Le gouvernement italien attribue cette baisse aux mesures plus strictes qu'il a prises contre l'immigration clandestine, alors que l'agence européenne de contrôle des frontières Frontex estime que ce résultat est « dû aux mesures préventives prises par les autorités tunisiennes et libyennes pour perturber les activités des trafiquants ».
Selon le ministère italien de l'intérieur, la plupart des demandeurs d'asile sont arrivés en Italie en 2024 en provenance du Bangladesh, de la Syrie, de la Tunisie et de l'Égypte. Les départs de Tunisie et de Libye représentent à elles seules 92 % des arrivées signalées sur la route de la Méditerranée centrale, selon Frontex. La Libye notamment est devenue le principal point de départ des routes migratoires vers l'Italie, dépassant nettement la Tunisie, qui avait dominé en 2023.
Le bilan humain des flux migratoires en Méditerranée reste lourd. L’Unicef a enregistré 2.200 morts et disparus en 2024, dont « des centaines de filles, d'enfants et d'adolescents ». « Sur l'ensemble des migrants qui traversent la Méditerranée, un sur cinq est en fait un mineur », selon une déclaration de la directrice du bureau régional de l'Unicef pour l'Europe et l'Asie centrale et coordinatrice spéciale pour la réponse aux réfugiés et aux migrants en Europe, Regina De Dominicis.