franc et serein sur le projet de la réforme constitutionnelle.

De leurs cotés, les responsables catalans ont salué la visite des représentants des partis politiques marocains en Catalogne en vue d'informer les dirigeants et les acteurs de la société civile catalans ainsi que les membres de la communauté marocaine établis dans cette région du nord-est de l'Espagne sur les réformes en cours au Maroc et d'apporter davantage d'éclaircissements sur les grandes lignes et les contours de cette réforme constitutionnelle.

MM. Florensa et Clotas ont également mis en avant la particularité du Maroc, un pays qui a engagé depuis plusieurs années des réformes politiques, exprimant la disposition de la Catalogne à soutenir le Royaume pour réussir sa transition démocratique et promouvoir la coopération économique bilatérale.

La délégation marocaine était composée de MM. Mohamed Nabil Benabedallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Driss Lachgar, membre du bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed Aujjar, membre du bureau exécutif du Rassemblement national des indépendants (RNI), Abdelillah Bouzidi, membre du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal (PI) et de Lahcen Daoudi, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du développement (PJD).

Ces rencontres se sont déroulées également en présence de MM. Driss Ajbali et Mohamed Chaib, membres du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).

La délégation marocaine a entamé vendredi une visite de deux jours en Catalogne en vue d'informer notamment les acteurs de la société civile catalane et les membres de la communauté marocaine sur le processus de la réforme constitutionnelle en cours au Maroc. Cette visite intervient à l'initiative du CCME, de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (FECCOM), du Centre Achourouk pour la Démocratie, l'information et les droits de l'Homme, et de la Fédération Entre Orillas.

21/5/2011

Source : MAP

Réunies à Montréal, les femmes marocaines d'ici et d'ailleurs ont décortiqué les entraves à l'épanouissement des immigrées des Amériques. Mais pas seulement, au bout de deux jours de débat et d'échange, la clôture de la première Rencontre des femmes marocaines des Amériques a été l'occasion de faire des recommandations pour une meilleure intégration….Suite

La politique de fermeture des frontières prônée par l'Europe, dont la France notamment, est un "échec" du fait que son principal objectif, le contrôle des flux migratoires, n'a pas été atteint, a indiqué un membre du Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti), Emmanuel Blanchard.

"Les objectifs des promoteurs de cette politique, présentés comme pragmatiques et relevant d'une rationalité instrumentale ûla fermeture des frontières visant à un objectif : le contrôle des flux migratoires dans le respect de la souveraineté nationale et des principes internationaux- ne sont pas atteints", a estimé la même source, lors d'une conférence jeudi soir à la Mairie du 12eme arrondissement de Paris.

Pour M. Blanchard, également membre de Migreurope, un réseau de militants et chercheurs dont l'objectif est de faire connaître la généralisation de l'enfermement des étrangers dépourvus de titre de séjour, l'échec de cette politique de l'immigration s'explique par le fait qu'elle "n'intègre pas, dans son référentiel, un certain nombre de coûts (à), entendus dans un large sens, intégrant les niveaux individuels et collectifs, aussi bien pour les sociétés d'arrivée que pour celles de départ".

Selon l'orateur, le premier de ces coûts est humain. Ce coût renvoie avant tout au fait que les candidats au départ ont été poussés à adopter des modes de déplacement particulièrement longs et dangereux afin d'échapper aux dispositifs de surveillance qui ont coupé peu à peu les routes migratoires habituelles, a-t-il expliqué.

"Cette militarisation des frontières a conduit à une véritable +guerre aux migrants dont les victimes sont des morts sans nom", a relevé M. Blanchard qui, citant l'Organisation Fortress Europe, rappelle que, depuis 1988, quelque 15000 personnes sont mortes en cherchant à entrer dans l'UE, dont les deux tiers en Méditerranée ou dans l'océan Atlantique.

Il a déploré que sur toutes les mers du monde, cette hécatombe est en partie due à ce qu'une fraction de ces migrants a été contrainte de s'en remettre à des "entreprises clandestines, parfois criminelles, peu soucieuses du sort de cette clientèle captive".

Evoquant ce qu'il a qualifié de coût "démocratique" de cette politique européenne de l'immigration, M. Blanchard a critiqué la remise en cause du droit de quitter son propre pays, reconnu par la Déclaration universelle des droits de l'homme.

"Dans certains pays, cela passe par une criminalisation de l'émigration contraire au droit international, le plus souvent, l'obligation imposée aux pays à +risque migratoire+ d'accepter de +reprendre+ leurs ressortissants en situation irrégulière en Europe, voire des sans-papiers ayant simplement transité par leur territoire, est le principal instrument de cette politique d'externalisation des contrôles", a-t-il regretté.

Pour M. Blanchard, les Etats du Nord, dans leurs atteintes répétées aux droits fondamentaux des étrangers, sont "peu regardants" quant à l'origine des exilés. "Avoir fui un régime dictatorial ou autoritaire n'est que rarement une circonstance atténuante devant le +tribunal+ de la police des frontières", a-t-il observé.

Au plan économique, le conférencier a affirmé que les coûts frappent surtout les pays du Sud. "La captation par les Etats du Nord et les entreprises privées d'une partie des revenus transférés vers les pays d'origine des travailleurs migrants, la rupture de circuits commerciaux transfrontaliers fondés sur la circulation des hommes, les difficultés à réinvestir dans les régions de départ les compétences et les revenus forgés en situation d'exil forcé plutôt que dans le cadre d'un projet migratoire volontaire sont autant de freins au développement", a-t-il précisé.

Selon l'orateur, dans le cas de la France, le coût budgétaire annuel, si l'on prend en compte l'ensemble de la chaîne détention-expulsion, serait d'environ 700 millions d'euros. "Il ne s'agit que d'une petite partie du budget total de la politique de fermeture des frontières : la surveillance du territoire n'est ainsi pas prise en compte, ni la mobilisation de policiers à des tâches de contrôle effectuées au détriment d'autres activités. C'est donc en milliards qu'il faut évaluer les coûts directs de la fermeture des frontières", a-t-il fait remarquer.

Pour le chercheur, une réflexion doit être engagée autour d'une politique de l'immigration qui ne se positionnerait plus par rapport au seul objectif de contrôle des flux migratoires, mais qui relèverait d'une "vraie politique publique à venir, dépassant les clivages idéologiques, partisans".

Cela appelle, selon lui, avant tout un respect des textes internationaux par L'UE, une "décriminalisation" du séjour irrégulier, la fermeture des centres de rétention administrative, la suppression des visas de transit, et, graduellement, des visas, les frontières étant présentement externalisés.

Cette conférence inaugure une semaine antiraciste, organisée à l'initiative de "D'ailleurs nous sommes d'ici", un collectif national qui compte en son sein des partis politiques, des organisations syndicales de salariés, des enseignants, des magistrats, des avocats, des étudiants et des lycéens, en plus d'une centaine d'associations nationales et locales, des élus locaux, des députés et des parlementaires européens.

Cette manifestation prendra fin le 28 mai avec l'organisation de marches à travers toute la France pour "dénoncer la poursuite de l'offensive du chef de l'Etat, du gouvernement et de la majorité qui les soutient, contre les étrangers en s'en prenant désormais aux immigrés en situation régulière et aux demandeurs d'asile". (APS)

20 mai 2011

Source : APS

La cinéaste marocaine Leila Kilani s'est dite "extrêmement fière" et "émue" de représenter le cinéma marocain au festival international de Cannes, à travers son film "Sur la planche" dont la projection est prévue jeudi dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs…Suite

Le Conseil national des marocains au Sénégal (CNMS) organise, samedi prochain à Dakar, un colloque sous le thème "Réformes constitutionnelles, immigration et citoyenneté".

Cette rencontre offre l'occasion aux représentants d'associations marocaines, aux chercheurs et autres acteurs de la société civile au Sénégal d'apporter leur contribution, dans un climat de sérénité et de pluralisme, au débat engagé sur les moyens de renforcer la marche du Royaume vers la modernité et la consolidation des institutions et des acquis démocratiques du pays, indiquent les organisateurs.

"Notre initiative s'inscrit dans le cadre de concertations sur le grand chantier de réformes constitutionnelles et politiques engagées au Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI", précise le président du CNMS, Mohamed Farsi.

L'organisation d'une telle rencontre, qui verra la participation de juristes et universitaires marocains et sénégalais, procède de l'intérêt accordé par les marocains établis à l'étranger au débat politique national et au processus de renforcement de la démocratie dans le cadre des institutions du Royaume, affirment les organisateurs.

19/5/2011

Source : MAP

Les Marocains résidant en Espagne sont au premier rang des travailleurs étrangers extra communautaires affiliés, à fin avril dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on jeudi de source officielle espagnole.

Ainsi, le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale s'est établi à 217.088 personnes, suivis des Equatoriens avec 146.799 personnes, des Colombiens avec 101.399 travailleurs et des Chinois avec 83.298 personnes, précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.

Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin avril, la 2ème hausse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.

Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.803.980 de travailleurs en avril, en hausse de 1,4 pc par rapport au mois précédant. Sur le total des affiliés étrangers à fin avril dernier, 672.051 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.131.929 proviennent de pays extra communautaires.

Les régions autonomes de Catalogne et de Madrid continuent de concentrer près de 44 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.

19/5/2011

Source : MAP

L'ambassadeur directeur des Affaires consulaires et sociales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Ali El Mhamdi a appelé, jeudi à New York, à la nécessité de faire évoluer le débat sur les questions migratoires vers "un minimum d'institutionnalisation", suggérant la mise en place d'un mécanisme formel et évolutif.

"Il est nécessaire de faire évoluer le débat actuel sur les questions migratoires vers un minimum d'institutionnalisation à travers des mécanismes susceptibles de donner un contenu concret aux principes retenus et aux idées faisant l'objet d'un consensus", a dit M. El Mhamdi lors d'un débat thématique informel de l'ONU sur "les migrations et le développement".

Pour ce faire, M. El Mhamdi a suggéré la mise en place d'un mécanisme formel et évolutif à partir du consensus existant à savoir, l'approche globale, la responsabilité partagée de toutes les parties et l'importance des questions migratoires dans l'agenda de la Communauté internationale.

Ce consensus gagnerait en effectivité, selon lui, par la clarification des pays d'accueil à propos des questions du débat qui demeurent obscures ou ambivalentes à savoir, les droits fondamentaux des migrants, la reconnaissance des liens avec les pays d'origine, la facilitation de la mobilité et le renforcement du lien entre migration et développement.

Sur ce dernier point, il a souligné que l'expérience enseigne que le migrant qui a réussi son projet migratoire est celui à mieux à même de contribuer au développement de son pays d'origine.

M. El Mhamdi a par la suite abordé la dimension de la coopération du Royaume sur la question migratoire dans ses aspects bilatéraux et multilatéraux.

Sur le plan bilatéral, il a rappelé que le Maroc dispose d'un cadre conventionnel avec les pays où réside la communauté marocaine et tout particulièrement l'Espagne, la France, l'Italie ou l'Allemagne. Ces accords portent notamment sur les droits des travailleurs, la sécurité sociale, la coopération judiciaire et la réadmission.

Au plan multilatéral, le responsable marocain a mis en exergue les processus régionaux et multilatéraux au sein desquels le Maroc joue un rôle essentiel à savoir : le Dialogue 5+5, le Partenariat Euro-Africain sur la question de la migration, Euro-migration II, le Processus de Rabat et le Forum Mondial sur la migration et le développement.

+LES MRE, UN ATOUT POUR LE MAROC

Dans une note synthétique sur la contribution des marocains résidants à l'étranger (MRE), l'ambassadeur El Mhmadi a souligné que les MRE, dont le nombre dépasse trois millions et demi, constituent un atout pour le Maroc au plan économique, un facteur de rayonnement aux niveaux politique et culturel et un enjeu stratégique dans les relations bilatérales du Maroc et particulièrement dans le bassin méditerranéen.

La contribution des MRE au développement de la société marocaine se mesure notamment à travers l'impact multidimensionnel qu'ils exercent sur la société marocaine aux plans national et local.

Sur le plan économique, le volume des transferts constitue la première source de devises du Royaume et se situe à environ 9 pc du PIB.

Au plan social, l'émigration marocaine permet l'absorption d'une partie de la main d'oeuvre disponible et représente à ce titre un facteur indéniable de régulation du marché de l'emploi, en agissant directement sur le volume de la population active que le marché national ne peut pas satisfaire.

Par delà les retombées macroéconomiques, si importantes des transferts, il existe d'autres formes, moins visibles et moins quantifiables, de contribution au processus de développement par la prise en charges des frais et des dépenses afférentes à la santé et l'éducation des membres de leur famille restés dans le pays d'origine.

Les MRE réalisent dans leur région d'origine des micro-projets d'infrastructures et d'équipements de première nécessité, indispensables pour les populations locales. De tels investissements, a-t-il relevé, traduisent l'importance et la solidité des liens que les MRE entretiennent avec leur région et témoignent de l'intérêt primordial qu'ils accordent à l'amélioration de la situation économique et sociale de leurs familles restées au pays.

M. El Mhamdi a également mis en exergue l'importance de l'émigration dans le domaine de l'emploi et la lutte contre le chômage qui ont conduit les pouvoirs publics à mettre en place des mécanismes conventionnels pour en organiser la mise en oeuvre dans l'intérêt de toutes les parties, par la mobilisation d'une approche concertée des flux migratoires entre le Maroc et des partenaires étrangers notamment ceux du bassin méditerranéen.

20/05/11

Source : MAP

C’est le titre d’un colloque qui se tiendra, le 26 mai à Paris, et qui portera sur la construction transnationale des politiques de migration et de travail. À travers ces objets, il s’agira d’étudier la dialectique entre échanges internationaux – d’idées, de personnes et de biens – et dynamiques d’appropriation nationales voire locales. Les réflexions de ces journées, alliant histoire sociale et relations internationales, concerneront notamment le statut des populations et des immigrants, la dialectique entre les droits sociaux des nationaux et ceux des étrangers, l’interaction entre politique sociale et politique économique, ou encore le rôle des organismes internationaux entendus au sens large, jusqu’à l’Union Européenne…Suite

Le mercredi 1er juin à 20h50, Canal+ diffusera "Immigration : aux frontières du droit", un documentaire inédit écrit et réalisé par Manon Loizeau .

La liberté, l'égalité et la fraternité sont-elles en danger ? En France, le discours politique et les lois se sont durcis à l'encontre des étrangers. Qu'est devenue la fraternité ? Depuis 2003, de nouvelles directives ont introduit des quotas stricts d'expulsions devant être remplis chaque année par les forces de l'ordre. Les opérations d'expulsion ont peu à peu conduit certains citoyens à basculer dans la désobéissance civile. La journaliste Manon Loizeau suit des sans-papiers pris dans les rouages administratifs et judiciaires. Des parents d'élèves, des professeurs ou des membres du corps médical tentent de les aider. Ces femmes et ces hommes ne sont ni militants ni politisés. Ils ont «juste» été émus par l'arrestation d'un père conduisant ses enfants à l'école, ou d'un voisin.

Ce film a demandé plus de deux ans de travail pour avoir accès aux centres sociaux et aux associations, et pour obtenir la participation des différents protagonistes. Le tournage s'est étalé sur plus d’une année entre Lyon, l'Île-de-France, Metz, Strasbourg, Bruxelles, le Kosovo et la Roumanie.

Source : Orange
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