mardi 26 novembre 2024 15:36

France: un ex-conseiller présidentiel accuse le chef de l'UMP d'islamophobie

L'ex-conseiller à l'Elysée chargé de la diversité Abderrahmane Dahmane, d'origine algérienne, s'en prend à nouveau vivement au patron de l'UMP Jean-François Copé qu'il accuse d'islamophobie, dans un entretien publié mardi en Algérie par Le Quotidien d'Oran.

Face à la montée du Front national de Marine Le Pen aux cantonales, "Jean-François Copé, le nouveau patron de l'UMP, prend les musulmans comme les boucs émissaires de la future campagne électorale", affirme-t-il.

"Il y a des gens dans l'UMP qui veulent l'alliance avec le Front national. Je ne travaille pas avec des néo-nazis", dit encore M. Dahmane qui se présente toujours comme un ami du président Nicolas Sarkozy qui l'a pourtant limogé le 11 mars.

"Les liens d'amitié personnelle que j'ai avec le président m'ont longtemps permis de ne pas oublier les aspects positifs et novateurs du candidat de 2007", déclare M. Dahmane qui se félicite de l'entrée au gouvernement et à des postes administratifs de personnes issues de l'immigration.

A ses yeux, l'Union des Français musulmans (UFM) que le parti de la majorité présidentielle a créée le 18 mars, n'a qu'un rôle de "supplétif". "Comme à la veille de toute défaite, estime-t-il, l'UMP veut faire appel à des supplétifs".

"Nicolas Sarkozy peut encore changer la donne mais il a confié son parti à Jean-François Copé qui est islamophobe et qui, en réalité, ne souhaite pas sa victoire", juge encore M. Dahmane.

La décision de M. Copé de lancer un débat sur l'islam pour le 5 avril lui vaut de vives critiques de la classe politique française. Il s'en est encore défendu lundi, après avoir été reçu par le Conseil français du culte musulman (CFCM), en affirmant qu'il s'agira d'un débat sur la "laïcité positive".

En tant que président du Conseil des démocrates musulmans de France, Abderrahmane Dahmane a récemment appelé ses coreligionnaires à "ne pas renouveler leur adhésion" à l'UMP tant que ce débat n'aurait pas été annulé. C'est ce qui lui avait valu son limogeage de l'Elysée.

22/3/2011

Source : AFP/La Croix

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