Les immigrés, même munis d'un diplôme supérieur, sont toujours à la peine sur le marché de l'emploi au Danemark, selon un rapport du centre danois de recherche sociale, repris lundi dans la presse locale.
Même ceux qui arrivent au royaume scandinave avec un enseignement supérieur obtenu dans leurs pays d'origine éprouvent des difficultés à trouver un emploi correspondant à leurs niveaux d'éducation et d'expérience, indique la même source notant que les employeurs danois sont toujours réticents sur l'équivalence des diplômes étrangers dans le système danois.
Arriver à mieux profiter des immigrants qualifiés et expérimentés pose encore un défi , selon Vibeke Jakobsen, du centre danois de recherche sociale.
L'étude souligne, par ailleurs, que les filles d'immigrés réussissent mieux que les garçons sur le marché de l'emploi grâce à un plus grand accès aux études supérieures dans le pays nordique.
Le nombre de descendantes d'immigrants non-occidentaux qui occupent des postes hautement qualifiés a augmenté par cinq en 15 ans, pour passer de 4 pc en 1997 à 21 pc en 2012, notent les auteurs de l'étude.
Nous assistons, depuis les années 1990, à une hausse du nombre de descendantes d'immigrants qui suivent de hautes études a déclaré M. Jakobsen relevant que cette évolution s'est reflétée également au niveau du marché de l'emploi.
Sur une population totale de 5,5 millions d'habitants, le Royaume scandinave compte près de 11 pc d'immigrés, en majorité d'origine non-occidentale.
D'après le dernier rapport annuel sur l'intégration de l'Office danois des statistiques, les immigrés et leurs enfants restent néanmoins plus vulnérables face à la crise économique comparés aux Danois de souche.
En dépit de certaines avancées, le rapport concède que le processus d'intégration des immigrés d'origine non-occidentale, même de seconde génération, est encore à la peine au Danemark.
03 mars 2015
Source : MAP
