Un haut responsable de l'ONU a jugé jeudi "illégales" les expulsions collectives de migrants prévues dans le projet d'accord entre Ankara et l'UE, lequel implique le renvoi des demandeurs d'asile syriens vers la Turquie.
S'exprimant au cours d'une réunion à Genève, le haut-commissaire aux droits de l'Homme Zeid Raad Al-Hussein s'est dit "préoccupé par les possibles expulsions collectives et arbitraires, qui sont illégales".
La mise en place de restrictions aux frontières, sans prendre en considération le parcours de chaque individu, violent le droit international et européen, a-t-il expliqué, soulignant qu'il va discuter prochainement à ce sujet avec des responsables européens.
Les ministres de l'Intérieur des pays de l'UE doivent se réunir jeudi à Bruxelles pour examiner les mesures controversées en avec la Turquie, au lendemain de la fermeture de la route des Balkans.
Les Vingt-huit se sont donné dix jours de plus pour conclure un nouvel accord avec Ankara afin d'obtenir un engagement turc à reprendre tous les migrants traversant la mer Egée, y compris les réfugiés syriens.
"Le temps des migrations irrégulières en Europe est révolu", avait insisté le président du Conseil européen Donald Tusk à l'issue du sommet UE-Turquie tenu en début de semaine.
La Turquie s'est déclarée prête à reprendre "tous les migrants irréguliers" qui arriveraient dans les îles grecques, en plus de tous les Syriens parvenus dans l'archipel, à condition que l'UE accepte d'en accueillir un nombre équivalent.
10 mars 2016
Source : MAP