vendredi 29 novembre 2024 03:32

Afrique du Sud: protestations après des arrestations de clandestins

Des défenseurs des droits de l'Homme en Afrique du Sud ont dénoncé mardi l'arrestation d'un millier d'immigrés clandestins à la suite de violences xénophobes meurtrières qui avaient secoué le pays en avril.

Des travailleurs clandestins du Zimbabwe, du Malawi et d'autres pays africains avaient été la cible de violences qui avaient fait au moins sept morts et forcé des milliers de personnes à fuir leur foyer.

S'il avait envoyé les forces de l'ordre pour mettre fin aux violences, le gouvernement a aussi lancé une série de descentes de la police pour arrêter des clandestins présumés.

Lors du dernier raid, quelque 400 immigrés ont été arrêtés le 8 mai lors d'une opération à l'Eglise méthodiste centrale, un célèbre abri pour les réfugiés à Johannesburg.

"C'était une opération militaire en plein milieu de la nuit. (...) Les gens ont été rassemblés et emmenés au commissariat de police", a déclaré devant la presse Steve Faulkner, de la Coalition des mouvements contre la xénophobie.

Une autre organisation, Droit de savoir, a qualifié ces arrestations massives de "xénophobie sur fonds publics".
"Ces raids étaient une réponse brutale qui a séparé des familles et conduit à diverses violations des droits de l'Homme", a affirmé à l'AFP Murray Hunter, porte-parole de ce groupe.

Des millions de migrants africains - pour beaucoup clandestins - travaillent en Afrique du Sud, notamment dans le secteur du bâtiment. Les sans-papiers sont souvent accusés d'accepter du travail moins bien payé, au détriment des Sud-Africains.

Les violences xénophobes ont fait officiellement sept morts et des milliers de réfugiés à Durban (est) et Johannesburg pendant les trois premières semaines d'avril.

Le gouvernement a annoncé un renforcement de la lutte contre l'immigration clandestine. Il a prévenu que les descentes dans les refuges et camps informels de clandestins se poursuivraient.

12 mai 2015

Source : AFP

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