Quelque 200 personnes ont manifesté lundi soir devant un restaurant londonien de la chaîne de burgers Byron, accusée d'avoir organisé un traquenard pour aider la police à arrêter une trentaine de ses salariés étrangers en situation irrégulière.
"Pas de burgers, pas de frontières, stop aux expulsions", scandaient sous la pluie des manifestants réunis devant ce restaurant du centre de Londres, qui avait fermé ses portes en amont de l'évènement, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Honte à vous Byron #indic", "Levons-nous face au racisme! Migrants et réfugiés bienvenus!", indiquaient quelques-unes des nombreuses pancartes.
Un appel au boycott de la chaîne britannique avait été lancé la semaine dernière sur les réseaux sociaux après la révélation de l'épisode par plusieurs médias.
Selon un salarié cité par le quotidien The Guardian, le personnel avait été convoqué par la direction pour un exercice de sécurité sanitaire en début de matinée mais avait en fait été accueilli par les forces de l'ordre.
Le ministère de l'Intérieur a confirmé que 35 personnes, originaires du Brésil, du Népal, d'Egypte ou encore d'Albanie avaient été arrêtées, pour infraction à la législation sur l'immigration, lors d'une descente de police organisée le 4 juillet dans plusieurs restaurants Byron.
Vendredi soir, des manifestants accusant Byron d'avoir organisé "un piège sournois" avaient déjà lâché des milliers d'insectes -- dont des criquets et des cafards -- dans ce restaurant, ainsi que dans un autre, voisin.
La chaîne affirme sur son site internet qu'elle ignorait que ses employés détenaient de faux documents. Et de poursuivre: "Nous avons coopéré pleinement et agi selon les instructions du ministère de l'Intérieur tout au long de leur enquête: il était de notre devoir légal de le faire".
01/08/2016
Source : AFP