mercredi 27 novembre 2024 21:42

La Suisse critiquée pour avoir refoulé 3.500 demandeurs d'asile

Les autorités suisses ont été vivement critiquées par des ONG pour avoir refusé les demandes d'asile de 3.500 personnes en six mois conformément à l'accord européen de Dublin, en pleine crise migratoire dans le Vieux-Continent.

"Les renvois des requérants d'asile violent le droit des migrants de choisir leur pays d'accueil, alors que l'accélération des procédures rend de telles démarches presque mécaniques", ont déploré plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme.

"Le système Dublin de gestion de l'asile a échoué, il faut le réformer", ont soutenu les ONG dans un appel lancé au gouvernement helvétique, en dénonçant "l'inefficacité et la nocivité des accords Schengen-Dublin".
La Suisse a multiplié les procédures de refoulement des migrants et demandeurs d'asile vers l'Italie, la Grèce ou la Hongrie, ce que critique une partie de la société civile comme étant "contraire au droit des réfugiés et au principe de solidarité européenne".

Parmi les ONG très critiques à l'égard des autorités, figurent Amnesty International, Solidarité sans frontières et Action pour une Suisse neutre (ASIN) qui vient de lancer une initiative pour réintroduire les contrôles aux frontières.

Pour la secrétaire générale de Solidarité sans frontières, Amanda Ioset, le pays helvétique "ne peut plus ignorer que des pays en bordure de la zone Dublin, comme la Grèce et l'Italie, ont atteint les limites de leurs capacités".

Bien qu'elle ait déjà annoncé sa disposition à accueillir 1.500 réfugiés, la Suisse n'a pas hésité à renvoyer des centaines de demandeurs d'asile vers les pays de Dublin en quelques mois. "Drôle de conception de la solidarité entre Etats", a constaté Mme Ioset qui a demandé d'abandonner les renvois Dublin pour traiter les demandes d'asile sur son sol.

La droite populiste anti-immigration a remporté les élections législatives du 18 octobre, dix-huit mois après l'approbation d'une initiative "contre l'immigration de masse" perçue comme un rejet des accords de libre-circulation des personnes signés avec l'Union européenne.

27 oct. 2015

Source : MAP

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