Le Parti populaire (PP, au pouvoir) a rejeté la motion de l'opposition de créer au Congrès des députés espagnol (chambre base du parlement) une Commission d'enquête sur la drame survenu le 6 février dernier près du préside occupé de Sebta dans lequel plusieurs migrants subsahariens ont trouvé la mort. La motion de création de cette commission indépendante avait été présentée par le Parti Socialiste Ouvrier espagnol (PSOE) la Gauche Unie (IU) et le Groupe mixte au Congrès des députés. Le PP dispose de la majorité absolue dans le parlement, rappelle-t-on.
Ce drame dans lequel plusieurs migrants subsahariens avaient péri noyés lors de leur tentative de gagner à la nage le préside occupé de Sebta avait suscité une vive polémique en Espagne . L'opposition espagnole a réclamé la constitution d'une commission d'enquête indépendante pour savoir si la mort des migrants est due au fait que des gardes civils auraient tiré des balles en caoutchouc sur les clandestins dans l'eau. Au début, la garde civile avait nié que des balles en caoutchouc aient été tirées alors que les subsahariens étaient dans l'eau. Mais plus tard, le ministre espagnol de l'intérieur Jorge Fernandez Diaz avait reconnu, lors de sa comparution devant une commission parlementaire, que les agents de la Garde Civile ont utilisé du matériel antiémeute contre les migrants subsahariennes pour les empêcher d'accéder au préside de Sebta, tout en soulignant qu'"il n'y a pas de lien de cause à effet" entre la mort de ces immigrants et l'usage de ce matériel antiémeute. M. Diaz a justifié l'usage par la Garde Civile de ce matériel antiémeute contre les immigrés subsahariens comme réponse à l' "attitude violente ". Cette affaire est actuellement entre les mains d'un juge espagnol pour en déterminer les responsabilités.
04 mars 2014
Source : MAP