vendredi 29 novembre 2024 01:53

La suspension par les Pays-Bas de l'annulation de la Convention de sécurité sociale avec le Maroc, "un bon signe" (Pdt de l'EMCEMO)

La suspension par les Pays-Bas de l'annulation, pour une durée de cinq semaines, de la Convention de sécurité sociale de 1972 avec le Maroc est "un bon signe à même de permettre aux deux parties de négocier sur une base solide les différents aspects de cette question", a estimé, lundi à Rabat, le président du Centre euro-méditerranéen pour la migration et le développement (EMCEMO), Abdou Lamnabhi.

S'exprimant lors d'une conférence de presse consacrée aux derniers développements de la convention de sécurité sociale liant le Maroc et les Pays-Bas, M. Lamnabhi a ajouté que le gouvernement marocain doit s'attacher à la convention de sécurité sociale conclue entre les deux pays afin de préserver les droits et intérêts de ses citoyens établis dans ce pays européen.

M. Lamnabhi a également assuré que cette rencontre, la troisième du genre à se tenir dans le Royaume, s'assigne pour objectifs de "sensibiliser quant au vécu et souffrances des immigrés marocains établis aux Pays-Bas de même que ceux qui ont opté pour le retour au Maroc après leur départ à la retraite, au nombre de 8.000, et qui font face à d'innombrables restrictions à leurs droits légitimes de jouir paisiblement de leur retraite".

Après avoir passé en revue les différentes étapes que ce dossier a traversées, depuis l'application par le gouvernement néerlandais, dès début janvier 2013, d'une loi fixant le niveau des salaires sur la base des charges de vie dans le pays d'accueil des retraités, en passant par la décision prise par la justice néerlandaise, en premier et en dernier ressort, en faveur des veuves des immigrés et leurs enfants (...), puis l'élaboration par la partie néerlandaise de projets de loi annulant, unilatéralement, cette convention, M. Lamnabhi a indiqué que "la suspension par les Pays-Bas de l'annulation, pour une durée de cinq semaines, de la Convention de 1972 avec le Maroc est un bon signe à même de permettre aux deux parties de négocier sur une base solide les différents aspects de cette question".

Dans ce contexte, le président de l'EMCEMO a relevé que "l'amendement de cette convention impactera sérieusement les droits des immigrés marocains qui endurent déjà plusieurs souffrances, à l'instar du chômage qui concerne pas moins de 50 pc des jeunes marocains établis à Amsterdam seulement", ajoutant que les droits et intérêts des immigrés marocains doivent primer à toute autre considération quelle qu'elle soit sa nature.

De son côté, le président de l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH), M. Boubkeur Largou, a appelé à l'élaboration d'études détaillées sur cette catégorie de MRE qui a souffert tant lors de son jeune âge que lors de son départ à la retraite, rappelant que les Pays-Bas ont été le premier pays à accorder une grande importance au volet social, notamment en ce qui concerne les immigrés.

Le gouvernement néerlandais avait décidé de dénoncer l'accord bilatéral sur la sécurité sociale en représailles au refus du Maroc de modifier le traité en introduisant le principe de pays de résidence en matière d'allocations, au terme duquel les montants versés aux veuves et enfants des MRE résidant au Maroc seront réduits de 40 pc.

Le gouvernement marocain avait exprimé sa préoccupation quant à cette décision unilatérale des Pays-Bas et fait part de son "rejet total" de cette décision aussi bien dans la forme que dans le fond.

18 mai 2015

Source : MAP

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