mercredi 27 novembre 2024 23:41

Des Tunisiens du Canada ont exprimé leur inquiétude, mardi, au sujet de limites que le gouvernement d'Ottawa pourrait imposer à leur droit de vote pour l'élection de l'Assemblée constituante, du 20 au 22 octobre dans les locaux diplomatiques tunisiens.
Les limitations présumées découleraient d'une circulaire du ministère canadien des Affaires étrangères datée du 8 septembre et qui a été interprétée par les diplomates tunisiens comme une interdiction de vote pour leurs compatriotes établis au Canada.

Le Collectif Solidarité Sidi Bouzid, rassemblant des opposants montréalais au régime de Ben Ali, l'a interprétée au conditionnel, disant dans un communiqué que le gouvernement canadien "aurait refusé l'ouverture de bureaux de vote dans les représentations diplomatiques tunisiennes". Il demande des "explications" aux autorités d'Ottawa.

Une telle décision, venant 35 jours avant le scrutin, "empêcherait 15.600 électeurs tunisiens résidant au Canada d'exercer leur droit de vote", souligne-t-il.

De son côté, le Congrès pour la République, un parti politique tunisien, déplore que la communauté tunisienne du Canada doive défendre "un droit élémentaire en démocratie" et regrette un "manque de transparence" de la part de l'ambassadeur de Tunisie dans cette affaire.

La circulaire canadienne, dont l'AFP a obtenu le texte, encourage les pays étrangers à "permettre à leurs citoyens résidant de façon permanente ou temporaire au Canada d'exercer leur droit de vote" par "la voie du bulletin de vote d'un électeur absent", tout en annonçant que le gouvernement canadien "continuera de refuser en principe toute demande d'autres Etats d'ajouter le Canada à leurs circonscriptions électorales extraterritoriales".

Interrogé depuis lundi soir par l'AFP sur la signification pratique de ces deux dispositions, le ministère canadien des Affaires étrangères a indiqué mardi après-midi qu'un texte apportant des précisions était en préparation.

MONTREAL, 20 sept 2011

Source : AFP

Du club COC Tennis de Casablanca où il a taquiné la petite balle jaune dans son enfance, Karim Najdi s’est hissé au sommet du tennis américain: il a été consacré coach de tennis de l’année (2011) par le très respecté Washington Post. Le club dont il est directeur et encadreur des équipes de tennis masculines, St. Albans, a remporté cette année, le très relevé championnat inter-états américain.

“Coach of the year” ou entraîneur de l’année, c’est selon! Ce titre a été attribué, aux Etats–Unis, à Karim Najdi, un Marocain bon teint, par le Washington Post via un jury composé d’autres entraîneurs, de directeurs sportifs, de parents d’élèves… Une consécration qui vient couronner le travail de Karim au sein de l’école St. Albans, vainqueur, cette année du championnat national.

Cette consécration vient couronner également le parcours de Karim, son rêve américain, même si en bon coach, Karim préfère mettre en avant le travail de son équipe.

“C'est surtout grâce au travail des garçons et à leur dévouement que nous avons eu une si belle saison. Pendant de nombreuses années, j’ai côtoyé les clubs de tennis que ce soit au Maroc, en Europe ou aux Etats-Unis. Mais tout a certainement commencé au Maroc”, fait remarquer Karim Najdi, qui pèse bien ses mots, car effectivement, son histoire avec le tennis a débuté au COC Tennis de Casablanca.

Son rêve américain, il l’a réalisé en 1995. En vacances au Maroc après deux ans passés en Russie, Karim participe à un tournoi de tennis au club PTT où il rencontre son ami Amine Boustani qui était “head coach” à l'Université de Drury au Missouri, “et il m'a offert une bourse pour jouer dans son équipe”, explique-t-il.

Karim le manager

Diplômé en Sciences du Sport de l’Université de Drury, Karim s’installe à Washington, enseigne et entraîne les équipes de tennis de la National Cathedral School (NCS), tout en s’impliquant dans la gestion de l’école. Car, “le management du sport est une industrie énorme et je voulais en faire partie. J’ai donc décidé de poursuivre mon deuxième cycle afin d’obtenir mon MBA”, soutient le coach débutant en tennis. Commença alors, en 2005, l’aventure avec l’école St. Albans, qui l’a mené au sacre de coach de l’année 2011 aux Etats-Unis. Dans cet établissement, Karim est à la fois directeur du club de tennis et de l’encadrement des équipes masculines.

Il crée en parallèle sa propre entreprise: Najdi Tennis Management/ The Yellow Ball, avec comme activités de prédilection, “la gestion de toutes les opérations de clubs de tennis, installations sportives, clubs, organisations et programmes”. Bien au courant du tennis marocain, Karim espère que sa société fera partie un jour de la famille de la petite balle jaune nationale.

Karim et le tennis marocain

Et quand on demande au coach de tennis de l’année, son avis sur le fait que le tennis marocain manque aujourd’hui de joueurs de la trempe de Younes El Aynaoui, d’Hicham Arazi, Karim verse dans la promotion d’une industrie du tennis.

Pour lui, il faut ouvrir davantage de clubs, construire de plus en plus de courts… Et surtout, tient-il à préciser, “les clubs de tennis devraient être orientés vers les adultes et leurs enfants, pas les enfants seulement. Je sais que beaucoup de gens sont en désaccord avec cela - mais je crois fermement à cette théorie”.

La théorie du coach de l’année a certes ses détracteurs, mais comme on dit en sport, “on ne change pas une équipe qui gagne”. Avec sa vision, Karim Najdi a bien gagné: il est le coach de l’année aux Etats-Unis, et si elle a porté ses fruits au pays de l’Oncle Sam, pourquoi ne le pourrait-elle pas dans un Maroc toujours en quête de la perle rare?...

Kisito Ndour

19/9/2011

Source : Aufait

Le ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur,  effectuera du 21 au 25 septembre 2011 une visite de travail en Belgique où il prendra part à l'inauguration de la Maison des cultures maroco-flamande "Daarkom" et présidera les travaux du 1er Forum des compétences belgo-marocaines.

La Maison des cultures maroco-flamande "Daarkom", qui ouvrira ses portes le 23 septembre 2011, est le premier inauguré parmi les centres culturels marocains à l'étranger programmés par le Ministère dans de nombreuses villes et capitales à travers le monde. L'objectif de ces établissements est de mettre la culture marocaine à la portée de la communauté marocaine résidant à l'étranger et d'accompagner ses générations montantes dans leurs efforts pour une intégration qui ne renie pas leurs racines et leur civilisation d'origine.

Cette Maison, créée conformément à une convention de partenariat entre le Royaume du Maroc et le Gouvernement flamand, occupe l'ancien Théâtre de la Gaieté, en plein centre historique de Bruxelles, ce qui en fait un lieu privilégié de rayonnement culturel et une plate-forme de dialogue et de synergie entre les civilisations.

En marge de cette visite, le Ministre préside le Forum des compétences belgo-marocaines, conjointement organisé le 22 septembre 2011 par le Ministère et l'Ambassade du Maroc en Belgique, en collaboration avec le réseau des compétences belgo-marocaines. Ce Forum a pour objet la mise en chantier d'un plan d'action pour concrétiser les engagements et résolutions de la rencontre constitutive, tenue à Bruxelles en décembre 2010, reflétant la volonté de ces compétences de contribuer aux efforts de développement au Maroc.

20.09.2011

Source : MAP

L'Italie est le principal partenaire de Berne dans l'application de l'accord de Dublin, qui détermine quel est l'État responsable pour le traitement d'une demande d'asile, rappelle le Département fédéral de justice et police (DFJP) dans un communiqué. Dans ce cadre, la Suisse remet environ six fois plus de personnes à l'Italie qu'elle n'en reprend des autorités italiennes.

"Si la collaboration fonctionne bien dans l'ensemble, elle peut encore être améliorée dans certains domaines", souligne le DFJP, qui cite en exemple le cas de personnes qui, après avoir été renvoyées en Italie, reviennent rapidement en Suisse pour y déposer une nouvelle demande d'asile. Des cas qui "posent problème", selon Berne.

Selon le communiqué, "le problème réside essentiellement dans le fait que ces personnes ne sont pas renvoyées dans leurs pays de provenance".

Pour palier cette situation, les deux ministres sont convenus de renforcer la coopération entre leurs deux pays en matière de migrations, dans un cadre bilatéral - avec l'envoi d'une personne de contact par la Suisse à Rome - , mais aussi dans le cadre du système Dublin.

Critiques

De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer l'attitude de l'Italie dans le domaine de l'asile. Cet été, les cantons ont critiqué la lenteur des procédures pour le renvoi des "cas Dublin" vers la Péninsule. Et le Parti libéral-radical (PLR) a accusé Rome de distribuer des visas Schengen-Dublin à des réfugiés économiques qui ne disposent pas du droit d'asile en Suisse.

De par sa position géographique, l'Italie est l'un des premiers pays de destination en Europe des requérants d'asile et des migrants en provenance d'Afrique.

Selon des chiffres officiels, l'Italie avait recensé à la fin juillet 24'769 immigrants arrivés de Tunisie, auxquels s'ajoutaient 23'267 réfugiés originaires d'Afrique sud-saharienne venus de Libye.

20/9/2011

Source : Tribune de Genève /APS

Le gouvernement canadien a interdit le vote de Tunisiens sur son territoire pour l'élection d'une Assemblée constituante le 23 octobre en Tunisie, a indiqué lundi, Nabil Baffoun, membre du comité des Tunisiens à l'étranger au sein de l'Instance supérieure indépendante des élections (ISIE).

«Les autorités canadiennes ont déclaré à l'ambassadeur de Tunisie qu'elles s'opposaient à la tenue de l'opération électorale sur leur territoire», a-t-il précisé.

Selon M. Baffoun, «ni la loi internationale, ni les pratiques courantes, ni même les relations diplomatiques ne permettent une telle interdiction, le vote se déroulera dans les locaux de l'ambassade et dans les consulats de Tunisie qui relèvent de sa souveraineté».

«La candidature de quelques binationaux actifs dans la vie politique canadienne est à l'origine de la décision du gouvernement canadien», a indiqué M. Baffoun.

L'ambassade du Canada à Tunis n'était pas joignable lundi pour confirmation, mais le ministère des Affaires étrangères est en contact avec les autorités canadiennes pour «clarifier la situation et permettre aux ressortissants tunisiens de participer à l'élection», a indiqué ce ministère.

Les Tunisiens sont appelés à élire le 23 octobre les membres de l'Assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution huit mois après de la fuite en Arabie saoudite du président déchu Zine El Abidine Ben Ali en janvier.

Le Canada compte quelque 1 500 expatriés tunisiens et accorde l'asile à Belhassen Trabelsi, un des frères de l'épouse de Ben Ali qui a mis la main sur des pans entiers de l'économie tunisienne.

Moins de la moitié des 700 000 Tunisiens résidant à l’étranger en âge de voter, se sont inscrits sur la liste électorale et pour leur faciliter la procédure, l'ISIE a étalé sur trois jours le vote à l'étranger du 20 au 22 octobre.

Le Parti Démocrate Progressiste (PDP, principale formation du centre) a dénoncé lundi dans un communiqué la décision canadienne et appelé la communauté tunisienne à défendre son droit de vote pour être représentée à l’Assemblée constituante.

Le PDP affirme dans la foulée que même l’Arabie Saoudite, qui abrite l’ex-dictateur tunisien a accepté la demande tunisienne de faire voter les autres Tunisiens résidant dans ce pays.

19/9/2011

Source : Le Journal du Québec

Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a tenu, aujourd'hui (19 septembre) , une Journée de discussion générale sur le thème: «Les travailleurs migrants en situation irrégulière et les membres de leur famille».

Cette journée avait quatre objectifs: faciliter le travail du Comité dans ses recommandations aux États parties; préciser la portée de la Convention internationale sur la protection de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille; aider le Comité à adopter une observation générale sur les travailleurs mi grants en situation irrégulière; et accorder plus d'importance à la situation des travailleurs migrants…Suite

Combien de fois l'a-t-on entendu ces dernières années : la gauche est en crise ? Les faits sont têtus : au niveau européen, seuls quatre pays sur les vingt-sept Etats membres de l'Union européenne sont présentement dirigés par un premier ministre socio-démocrate. De quoi surprendre malgré tout : la crise économique n'est-elle pas la remise en cause du modèle libéral ?

Du reste, si la gauche est en crise et doit assumer ses erreurs passées, la droite l'est également qui, enivrée par le pouvoir, ne réalise pas encore la crise démocratique actuelle singularisée par le détachement et la désillusion des citoyens. En outre, son modèle de société n'est porteur d'aucun avenir, comme on peut l'observer par l'absence de réponse à la crise. Mais, pragmatique, opportuniste et cynique, la droite a néanmoins tenté de profiter de la crise, du sentiment de peur et d'insécurité qu'elle engendre.

Fort heureusement, tous les citoyens ne sont pas victimes de cette propagande aux relents parfois fascistes. En Allemagne, en France, en Italie, la droite est minoritaire dans l'opinion publique. Résultat confirmé par la cuisante défaite de Silvio Berlusconi dans son fief de Milan lors des élections municipales italiennes de mai.

Même sanction pour la CDU d'Angela Merkel qui s'est vu infliger cette année une succession de gifles au cours des sept scrutins régionaux, sans parler des scores parfois faméliques de son allié libéral au niveau fédéral. Deux leaders en difficulté qui pourraient provoquer des élections anticipées l'année prochaine, si la situation ne s'améliore pas, et faire de 2012 une année cruciale pour les progressistes.

En attendant 2012, et notamment la France dont les sondages successifs annoncent un succès de la gauche, un premier signe de ce changement vient de survenir, jeudi 15 septembre, au Danemark, à l'occasion des élections parlementaires remportées par la coalition rouge menée par Helle Thorning-Schmidt, qui deviendra grâce à ce succès la première femme de l'histoire à diriger un gouvernement au Danemark.

Ce retour au pouvoir des progressistes au Danemark annonce également un assouplissement des mesures migratoires et la mise en place d'un plan de relance, prévoyant des dépenses dans les infrastructures, l'éducation, la santé et les énergies renouvelables. Le financement de ce plan devrait provenir de nouvelles taxes sur les banques, des gains du capital et des Danois les plus fortunés.

Ce programme témoigne d'un énorme progrès dans le sens où l'analyse de la situation critique de la gauche est dépassée au profit de propositions qui répondent à la question : Qu'est-ce-qui doit être fait pour relancer le mouvement progressiste ?

Dans cette perspective, et contrairement à la droite dont la culture - renforcée par les partis d'extrême droite - prône le retour à la dimension nationale, voire régionale, la renaissance du progressisme est inséparable de la revitalisation de l'Europe, qui doit être comprise à la fois comme un concept idéaliste, une mission politique et un projet civique. C'est pour cela qu'il faut lancer une nouvelle alliance des forces de centre-gauche, qui aille jusqu'aux forces écologistes sans oublier les mouvements émanant de la société civile : une alliance qui fasse de l'union politique de l'Europe le coeur de son projet.

C'est dans cette perspective qu'il faut souligner la capacité d'Helle Thorning-Schmidt de fédérer les forces de gauche et de s'extraire du débat populiste sur la sécurité et l'immigration que le Parti libéral du premier ministre Lars Lokke Rasmussen a institutionnalisé durant dix ans en s'alliant avec le Parti du peuple danois (DF, Dansk Folkparti) - formation politique d'extrême droite citée dans le manifeste anti-immigration du tueur norvégien Anders Beiring Breivik.

A l'instar des manifestations survenues à Madrid, Athènes et Londres ces derniers mois, facilement classifiables à première vue sur la même échelle bien que motivées par des préoccupations différentes, l'ordre actuel ne peut pas continuer ainsi, indéfiniment.

Une nouvelle société est en marche qui doit s'adapter au monde nouveau en train de se créer tiré par les nouvelles technologies. Comme le révèle le dernier ouvrage du projet "Next Left" que la Fondation européenne d'études progressistes (FEPS) mène depuis les terribles résultats des élections européennes de 2009 - aussi bien pour la gauche que pour la démocratie européenne en termes de participation -, l'avenir des progressistes dépendra de leur capacité à européaniser leurs membres au niveau national, à être en mesure d'approfondir et de renforcer le projet européen tout en faisant en sorte que l'Europe cesse de décliner pour avancer enfin et peser sur les relations internationales.

Les élections danoises étaient les premières d'une série dont peut résulter, au cours des deux prochaines années, un véritable virage en Europe. La victoire des forces progressistes pourrait restituer à l'Union européenne l'élan et la confiance qui lui ont manqué depuis trop de temps - retranchée comme elle l'est sur la pure défense de la stabilité monétaire -, et lui permettre enfin de se tourner vers la croissance, vers le futur, vers une nouvelle phase politique.

20/9/2011, Massimo D'Alema

Source : Le Monde

Le Southern Poverty Law Center, une fondation basée dans le sud des Etats-.Unis, poursuit depuis quarante ans tout ce que le pays compte comme extrémistes de droite.

Son dernier rapport est plutôt alarmiste: le nombre des  « groupes de la haine» a dépassé le millier en 2010…Suite

Le Maroc s'apprête à célébrer  la 2ème rencontre des compétences belgo-marocaines à Bruxelles. Cette manifestation qui aura lieu jeudi 22 septembre 2011, s'inscrit dans le cadre du renforcement des …Suite

Les subsahariens du Maroc joignent leurs forces pour mieux défendre leurs droits. Le Collectif des Communautés Subsahariennes au Maroc (CCSM), mis sur pieds au lendemain du Forum social mondial de Dakar, vient de constituer son bureau exécutif. Constituée des différentes nationalités de subsahariens, cette association se donne pour mission d’être la porte voix de ces étrangers présents dans le royaume, surtout en ce qui concerne « l’accès à leurs droits ».

Le CCSM dit répondre à « une carence d’organisation représentative de l’ensemble des subsahariens au Maroc » et a une volonté de les défendre en réalisant un plaidoyer auprès des autorités gouvernementales du Maroc, afin « d’améliorer leurs conditions de vie et le respect de leurs droits et dignité tout au long de leur séjour sur le territoire marocain ». Le Collectif vise également à favoriser l’intégration des subsahariens au Maroc et « sensibiliser l’opinion publique marocaine sur la différence et le respect de l’autre », à travers l’organisation d’activités interculturelles favorisant le dialogue entre les personnes et le rapprochement des peuples. L'association espère obtenir la reconnaissance des autorités du royaume.

19/9/2011

Source : Yabiladi

Le tribunal administratif de Bastia a rejeté, lundi 19 septembre, la demande d'une Marocaine en situation irrégulière qui dénonçait une mesure de rétention administrative et d'expulsion du territoire français, prise à son encontre après qu'elle eut porté plainte pour violences conjugales.

Farida Sou, 43 ans, dont le visa était expiré depuis plus de six mois et qui demeurait à Bastia, a été placée en rétention administrative le 15 septembre après s'être vu notifier une obligation de quitter le territoire français le même jour, selon la préfecture de Haute-Corse.

En début de semaine dernière, elle était allée porter plainte au commissariat de police contre son conjoint pour "violences conjugales". Les policiers avaient alors découvert qu'elle était en situation irrégulière et l'avaient d'abord placée en garde à vue.

Plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l'homme, ont dénoncé la mesure d'expulsion et demandé la régularisation de Mme Sou.

19/9/2011

Source : Le Monde/AFP

Amnesty International s'est insurgé mardi contre "l'abominable" traitement par l'Union Européenne de la crise des réfugiés aux frontières de la Libye causée par les récentes révoltes du "printemps arabe".

 

Dans une note d'information, l'organisation de défense des droits de l'Homme a exhorté les membres de l'UE à "traiter de façon urgente" la situation qui empire, en ouvrant leurs frontières aux réfugiés, pour la plupart sub-sahariens.

 

"Nous sommes face à une abominable réponse à l'état critique de ces réfugiés aux portes de l'Europe", a déclaré Nicolas Beger, directeur du bureau des Institutions Européennes d'Amnesty International.

 

"Ce fiasco est particulièrement flagrant lorsque l'on sait que plusieurs pays européens en participant aux opérations de l'OTAN en Libye ont été impliqués dans le conflit lui-même, qui constitue une des principales causes de ces déplacements involontaires de population", a ajouté M.Beger.

 

Selon le document, quelques 5.000 refugiés vivent actuellement aux frontières égyptienne et tunisienne de la Libye.

 

Les Etats-Unis, l'Australie et le Canada ont offert d'accueillir certains de ces réfugiés, mais seulement huit pays européens ont avancé dans cette voie n'offrant cependant que 700 possibilités au total.

 

20/9/2011

 

Source : Afreekelection/AFP

 

Amnesty International s'est insurgé mardi contre "l'abominable" traitement par l'Union Européenne de la crise des réfugiés aux frontières de la Libye causée par les récentes révoltes du "printemps arabe".

Dans une note d'information, l'organisation de défense des droits de l'Homme a exhorté les membres de l'UE à "traiter de façon urgente" la situation qui empire, en ouvrant leurs frontières aux réfugiés, pour la plupart sub-sahariens.

"Nous sommes face à une abominable réponse à l'état critique de ces réfugiés aux portes de l'Europe", a déclaré Nicolas Beger, directeur du bureau des Institutions Européennes d'Amnesty International.

"Ce fiasco est particulièrement flagrant lorsque l'on sait que plusieurs pays européens en participant aux opérations de l'OTAN en Libye ont été impliqués dans le conflit lui-même, qui constitue une des principales causes de ces déplacements involontaires de population", a ajouté M.Beger.

Selon le document, quelques 5.000 refugiés vivent actuellement aux frontières égyptienne et tunisienne de la Libye.

Les Etats-Unis, l'Australie et le Canada ont offert d'accueillir certains de ces réfugiés, mais seulement huit pays européens ont avancé dans cette voie n'offrant cependant que 700 possibilités au total.

20/9/2011

Source : Afreekelection/AFP

Deux mille naturalisés, dont 500 Libanais, pourraient perdre la citoyenneté canadienne qu’ils ont obtenue de manière frauduleuse. Le Canada poursuit son enquête et les révocations pourraient s’avérer plus nombreuses encore.

Depuis le 29 juin dernier, de nombreux Libanais du Canada sont inquiets. C’est pour eux le début d’un nouvel épisode noir du feuilleton de l’enquête menée par le gouvernement du Canada à l’égard des immigrants. Noir, car il remet en question la naturalisation de Libanais et autres immigrants ayant obtenu la citoyenneté canadienne de manière frauduleuse, sans avoir résidé au Canada conformément à la loi canadienne de l’immigration. Les personnes concernées ayant, dans leur grande majorité, selon les informations de L’Orient-Le Jour, eu affaire au consultant en immigration libano-canadien, Nizar Zakka, lequel, indique la presse canadienne, exerce toujours à Montréal, en toute légalité, après avoir été condamné en janvier à verser au fisc québécois, Revenu Québec, une amende de 1,7 million de dollars canadiens.

Le 29 juin 2011, nous avions annoncé, en page une de L’Orient-Le Jour, qu’Ottawa envisageait de retirer la nationalité canadienne à un certain nombre de Libanais qui l’avaient obtenue de manière irrégulière. Nous avions aussi précisé que dans cette optique, le Canada a remis un dossier aux autorités judiciaires libanaises. Informations que nous avait alors communiquées notre correspondant diplomatique, Khalil Fleyhane. Mais rien n’a filtré sur le nombre de personnes touchées par cette décision, sur l’identité de ces personnes ou sur les mesures prises par les autorités canadiennes pour mettre un terme à ces pratiques frauduleuses.

Un nombre qui devrait s’accroître

Aussitôt contacté par nous pour de plus amples informations, le ministère canadien de l’Immigration, baptisé Citoyenneté et Immigration Canada (CIC), vient tout juste de donner suite à nos incessantes sollicitations. Il faut dire que l’affaire a fait grand bruit au Canada, durant l’été, les médias canadiens ayant annoncé la mesure à grands cris, chiffres à l’appui, sans pour autant montrer du doigt les Libanais en particulier.

Le gouvernement du Canada « soupçonne environ 2 000 personnes » d’avoir frauduleusement « obtenu la citoyenneté en faisant une fausse déclaration au sujet de leur résidence au Canada (...) alors qu’elles passaient la majeure partie ou la totalité de leur temps à l’étranger », affirme par courriel la porte-parole du CIC, Nancy Caron. « Ce nombre devrait s’accroître à mesure que les enquêtes en cours avanceront », poursuit-elle. Un chiffre plus important qu’en juillet dernier, lorsque le ministre canadien de l’Immigration, Jason Kenney, avait affirmé à la presse canadienne qu’Ottawa était prêt à retirer la citoyenneté à 1 800 personnes. Mme Caron ajoute que « chacun de ces dossiers sera examiné en vue de procéder à la révocation de la citoyenneté, si la preuve le permet ». Et de noter que dans le cas où des enfants ont été naturalisés, leur citoyenneté pourrait être révoquée si leurs parents ont obtenu celle-ci par le biais d’« actions frauduleuses ».

La porte-parole ne précise pas le nombre de Libanais touchés par cette mesure. Elle se contente d’indiquer que « les cas identifiés concernent des personnes originaires de plus de 100 pays différents » et que « parmi ces personnes, il y a des ressortissants libanais ».

2 500 Libanais encore sous enquête ?

Ces chiffres reflètent-ils vraiment la réalité ? Ne seraient-ils pas nettement en dessous du nombre de cas avérés ou à l’étude ?

Selon les informations de L’Orient-Le Jour, 500 Libanais se verraient très probablement retirer la citoyenneté canadienne qu’ils ont obtenue par la fraude. De plus, les dossiers de 2 500 autres Libanais seraient à l’étude par les autorités canadiennes. C’est dire l’étendue de l’enquête et la raison de la lenteur des autorités canadiennes. Une lenteur décriée par nombre de Libanais installés au Canada qui se sont vus retirer leur carte d’assurance maladie, geler les retours d’impôts provinciaux ou même suspendre le renouvellement de leur carte de résidence permanente, sous prétexte qu’ils sont sous enquête.
Quant à la procédure suivie par le gouvernement canadien, elle consiste, indique Nancy Caron, à examiner individuellement « chaque dossier où il y a soupçon de fraude en matière de citoyenneté ». La chargée des relations avec les médias assure que le ministère n’entreprend « la procédure de révocation de la citoyenneté que si la preuve le justifie ». De plus, poursuit-elle, « il doit y avoir des motifs raisonnables de croire que la personne a obtenu la citoyenneté par suite de fraude, de fausses déclarations et de la dissimulation intentionnelle de faits essentiels ». Il doit aussi y avoir « des preuves solides à cet égard ». Elle explique aussi, au sujet de la dissimulation des faits, que la personne peut « dissimuler sciemment des renseignements qui auraient pu avoir un impact sur la recevabilité de la demande de citoyenneté ou de résidence permanente ».

30 jours pour faire appel

Comment sont alors contactées les personnes concernées par la révocation ? « Si la preuve est suffisante, un avis d’intention de révoquer la citoyenneté est envoyé à la personne visée », indique Mme Caron, soulignant que cet avis, qui « constitue la première étape de la procédure de révocation de la citoyenneté », « énonce les allégations de base contre la personne ». Mais toute personne ayant reçu un avis peut exercer son « droit à l’application régulière de la loi » et déférer l’affaire, dans un délai de 30 jours, devant la Cour fédérale après la signification de l’avis initial. Autrement dit, elle peut faire appel.
Les personnes résidant au Liban et dont la citoyenneté serait révoquée devraient, elles, recevoir leur avis par le biais de l’ambassade du Canada, selon nos informations. D’ailleurs, « aucun dossier n’aurait été présenté aux autorités judiciaires libanaises », selon le ministère, répondant ainsi à l’information publiée dans nos colonnes le 29 juin dernier.
Si la fraude en matière de résidence et de citoyenneté est un problème d’envergure mondiale, comme l’affirme le ministère canadien de l’Immigration, elle n’en est pas moins considérée comme un grave problème par les autorités canadiennes. Seulement 66 personnes ont vu leur citoyenneté révoquée depuis 1977, toutes nationalités confondues, fait remarquer Nancy Caron. Mais il semble qu’aujourd’hui, les autorités aient décidé de passer à la vitesse supérieure.

Dans l’objectif de sanctionner les contrevenants, mais aussi de décourager les éventuels fraudeurs, le gouvernement canadien a récemment mis en place une « ligne de dénonciation où tout cas présumé de fraude en matière de citoyenneté peut être signalé », indique la chargée de communication. Ottawa n’hésite donc pas à encourager la délation, invitant la population, habitant le Canada ou résidant à l’étranger, à signaler toute « personne qui aurait fait semblant de vivre au Canada pour satisfaire à l’obligation de résidence ouvrant droit à la citoyenneté ». Et ce par téléphone par le biais du Télécentre de CIC, par courriel, ou auprès du service canadien des visas. Une mesure aussi discutable qu’impopulaire.

19/9/2011

Source : L’Orient le Jour

La Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI) a publié aujourd’hui des lignes directrices à l’attention des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe pour lutter contre la montée de l’anti-tsiganisme et de la discrimination envers les Roms.

Les lignes directrices – contenues dans sa treizième Recommandation de politique générale – appelle à prendre toute mesure pour mettre un terme à la ségrégation scolaire dont sont l’objet les enfants roms et les intégrer dans des écoles fréquentées par des élèves issus de la population majoritaire, assurer aux Roms l’accès à un logement décent sans ségrégation, à veiller à ce que les Roms ne fassent pas l’objet d’expulsions forcées sans préavis et sans possibilité de relogement et à prendre des mesures pour régulariser l’occupation de sites ou logements roms construits hors normes d’urbanisme dès lors que la situation a été tolérée durant une longue période par les autorités publiques.

Ces lignes directrices insistent sur le fait de veiller à ce que les communautés roms concentrées dans certains quartiers ne soient pas défavorisées en matière de services publics tels que les services d’eau, d’assainissement, d’électricité, de collecte des déchets et de transports. Il est demandé aux gouvernements de s’assurer que les législations concernant la libre circulation ne soient pas discriminatoires à l’égard des Roms et de veiller à la promotion et la protection de leur culture parmi le reste de la population.

L’ECRI, organe de protection des droits de l’homme du Conseil de l’Europe, composé d’experts indépendants, est chargée du suivi des problèmes de racisme, de discrimination fondée sur les origines ethniques, la nationalité, la couleur, la religion et la langue, ainsi que de xénophobie, d’antisémitisme et d’intolérance, d’élaborer des rapports et d’adresser des recommandations aux Etats membres.

19/9/2011

Source : Toulouse 7

Les participants à la première rencontre internationale des ONGs issues des migrations marocaines, organisée les 17 et 18 septembre à Saïdia autour du thème "les migrants, acteurs et partenaires du développement", ont adopté une déclaration intitulée "Déclaration de Saïdia".

Dans cette Déclaration, ils appellent au respect des droits fondamentaux et de la dignité de tous les migrants et invitent les gouvernements à ratifier et à mettre en oeuvre la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Ils plaident aussi pour une gestion concertée en amont des politiques publiques en matière de migration-développement entre tous les acteurs, notamment en associant les ONGs de migrants dans le processus d'identification des besoins, de mise en oeuvre et d'évaluation des politiques en matière de migration-développement.

Considérant que la migration internationale et les mobilités humaines sont devenues un fait marquant du monde globalisé et une des priorités de l'agenda politique mondial (Dialogue de haut niveau de l'ONU, Forum mondial migration et développement, Conférence euro-africaine sur la migration et le développement, etc.), les participants rappellent les bénéfices économiques, sociaux et culturels de l'immigration pour le développement des pays d'origine comme pour les pays d'installation.

Ils invitent également les pouvoirs publics du Maroc comme des pays de résidence à procéder à une évaluation participative de la dynamique internationale entreprise en matière de migration développement.

La politique migration-développement doit être dissociée de la politique restrictive de gestion des flux migratoires menée dans le sens de limitation des mobilités, l'externalisation du contrô le des frontières et du droit d'asile, et le conditionnement de l'aide publique à la signature d'accords de réadmission, lit-on dans la Déclaration.

Mettant l'accent sur les mutations de l'immigration marocaine, qui donne naissance à un espace transnational citoyen, les participants à cette première rencontre internationale font part de leur ferme conviction que le succès des politiques en matière de migration-développement repose sur une forte implication des migrants, mobilisant leurs connaissances et savoir-faire, et une mutualisation des ressources des acteurs associatifs en vue de visions et de stratégies communes.

Ils plaident dans ce sens en faveur du soutien de la mise en réseau des associations de migrants impliqués dans le développement, et de la promotion des partenariats et des projets en renforçant leur capacité d'action au Maroc comme dans les pays de résidence.

Ils préconisent de même le renforcement de l'implication de l'ensemble des acteurs dans les diverses dynamiques de la coopération décentralisée et la promotion des mécanismes au niveau des territoires (régions, provinces, communes) en mesure de faciliter l'implication des ONGs de migrants dans le processus de développement local.

La nouvelle Constitution marocaine, soulignent-ils, stipule la participation des migrants dans toutes les institutions de bonne gouvernance et de démocratie participative, et met en exergue leur contribution au développement du Maroc et au resserrement des liens d'amitié et de coopération entre les sociétés civiles et les Etats du Nord et du Sud.

Organisée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) en partenariat avec l'Agence de l'Oriental et le concours de plusieurs associations de migrants marocains, cette rencontre internationale de deux jours a réuni plus de 100 ONGs et Associations de développement des Marocains d'ici et d'ailleurs, les représentants des pouvoirs publics nationaux, des institutions internationales, et des chercheurs nationaux et internationaux.

"Politiques publiques internationales en matière de migration et développement", "apports et limites de la coopération décentralisée", et "migrants marocains acteurs de développement: champs d'action, dynamiques et contraintes", sont les principaux sujets débattus par les participants.

19 /9/2011

Source : Atlas info

Les participants adoptent "la Déclaration de Saïdia"

Les participants à la première rencontre internationale des ONG issues des migrations marocaines, organisée les 17 et 18 septembre à Saïdia autour du thème “les migrants, acteurs et partenaires du développement", ont adopté une déclaration intitulée “Déclaration de Saïdia”.

Dans cette Déclaration, ils appellent au respect des droits fondamentaux et de la dignité de tous les migrants et invitent les gouvernements à ratifier et à mettre en œuvre la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

Ils plaident aussi pour une gestion concertée en amont des politiques publiques en matière de migration-développement entre tous les acteurs, notamment en associant les ONG de migrants dans le processus d'identification des besoins, de mise en œuvre et d'évaluation des politiques en matière de migration-développement.

Migration-développement vs gestion restrictive des flux migratoires

Cette déclaration invite également les pouvoirs publics du Maroc comme des pays de résidence à procéder à une évaluation participative de la dynamique internationale entreprise en matière de migration développement.

La politique migration-développement doit être dissociée de la politique restrictive de gestion des flux migratoires menée dans le sens de limitation des mobilités, l'externalisation du contrôle des frontières et du droit d'asile, et le conditionnement de l'aide publique à la signature d'accords de réadmission, lit-on dans la Déclaration.

Ils plaident dans ce sens en faveur du soutien de la mise en réseau des associations de migrants impliqués dans le développement, et de la promotion des partenariats et des projets en renforçant leur capacité d'action au Maroc comme dans les pays de résidence.

Ont pris part à cette rencontre internationale organisée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), plus de 100 ONG et Associations de développement des Marocains d'ici et d'ailleurs, les représentants des pouvoirs publics nationaux, des institutions internationales, et des chercheurs nationaux et internationaux.

20/9/201

Source : Aufait/MAP

Pour cette Française de père algérien, l'intégration est une démarche volontariste qui repose sur la capacité des immigrés à préférer leur pays d'accueil à leurs origines.

Malika Sorel-Sutter vient de publier un nouveau livre qui dérange (Immigration, intégration, le langage de vérité, Ed. Mille et Une Nuits). Cette Française née de parents algériens, aujourd'hui membre du Haut Conseil à l'intégration, n'hésite pas à se montrer sévère à l'égard des candidats à la nationalité française. Elle sait ce que cela coûte. Et très sévère aussi pour ceux qui nous dirigent.

Est-il vrai, comme on le dit souvent, que les parents immigrés ont perdu leur autorité sur leurs enfants?

Non, au contraire. Ils réussissent très bien, quand ils le veulent, à transmettre les valeurs de leur propre culture. Ils ont donc une place centrale dans la question de l'intégration. Trop souvent, ils inculquent à leurs enfants un respect quasi religieux du pays d'origine, pas celui du pays d'accueil, et ils contribuent ainsi grandement à leurs difficultés à l'école. Dès 2000, trois chercheurs avaient mis en évidence que l'échec scolaire des élèves issus de l'immigration était notamment dû au fait que "l'enfant s'oppose à l'élève", c'est-à-dire que l'enfant, attaché à sa culture familiale, entre en conflit avec l'élève qu'il devrait être à l'école. Il doit choisir entre la figure des parents et celle de l'enseignant, ce qui le déstabilise. Et, le plus souvent, il choisit la dimension affective de la famille contre l'école. Ce sont ces parents prétendument dépassés qui construisent, dans l'esprit de leurs enfants, l'image d'une France hideuse et "excluante" qui n'en fait jamais assez pour eux.

Quel peut donc être le rôle de l'école?

C'est un lieu stratégique. Et tout se joue dans les premières années. Il ne faut pas se focaliser sur le collège - il est alors trop tard, car l'identité est déjà formée. Il faut agir dès la maternelle, quand l'école peut encore avoir accès à la dimension affective de l'enfant, qui pourra ainsi tisser une relation profonde avec sa terre d'accueil. Cela passe par l'apprentissage des contes, des poèmes, par l'expérience des jeux avec les autres. Les émotions découvertes en maternelle structurent une vision des autres qui aidera à leur insertion.

Les parents sont-ils aussi à l'origine de cette mauvaise maîtrise de la langue française que l'on constate?

Chez les immigrés des années 50 et 60, les parents imposaient à leurs enfants le respect de la terre d'accueil, ce qui commençait par la langue. Cette attitude a presque disparu. Les parents parlent de plus en plus souvent leur langue d'origine avec leurs enfants, renforçant leurs difficultés scolaires. Ce renouveau de l'usage des langues d'Afrique du Nord et d'Afrique noire est alimenté par l'augmentation des flux migratoires, notamment familiaux, qui ont favorisé la constitution de diasporas en France. Des diasporas, c'est-à-dire, selon la définition de Dominique Schnapper et de Chantal Bordes-Benayoun, des populations qui gardent la conscience de leur identité et de leur unité malgré l'éloignement géographique. C'est là une des raisons des phénomènes de ghettoïsation.

Ces problèmes proviennent, fondamentalement, du fait que nous avons des flux migratoires très importants sur un laps de temps court. Ce qui n'a pas permis d'intégrer ou même d'insérer ces nouvelles populations. Michel Rocard avait justement dit, alors qu'il était Premier ministre, que "nous ne pouvons plus recevoir un flux massif et incontrôlé d'immigrés sans que cela n'hypothèque gravement et tout ensemble d'abord l'équilibre social de la nation, ensuite les chances d'intégration des étrangers installés, enfin l'avenir même de nouvelles vagues d'arrivants et des pays d'où ils viennent".

Que faire vis-à-vis de ces parents?

Commencer par leur dire la vérité, ne pas leur cacher qu'ils devront faire des efforts pour trouver leur place au sein de notre société. Aujourd'hui, on leur laisse croire qu'ils pourront être acceptés en conservant toute leur culture, y compris ce qui choque les Français. Sur ce terrain, il faut faire preuve de pédagogie, mais surtout de fermeté. Dans la mesure où ces nouveaux immigrés viennent de groupes très contraignants qui cherchent à leur imposer le respect de leurs propres règles collectives, si l'Etat est faible, s'il renonce à faire appliquer ses lois, ces populations n'auront plus d'autre choix que de sacrifier la République. Il faut leur expliquer, mais aussi ne pas hésiter à brandir des sanctions effectives, notamment financières. Si ces familles comprennent qu'elles risquent des sanctions de la part de l'Etat et pas seulement de celle de leur groupe d'origine, elles vont devoir choisir. Et une bonne partie d'entre elles choisiront la République. En cas de délit, l'incarcération d'un mineur est une arme lourde, onéreuse, et qui ne dissuade guère de récidiver. C'est donc sur leurs parents et non sur les jeunes que doit s'appliquer le principe de "tolérance zéro". La sécurité, à l'école comme à la ville, ne pourra s'obtenir qu'en agissant sur les familles.

Justement, quel bilan tirez-vous de la loi de 2004 sur le port du voile?

Elle a eu des effets très positifs. Certains avaient annoncé que beaucoup de filles, provenant des groupes où on veut leur imposer le voile, n'iraient plus en classe. Cela n'a pas été le cas. Car le fait que l'Etat ait fixé la norme a permis aux parents de se dédouaner de la pression du groupe, auquel ils ont pu dire : "Ce n'est pas de ma faute si ma fille sort sans voile." Ainsi, chacun a pu sauvegarder sa dignité, et surtout sa place dans le groupe. A ce propos, il faut souligner le rôle central des mères dans le processus d'asservissement des filles. Elles sont les "agents de dressage", terme employé par les sociologues Horia Kebabza et Daniel Welzer-Lang dans leurs travaux. Ce sont aussi elles qui, par exemple, perpétuent la tradition barbare de l'excision. Malheureusement, leur comportement a une rationalité : maintenir leur propre statut au sein du groupe. Pour aider ces femmes à sortir de l'enfer qu'elles perpétuent, il est indispensable de les responsabiliser, et non de les victimiser. Grâce à la loi sur le voile, elles peuvent dire au groupe qu'elles sont obligées de se plier à la contrainte de l'Etat. Evidemment, cette loi n'a pas suffi pour endiguer toutes les remises en cause de la laïcité. Il y a encore des mères voilées qui veulent se mêler à la vie scolaire, ou des filles qui viennent à l'école vêtues de longues robes noires comme manifestation ostentatoire de leur religion.

Pourquoi critiquez-vous la discrimination positive?

C'est une politique élitiste qui se focalise sur les meilleurs, ceux qui de toute façon s'en seraient sortis. Avec la discrimination positive, on oublie de travailler en amont, sur ce qui fait que les enfants issus de l'immigration sont surreprésentés dans les statistiques de l'échec scolaire. La discrimination positive répond en choisissant quelques-uns pour les mettre dans les grandes écoles. Des mesures comme les conventions ZEP de Sciences Po reviennent à faire croire qu'on pourrait vider un océan d'échecs avec une petite cuillère en argent. Pis, en instaurant de fait des catégories ethno-raciales, on jette une suspicion généralisée sur une catégorie de jeunes perçus comme incapables de réussir sans des mesures de faveur. On contribue aussi à ce qu'ils ne se considèrent plus eux-mêmes comme des individus, mais comme un groupe ethno-racial. Il vaudrait mieux intervenir dès le primaire, mettre en place des classes parallèles, en renfort, dont la mission serait la mise à niveau des élèves pour leur permettre de réintégrer leurs classes régulières. Et, au collège, il pourrait être profitable de recourir, pour certains élèves décrocheurs, à l'alternance collège-entreprise. L'ensemble des dispositifs d'accompagnement coûtera cher, mais moins que la sortie du système scolaire, chaque année, de 150 000 élèves sans qualification ni diplôme.

Au passage, j'ajouterai que les CV anonymes ont aussi eu des effets pervers. Le Centre de recherche en économie et statistiques a montré que, avec les CV anonymes, les personnes issues de l'immigration, au lieu d'avoir un entretien pour dix demandes, n'en ont plus qu'un sur vingt-deux. Ce qui veut dire que les entreprises font preuve de plus d'indulgence lorsqu'elles voient l'origine des candidats : elles ne les jugent pas seulement sur des critères scolaires - orthographe ou lacunes dans le CV. Encore une fois, une idée simpliste a eu des effets négatifs. Autre effet pervers redoutable de la discrimination positive : elle se transforme en discrimination négative pour les Français de souche européenne.

Vous considérez que les élites françaises ont une lourde responsabilité...

Une partie s'arrange lâchement de cette situation. Elle se donne bonne conscience en se mettant du côté du plus faible, sans se rendre compte qu'elle l'enferme. Et ce sont souvent les mêmes qui se démènent pour que leurs propres enfants ne soient pas dans ces classes métissées dont ils nous parlent avec émotion. De plus, une partie des patrons ont un comportement court-termiste, totalement irresponsable : toujours à la recherche de la main-d'oeuvre la moins chère possible, ils n'hésitent pas à employer des clandestins. Cette immigration irrégulière présente de surcroît l'avantage d'être corvéable à merci. On a l'impression que, dès qu'un groupe de clandestins est régularisé et doit être un peu mieux payé, cela s'accompagne d'un besoin de nouveaux immigrés, comme si les régularisés avaient disparu du marché de l'emploi, préférant se tourner vers les dispositifs de prise en charge sociale. Peut-on à la fois supporter la charge du chômage et recourir à une immigration de travail massive?

C'est pour cela aussi que vous dressez un bilan négatif de la politique de rénovation urbaine?

On est parti du principe que le logement était la source des problèmes d'incivilité, de violence et de délinquance que connaissaient certains quartiers, et que, s'il était amélioré, ces populations s'inséreraient. Au lieu de miser sur l'humain, on a parié sur le bâti, de manière un peu marxiste, comme si les conditions matérielles d'existence suffisaient à déterminer la conscience ! En oubliant que le type de logements qu'on détruisait avait servi aux précédentes générations d'immigration, Portugais, Espagnols, Polonais et même rapatriés d'Algérie, sans que cela ne provoque des ghettos, de l'échec scolaire ou des incivilités. En réalité, le plan Borloo de 2003, qui aura coûté 42 milliards d'euros sur dix ans, le remplacement des barres d'immeuble par des bâtiments moins hauts, et même par des pavillons, n'a rien changé du tout. C'est en faisant prendre conscience aux parents de l'immigration de l'obligation du respect des normes collectives et de la laïcité qu'on réunira les conditions d'insertion et, quand c'est possible et souhaité, d'intégration des descendants de ces populations nouvelles.

16/09/2011, Bernard Poulet

Source : L’Express.fr

Les participants à la première rencontre internationale des ONGs issues des migrations marocaines, organisée les 17 et 18 septembre à Saïdia autour du thème "les migrants, acteurs et partenaires du développement", ont adopté une déclaration intitulée "Déclaration de Saïdia"...Consulter le texte intégral de la Déclaration

Dans le cadre du 5° Forum mondial de l’ONU sur la Migration et le Développement,  L’association « Migrations & Développement » (M&D) va accueillir dans le Sud marocain l’Atelier sur la contribution des Associations de Migrants dans le développement. L’Atelier sera co-présidé par les gouvernements de France et du Maroc…Suite

C'était l'un des engagements du gouvernement néerlandais pour obtenir le soutien de l'extrême-droite, indispensable pour conserver la majorité au gouvernement. Le Premier ministre de centre-droit, Mark Rutte, avait promis de réduire le nombre d'immigrés dans son pays. Et un peu plus d'un an après la formation de cette coalition, le chef du gouvernement tient parole. Il a annoncé vendredi que la politique d'asile du royaume allait devenir plus sélective et plus restrictive.

Avec notre bureau de Bruxelles

Il faudra désormais que tout immigré qui veut obtenir la nationalité néerlandaise prouve qu’il ne menace pas l’ordre public, qu’il gagne suffisamment sa vie, et qu’il a renoncé à sa nationalité d’origine ou pris ses distances avec elle.

La naturalisation ne sera possible qu’au bout de cinq ans contre trois ans aujourd’hui, et elle sera soumise à un strict examen de connaissance de la langue néerlandaise.

De la même façon, la politique de regroupement familial des immigrés sera largement restreinte, et désormais réservée aux enfants mineurs ou aux conjoints.

Le gouvernement affirme vouloir lutter contre l’illégalité et contre la criminalité d’origine étrangère. Du coup, un étranger résidant depuis moins de trois ans aux Pays-Bas sera expulsé de manière rapide.

L’immigration clandestine va quant à elle devenir un délit passible de 3 800 euros d’amende ou d’une peine de prison.

Le gouvernement néerlandais regroupe les libéraux et les chrétiens démocrates, en coalition avec le PVV, le Parti de la liberté, du populiste islamophobe Geert Wilders, qui réussit ainsi à faire appliquer son programme hostile à l’immigration.

17/9/2011

Source : RFI

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