mardi 26 novembre 2024 18:20

Des ONG dénoncent les conditions "inhumaines et humiliantes" des émigrés ...

Un collectif d'ONG a dénoncé, lundi, à Tunis, les conditions "inhumaines et humiliantes" des émigrés clandestins tunisiens, bloqués à Lampedusa.

Ces ONG actives dans la défense des droits sociaux et humains, dont la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) et la Ligue tunisienne des Droits de l'Homme (LTDH) ont appelé les autorités tunisiennes à refuser toutes pressions propres à l'amener à prendre des mesures contraires aux conventions internationales en matière de droits humains et de droits des émigrés.

"La Tunisie doit refuser tout rapatriement massif des émigrés clandestins et toutes exigences italiennes pour un contrôle policier de l'émigration qui ne peut s'appliquer que dans le cadre de régimes policiers dictatoriaux", a déclaré à l'Agence TAP, M. Omeyya Naoufel Seddik, représentant de la FTCR.

Les représentants des ONG, réunis à l'occasion de la visite, lundi, en Tunisie, du président du conseil italien Silvio Berlusconi, ont dénoncé les conditions "inhumaines et humiliantes" dont souffrent les émigrés clandestins dans les camps à l'île de Lampedusa et dans certaines autres villes italiennes.

Ces conditions dégradantes ont été à l'origine de mouvements de révolte dans ces camps, a indiqué M. Seddik, citant le cas d'un émigré qui s'est immolé par le feu, il y a deux jours, dans le camp de Manduria (région des Pouilles, sud de l'Italie).

Il est inconcevable, a-t-il dit, que la Tunisie, qui traverse une phase critique de son histoire, ait pu accueillir "dans des conditions décentes" près de 209 mille réfugiés fuyant la Libye, alors que l'Italie s'alarme de l'arrivée de 15 mille émigrés tunisiens qui ne cherchent qu'à travailler.

"Si l'Europe est réellement un partenaire de la Tunisie, elle doit soutenir le processus démocratique dans le pays et ne pas dresser d'obstacles", a-t-il encore estimé, considérant comme étant "un chantage" les positions de l'Italie et de la France qui ont conditionné l'octroi à la Tunisie du statut de partenaire avancé par l'adoption d'une politique coercitive en matière d'émigration.

4/4/2011

Source : Tunisie Soir/TAP

 

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