mardi 26 novembre 2024 09:42

L’activisme politique au centre de la 14e édition du Festival du film des droits de l’homme

Fondé en 2003, le Festival international du film des droits de l’homme (FIFDH) de Paris présente un panorama de la production cinématographique sur le thème des droits humains. L'édition 2016 met à l’honneur les insurrections démocratiques à travers le monde ainsi que la crise migratoire.

Autoproclamé plus grande manifestation culturelle sur les droits humains en France, le Festival international du film des droits de l’homme (FIFDH) est lancé à Paris du mardi 5 avril au mardi 19 avril. La question des droits humains est une actualité brûlante avec la crise migratoire qui interroge les valeurs d’humanisme d’une Europe en crise sociale, identitaire et économique. 

Huit films portant sur la question des migrants sont au programme de cette 14e édition du FIFDH. Parmi eux, La mécanique des flux, de Nathalie Loubeyre. La réalisatrice française a tenté de donner des visages, des voix et des corps aux politiques de contrôle des flux migratoires en filmant les chemins des réfugiés qui traversent illégalement les frontières.

L’année 2015 a aussi été parcourue par de vastes mouvements contestataires, notamment aux Etats-Unis. La communauté afro-américaine s’est mobilisée pour protester contre les morts injustifiées de Noirs avec le mouvement Black Lives Matter. En ce sens, le film 3 minutes and a half, 10 bullets, de Marc Silver, sera projeté. Ce film retrace l’enquête sur l’assassinat du jeune Jordan Davis, rafalé par un automobiliste excédé par le volume d’un autoradio. 

Le documentaire Black Panthers : prémices d’une révolution, de Stanley Nelson, reviendra d’ailleurs sur l’émergence d’une certaine culture de la révolte dans les années 1970. Ou comment le Black Panthers Party for Self-Defense, créé pour lutter contre les violences policières, a marqué la culture et le paysage politique américain.

Autre continent, autres pancartes, autres slogans mais même énergie, les mobilisations démocratiques africaines seront représentées pendant le FIFDH. L’Américaine Elizabeth Chai Vasarhelyi a capté l’insurrection du mouvement Y’en a marre, en 2011, au Sénégal, dans son documentaire Incorruptible. Des jeunes Sénégalais étaient sortis dans la rue pour protester contre la révision de la Constitution permettant au président Abdoulaye Wade de se présenter une troisième fois à la présidentielle.

Le FIFDH est aussi une compétition durant laquelle sept prix seront décernés, parmi lesquels le prix du jury Fleury-Mérogis permettant à huit détenus d’élire un documentaire parmi une sélection de 10 films. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés remettra un prix au meilleur documentaire sur les migrants. Enfin, le jury de la compétition officielle décernera un grand prix et une mention spéciale parmi une sélection de 10 longs métrages. 

5 Avril 2016, Samba Doucouré

Source : saphirnews.com

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