Dans le cadre de la Journée internationale de la femme, Amnesty International a lancé un site internet dénonçant les violations des droits humains dont sont victimes les migrantes tout au long de leurs parcours d'exil, notamment sur la "route des Balkans", annonce l'organisation de défense des droits de l'homme lundi. Parcoursdemigrante.be évoque entre autres les violences, l'exploitation et le harcèlement sexuel dont elles sont victimes.
Les internautes pourront y découvrir, par le biais de témoignages et d'une vidéo, les violences auxquelles les femmes réfugiées sont confrontées au quotidien. Dans tous les pays qu'elles ont traversés, y compris européens, la grande majorité d'entre elles a subi des attouchements, des agressions et d'autres formes de violence sexuelle, et celles-ci ont été le fait de policiers et d'employés chargés de la sécurité des centres de détention, de passeurs ou d'autres réfugiés, affirme Amnesty.
Les femmes non-accompagnées, voyageant seules ou avec leurs enfants, sont particulièrement vulnérables, pointe l'organisation.
"Un des préjugés les plus répandus en ce qui concerne les migrants est qu'il s'agit essentiellement d'hommes. C'est totalement faux. Des milliers de femmes fuient quotidiennement des situations catastrophiques, comme la guerre ou la persécution, insiste Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d'Amnesty International.
Selon l'organisation, les gouvernements manquent à leur devoir de fournir la protection la plus élémentaire aux femmes réfugiées arrivant de Syrie et d'Irak. Elle invite le public à signer une pétition pour demander aux pays membres de l'Union européenne, notamment la Belgique, de mettre en place des voies sûres et légales qui permettraient aux personnes en besoin de protection de rejoindre un lieu sûr.
7 mars 2015
Source : rtbf.be