La contestation des migrants africains atteint son paroxysme à Tel Aviv, où les autorités israéliennes refusent d’écouter leurs revendications.
Près de 2 000 migrants africains ont manifesté ce jeudi devant le bureau du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Tel Aviv, afin d’obtenir la régularisation de leur situation en Israël.
Une prison à ciel ouvert
Ces demandeurs d’asile, pour la plupart des victimes de persécution et de guerre en Erythrée et au Soudan, pensaient trouver l’eldorado rêvé au sein de l’Etat hébreu. Mais cela fait maintenant plusieurs mois que ces derniers contestent une nouvelle loi qui permet aux autorités israéliennes de détenir un migrant africain dans des « centres de détention ouverts » dans le désert du Néguev, au sud d’Israël, rappelle Xinhua.
Depuis l’inauguration du centre de détention Holot, plus de 2000 demandeurs d’asile y ont été emprisonnés.
La convention de 1951 non respectée
Ce jeudi, les manifestants ont voulu dénoncer ces méthodes en brandissant des pancartes sur lesquelles l’on pouvait lire « 1951 », en référence à l’année où la Convention des Nations Unies pour les réfugiés a été signée. Les contestataire ont également scandé des slogans tels que : « Représentants du HCR, où êtes-vous ? ».
Les représentants des manifestants ont été reçus dans les locaux du HCR et ont remis une lettre au personnel afin qu’il fasse pression sur le gouvernement pour annuler sa politique musclée à l’encontre des migrants africains.
Netanyahou déterminé à expulser
« Si Israël nous déporte vers nos pays, c’est une mort brutale qui nous attend », écrivent-ils dans leur lettre. « Nos frères sont emprisonnés et nos conditions de vie s’aggravent, où êtes-vous HCR ? », ont-ils ajouté.
Le gouvernement israélien considère ces migrants comme un « fardeau social » et une « menace pour l’identité juive du pays ». « Les manifestations et les grèves ne vont pas aider », avait déclaré le mois dernier Benjamin Netanyahou. « De la même manière que nous sommes en mesure d’endiguer les infiltrations illégales à nos frontières, nous sommes inébranlables dans notre engagement à expulser ceux qui sont entrés avant la fermeture de la frontière », a-t-il lancé sans le moindre remord, rapporte Xinhua.
14/2/2014, Fouâd Harit
Source : Afrik.com