mardi 26 novembre 2024 20:56

Étudiants étrangers : changements attendus

Des modifications au nouveau texte présenté par le gouvernement sont proposées, par la conférence des présidents d'université, mardi matin.

La conférence des grandes écoles, la conférence des présidents d'université et celle des ingénieurs ont finalisé, lundi 9 janvier, leurs propositions de modifications supplémentaires au projet de «circulaire complémentaire» du gouvernement sur le travail des étudiants étrangers. Elles doivent être présentées mardi 10 janvier aux ministères concernés. Le gouvernement avait annoncé la semaine dernière qu'il allait assouplir la circulaire Guéant du 31 mai relative à l'immigration professionnelle.

Une fois finalisé, sans doute mercredi ou jeudi, ce nouveau texte sera envoyé d'ici la fin de la semaine aux préfets pour leur demander de faciliter l'obtention d'un permis de travail pour les étudiants étrangers «hautement diplômés», c'est-à-dire de «niveau au moins égal au master 2» selon ce projet de circulaire. Le cas de ces étudiants à «haut potentiel», notamment ceux ayant «une compétence spécifique recherchée» comme «la connaissance approfondie d'un pays ou d'une culture étrangère» sera particulièrement étudié. En clair, le nouveau texte devrait prendre davantage en compte les demandes au cas par cas tant des étudiants que de leurs potentiels employeurs. C'est une façon de revenir à la situation antérieure, celle de la loi de 2006.

«Que tous les malentendus soient dissipés»

Le gouvernement rappelle par ailleurs que le Code de l'entrée et du séjour des étrangers prévoit qu'une autorisation provisoire de séjour permet de chercher ou d'occuper un emploi après l'obtention de son diplôme pendant six mois, avec une prorogation possible de cette période.

La circulaire Guéant du 31 mai qui restreignait la possibilité pour les diplômés étrangers de rester en France pour y travailler a suscité ces derniers mois l'émoi dans le milieu de l'enseignement supérieur et dans celui des entreprises, au point que Laurent Wauquiez avait déclaré fin décembre sur France 2 : «On s'est plantés, il faut le dire clairement.»

Lundi soir, la conférence des grandes écoles et la conférence des présidents d'université affirmaient vouloir avant tout «sécuriser» tous les cas des étudiants qui ont essuyé un refus de travailler en France. Ces instances entendent ainsi obtenir la suspension de la mise en œuvre de toutes les obligations de quitter le territoire français tant que la nouvelle circulaire n'aura pas été définie. Elles demandent aussi que le terme de «hauts potentiels» utilisé par les ministres dans leurs communiqués de presse soit supprimé de la version finale et remplacée par «étudiant de niveau master». Elles veulent enfin que les étudiants qui ont commencé à trouver du travail avant même d'avoir obtenu leur diplôme de master ne soient pas pénalisés.

«Nous veillons à ce que cette circulaire inclue tous les termes qu'il faut pour que tous les malentendus soient dissipés. C'est un travail interactif», explique Pierre Aliphat, délégué général de la CGE à la conférence des grandes écoles. «Nous allons étudier avec beaucoup d'attention les amendements proposés, nous sommes ouverts», affirmait-on lundi soir dans l'entourage de Laurent Wauquiez.

10/1/2012,  Marie-Estelle Pech

Source : Le Figaro

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