Le ministre suédois de l’Intérieur, Anders Ygeman, a annoncé lundi que son pays va prolonger de trois mois les contrôles à ses frontières pour faire face à l'afflux continu de migrants en direction de l’espace Schengen.
La décision d’introduire des contrôles aux frontières a été prise à l'automne 2015, année où le royaume nordique a accueilli un record de 163.000 demandeurs d'asile.
À l'origine, ces mesures n'étaient censées durer que six mois, mais elles ont été prolongées d'un semestre supplémentaire en mai dernier, puis de trois mois à l’automne 2016.
"Jusqu’à présent, il y a eu peu d'indications que la situation est différente par rapport à la période que nous avons pris la décision précédente", a déclaré M. Ygeman à l'agence de presse TT.
Stockholm a insisté toujours sur le fait que "la situation sécuritaire dans le continent n'est pas encore stable", alors que la Grèce fait face à une pression toute particulière, puisqu’elle est responsable de la frontière externe de l’espace Schengen avec la Turquie, d’où provient un très grand nombre de réfugiés.
Malgré l’accord controversé UE-Turquie, qui a permis de réduire le nombre d’arrivées, des dizaines de milliers de réfugiés s'installant en Grèce espèrent toujours continuer leur voyage vers l’Europe occidentale et du Nord.
Depuis 2014, le pays scandinave de près de dix millions d'habitants a accueilli près de 245.000 réfugiés, l’un des niveaux les plus élevés en Europe, mettant sous une forte pression les capacités d’hébergement et d’intégration du pays.
La commission européenne avait recommandé récemment une nouvelle prolongation exceptionnelle des contrôles à certaines frontières intérieures de l'espace Schengen, réintroduits en 2015 par l'Autriche, l'Allemagne, le Danemark, la Suède et la Norvège, confrontés à un afflux migratoire inédit.
Cette mesure leur permettra de poursuivre ces contrôles au-delà de la date butoir du 4 février, qui marquait la fin de dérogations exceptionnelles aux règles de la libre-circulation.
30 jan 2017
Source : MAP