mercredi 27 novembre 2024 00:21

L'immigration au cœur du deuxième débat républicain en Floride

Les deux favoris à l'investiture républicaine ont eu une passe d'armes brutale lors du débat diffusé sur les ondes de CNN, l'ex-président de la Chambre des représentants Newt Gingrich accusant l'ex-gouverneur du Massachusetts Mitt Romney d'être le candidat le « plus anti-immigration » des quatres qui étaient sur la scène.

M. Romney a mis de l'avant une politique d'« auto-déportation », qui propose de rendre difficiles les conditions économiques des travailleurs sans papiers afin qu'ils choisissent de quitter les États-Unis s'ils veulent trouver une situation financière plus favorable.

Ses politiques en matière d'immigration entraîneraient la déportation de grands-mères qui ont immigré illégament aux États-Unis, a avancé son rival.

Sa réponse a amené Mitt Romney à réagir fermement. « C'est tout simplement inexcusable. [...] Je ne suis pas anti-immigration. Mon père est né au Mexique. Le père de ma femme est né au Pays de Galles. [...] L'idée que je sois anti-immigration est répugnante », a-t-il répliqué en fixant son interlocuteur.

Le libertarien Ron Paul, représentant du Texas, a de son côté argué qu'il serait difficile de mettre en pratique certaines politiques de ses adversaires en matière d'immigration et a plaidé pour que les États-Unis mettent davantage d'argent sur la frontière américano-mexicaine, plutôt qu'au Moyen-Orient.

Les spectateurs ont notamment applaudi lors des interventions de Mitt Romney sur l'immigration. La foule était animée et réagissait aux interventions des orateurs, alors que celle présente à Tampa Bay, pour un débat diffusé à NBC, avait été réduite au silence.

Le plus récent sondage, mené par CNN/Time/ORC International et rendu public mercredi, place Romney et Gingrich au coude-à-coude en Floride. Mitt Romney, qui a gagné la primaire dans le New Hampshire, récolte l'appui de 36 % des individus sondés, contre 34 % pour Newt Gingrich, qui a de son côté remporté la Caroline du Sud. Les deux autres candidats sont loin derrière. L'ex-sénateur et ex-représentant de Pennsylvanie Rick Santorum, un catholique ultraconservateur, vainqueur de la primaire de l'Iowa, obtient 11 % des intentions de vote, et Ron Paul 9 %. Sept pour cent des citoyens restent indécis. La marge d'erreur est de deux points de pourcentage.

Malgré ses perspectives électorales peu réjouissantes, Rick Santorum fait tout de même campagne dans toute la Floride, tandis que Ron Paul s'est contenté de participer aux deux débats. Tous deux semblent se tourner davantage vers les États qui tiendront des élections primaires ou des caucus le mois prochain, comme le Nevada, le Maine, le Colorado, le Minnesota et le Missouri.

Avec ses 4 millions d'électeurs républicains, la Floride est un État particulièrement convoité, où vit une importante communauté hispanophone et où la question de l'immigration constitue un thème important. Contrairement à d'autres États, qui ont opté pour un mode de partage des délégués proportionnel au nombre de votes récoltés par chacun des candidats, la Floride, avec 50 délégués à la clé, a choisi d'attribuer tous ses délégués au vainqueur.

Sa primaire est la quatrième étape du long processus visant à désigner le candidat républicain face au président Barack Obama lors de l'élection du 6 novembre prochain.

26/1/2012

Source : Radio-Canada avec AFP et CNN

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