Au total 38.159 réfugiés somaliens dans le camp de Dadaab, dans le nord-ouest du Kenya, ont été rapatriés dans leur pays depuis le début de l'opération de retour volontaire en décembre 2014, a révélé le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR).
Du 1er au 15 décembre, près de 1.743 réfugiés ont été assistés au rapatriement vers la Somalie par voie aérienne pour rejoindre volontairement Mogadiscio, Kismayo et Baidoa, précise l'Agence onusienne dans son rapport bimensuel, soulignant que "le retour des réfugiés des camps de Dadaab a gagné en vitesse, dans la mesure où plusieurs d'entre eux s'inscrivent pour être rapatriés.
En mai dernier, le Kenya avait décidé de ne plus accueillir sur son sol de nouveaux réfugiés, en particulier d'origine somalienne, et envisagé de fermer, pour des raisons de sécurité nationale, les deux principaux camps de Dadaab et de Kakuma (nord-ouest) qui abritent plus d'un demi-million de personnes déplacées.
Le 16 novembre, ce pays d'Afrique de l'Est a annoncé le report pour six mois de la fermeture du camp de Dadaab, la plus grande concentration de réfugiés dans le monde, affirmant avoir entrepris des mesures solides pour accélérer le rapatriement des réfugiés somaliens et leur insertion dans leur pays d'origine.
Le HCR, qui s'est dit "profondément préoccupé" par la décision du gouvernement kényan, a toutefois reconnu que le rôle joué par le Kenya, en tant que l'un des principaux pays d'accueil de réfugiés dans le monde, a inévitablement eu des répercutions pour le pays et sa population.
Le Kenya a souvent défendu l'idée selon laquelle des islamistes radicaux du groupe Al-Chabab se faufilaient parmi les réfugiés somaliens, des accusations réfutées par des observateurs indépendants et les réfugiés eux-mêmes qui faisaient état d'exactions commises par les Chabab.
Selon la Police kényane, le camp de Dadaab "a été infiltré et est devenu un sanctuaire du groupe terroriste d’Al Chabab qui exploite les camps pour planifier et mener des attaques contre les institutions du Kenya, ses installations et ses citoyens".
Plus de 500.000 réfugiés (Somaliens, Sud-soudanais, Burundais, Congolais...) étaient établis auparavant au Kenya, selon les chiffres du HCR. Le camp de Dadaab accueille des réfugiés, dont la majorité écrasante est d’origine somalienne, tandis que celui de Kakuma, dans le comté de Turkana, abrite environ 183.000 personnes pour la plupart des Sud-Soudanais.
Une étude, réalisée entre août et octobre, a démontré que 283.558 réfugiés vivaient à Dadaab, soit 58.000 de moins que par le passé.
En 2013, les gouvernements du Kenya et de la Somalie avaient signé avec le HCR un "accord tripartite" prévoyant le retour volontaire de ces réfugiés en Somalie. Cet arrangement expire en septembre prochain.
29/12/2016
Source : MAP