mardi 26 novembre 2024 15:40

Espagne : 72% des immigrés de la région de Valence veulent rester

Les politiques d'intégration ont un succès considérable dans la Communauté Valencienne. Une étude montre que plus des deux tiers des 893 000 immigrés résidant dans cette communauté autonome espagnole veulent y rester, autant pour la qualité de vie que pour des raisons de travail. La qasi totalité estime par ailleurs que les efforts d'intégration doivent être fournis par l'ensemble de la société sur la base de valeurs partagées et du respect des lois.

A l'occasion de la Semaine de lutte contre le racisme, la Fondation Santa Maria et l'Observatoire valencien de l'immigration ont présenté, lundi 21 mars, une étude sur les attitudes des personnes immigrées et étrangères face aux politiques d'intégration de la Communauté Valencienne. Tandis qu'un rapport récent du German Marshall Fund révélait qu'une majorité d'Espagnols (58%) considérait les politiques d'intégration comme un échec, les concernés eux-mêmes, dans cette région de Valence, pensent le contraire. 893 000 immigrés vivent dans la Communauté Valencienne, dont 75 000 Marocains. La plupart s'estime satisfaite de la vie en Espagne.

Vivre et travailler en Espagne

Ainsi, 72 % des immigrés résidant dans cette région désireraient y rester définitivement, selon l'étude reprise par l'agence de presse Europa Press. L'attachement à l'Espagne se traduit plus fortement concernant le vivre-ensemble. 87% des personnes interrogées se disent satisfaites de leur vie sociale. La vie familiale serait également une forte base de satisfaction pour 84% des ressortissants étrangers.

66% se disent satisfaits de leur situation de travail et d'étude. En même temps, le chômage reste la principale préoccupation pour trois quarts des immigrés dans la Communauté Valencienne. Le chômage et la crise économique représentent des « obstacles pour l'intégration ». La crise des valeurs de la société actuelle inquiète moins d'immigrés, même si le pourcentage reste élevé (50%).

Intégration : Efforts à faire de part et d'autre

La politique d'intégration des immigrés n'est pas mis en cause. 8 immigrés sur 10 pensent que les lois espagnoles sont les principaux repères pour réguler la vie en commun. L'intégration est considérée comme un tâche commune, la société toute entière en est responsable. Plus de 80% des immigrés pensent que la tolérance, la démocratie, la liberté d'expression et le respect des autorités doivent être partagées tant par la société d'accueil que par les immigrés.

Le directeur général de l'Immigration et de la Coopération du gouvernement de la Communauté Autonome de Valence, Josep Maria Felip, a insisté lors de la présentation de l'étude, sur le fait qu'il n'existe « nulle part au monde un modèle idoine d'intégration ». Les résultats de l'étude démontrent tout de même le succès des efforts consentis et « encouragent à continuer le travail ».

21/3/2011, Frederic Schmachtel

Source : Yabiladi

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