Le "Mouvement britannique contre la xénophobie" vient de lancer une campagne d'affichage dans les stations de métro et les gares ferroviaires de Londres dans le but de célébrer et mettre en relief le rôle positif joué par les immigrés au sein société britannique.
Cette campagne ambitionne de faire valoir les contributions apportées par les immigrés dans les domaines de l'économie, des sciences, des technologies, de la santé, de l'éducation, de la restauration, des services...Des contributions ayant favorisé et soutenu le développement du Royaume-Uni.
Cette initiative lancée par le "Movement Against Xenophobia" intervient alors que la campagne électorale des législatives du 07 mai s'accélère et s'intensifie entre les Conservateurs, leurs adversaires travaillistes, les libéraux-démocrates, l'UKIP (Parti de l'indépendance du Royaume-Uni), les Verts et les nationalistes écossais et gallois.
La question de l'immigration constitue l'un des sujets de préoccupation majeure pour les électeurs du Royaume-Uni qui suivent de très près la position adoptée à cet égard par les candidats engagés dans la course électorale.
Selon les derniers chiffres rendus publics par l'office national des statistiques, entre septembre 2013 et septembre 2014, quelque 624.000 étrangers sont arrivés sur le sol britannique, contre 530.000 immigrés enregistrés lors de la même période de l'année précédente.
Cette hausse a mis dans l'embarras le premier ministre sortant, le Conservateur David Cameron, qui avait promis de réduire avant la fin de son premier mandat le nombre net d'immigrants à "quelques dizaines de milliers" par an.
A l'exception du parti populiste de l'Indépendance du Royaume-Uni (UKIP), une formation politique europhobe et anti-immigration, presque tous les autres partis semblent en faveur d'une immigration maitrisée selon les besoins économiques du pays.
La percée réalisée par l'UKIP (United Kingdom Independence party) lors des élections parlementaires européennes de 2014 en raison de sa position sur l'immigration a poussé M. Cameron à durcir son discours à ce sujet.
En automne de l'an dernier, M. Cameron avait réitéré son engagement à freiner l'immigration, en annonçant des mesures empêchant les immigrés européens de bénéficier des prestations sociales avant quatre ans de présence dans le pays.
Cette annonce a suscité une forte réaction de l'Union européenne qui insiste sur le respect de la liberté de mouvement et de circulation des ressortissants européens dans l'espace du bloc communautaire.
15 avr. 2015
Source : MAP
