La proposition a été adoptée avec le soutien de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), parti d'extrême droite, et d'autres partis ayant moins de sièges avec 348 votes positifs, 345 contre et 10 abstentions.

Cette décision représente un pari risqué pour M. Merz, chef de file du bloc d'opposition conservateur composé de la CDU (Union chrétienne-démocrate d'Allemagne) et de la CSU (Union chrétienne-sociale en Bavière), avant les élections du 23 février prochain, car elle lui permet de prendre l'initiative en matière de politique migratoire, tout en rompant avec une longue tradition de non-coopération avec l'extrême-droite.

A l’issue de ces résultats, Friedrich Merz a déclaré ne pas vouloir chercher : « d'autres majorités dans ce Bundestag que celles qui se trouvent au centre démocratique de notre Parlement ». Il dit vouloir avant tout « tourner définitivement la page de la politique d'accueil en vigueur depuis 10 ans dans le pays », qu'il juge laxiste.

Depuis la Deuxième Guerre mondiale, les partis modérés traditionnels avaient toujours exclu une coopération avec l'extrême droite au niveau fédéral. Les églises catholique et protestante allemandes avaient d’ailleurs mis en garde contre ce projet de loi.