mercredi 27 novembre 2024 01:42

Des lettres d'insultes reçues au Conseil français du culte musulman, dont une avec une tranche de porc

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a reçu la semaine dernière plusieurs lettres d'insultes. L'un d'elles contenait une tranche de porc. 

Des courriers injurieux, dont l'un avec du porc. Ces derniers jours, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a reçu plusieurs lettres d'insultes, dont une contenant une tranche de porc, une première, a indiqué mercredi à l'AFP le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie au CFCM.

"Après les mosquées, c'est le CFCM qui est touché", a ainsi déploré, désabusé, Abdallah Zekri, après une année 2015 qui a vu les actes antimusulmans plus que tripler, passant de 133 en 2014 à 429 l'an dernier. Les menaces, qui sont les plus nombreuses (325) et parmi lesquelles figurent les insultes, ont progressé davantage (+316%) que les actions (dégradations de lieux, violences aux personnes, +90%).

Trois lettres anonymes 

Le CFCM est considéré par l'Etat comme l'instance représentative de "l'islam de France" et de ses quelque 2.500 mosquées. Mais il est critiqué par de nombreuses voix, au sein même de la minorité musulmane -4 à 5 millions de personnes en France, croyantes ou non-  pour son déficit d'image et d'efficacité.

Trois lettres anonymes d'insultes ont été envoyées au siège du CFCM dans le XVe arrondissement de Paris, dont une contenant une tranche de porc, entre le 28 janvier et le 1er février, selon Abdallah Zekri.Deux courriers injurieux étaient nommément adressés au président du CFCM, Anouar Kbibech et à Abdallah Zekri, qui en a reçu un autre à son domicile, a précisé ce dernier.

Par ailleurs, dans la nuit de mardi à mercredi, une boucherie et une sandwicherie musulmanes ont été les cibles de tirs dans la station balnéaire de Propriano, en Corse. Plusieurs dizaines d'impacts de balles ont été relevés par les enquêteurs de la gendarmerie sur les façades des deux commerces voisins dans la rue Charles-de-Gaulle, dans le centre ville.  "Des actes intolérables qui imposent notre condamnation unanime", a déclaré le Premier ministre Manuel Valls.

3 Février 2016, Antoine Benech

Source : lejdd.fr

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