lundi 25 novembre 2024 09:32

Grèce : calvaire sous la neige pour des réfugiés et migrants

Des centaines de réfugiés et migrants vivant sous la tente sur les îles grecques affrontaient lundi le froid glacial qui s'est abattu sur le pays, valant une volée de critiques au gouvernement.

A Lesbos, "beaucoup de gens, des centaines" ne disposent que de tentes pour se protéger du froid et des chutes de neige dans le camp de Moria, a indiqué à l'AFP un responsable du ministère de la politique migratoire.

"Il y a un vrai problème", et des responsables du ministère ont été envoyés sur place pour tenter de trouver des solutions, a-t-il ajouté, alors que les autorités étaient dans le collimateur des humanitaires et des médias pour ne pas s'être préparées à cette vague de froid.

A Moria, "plus de 2.500 personnes vivent sous la tente, sans eau chaude ni chauffage, y compris des enfants, des femmes et des personnes handicapées", a pour sa part affirmé Apostolos Veïzis, un responsable de l'ONG Médecins sans Frontières, sur la radio Vima.

C'est aussi le cas de "plus de 300 personnes" à Samos, plus au sud, tandis que la situation est aussi difficile pour les exilés à Kos, Leros et Chios, au vu de la vague de froid inhabituelle frappant la zone, avec des températures inférieures à zéro, a-t-il ajouté.

Plus de 15.000 réfugiés et migrants sont parqués sur ces cinq îles proches des côtes turques en vertu du pacte UE-Ankara conclu en mars pour couper la route migratoire égéenne, et qui prévoit en principe leur renvoi en Turquie.

Les laisser ainsi exposés au froid "est une honte", s'est insurgé M. Veïzis, dénonçant tant une incurie du gouvernement grec que la politique européenne de verrouillage frontalier.

La polémique était aussi alimentée sur les réseaux sociaux par une vidéo, non datée, présentée comme tournée par un résident africain de Moria, montrant des dizaines de petites tentes croulant sous la neige et des réfugiés et migrants contraints de patienter transis dans le froid pour recevoir de la nourriture.
Le ministère à la politique migratoire rejetait lundi la responsabilité sur les municipalités, qui se sont opposées à l'ouverture de nouveaux camps pour soulager les structures existantes, débordées. Il mettait aussi en cause le refus des unions hôtelières des îles de participer à un programme de location de chambres piloté par le Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU.

9 jan 2017

Source : AFP

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