Suisse - L’OIM lance aujourd’hui un projet de 3 ans financé par l’Union européenne qui permettra de fournir de nouveaux éléments pour élaborer des politiques en matière de migration, d’environnement et de changement climatique dans six pays pilotes.
Un consortium de partenaires de recherche se réunira aujourd’hui au siège de l’OIM à Genève pour mettre en place un projet de recherche commun et des méthodologies pour les six évaluations nationales et les six enquêtes auprès des ménages en République dominicaine, en Haïti, au Kenya, à Maurice, en Papouasie Nouvelle-Guinée et au Vietnam.
Le projet intitulé « Migrations, environnement et changements climatiques : Base d’informations pour l’élaboration de politiques » vise à contribuer aux fondations des connaissances mondiales sur le lien entre la migration et les changements environnementaux, notamment les changements climatiques, et à la formulation de politiques centrées plus particulièrement sur la migration en tant que stratégie d’adaptation.
« Le projet est lancé à un moment où la nécessité d’obtenir des données empiriques comparables, en particulier sur les communautés d’origine, devient urgente. Il est également vital de concevoir et de mettre en œuvre des stratégies d’adaptation qui intègrent la dimension migratoire », a déclaré Franck Laczko, responsable de la recherche sur les migrations à l’OIM.
Le projet de 2,4 millions d’euros contribuera au cadre général et aux activités de l’OIM sur les migrations, l’environnement et les changements climatiques ainsi qu’à la stratégie de la Commission européenne sur l’adaptation et les changements climatiques, et plus largement, à l’approche holistique de l’UE sur la migration et le développement. En particulier, la communication de 2013 intitulée « Maximiser l’effet positif des migrations sur le développement » appelle à prendre des mesures pour explorer davantage les liens entre les changements climatiques, la dégradation de l’environnement et les migrations. La contribution de l’UE s’élèvera à 1,93 millions d’euros.
Les activités du projet comprendront des évaluations et des sondages auprès des ménages dans chaque pays, des ateliers sur le renforcement de capacités à la recherche locale, un tout premier manuel sur les migrations, l’environnement et les changements climatiques, des formations de renforcement de capacités nationales, des consultations au niveau national, la création d’une plateforme mondiale de partage en ligne et un rapport comparatif final.
Parmi les partenaires de recherche figureront l’Université de Versailles Saint-Quentin en France, le Centre sur les migrations, la citoyenneté et le développement de l’Université de Bielefeld en Allemagne, le Centre des Etudes ethniques et migratoires de l’Université de Liège en Belgique, le Centre de recherche sur la citoyenneté, les migrations et la ville de l’Université Erasmus de Rotterdam aux Pays-Bas, l’Institut pour l’environnement et la sécurité humaine de l’Université des Nations Unies à Bonn en Allemagne, et la Faculté latino-américaine de sciences sociales (FLACSO), au Costa Rica.
L’Institut de Géographie de l’Université de Neuchâtel, le Centre pour la recherche et les études sociales de l’Université ibéro-américaine de République dominicaine et l’Institut de recherche sur les changements climatiques de l’Université Can Tho au Vietnam sont également associés au projet.
mars-01-2014
Source : iom.int/cms/fr