Le Festival de Zagora du film transsaharien, initié par l’association éponyme, entend encourager le développement de l’infrastructure cinématographique dans la ville. Pour ce faire, il mise sur la promotion des rencontres et des débats afin de favoriser l’émergence d’une culture du 7e Art.
Outre les ateliers de formation organisés chaque année en faveur des jeunes cinéphiles de la région, la 9e édition sera marquée par des hommages à des personnalités du 7e Art ainsi que par la projection de films et de documentaires en rapport avec le thème de la rencontre. «En plus des ateliers que nous avons pris l’habitude de réaliser, en faisant appel à des spécialistes du Maroc et de l’étranger pour encadrer nos jeunes en matière de techniques cinématographiques, cette édition sera marquée par un concours de scénarios qui permettra de sélectionner 12 synopsis qui seront départagés par un jury de 5 professionnels. Trois prix seront ainsi décernés. C’est une initiative qui nous tient beaucoup à cœur. D’ailleurs, il y a un suivi, puisque nous avons lancé le tournage des courts métrages primés dans les éditions précédentes», souligne le directeur artistique du Festival, Abdelaziz Khouadir.
L’immigration transitoire est la thématique choisie par les organisateurs. Le but est de débattre des différentes facettes de la question. Un colloque animé par des spécialistes et la projection de plusieurs films et documentaires en rapport avec l’immigration sont au programme. «Le choix du thème reflète notre préoccupation par ce sujet qui commence à poser problème au Maroc. Les choses s’aggravent de plus en plus avec l’installation de ces personnes et avec tout ce que cela entraîne comme complications sur les plans social et économique. C’est d’autant plus important à souligner que le thème choisi n’a jamais été abordé dans le cadre d’autres festivals au Maroc», explique-t-il.
Le Festival international du film transsaharien de Zagora se veut donc un espace d’échange sur des sujets d’actualité. L’année passée, c’est la question de l’environnement qui était au centre des débats. «Nous tablons sur des sujets d’actualité pour intéresser la population locale. Sachant que c’est à travers des rencontres entre les réalisateurs et les équipes de films que l’échange d’idées et d’expériences se fait. Nous privilégions la réflexion sur des thèmes comme celui de l’environnement ou de l’immigration qui sont en relation avec le développement durable et solidaire», indique le directeur artistique du Festival, Abdelaziz Khouadir.
Le staff du Festival international du film transsaharien de Zagora préfère pour le moment ne pas organiser une compétition officielle pour les films.
Il attend une meilleure infrastructure et plus de moyens pour le faire. Les projections donnent l’occasion aux spécialistes du cinéma de débattre de sujets d’actualité.
Concours de scénarios du court
Dans le cadre de la 9e édition du Festival international du film transsaharien de Zagora, l’association Zagora film transsaharien, en collaboration avec ses partenaires, organise le 3e concours de scénarii sur tout sujet en rapport avec la thématique de l’événement. Ce concours est destiné à toute personne intéressée par l’écriture de scénarios dans le genre court métrage (5 à 25 min). Le 30 mars est la date ultime pour envoyer un synopsis d’une demi-page à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Les douze sélectionnés seront encadrés à distance par des professionnels, depuis la phase de l’élaboration d’un conducteur jusqu’à l’achèvement du scénario. Un jury composé de 5 professionnels se chargera de sélectionner les scénarii auxquels seront décernés les trois prix à la clôture du Festival : Prix du meilleur scénario, Prix du meilleur dialogue et Prix spécial du jury.
15 Mars 2012 , Ouafaâ Bennani
Source : LE MATIN
L’immigration au cœur du 9e Festival du film transsaharien
Publié dans Médias et migration
- Partenariat NIMAR-CCME: Rencontre avec Chafina Bendahmane
- Une étude de l’Insee met en lumière les paradoxe de l’intégration en France
- Le Festival international du cinéma et immigration d’Oujda souffle sa 12e bougie
- Mineurs non accompagnés : comment l’Espagne compte gérer ce dossier sensible ?
- Le CCME soutient le nouveau film de Simone Bitton « Les 1001 jours du Hajj Edmond »