vendredi 22 novembre 2024 10:38

Afrique: Pour une migration du travail

Le chef de mission de l'Organisation internationale pour la migration (OIM) à Tripoli, Laurence Hart, a exhorté les pays africains à adopter des politiques de promotion de la migration du travail à travers l'accession des candidats à l'émigration à des canaux réguliers qui représentent un créneau gagnant pour toutes les parties.

S'exprimant mercredi au cours d'un entretien avec la PANA, M. Hart a cité l'exemple du Ghana qui a misé sur ce type de migration en investissant beaucoup sur la formation du personnel médical et assistants médicaux de sorte qu'il en exporte un grand nombre vers le Royaume-Uni.

Selon lui, cette politique était déjà appliquée par des pays asiatiques comme l'Inde, le Sri Lanka, le Bengladesh et le Pakistan qui ont su développer une stratégie à la migration de travail de telle façon que les Indiens sont partout dans le domaine de la technologie de l'information tout comme les Sri Lankais qui ont acquis une bonne réputation dans l'hôtellerie, le bâtiment et les travaux publics.

M. Hart a également plaidé pour une programmation concertée entre les pays d'accueil et les pays d'origine de l'émigration pour l'établissement d'un système de formation professionnelle ciblé.

Il a indiqué, à titre d'exemple, que la Libye peut renforcer le système de formation professionnelle dans certains pays africains, ce qui permettrait de doter ces pays de stratégies de formation pour préparer une main-d'?uvre qui sera envoyée dans ce pays d'Afrique du Nord.

M. Hart a souligné que cette main-d'?uvre pourrait être amenée selon un programme saisonnier ou à l'occasion de projets spécifiques temporaires, ce qui permet à l'émigré de savoir que son projet migratoire s'effectue dans un canal bien déterminé et lui confère une meilleure performance en sachant combien il peut envoyer à son pays.

Il a signalé, à ce sujet, que les pays d'accueil en sortent gagnant en bénéficiant d'un choix de la meilleure expertise qui soit adaptée à leurs besoins.

Le chef du bureau de l'OIM en Libye a rappelé que des pays riches comme l'Espagne, l'Italie et la Libye, qui étaient des pays d'émigration, sont devenus aujourd'hui pays d'accueil, car les citoyens de ces pays dédaignent faire des travaux harassants ou qui exigent beaucoup d'engagement physique.

"Si on arrive à faire concorder la demande avec l'offre, tout le monde en sortira gagnant", a affirmé M. Hart.

Source : Afrique en ligne

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