Le 4-ème sommet Union européenne-Afrique, qui s'est tenu mercredi et jeudi à Bruxelles autour de la thématique "Investir dans les personnes, pour la prospérité et pour la paix", a permis encore une fois de conforter l'ancrage et la position du Maroc sur l'échiquier euro-africain et de consacrer la vision promue par le Royaume en faveur d'une relation bi-continentale équilibrée, solidaire et en perpétuel renouveau.
Après avoir jeté, lors des précédents sommets du Caire, de Lisbonne et de Tripoli, les jalons d'un partenariat bi-continental, le Royaume a réussi à Bruxelles à fixer un cap ambitieux qui répond à la philosophie de son projet collectif, au sentiment de destin commun et à la nature imbriquée des intérêts et des enjeux croisés auxquels les deux continents font face.
L'objectif du Maroc n'a pas changé : Faire du partenariat Afrique-UE un levier de solidarité face aux défis de la mondialisation, un gage pour un surcroît d'intégration de l'Afrique dans les échanges internationaux et un vecteur de rapprochement culturel et de liens humains féconds.
Pour y aboutir, le Royaume continuera, comme il l'a toujours fait, d'agir et de militer en faveur d'une Afrique sûre de son identité, une Afrique moderne, forte de son patrimoine culturel, audacieuse et entreprenante, qui assume son changement et sa transformation et qui fait de sa jeunesse son atout-maître dans la mondialisation.
Il continue aussi à œuvrer pour que l'Afrique prenne la place qui lui échoit dans le commerce et les flux d'investissements internationaux, pour la pleine intégration de l'Afrique dans l'économie mondiale.
Déjà, le Maroc développe avec un grand nombre de pays africains frères des relations fortes, confiantes et multidimensionnelles, qui impliquent aussi bien les acteurs institutionnels que les opérateurs économiques, qui embrasse aussi bien les domaines régaliens, liés à la paix, à la sécurité et au culte que les secteurs économiques et sociaux. Des relations qui reflètent la vision que le Maroc a développée, sous la conduite active de SM le Roi Mohammed VI, pour une nouvelle génération des relations Sud-Sud.
Dans le domaine de la paix et de la sécurité, par exemple, le Maroc appelle à une lutte collective contre les menaces transnationales comme le terrorisme, les réseaux des traites humaines et le trafic des migrants, le trafic de drogue et d'armes, les actes de piraterie en mer et le crime organisé. Sa devise est la même : la réponse à ces menaces devait passer par des actions concertées, inclusives et solidaires.
A cet effet, le rôle du Maroc dans la prévention et la gestion des crises en Afrique est très apprécié et de plus en plus sollicité. La crédibilité et l'efficacité des actions du Maroc dans ce cadre ne sont plus à démontrer. La présence de contingents marocains dans la plupart des opérations de maintien de la paix (ONUCI en Côte d'Ivoire, MONUC en République démocratique du Congo, et plus récemment en RCA dans le cadre de la MINUSMA) atteste de cet état de fait.
L'action du Maroc en faveur du renforcement de la sécurité en Afrique se traduit également par la réalisation de certaines initiatives, comme celle de la mise en place d'une Conférence des Etats africains riverains de l'Atlantique pour la définition d'une stratégie d'ensemble visant la sauvegarde de la sécurité de la navigation en Atlantique et la lutte contre le trafic de drogue.
Une autre initiative a eu lieu récemment à travers la tenue à Rabat en novembre dernier d'une Conférence sur la sécurité des frontières en Afrique du Nord et dans les pays sahélo-sahariens
Au sujet de la migration, c'est la même démarche exhaustive qui prévaut. Pour le Royaume, seule une gestion concertée et une approche globale et intégrée des mouvements migratoires, permettra de répondre aux préoccupations qu'ils suscitent et aux tensions qu'ils provoquent, et de tirer le meilleur parti de leur apport indéniable pour le développement au sein de l'espace bi-continental, au nord comme au sud.
Car, la réponse à la problématique migratoire ne peut être ni nationale, ni bilatérale, et encore moins strictement sécuritaire. Elle doit être collective, transrégionale, multidimensionnelle, prospective et surtout humaine.
Fervent adepte de l'intégration sous régionale, le Maroc ne cesse de souligner qu'au-delà de la cohérence d'ensemble qui permet d'appréhender l'Afrique dans sa globalité, les instruments opérationnels du partenariat euro-africain devraient donner la place qui leur revient aux Communautés Economiques Régionales (CERs) qui constituent les noyaux durs et les préalables à toute intégration régionale.
Lors de ce 4è sommet Afrique-UE, dont les travaux ont pris fin jeudi, le Maroc a été représenté par le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar.
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03 avr 2014
Source : MAP