mardi 26 novembre 2024 05:23

L’Onu appelée à revisiter l’architecture des droits de l’Homme

Une commission internationale d’anciens dirigeants, d’hommes de loi, d’universitaires et de politiciens a appelé lundi l’Onu à restructurer l’architecture des droits de l’Homme pour répondre aux exigences du 21è siècle.

La Global citizenship commission, chapeautée par l’ancien Premier ministre britannique, Gordon Brown, appelle la communauté internationale à reconnaître trois droits fondamentaux aux réfugiés: un transit en sécurité, un traitement juste aux frontières, et la justification de tout refus d’accès et d’installation dans un pays.

Le rapport de la Commission, qui sera soumis dans la journée au Secrétariat général de l’Onu, recommande aussi que les engagements en matière d’immigration, exprimés en septembre dernier par le concert des nations à travers les Objectifs du développement durable, "soient pris plus au sérieux", a dit M. Brown lors d’un point de presse.

Il est essentiel "faciliter une immigration sûre, régulière, responsable et dans l’ordre, y compris à travers l’adoption de politiques nationales bien pensées et bien mises en oeuvre", a recommandé M. Brown.
Au sujet des refus des demandes des réfugiés d’entrer et de s’installer dans un pays, l’ancien Premier ministre britannique a souligné que ce refus ne doit en aucun cas être décidé "sur la base de raisons ethniques, raciales, religieuses ou sur la base d’autres aspects discriminatoires illégitimes".

M. Brown, également Envoyé de l’Onu pour l’éducation mondiale, a proposé la création d’un Tribunal international des enfants qui soit habilité à examiner et à trancher dans les affaires impliquant les enfants.
Le tribunal devrait émettre des jugements juridiquement contraignants, et enquêter sur des questions épineuses, telles que le travail des enfants et le mariage d’enfants.

La Commission propose, en outre, au Conseil de sécurité de l’Onu de tenir une réunion annuelle dédiée à l’examen des questions liées aux enfants, notamment "le calvaire des enfants dans les conflits armés".
Par ailleurs, la commission appelle les membres permanents du Conseil de sécurité à "renoncer volontairement à leur droit de véto quand il s’agit de situations d’atrocités de masse".

Les recommandations de la Commission figurent dans un rapport qui examine la Déclaration universelle des droits de l’Homme, et dissèque "ses réussites et ses lacunes", selon M. Brown.

"Si la déclaration avait été rédigée aujourd’hui, nous nous attendions à ce qu’elle parle plus d’immigration, des services de santé, de l’handicap, des droits environnementaux, et de l’assistance humanitaire", a-t-il dit.

18 avr 2016

Source : MAP

Google+ Google+