Quelque 21.000 étrangers en situation irrégulière ont été visés par un "éloignement contraint" en 2013, a répété mercredi soir le ministère de l'Intérieur, infirmant à nouveau des chiffres du Figaro.
"Le chiffre des retours dits contraints en métropole en 2013 sera supérieur au chiffre constaté en 2007, 2008, 2009, 2010, 2011" lorsque la droite était au pouvoir, selon un communiqué du ministère.
Le cabinet a précisé que le nombre d'éloignements contraints devrait s'établir autour de 21.000, comme il l'avait déjà dit à l'AFP en novembre.
Citant le logiciel de la police aux frontières, le Figaro assure, dans son édition de jeudi, que la France a procédé à 1.850 éloignements forcés en moyenne chaque mois en 2012, contre 1.750 en 2013, soit un écart annuel d'un millier.
En 2012, le nombre total des expulsions avait atteint un record de plus de 36.000. Mais ce chiffre englobait les "éloignements contraints" mais aussi les "éloignements aidés" essentiellement de Roms roumains et bulgares.
Selon le communiqué du ministère de l'Intérieur, "les statistiques de l’éloignement entre 2008 et 2012 ont été artificiellement gonflées – dans le cadre de la politique du chiffre – notamment par la prise en compte du retour subventionné de ressortissants de l'Union européenne".
Les "aides au retour", versées aux étrangers et notamment aux Roms qui acceptent de rentrer dans leur pays, ont été fortement réduites depuis le 1er février 2013.
"Ces retours aidés, près de 8.500 en 2012, n’étaient d’aucune efficacité en matière de gestion des flux migratoires" et " incitaient ces ressortissants à venir en France pour bénéficier de cet avantage lucratif, couteux pour les finances publiques et inédit en Europe".
Par ailleurs, plus de 200 filières d'immigration clandestine ont été démantelées en 2013, soit une hausse de 14%, a encore indique le communiqué du ministère selon lequel Manuel Valls présentera avant la fin du mois un bilan de la politique d'immigration.
23/1/14
Source : AFP