mardi 26 novembre 2024 11:38

L'UE s'inquiète d'une montée de l'intolérance religieuse dans le monde

Les ministres des Affaires étrangères ont demandé lundi des "propositions concrètes" face à la montée de l'intolérance religieuse dans le monde, à l'encontre notamment des chrétiens mais aussi des musulmans, une formulation prudente, fruit d'un difficile compromis à 27.

Fin janvier, les ministres européens des Affaires étrangères n'étaient pas parvenus à se mettre d'accord sur une déclaration qui ne mentionnait au départ aucun exemple concret dans le souci, selon des diplomates de certains Etats européens de ne pas alimenter le "choc des civilisations".

Ils ont fini par le faire au cours de leur réunion de lundi, en optant pour un texte qui "condamne fermement" les "violences et les actes de terrorisme commis récemment, dans différents pays, contre des chrétiens et leurs lieux de culte, des pèlerins musulmans et d'autres communautés religieuses".

"Aucune région du monde n'est hélas épargnée par le fléau de l'intolérance religieuse", souligne le texte qui "réaffirme que l'Union européenne est résolument attachée à la promotion et à la protection de la liberté de religion ou de conviction sans aucune discrimination".

Le texte adopté invite aussi la Haute Représentante aux Affaires étrangères, Catherine Ashton, "à rendre compte des mesures prises et des propositions concrètes faites pour renforcer encore l'action de l'UE en la matière".

Le premier projet de compromis, rejeté fin janvier, ne mentionnait aucune communauté religieuse spécifique.

La France, mais aussi la Hongrie, la Pologne et l'Italie notamment, avaient milité en faveur d'une prise de position ferme de l'UE à ce propos, à la suite notamment des attentats meurtriers fin octobre contre la cathédrale syriaque catholique de Bagdad et celui du 31 décembre contre une église copte à d'Alexandrie, en Egypte.

Commentant le compromis trouvé, le ministre français des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, a jugé que c'était "déjà très bien par rapport au non-aboutissement de la dernière fois".

"Que l'UE se positionne en ayant bien en tête que sa défense de la liberté et des droits de l'homme, ça passe aussi par la défense de la liberté des religions, me semble une évidence", a-t-il ajouté en marge de la réunion.

Source : AFP/La Croix

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