mercredi 27 novembre 2024 02:40

Création à Paris de l'Observatoire franco-marocain de l'immigration

L'Observatoire franco-marocain de l'immigration (OFMI), une nouvelle structure associative visant à fédérer un maximum de compétences et d'associations issues de la communauté marocaine en France, a été créé vendredi soir à Paris.
Cette nouvelle structure est la première antenne à l'étranger de "l'Observatoire Marocain International de la Migration" créé en novembre 2011 à Rabat et qui a l'ambition de devenir "le plus grand réseau de la société civile marocaine à l'étranger", avec la constitution, dans les prochains mois d'antennes en Espagne, en Italie, en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas, selon ses initiateurs.
L'assemblée constitutive s'est déroulée en présence notamment de trois fondateurs de la structure-mère, Saïd Ida Hassan, journaliste établi en Espagne et animateur de l'ex "Instance des expatriés marocains pour la réforme de la constitution", Yahya Bensaïd, maire-adjoint socialiste d'Armentières (Nord de la France) et Hassan Bouimajdil, dirigeant de l'association des cadres et hommes d'affaires marocains en Arabie Saoudite.
L'OFMI, dont le bureau constitutif comprend neuf hauts cadres, hommes d'affaires et acteurs associatifs marocains établis en France, s'assigne les missions de défendre les intérêts des expatriés marocains en France auprès des pouvoirs publics et de créer, localement, un réseau de soutien juridique en leur profit.
La coordination de l'Observatoire a été confiée à Mme Bahia El Gass, une enseignante qui dirige une association de formation et de conseil.
Cette nouvelle structure vise aussi à mettre en place un service de veille pour dénoncer les abus et les éventuels actes de discrimination, de racisme ou de marginalisation envers les immigrés marocains et à faciliter leur intégration dans les pays d'accueil tout en renforçant leur attachement à leur identité et leur pays d'origine.
Elle se fixe également pour objectif de renforcer la pleine citoyenneté des immigrés marocains et de défendre leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels garantis par la nouvelle Constitution, par les accords bilatéraux et autres conventions internationales, de nouer des liens de coopération avec les autres associations locales actives dans le domaine de l'immigration dans le but de créer des synergies au profit de la communauté marocaine, et de lancer des projets de coopération et des études académiques et socio-cultuelles avec les institutions marocaines, françaises, régionales et internationales pour atteindre les objectifs de l'observatoire.
Enfin, l'OFMI ambitionne d'encadrer et de renforcer le lien des Marocains Résidant à l'étranger (MRE) avec la patrie et de jouer le rôle de diplomatie parallèle pour défendre les causes du Maroc auprès des associations, des partis et des institutions en France.
Les membres du bureau ont convenu de tenir une réunion très prochainement pour adopter la stratégie de l'Observatoire et mettre en marche un plan d'action pour les six premiers mois de l'exercice.
Cette assemblée constitutive, à laquelle ont été invités, outre les membres fondateurs de l'Observatoire créé au Maroc, des compétences venues de plusieurs pays européens, a permis aux participants d'ouvrir un débat franc et constructif sur la situation de la communauté marocaine résidant l'étranger, en particulier en France.
Au cours des débats qui ont précédé la création de l'Observatoire, plusieurs intervenants ont passé en revue les différentes expériences ratées, de part et d'autre, et déploré notamment l'émiettement de la société civile issue de la diaspora marocaine, formant l'espoir que la nouvelle structure puisse s'ériger en acteur de poids capable de faire entendre la voix des MRE.
Ils ont exprimé leur détermination à ne ménager aucun effort pour mener à bien cette nouvelle initiative en capitalisant sur les expériences individuelles et collectives des différentes composantes de la communauté, notamment les hautes compétences dont le Maroc a fortement besoin pour son projet de développement.
Les intervenants ont, par ailleurs, critiqué la classe politique marocaine qui, selon eux, "n'a pas été à la hauteur des attentes" des expatriés marocains.
Ils ont estimé que les MRE ont été "injustement privés de leur droit de participer et de se présenter aux dernières élections législatives", malgré le fait que ce droit soit garanti par quatre articles de la nouvelle constitution adoptée par référendum le 1er juillet dernier.
5/2/2012
Source : MAP

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