vendredi 29 novembre 2024 13:47

L'Australie demande à l'Iran de reprendre ses ressortissants illégaux

Le Premier ministre australien Tony Abbott a appelé samedi l'Iran à reprendre ses ressortissants dont la demande d'asile a été rejetée, un sujet qui sera abordé lors de la visite la semaine prochaine à Téhéran de la chef de la diplomatie australienne.

La ministre Julie Bishop devrait y évoquer la question de l'expulsion des citoyens iraniens, qui permettrait d'alléger la pression sur les camps de rétention de migrants notamment sur les îles Manus, en Papouasie-Nouvelle Guinée, et Nauru, dans l'océan Pacifique, objets de tension entre l'Australie et les Nations unies.

"Ceux qui n'ont pas le statut de réfugié doivent rentrer chez eux", a déclaré M. Abbott aux journalistes à Sydney. "Et c'est ce dont nous discuterons avec le gouvernement iranien, du retour dans leur pays de ces gens qui sont citoyens iraniens, car il méritent de vivre en Iran. Ils appartiennent à l'Iran", a-t-il insisté.

L'Australie fait régulièrement l'objet de critiques sur la scène internationale pour le traitement qu'elle réserve aux demandeurs d'asile arrivant par bateau et qui sont placés dans des camps de rétention sur les îles de Manus et Nauru. Même si leur demande d'asile est considérée comme légitime après instruction de leur dossier, Canberra ne les autorise pas à s'installer en Australie.

Les défenseurs des réfugiés soulignent quant à eux que l'Iran refuse de reprendre contre leur volonté ses citoyens candidats à l'immigration, et mettent en avant la question de leur sécurité s'il revenaient dans leur pays.

"Evidemment, nous parlons de ceux qui ne sont pas considérés comme des réfugiés", a dit M. Abbott à propos des risques de persécution pour ceux renvoyés dans leur pays. "Mais ceux qui ne sont pas reconnus comme réfugiés devraient retourner dans leur pays d'origine, et en Iran si c'est leur pays".

Selon des chiffres officiels publiés en mars, les Iraniens représentent environ 20% des 1.848 migrants retenus dans des centres en Australie et la plupart des 1.707 personnes retenues dans les centres des îles de Nauru et de Papouasie-Nouvelle Guinée.

Plusieurs milliers d'autres Iraniens vivraient dans leur communauté avec des visas temporaires dans l'attente d'une réponse à leur demande d'asile.

11 avril 2015

Source : AFP

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