Le Conseil français du culte musulman (CFCM), instance représentatives de l'Islam de France, a promis d'associer à la réforme de ses statuts "l'ensemble des composantes de l'Islam de France" y compris celles qui ne siègent pas en son sein.
Le Conseil d'administration du CFCM, qui s'est déroulé dimanche près de Paris, s'est accordé sur "la nécessité de finaliser la réflexion sur "la réforme du CFCM" afin d'aboutir à un projet concret qui assure l'adhésion de la plus large majorité des composantes de l'Islam de France et réunit les conditions de confiance nécessaires à l'unité et à la fraternité des Musulmans de France", indique un communiqué du Conseil.
Cette réflexion "doit être menée sous l'égide du CFCM en associant l'ensemble des composantes de l'Islam de France, y compris celles qui ne siègent pas aux différentes instances actuelles du CFCM", précise le communiqué, en référence notamment à l'Union des organisations islamiques de France (UOIF).
Le Conseil d'administration assure de sa disposition "à mettre en Âœuvre dans les meilleurs délais le processus de validation des résultats de cette réflexion par la modification des statuts du CFCM et de son règlement électoral". Cette réflexion "doit également englober le volet financier et les moyens de fonctionnement du CFCM et des Conseils régionaux du culte musulman (CRCMs)".
Les administrateurs ont également souligné que les "liens entre l'instance nationale et les instances régionales doivent être renforcés". A titre d'exemple, la collaboration entre le CFCM et les CRCMs "doit être améliorée pour une vigilance accrue et efficace contre les actes antimusulmans".
Cette réunion a été également l'occasion pour faire un tour d'horizon sur la situation de la représentation du culte musulman aux niveaux national et régional.
Concernant les moyens de fonctionnement et d'action du CFCM, les administrateurs ont "unanimement fait le constat de l'insuffisance des moyens financiers du Conseil et évoqué des pistes à étudier afin que l'instance représentative du Culte musulman puisse assumer sa mission dans les meilleures conditions pour mieux servir la pratique cultuelle des Musulmans de France".
Par ailleurs, à l'approche du mois sacré de Ramadan, le CFCM s'est de nouveau penché sur la méthode de fixation du calendrier lunaire, dont dépendent de nombreuses célébrations et fêtes religieuses musulmanes.
A cet égard, les administrateurs ont souhaité la mise en place d'un "Comité de réflexion" regroupant les instances théologiques des composantes de l'Islam de France afin d'établir un calendrier basé sur le calcul scientifique, permettant ainsi aux Musulmans de France de mieux organiser leur vie spirituelle.
Créé en 2003 par l'ex-président Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, le CFCM regroupe actuellement plusieurs composantes, notamment le Rassemblement des Musulmans de France (RMF), dont est issu son président, le Marocain Mohamed Moussaoui, le Comité de coordination des Musulmans turcs de France (CCMTF), la Fédération française des associations islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA) et la Fédération Invitation et mission pour la foi et la pratique.
Deux autres Fédérations: l'UOIF et la Grande Mosquée de Paris avaient boycotté les élections de juin 2011. Elles s'estimaient désavantagées par le mode de scrutin - basé sur la surface des Mosquées - en vigueur depuis 2005.
26 juin 2012
Source : MAP
Le CFCM promet d'associer à la réforme de ses statuts "l'ensemble des composantes de l'Islam de France"
Publié dans Médias et migration
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